Le soleil venait de se lever sur Dérios lorsque Elinora pénétra dans le palais royal. Elle salua brièvement les gardes à l’entrée et se dirigea d’un pas pressé vers la salle du conseil. À son arrivée, elle remarqua que le roi et la reine ainsi que plusieurs hauts dignitaires et officiers royaux étaient déjà présents. Elle s’inclina poliment devant la famille royale avant de prendre place autour de la grande table centrale. Elle parcourut l’assemblée du regard et reconnut des chefs militaires, des administrateurs ou diplomates tous au fait des plus grands secrets de la cité. Elle ne vit aucun signe, en revanche, du nouveau représentant des Adorateurs du Brasier tout juste arrivé en ville. Pourtant, tous recevaient des convocations de la reine lorsque des assemblées générales comme celle-ci étaient tenues. Elinora échangea quelques amabilités avec d’autres convives en attendant le début de la séance. Ce n’est que lorsque tout le monde se tut et que la séance allait enfin débuter que les portes du conseil s’ouvrirent.
Un homme pénétra dans la pièce. Il arborait de longs cheveux noirs et une fine barbe qui lui donnaient une allure assez négligée. Il paraissait plutôt jeune, mais les traits de son visage ne reflétaient rien d’autre qu’épuisement et lassitude. Le plus saugrenu était sans nul doute la branche de chêne sur laquelle il s’appuyait, lui donnant une allure de messager revenant d’un long périple. Il s’avança de quelques pas avant de s’incliner.
— Votre Majesté, veuillez m’excuser pour mon retard. Je me prénomme Ignace et suis le légat des Adorateurs du Brasier dépêché par Spyr.
— Dépêchez-vous de prendre place, nous allons commencer, lui répondit sobrement la reine Théa.
Ignace prit place autour de la table et croisa le regard d’Elinora. Elle aurait juré discerner l’espace d’un instant une lueur rouge illuminant ses yeux bruns vitreux. Ce dernier ne dit pas un mot et contempla l’assemblée l’air absent pendant qu’elle le fixait avec étonnement. Deux gardes vinrent fermer les portes de la salle et la séance débuta.
Dérios était gouverné par une longue dynastie de rois s’étant succédé depuis sa fondation. Des alliances avaient été nouées avec des royaumes voisins et même avec Spyr avant que la rivalité entre les deux cités ne vienne altérer leurs relations. Pelès Tefra fut le dernier grand roi à régner sur la cité. Il monta sur le trône à un jeune âge et ne cessa de renforcer l’influence de Dérios sur le continent en essayant de limiter celle de Spyr. Il partit souvent en guerre, soumettant villes et tribus à son autorité, mais il n’alla jamais jusqu’à affronter sa cité rivale directement. Le « Roi guerrier » avait conscience qu’un affrontement entre Spyr et Dérios ne conduirait qu’à la ruine des deux camps. Pourtant, la guerre éclata, semble-t-il désirée par le roi de Spyr, Aurel II. Pelès mena personnellement ses troupes à la bataille et il perdit la vie au cours d’une embuscade. Sa mort entama grandement le moral des troupes et la conduite de la guerre fut assurée par ses généraux. Ce n’est qu’à l’issue d’une longue campagne qui ne laissa que ruine et amertume qu’une paix blanche fut signée entre les deux royaumes.
La mort de son mari bouleversa la reine Théa. Elle était encore jeune lorsqu’elle avait épousé Pelès et éprouvait pour ce dernier un amour sincère. Si le temps avait adouci sa peine, elle conservait une rancune viscérale à l’encontre de Spyr et ne trouva dans l’assassinat du roi Aurel qu’une bien maigre consolation. Théa ne se remaria pas et n’eut qu’un fils avec Pelès, le prince Éléon Tefra. Elle dirigea le royaume jusqu’à ce que ce dernier soit en âge de régner et qu’il succède logiquement à son père. Cependant, l’on réalisa assez vite qu’Éléon était né avec un esprit limité et troublé. Il peinait à s’exprimer et tous les médecins s’accordaient pour dire que ses capacités de raisonnement ne dépassaient guère celles d’un enfant de cinq ans. N’étant pas jugé apte à gouverner, l’on se mit à chercher un potentiel cousin ou parent éloigné susceptible de récupérer le trône. Théa savait que si son fils était écarté, elle perdrait son titre de reine et finirait recluse de la vie politique parmi les oubliées de l’Histoire.
