Deux ombres se mouvaient sans un bruit dans la nuit. La lune éclairait leurs pas pressés dans les ruelles sombres de Dérios. Elles remontèrent la basse-ville en vitesse, jusqu’à pénétrer dans un quartier aux habitations massives et resplendissantes. Les deux individus s’arrêtèrent à l’angle d’une rue près d’une villa somptueuse. Une jeune femme ayant tout juste la vingtaine et une carrure athlétique enleva sa capuche, laissant dévoiler une longue natte de cheveux roux. Son collègue qui l’accompagnait était dans la même tranche d’âge, bien qu’il fût plus petit et mince. Ses cheveux bruns en bataille s’accordaient ironiquement avec les taches de rousseur parsemant son visage. Le jeune homme jetait des regards alertes aux alentours, tandis que sa compagne scrutait la ruelle à la recherche de sa cible.
— C’est laquelle ? Demanda Tanwen.
— Celle avec les fleurs rouges devant, trois maisons sur ta droite, lui répondit Finn en guettant les environs.
— Les habitations de ce quartier se ressemblent toutes, tu es sûr que c’est un bon coup ?
— Certain, celui qui habite ici est de sorti à l’autre bout de la ville et il ne risque pas de revenir avant un long moment. De plus, il vit seul, sans enfants et avec seulement trois domestiques. On entre, on prend ce qu’il y a à prendre et l’on ressort aussitôt, rien de plus facile.
Tanwen soupira. L’idée de s’introduire dans la demeure d’un quelconque riche marchand mal avisé ne lui faisait aucun remords, mais elle connaissait suffisamment Finn pour savoir que ce dernier était adepte des coups risqués. Ils avaient souvent échappé de peu à la mort, que ce soit lors de petits larcins ou d’opérations de contrebande plus importantes. Elle avait même dû l’arrêter lorsque ce dernier avait proposé de cambrioler directement la salle des coffres du royaume. Cette fois, les rues semblaient désertes et les patrouilles de gardes passaient rarement dans les environs.
— Très bien, allons-y, mais à la moindre embrouille l’on se tire. Je n’ai pas envie de devoir encore risquer ma vie pour te sauver les fesses.
Pour toute réponse, Finn lui lança un grand sourire et tous deux se dirigèrent vers leur cible.
Comme toutes les habitations du quartier, c’était une villa imposante comportant une bâtisse principale, un jardin cerclé d’un mur d’enceinte et une annexe. Finn et Tanwen se firent la courte échelle et passèrent sans difficulté au-dessus du mur de pierre pour atterrir dans un jardin bien entretenu. Ils passèrent sur la pointe des pieds devant l’annexe, une petite bâtisse en pierre dans laquelle dormaient les esclaves.
L’esclavage était chose courante à Dérios et sur la majeure partie du continent. Ceux ayant les moyens pouvaient se tourner vers un marchand d’esclaves pour s’en procurer à bon prix. Les esclaves étant la propriété de leur maître, ils leur devaient obéissance et respect. Si certains pouvaient avoir leur propre habitation, la plupart d’entre eux vivaient sous le même toit.
Lorsqu’ils arrivèrent devant le bâtiment principal, Tanwen s’arrêta et donna un coup de coude à Finn.
— Regarde, murmura-t-elle en pointant du doigt la porte d’entrée.
Sur le pas de celle-ci, un molosse noir y dormait paisiblement. Finn fit mine de mettre un doigt devant sa bouche et ils contournèrent doucement le bâtiment. Fort heureusement, la maison disposait d’une autre entrée plus petite sur le côté. Finn s’agenouilla, sortit des crochets de son sac et entreprit de déverrouiller la porte en bois. Tanwen jetait des coups d’œil alertes aux alentours et poussait des soupirs d’exaspération à chaque fois que Finn laissait échapper un juron lorsque l’un de ses crochets se brisait dans la serrure. Au bout de quelques minutes, il réussit à ouvrir la porte et tous deux s’engouffrèrent dans la villa.
L’intérieur était propre, bien entretenu, quoique austère. Au centre se trouvait une sorte d’atrium composé de statues en marbre, de longs rideaux et de tables en bois finement sculptées. Aucune décoration superflue ou bibelot de quelque sorte ne venait enjoliver les lieux. Finn et Tanwen se mirent à chercher des objets de valeurs facilement transportables, mais ils ne trouvèrent rien de bien intéressant, si ce n'est de la vaisselle en argent qu'ils pouvaient espérer revendre pour un bon prix à l'un des nombreux receleurs de la cité.