Elle pactisa avec plusieurs notables, officiers et autres administrateurs du royaume afin de maintenir son fils et de sauver sa couronne. Éléon fut donc nommé roi et charge fut confiée à Théa de trouver une épouse pour son fils susceptible d’enfanter un héritier ne souffrant pas de la folie de son père. Années après années, des prétendantes se succédèrent auprès du roi, mais aucun prince ne vint au monde. Théa rejetait la cause sur les filles, trouvant sans cesse une excuse à la prétendue stérilité de son fils. Finalement, c’est une certaine Daélia qui devint reine et accoucha d’un garçon. La naissance du jeune prince fut célébrée dans tout le royaume, même si des mauvaises langues remettaient en cause la paternité de l’enfant. Quoi qu’il en soit, la succession fut assurée. Pour autant, l’arrivée d’une nouvelle reine ne changea pas le rapport de force au palais et Théa gardait toujours une influence considérable sur le roi Éléon, lui dictant sa conduite et gouvernant à sa place. Influence qui énervait Daélia au plus haut point, cette dernière ne supportant guère d’être la reine consort d’un roi impotent.
— Nous n’attendons plus personne, vous pouvez commencer, annonça Théa en faisant un signe de tête à un conseiller qui se leva et prit alors la parole :
— Votre Altesse, j'ai le plaisir de vous annoncer que les finances du royaume sont stables. Les travaux de reconstruction de la porte ouest sont toujours en cours, mais devraient être terminés dans le mois. Les pilotis de plusieurs habitations ont également été renforcés selon vos ordres afin d’éviter leur écroulement. Bien sûr, il faudra compter des frais supplémentaires en vue de financer la cérémonie de Novi-Fyr qui se déroulera à la fin de l’été. Enfin, j’ai appris qu’une bagarre a éclaté hier dans une échoppe du centre-ville. Le forgeron possédant la boutique nous a indiqué que les Kleptars en sont à l’origine.
Un murmure parcourut l’assemblée et un homme d’armes déclara d’une voix tonitruante :
— Il y a longtemps que ce vaurien de Lucio aurait dû finir au bout d’une corde ! Donnez-m’en l’ordre, ma reine, et avec quelques hommes de confiance, je vous ramènerai sa tête.
Elinora le connaissait vaguement. Il s’avait qu’il s’appelait Balwin et qu’il était un général très influent à la cour. Elle ne l’appréciait guère pour ses méthodes souvent violentes et ses manières rustres.
— Malheureusement, nous ne pouvons tuer Lucio sans déstabiliser une bonne partie de l’ordre de la cité. Sa mort provoquerait une guerre de clan et je doute qu’il ne se laisse capturer aussi facilement, même par vous, général, répondit Théa calmement.
— Il vient de frapper au milieu du centre-ville en pleine journée ! S’exclama la reine Daélia. Vous ne comptez tout de même pas le laisser faire librement sa loi juste sous vos yeux.
— Ma chère, apprenez donc à vous taire. Je n’ai jamais dit qu’il ne serait pas puni, simplement que sa mort ne rendrait pas service à la cité. Allons plutôt nous adresser à certains de ses fournisseurs dans l’arrière-pays. En arrêter deux ou trois qui ne sont pas en règle devrait suffire à faire passer le message.