— Allons voir dans sa chambre, dit Finn. Il doit forcément garder quelque chose de plus intéressant.
Ils se dirigèrent vers la chambre du maître des lieux. Elle était à l’image du reste de la villa, simple et fonctionnelle avant tout. Finn se jeta sur un coffre posé sur une commode en bois. Il contenait un amas de bijoux resplendissants ainsi qu’une bourse en cuir bien garnie. Les yeux pétillants et plein d'avidité, il commença à remplir son sac de tous ces trésors.
— On a touché le pactole ! Regarde-moi cette merveille !
Tanwen parcourut le reste de la chambre et entreprit de fouiller une table à côté du lit. Elle n’y trouva que des documents sans intérêts et quelques pièces de monnaie qu’elle ramassa au passage. Alors qu’elle allait renoncer, elle se rendit compte que le plateau en bois était étrangement volumineux pour une simple table. En fouillant un peu sur ses contours, elle découvrit que le plateau pouvait se relever, dévoilant une cache en son sein. Elle contenait une broche en cuivre représentant un visage féminin dont l’œil gauche laissait échapper une petite flamme en guise de larme. Tanwen la contempla longuement jusqu’à ce que la voix de Finn ne la sorte de sa torpeur.
— Quel genre d’idiot cache toute sa fortune au même endroit ? Et en plus, il n’a même pas pensé à fermer son coffre à clef. As-tu trouvé quelque chose de ton côté ?
Tanwen glissa rapidement la broche dans l’une de ses poches.
— Rien, juste des documents sans importance.
— Ce n’est pas grave, avec tout ce que j’ai amassé, l’on ne devrait pas avoir à ressortir en mission avant plusieurs lunes.
Après avoir pris tout ce qui leur était possible de prendre, ils se dirigèrent vers la sortie et Finn referma avec délicatesse la porte en bois. Son sac était rempli de bijoux en tous genres, si bien que le moindre mouvement brusque de sa part provoquait un son aigu d’argent s’entrechoquant. Ils avancèrent prudemment dans le jardin en prenant bien garde de ne pas réveiller le molosse endormi. Alors qu’ils gardaient les yeux rivés sur le chien, ils ne virent pas qu'un esclave avait jugé opportun de sortir prendre l’air. Aussi, quelle ne fut pas leur surprise lorsque ce dernier les repéra au beau milieu du jardin.
— Que faites-vous ici ?
Finn sursauta et de son sac tomba un verre en argent qui raisonna sur le pavé de la cour.
— Arrêtez-vous ! Au vol…
L’homme n’eut pas le temps de terminer sa phrase, Tanwen, réagissant au quart de tour, fondit sur lui et le plaqua au sol. Elle sortit une dague et la plaça sous sa gorge en lui faisant signe de se taire pendant que Finn ramassait le verre en vérifiant qu’il ne soit pas éraflé. L’esclave leva les mains en signe de soumission quand retentit derrière eux un aboiement strident.
— Cours ! Lui cria Finn qui s’élançait déjà vers le muret.
L’homme en profita pour se débattre et Tanwen rangea son poignard avant de le frapper au visage, l’étourdissant brièvement. Elle se mit alors à courir vers le mur et un rapide coup d’œil derrière elle lui fit savoir que le molosse se jetait à leur poursuite. Elle ne tarda pas à dépasser Finn qui avançait difficilement avec son sac cliquetant. Elle prit de l’élan, sauta et réussit à atteindre le haut du mur avec ses doigts avant de se hisser au sommet. Finn tenta d’enlever son sac et de le jeter par-dessus, mais le chien saisit l’une des sangles avec sa mâchoire et le tira vers l’arrière. Il manqua de tomber à la renverse et garda l’autre sangle dans les mains en refusant de se séparer de son trésor. Alors qu’il se débattait pour récupérer le sac, Tanwen aperçut que les autres esclaves étaient réveillés par le raffut et que l’homme qu’elle avait frappé se précipitait dans leur direction.
— Lâche le sac Finn !
— Pas question ! Répondit-il tout en essayant de donner des coups de pied au chien pour le faire lâcher prise.
— Sois pas stupide, lâche-le !
Voyant que les esclaves étaient tout proche, Finn lâcha le sac à contrecœur avant de courir vers le mur. Il sauta et attrapa la main de Tanwen, le chien sur ses talons. Elle le hissa jusqu’au sommet et les crocs du molosse claquèrent dans le vide en essayant de mordre sa jambe. Ils sautèrent du muret et coururent jusqu'à en perdre haleine dans les rues de Dérios. Ce n’est que lorsqu’ils arrivèrent dans un quartier moins animé qu’ils s’affalèrent sur un escalier en pierre pour reprendre leur souffle.
— Qu’est-ce qu’il faisait là en pleine nuit ? Dit Finn dépité.
Tout ce qu’il avait pu sauver de son escapade était le verre en argent qu’il avait gardé dans la main, et celui-ci avait subi un coup en tombant.
— Quel genre d’idiot met toute sa fortune dans le même sac ? Le taquina Tanwen en souriant.
— C’était un plan parfait, il ne devait pas y avoir de problème, continua Finn sans relever la pique.
— Dit surtout que tu ne savais pas qu’il avait un chien.
— Il n’y en avait pas lorsque j’y suis allé en repérage, il a dû se le procurer récemment. Encore un coup pour rien, grommela-t-il.
Tanwen soupira. Avec Finn, elle avait l’habitude que rien ne se passe comme prévu. Ce dernier dépoussiéra sa tunique et se leva.
— Où vas-tu ?
— Trouver un endroit où je pourrais vendre ça, fit-il en agitant le verre de la main.
— L’on se sépare ici alors.
— Oui, passe une bonne nuit.
Finn disparut dans une ruelle sombre, laissant Tanwen seule sur les marches. Elle sortit la broche de sa poche et la regarda brièvement, puis se leva. Peut-être pas un coup pour rien, pensa-t-elle avant de se mettre en route vers les bas quartiers de la cité. Dérios avait la particularité d’être bâtie sur une large colline se trouvant au beau milieu d’un lac. Si cela offrait un avantage certain en cas d’attaque et permettait de décourager bien des armées, il n’en demeurait pas moins un véritable casse-tête pour l’aménagement de la ville. Ainsi, au sommet, se trouvaient le Palais royal, les quartiers religieux et les villas de quelques riches familles jouant un rôle de premier plan au sein du royaume. En descendant, l’on arrivait sur les quartiers de riches citadins, puis celui des marchands et des artisans relativement fortunés. Enfin, tout en bas de la colline se trouvait la basse-ville composée de maisons en bois plus vétustes et où les habitants les plus pauvres y passaient la journée les pieds dans la boue. Pour gagner en place, certains quartiers furent même construits directement sur l’eau en utilisant des pilotis. Les habitants s’y déplaçaient en empruntant soit des barques mises à leur disposition, soit l’un des nombreux ponts suspendus qui parcouraient la ville.
Comme toutes les grandes villes, Dérios comportait ses quartiers à éviter, repaires de bandits et malfrats en tout genre. Celui des tisserands était sûrement le pire de tous. Il portait ce nom car, lors de la construction de la cité, l’on décida d’y regrouper les ateliers de tissage de la ville. Dès le départ, le quartier fut construit trop petit et les habitations manquaient pour loger les femmes et les esclaves travaillant dans les ateliers. Pourtant, des familles puissantes s’y installèrent en essayant d’avoir le monopole de la production. Très vite, leurs relations se dégradèrent jusqu’à déboucher sur des meurtres et des règlements de compte. Une guerre ouverte se déclara et des clans commencèrent à se former. Profitant du chaos général, les esclaves employés dans les fabriques se révoltèrent contre leur maître. Le mouvement prit une telle ampleur que les autres esclaves de la cité furent appelés à rejoindre l’insurrection. Pour rétablir la situation, le roi de l’époque dut se résoudre à envoyer ses soldats. La rébellion fut écrasée et les esclaves rappelés à l’ordre. Mais le mal était fait. Les riches tisserands étaient soit ruinés, soit morts, nombre d’esclaves avaient été tués, et les ateliers furent totalement détruits. On délocalisa la production dans un autre quartier de la ville moins agité. Ne sachant comment l’aménager, le quartier des tisserands fut laissé à l’abandon et livré à lui-même. Il devint donc un terrain propice pour la réalisation d’activités illicites et des groupes de bandits ne tardèrent pas à s’y installer.