— L’on ne serait pas dans cette situation si votre mari s’était un peu occupé de sa ville et du quartier des tisserands plutôt que d’aller guerroyer à droite à gauche, répondit Daélia aigrit.
— Comment oses-tu ?! Pelès a apporté beaucoup à ce royaume. Tout ce dont tu as été capable fut de pondre un successeur viable pour sa lignée !
— Ce que vous n’avez même pas réussi à faire au demeurant ! Je suis reine de ce royaume, il faudra que vous l’acceptiez un jour ou l’autre…
— Assez !
Le cri de Théa raisonna lourdement dans la pièce. Le silence ne fut brisé que par les bégaiements du roi Éléon. Ce dernier émit une suite de sons diffus en essayant visiblement d’articuler une phrase avant de s’arrêter net, le regard figé sur une armure poussiéreuse trônant dans un coin de la salle.
Daélia soupira et se leva avant de quitter la pièce furibonde. Elinora savait que la reine et Théa entretenaient des relations compliquées, mais elles étaient devenues exécrables suite à la naissance du jeune prince. Les disputes au conseil ou lors des cérémonies publiques étaient devenues de plus en plus récurrentes. Le silence régna encore quelques secondes après le départ de Daélia avant que Théa ne reprenne la parole.
— Bon, nous enverrons des soldats dans tous les établissements ayant des liens avec les Kléptars. Je veux également que l’on renforce les contrôles sur les différents fleuves qui rallient Dérios. Toute marchandise suspecte sera confisquée sur-le-champ, cela réglera la question de Lucio. Pour ce qui est de Novi-Fyr, je laisse notre nouveau représentant des Adorateurs voir cela avec vous, Elinora.
— Très bien, ma reine, je m’assurerai des détails pratiques avec Ignace.
Théa hocha la tête avant de continuer :
— Avons-nous autre chose ?
— Il y a une dernière chose, reprit le conseiller. L’on rapporte la présence d’hommes étranges dans les environs. Certains disent qu’ils appartiendraient à un ordre religieux, d’autres qu’il s’agirait simplement d’une nouvelle guilde de voleurs venue s’installer dans la région. Deux d’entre eux étaient présents en ville hier lors de l’incident de la boutique.
— Quel genre d’ordre ? Demanda Théa.
— Je l’ignore, les rapports évoquent juste le fait qu’ils portent une longue cape noire et une large épaulette.
Le sang d’Elinora ne fit qu’un tour dans ses veines. Elle connaissait cet ordre, mais pensait l’avoir oublié depuis fort longtemps. Qu’est-ce qu’ils pouvaient bien manigancer à Dérios ? Peut-être étaient-ils à sa recherche ? La voix de Théa la sortit de sa torpeur :
— Elinora, est-ce que cela te dit quelque chose ?
— Absolument pas, ma reine, les Enfants de Pyrel ne disposent pas de forces armées. Je vais me renseigner à ce sujet.
— Fort bien, gardons les sous surveillance pour le moment. Balwin, je te charge de réunir des informations à leur sujet. On a déjà suffisamment de problèmes avec les Kléptars, cette ville ne doit pas devenir un repaire de crapules plus qu’elle ne l’est déjà.
— Vous pouvez compter sur moi. Votre Altesse, je ne vous décevrais pas, répondit Balwin en inclinant la tête.
La discussion se poursuivit sur des sujets plus secondaires et Elinora ne fut plus concertée. Elle jetait continuellement des regards à Ignace qui ne bronchait pas. Bien qu’elle connaissait de nombreux prêtres à Spyr son visage ne lui était pas familier et, sans trop savoir pourquoi, sa présence la mettait particulièrement mal à l’aise. Il ne dit pas un mot de toute l’assemblée, se contentant d’acquiescer lorsque l’on lui demandait son avis. Il partit rapidement à la fin de la réunion sans qu’Elinora n’ait le temps de faire connaissance. Elle allait se diriger vers la sortie, lorsque Théa la retint discrètement.
— Elinora, je souhaiterai avoir ton opinion concernant ces hommes. Crois-tu qu’ils agissent pour le compte des Adorateurs du Brasier ?
— Qu’est-ce qu’il vous fait penser une telle chose, ma reine ?
— Je ne sais pas, j’ai l’impression que les ambassadeurs religieux envoyés par Spyr sont de plus en plus étranges dernièrement.
Elinora et Théa avaient à peu près le même âge et se connaissaient depuis un long moment. Au fil du temps, la reine avait appris à lui faire confiance et la considérait pour l’une de ses conseillères les plus intimes. Elinora aurait bien aimé pouvoir dire qu’elles étaient amies, mais il y avait peu de place pour ce genre de notion lorsque le pouvoir s’en mêlait.
— Je ne pense pas, Votre Altesse, répondit-elle. Les gardes de Spyr n’ont pas de cape noire et les adeptes du Culte de Pyra ont également renoncé aux armes depuis longtemps. Ignace en saurait certainement davantage que moi sur le sujet.
— Je vois, je ne lui fais pas encore confiance et j’ai l’impression qu’il cache quelque chose. Je l’interrogerai sur la raison de sa venue à Dérios plus tard.
— Je comprends, s'ils ont un lien avec un quelconque ordre religieux, je vous promets de le découvrir.
— Je te remercie. Théa soupira avant de reprendre avec un ton plus amical. Tu ne sais pas à quel point j’aimerais que les choses soient toujours aussi simples. Je suis content de t’avoir comme conseillère, ta sagesse m’est précieuse.
— C’est un honneur d’être à vos côtés, Votre Altesse, répondit Elinora en s’inclinant.
Elle salua la reine-mère avant de s’en aller rejoindre son temple qui se trouvait à quelques pâtés de maisons du palais royal.
Elinora était une femme d’un âge déjà avancé, mais dont la beauté avait à peine été entamée par le poids des années. Sa longue chevelure blonde, ses yeux bleus perçants et son visage qui conservait une certaine délicatesse malgré les rides, lui avaient valu de nombreux prétendants. Pourtant, elle avait renoncé à toute vie conjugale depuis des années en rejoignant les Enfants de Pyrel et en s’élevant au rang de matriarche du culte, poste qu’elle occupait désormais. Contrairement aux Adorateurs du Brasier qui vénéraient Pyra et dont le siège était situé à Spyr, les Enfants de Pyrel apparaissaient comme une branche secondaire prédominante uniquement dans la ville de Dérios. Leur culte était né d’un schisme avec celui de Pyra et demeurait une religion plutôt mineure en comparaison. Ses adeptes avaient des croyances proches, toutefois ils n’en rejetaient pas moins le diktat des prêtres du Brasier et l’autorité absolue de Pyra. Ils préféraient se tourner vers la déesse Pyrel, autre divinité représentant mieux le feu sacré à leurs yeux. Leurs temples, à l’exception de celui de Dérios, étaient plus petits et étroits, et ne cherchaient pas à subjuguer ses croyants d’une beauté avarice et trompeuse. L’on y pratiquait les cérémonies spirituelles en petits comités plutôt que les grandes assemblées rameutant les foules. Les Enfants de Pyrel n’étaient en réalité que des filles. Des prêtresses qui renonçaient à toute vie de luxe et de débauche pour vivre dans un ascétisme rigoureux.