Cependant, Tanwen s’y sentait chez elle dans ce coin si mal famé, alors qu’elle en arpentait les rues étroites et sinueuses. Elle ne put s’empêcher de sourire en passant devant l’orphelinat de tante Marta, ainsi qu’elle aimait être appelée. Une dame éprouvée par la vie ayant perdu son mari et ses deux fils. Elle se consolait en venant en aide aux orphelins des environs pour ne pas les laisser à la merci de la rue. Tanwen y avait passé son enfance et en gardait de bons souvenirs, malgré la vie précaire qu’ils y menaient. Elle avait beaucoup de respect pour cette femme et la considérait comme sa propre mère. Aucune lumière n’émanait de la bâtisse défraîchie, ses habitants devaient déjà dormir.
Elle continua donc sa route jusqu’à arriver devant une taverne à l’angle d’une rue. À l’entrée, des ivrognes parlant fort semblaient se disputer dans une langue que l’alcool rendait incompréhensible, tandis que d’autres vomissaient le coupable de tous leurs maux. Tanwen les ignora et entra dans l’auberge.
La Coupe Pleine était une auberge bien connue des environs. Elle servait à la fois de taverne, de lieu d’échange et de maison de passe. Nombre de complots étaient planifiés sur ces tables autour d’un vin de mauvaise qualité ou dans des pièces closes, réservés aux clients plus fortunés. Le bâtiment appartenait à Lucio Furis, chef des Kléptars, le plus important réseau de contrebande de la cité. C’était un homme charismatique et intelligent, mais aussi cruel et terriblement ambitieux. Il n’était pas originaire de Dérios, pourtant il avait pris le contrôle de la plupart des installations portuaires de la cité et avait accumulé une somme colossale de richesses au détriment des habitants. Beaucoup de villageois le craignaient et l’admiraient à la fois. Le Roi lui-même, disait-on, avait passé un accord avec ce bandit pour fermer les yeux sur certaines de ses activités en échange d’une grasse rémunération. Il détenait nombre de commerces et d’établissements dans Dérios, et la Coupe Pleine était son quartier général.
Tanwen traversa l’auberge encore remplie alors que la nuit était déjà bien avancée. Dans un coin, une mélodie entraînante s’élevait depuis un groupe de musiciens sur une scène en bois, tandis que de l’autre des danseuses dénudées jouaient de leur charme devant un public conquis. Sur un escalier en bois au fond de la pièce discutaient des filles de joie attendant leur prochain client pour les emmener à l’étage d’où provenaient des gémissements étouffés.
Elle fit un signe de tête à l’aubergiste qui le lui rendit avant de se diriger vers les salles de l’auberge réservées aux membres privilégiés ou aux clients les plus importants. Deux gardes massifs se tenaient devant la porte. Ils s’écartèrent pour la laisser rentrer et Tanwen arriva dans une salle plus luxueuse au mobilier raffiné et bien moins animée que la précédente. Les seuls clients étaient tous des membres importants des Kléptars ou des nantis de la cité venus faire affaire.
Lucio était assis à une table en pleine conversation avec un groupe d'hommes portant des manteaux en velours richement brodés surmontés d'un assortiment de pierres éclatantes. Ces hommes qui alliaient à la perfection richesse ostentatoire et mauvais goût devaient être d'un profond ennui, car quand Lucio la remarqua, il se dépêcha de conclure. Il leur lança un sourire froid suivi d'une brève poignée de main, puis des Kléptars raccompagnèrent ses invités visiblement satisfaits vers la sortie.
Malgré les apparences, Lucio aimait se comporter avec raffinement et ne négligeait jamais sa tenue. Il portait une tunique rouge finement brodée avec une ceinture en cuir à la taille et un manteau en laine de très bonne qualité. Ses cheveux noirs étaient lissés avec élégance et sa barbe rasée. Il faisait toujours des sourires charmeurs à ses invités tout en restant alerte aux moindres détails. Ses yeux fixaient ses interlocuteurs tels ceux d’une vipère prête à fondre sur sa proie. Il lui fit signe de le rejoindre et Tanwen s’assit à sa table. Un serveur accourut aussitôt pour lui tendre un verre de vin qu’elle refusa.
— Alors, où étais-tu ? lui demanda Lucio.
— J’ai eu un contretemps.
— Encore l’une de tes escapades nocturnes ?
Tanwen ne répondit pas.
— Écoute, ce que tu fais durant ton temps libre ne me regarde pas. Mais je te paie pour assurer ma protection, pas pour dévaliser, je ne sais quel habitant dans la cité. Des clients potentiels en plus. Tout ce que je vois, c’est que j’avais une transaction importante ce soir et que tu n’étais pas là.