Dérios tolérait les deux religions dans son royaume. La cité accueillait un temple des Adorateurs construit selon le modèle en vigueur à Spyr. Un bâtiment large en marbre composé d’une cour intérieure au sein de laquelle brûlait continuellement un gigantesque brasero. Il était alimenté par les prêtres de jour comme de nuit si bien qu’une longue traînée de fumée s’échappait en permanence du temple et grimpait jusqu’à disparaître dans le ciel au-dessus de la cité. À l’autre extrémité de la haute-ville, se trouvait le temple de Pyrel. Plus petit en comparaison, mais pas moins sublime par la quantité de sculptures et bas-reliefs décorant l’édifice. L’intérieur baignait dans une brume répandue par plusieurs encensoirs et une myriade de bougies scintillantes venait éclairer les lieux. En son centre trônait une imposante statue en bronze de la déesse Pyrel représentée les mains écartées et arborant une chevelure de flammes. Le temple se trouvait au centre d’un jardin comportant plusieurs autres bâtiments. Une aile servait d’hôpital pour les blessés ou les malades venus chercher l’aide de la déesse. L’autre aile était composée de salles réservées aux prêtresses, à la formation des novices et au bon fonctionnement du temple.
Elinora pénétra dans l’édifice et se dirigea directement vers son bureau. Elle aimait son rôle de matriarche, bien que ce soit une fonction exigeante et que parfois, elle ne se sentait pas à la hauteur. Mais surtout, malgré toutes ses tentatives, elle était la seule envers qui Pyrel restait silencieuse. Bien sûr, elle croyait dur comme fer à l’existence de sa déesse. De nombreuses histoires au fil des siècles relataient des événements inexpliqués attribués à Pyrel. Une ancienne prêtresse aurait fait s’effondrer un bâtiment en criant de colère. Une autre aurait guéri d’une maladie incurable après avoir passé une nuit dans le temple. L’on raconte même que certains soldats de Dérios tombés dans une embuscade avaient vu les armes de leurs assaillants s’enflammer et fondre dans leurs mains. Et cela sans mentionner les incalculables signes comme des bougies s’allumant toutes seules ou des croyants entendant des voix.
Pourtant, si la plupart des prêtresses recevaient un signe initiateur durant leur enfance et étaient par la suite capables de réaliser des miracles, ce n’était pas le cas d’Elinora. Elle avait rejoint tardivement les Enfants de Pyrel après avoir vécu une vie assez éloignée des préceptes prônés par le culte. Malgré son incapacité à obtenir les bienfaits de sa déesse, elle ne se découragea pas et continua à étudier et à s’engager activement au sein de la communauté. Si bien qu’elle devint une prêtresse confirmée et que finalement, l’ancienne matriarche lui céda son poste lors de son départ. Les autres prêtresses l’avaient plutôt bien accepté, même si certaines médisaient sur sa promotion. Comment la personne dirigeant le Culte pourrait être quelqu'un que Pyrel avait abandonné ? Pourtant, Elinora priait tous les jours et ne se décourageait pas de recevoir un signe quelconque qui récompenserait enfin toutes ces années de dévouement.
Après avoir terminé de rédiger quelques manuscrits, elle s’agenouilla sur les dalles froides de son bureau et croisa les mains en fermant les yeux. Elle se mit à réciter une suite de prières qu’elle connaissait par cœur pendant de longues minutes, mais rien ne se produisit. Soudain, quelqu'un toqua à la porte, la faisant sortir brusquement de sa méditation.
— Entrez ! Cria-t-elle.
Une jeune prêtresse entra et la salua :
— Pardonnez-moi de vous importuner, Sainte-Mère.
— Il n’y a pas de mal, Anna, de quoi voulais-tu me parler ?
— Les novices ont bientôt terminé leur leçon d’incantation. Elles vous attendront à côté pour votre cours de la matinée.
— Très bien, tu peux leur accorder quelques minutes de pause, j’arrive dans un instant.
Anna s’inclina une nouvelle fois et quitta la pièce. Elinora termina la rédaction d'une lettre et fit une brève inspection de routine avant de sortir à son tour en prenant soin de fermer la porte de son bureau à clef.
J’ai beau savoir que tu as rétréci tes chapitres pour le format de ce site, mais tu donnes encore beaucoup d’informations. C’est vrai, impressionnant de voir le monde politique que tu as créé. Je ne te parle même pas de la fourberie des politiciens.
Tu as réalisé un travail d’orfèvre. J’en suis conscient et je te félicite pour cette minutie.
Je sais que je me répète encore et encore, mais tu n’as pas peur de perdre des lecteurs avec ces gros pavés ? Tu ne pourrais pas faire un bloc d’infos puis au chapitre suivant, un bloc d’action ? En alternant régulièrement, les informations seraient peut-être plus simples à digérer ?
Je ne critique en rien ton travail, bien sûr. Je te donne juste mon point de vue.
Zao
J'ai conscience qu'il y a beacoup d'informations et je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles je n'ai essuyé que des refus de publication (trop complexe, trop de personnages, de descriptions ect...) J'aimerais pouvoir te dire que ca ira mieux par la suite car tu as rencontré les 4 personnages principaux, mais tu auras encore d'autres scènes d'expositions ( meme si j'essaie de rendre ca plus vivant en prenant la forme d'un cours pour enfant par exemple ou d'une discussions entre amis dans une taverne). Aussi, j'ai remarqué que mes chapitres suivent un schéma assez régulier, à savoir d'abord scène d'exposition puis ensuite scène d'action ( ou du moins de progression dans l'histoire). En les découpant en deux parties cela créé donc des chapitres plus courts mais certains n'étant composés que de scènes d'expositions. J'aimerais rendre ca plus vivant mais contenu du nombre d'informations et de personnages c'est compliqué à moins d'en supprimer, ou bien de rajouter des combats qui ne serviraient qu'a combler et ralonger l'histoire qui est déjà bien longue. Enfin, la temporalité me pose problème. Les actions d'un personnage vont impacter les trois autres, de meme que les evenements survenants dans l'une des deux cités. Il ne m'est donc pas possible par exemple d'inverser des chapitres sous peine de fausser la temporalité des evenements. ( De meme que pour les distances, j'ai compté une semaine de trajet à cheval pour rallier Dérios à Spyr, chose dont il faut tenir compte pour le déplacement des armées où quand un personnage doit arriver à temps à tel endroit). Peut-etre qu'un chapitre introductif de présentation des personnages aiderait, j'ai également fait une carte (quoique incomplète) mais j'ignore comment la poster en ligne. (je ne sais pas si l'histoire est compréhensible au niveau géographique et si vous arrivez à vous reperer dans les deux cités).
Enfin, je t'avoue que j'ai également une certaine lassitude. Cela fait plus d'un an que je travail sur ce texte après l'avoir déjà corrigé et relus à de nombreuses reprises (ce qui n'empeche pas d'y avoir toujours des fautes :) et je ne me sens pas de replonger dans un travail aussi important qui nécéssiterait de surprimer des personnages secondaires et de simplifier l'histoire tout en retouchant tous les chapitres pour garder la cohérence.
Voilà, il n'empeche que tout retour est bon à prendre et tu as parfaitement le droit de ne pas apprécier. Je sais que certains lecteurs aiment bien les scènes d'expositions tandis que d'autres s'en lassent. L'idéal serait encore une fois de réussir à combiner les deux mais je ne pense pas pouvoir y arriver.
Quoi qu'il en soit, merci encore pour ton retour et passe une bonne journée :)
( ps si par aventure tu t'accroches je te promets que tu auras des batailles épiques à la fin :)
Scrib
Après Spyr on voit le fonctionnement interne de Dérios. C'est intéressant.
Il y a beaucoup d'informations entre les différents cultes, rois, ... mais ça va on ne se perd pas.
Elinora semble très humaine par rapport aux autres.
Il faut la suite pour bien assimiler aha je continue.
Juste 2 petites erreurs de forme :
"Quel genre d’ordre demanda Théa ?" juste décalé "demanda Théa" après le point d'interrogation.
"comme des bougies s’allumant toutes seules ou des croyant entendant des voix" -- "croyants"
A la suite ;)