Tanwen jeta un rapide coup d’œil dans la salle. Les clients n’étaient pas nombreux, elle compta quatre gardes dans la pièce qui, tout en faisant semblant de boire, les surveillaient attentivement.
— Visiblement, malgré mon absence, vous étiez plutôt bien entouré.
Lucio sourit et se pencha légèrement en avant.
— L’on n'est jamais trop prudent et cela permet de rendre tes arguments, disons, plus convaincants.
— Et donc ? Que voulez-vous ?
— Vois-tu, j’ai fait appel à tes services, car l’on m’a vendu tes talents de voleuse et ta discrétion à toute épreuve. Et jusqu’à présent, je ne peux pas dire que tu m’as été d’une très grande utilité.
Lucio marqua une pause et se rapprocha encore davantage.
— D’ailleurs, peut-être que tu te rendrais bien plus utile autrement, je suis certain que l’on donnerait cher pour ce joli minois.
En même temps qu’il dit ces paroles, il passa ses doigts dans la chevelure rousse de Tanwen qui se retint de sortir sa dague et de les lui trancher sur-le-champ.
— Mais j’ai d’autres projets te concernant, continua Lucio en se redressant. Récemment, un forgeron a rejeté une commande que je lui avais passée. Il prétend avoir trouvé meilleur acheteur et ne souhaite plus travailler avec nous. Demain, avec Boris, vous irez lui rendre une visite de courtoisie en vue de lui faire reconsidérer ma proposition.
— À quel point faut-il le forcer ?
— Faites le nécessaire pour qu’il change d’avis.
D’un geste de la main, Lucio fit comprendre que cet entretien était terminé. Tanwen se leva et elle s’apprêtait à sortir de la pièce quand il ajouta :
— Ne me déçois pas cette fois, Tanwen.
Elle ne répondit pas et quitta la taverne alors que Lucio se dirigeait déjà vers une autre table, un verre à la main. Les cris de joie et d’allégresses s’estompèrent rapidement dans l’obscurité, la laissant seule dans le silence de la nuit.
Excellent chapitre, qui me rappelle d'ailleurs la série Arcane. Tanwen me rappelle V. Je me demande s'il n'y a que moi qui y ait pensé. J'adore le
développement du qui est cohérent sans lourdeur. Surtout le quartier des tisserands, c'est violent le truc. Lucio me rappelle Vigo dans Arcane. Classe, calculateur. Un méchant que l'on apprécie.
Quelques petites coquilles.
Elles remontèrent la basse-ville en vitesse jusqu’à pénétrer dans un quartier aux habitations massives et resplendissantes. Tu pourrais mettre une virgule pour aérer la phrase.
celui qui habite ici est de sortie à l’autre bout de la ville et il ne risque pas de revenir avant un long moment.
Sorti au masculin car c'est un il.
Finn se jeta sur un coffre posé sur une commande en bois.
Commande ? C'est pas plutôt commode en bois ?
Bref, hâte de lire la suite.
À plus
A la prochaine,
Scrib.
J'ai bien aimé la description de Tanwen et de son acolyte quelque peu ambitieux.
Le vol raté est très bien fait, j'ai été accroché.
Ensuite je trouve que les explications de la ville de Dérios fonctionne sans soucis. Peut-être long mais on comprend bien où est Tanwen.
Juste une minuscule erreur : "Certains, celui qui habite ici est de sortie à l’autre bout de la ville et il ne risque pas de revenir avant un long moment." Plutôt "certain" :)
Je continue :)
Content que ce chapitre t'ait plu, Finn ne déborde en effet pas d'entrain :). Je corrige l'erreur ( meme si j'ai l'impression que c'est sans fin et qu'à chaque relecture j'en découvre de nouvelles...)
Je vois que tu as scindé tes textes, c’est une très bonne idée. Moins lourd à lire sur un écran.
J’ai remarqué que quand tu parles de tes personnages, tu dis souvent leurs prénoms. Ça donne beaucoup de répétitions. Tu pourrais utiliser d’autres mots pour nous faire comprendre qui parle.
-la jeune femme
-le jeune homme
-la fille aux cheveux roses
-ou un trait physique distinctif
Dans ce chapitre, tu donnes des infos, mais ce n'est pas omniprésent, beaucoup plus agréable à lire. Bravo !
Tu as jamais songé à mettre un peu plus d’action pour dynamiser tes textes ?
Zao