Chapitre premier

Par Sombie
Notes de l’auteur : Normalement il y a deux polices différentes, une pour chaque personnage. Mais je ne peux pas les mettre ici, j'espère que l'on comprend quand même qui parle et qui pense...

Sérieusement ! Une peau de banane ! Une.Peau.De.Banane. UNE FUCKING PEAU DE BANANE !! Je ne pensais pas que c'était réellement, scientifiquement, humainement possible. Et en plus il faut que cela m'arrive à moi ! Enfin je suppose que c’est ce que tout le monde se dit lorsque quelque chose d’aussi absurde lui arrive.

Pour couronner le tout il y a ce type qui rigole sur le trottoir d'en face.

Bon en même temps je n'attends rien de plus de la part de quelqu'un intégralement vêtu d'une marque connue pour exploiter les enfants et /ou les ouïghours ; au choix. Ces personnes manquent vraiment de jugeote ou du moins d'ouverture sur le monde qui les entoure, lorsqu’ils achètent leurs vêtements.

Oui, je suis énervée.

Je déteste ces gens, juste par principe, même si je ne les connais pas. On peut voir ça comme une sorte de délit de faciès de ma part. Enfin il est quand même de notoriété publique que certaines de ces grosses marques, font fabriquer leurs vêtements dans d’horribles conditions sans parler des dommages causés à l’environnement, mais bon c'est la société de consommation qui veut... Et malheureusement tout le monde n’est pas apte à comprendre et à changer d’opinion sur ses habitudes de consommation.

Là n’est pas la question je sais, Hippolyte serait là, il me dirait que je pars encore en guerre contre le monde entier pour un petit rien…

N’empêche, ce type-là, il n’en a pas marre…. Il va finir par avoir une entorse de la mâchoire à force de rire.

Mais putain mec tu ne peux pas plutôt te plaindre de la saleté des rues de Paris au lieu de te foutre du malheur des autres ! C’est dégoûtant de jeter ses déchets au sol ! Surtout quand il y a une poubelle à dix mètres.

Bon c'est vrai, je dois admettre que cela devait être drôle à voir, je viens carrément de faire un vol plané.

J'ignorais que s'envoyer en l'air pouvait être si douloureux.

J'aurais sûrement ris à sa place. Mais plus discrètement, et je serais allée vérifier que la personne va bien, avant de reprendre ma route.

On peut se faire très mal en tombant comme ça, il est vraiment dur le sol de cette ville ! J'hésite à écrire une lettre au maire...

Visiblement le rigoleur en survêtement n'a pas l'air de s'inquiéter pour moi. Il s'éloigne en riant avant de passer à autre chose pour s’intéresser à son téléphone.

Au moins il ne m'a pas pris en photo ou vidéo… Il n’a sûrement pas eu le temps.

Je me redresse en position assise. J’étais vraiment allongée sur le sol tout ce temps? BEURK.

Comme si cela ne suffisait pas en tombant j’ai atterri sur l’épaule que je viens de me faire tatouer. Je sors vraiment tout juste du salon de tatouage et voilà ce qui arrive ! Normalement cela ne peut pas abîmer mon nouveau tatouage, mais cela a eu pour effet d’augmenter la douleur qui jusque-là était minime.

Bon ou en étais-je ?

Ah oui, je marchais pour rentrer chez moi. Enfin chez moi… Jusqu’au jour où mes parents ne supporteront plus d’avoir leurs deux enfants adultes logeant encore au domicile familial.

Qui l'eut cru, que trouver un logement, quand on ne gagne pas beaucoup d’argent et que nous n’avons pas beaucoup de fonds de côté ne s'avère pas si facile ! Personne, soyons réalistes.

En tout cas ce n’est pas en restant par terre que je résoudrais le problème, au contraire même. Allez ma vielle, il faudrait songer à se lever.

Aurais-je aussi laissé partir mes muscles en plus de ma fierté dans cette acrobatie ?

J’y réfléchis sérieusement.

Minute.

Il y a quelqu’un en face de moi.

Qu'est-ce qu'il me veut celui-là encore ?

Ah ce n'est pas la même personne...

C'est un assez grand type, dans un long caban gris par-dessus un gros pull vert, un pantalon à pince noir et un drôle de bonnet à motifs écossais vert et bleu d’où dépassent quelques mèches brunes et bouclées. Sa peau est blanche, très pale, il a des traits très fins et doux et également une de ces mâchoires ! Wow ! Bien marquée comme je les aime.

Mais qu'est-ce que je raconte... Je ne vais pas bien, depuis quand on reluque aussi précisément des inconnus croisés dans la rue !

On dirait qu’il s'est arrêté, en me voyant au sol…

Hey le blanco ! Tu ne vois pas que tu me cache le Soleil ! Oui oui je bronze ! Au cas où tu te demandais ce que je fais allongée sur le sol bien propre de Paris.

Il fronce les sourcils et me regarde avec encore plus d'insistance. Si cela est possible.

Mince, je n'ai quand même pas dit tout ça à voix haute ? Non ! Nan, je suis sûre que ce n’est pas le cas.


 

Mince, qu'est-ce qu'elle fait par terre en plein milieu du trottoir ?

C'est une femme non ?

Elle lève la tête, oui s'en est une et elle a l’air passablement énervée.

A moins que cela ne soit son expression habituelle ? Cela peut être une de des personnes avec les traits très tirés et les sourcils constamment froncés qui ressemblent à des patrons en colère.

Enfin... avec son énorme doudoune qui lui monte jusqu'au nez et son bonnet noir qui la couvre jusqu’aux sourcils, difficile de savoir à quoi elle ressemble vraiment. A part dire que c’est une femme, qu’elle est blanche et semble avoir des yeux foncés je ne peux rien voir de plus. Bizarrement je me sens comme poussé par une force invisible vers cette personne. Non pas que je me passionne des gens en colère, mais il y a quelque chose chez cette jeune femme étrangère qui m’attire. Pourquoi est-ce que je suis attiré de la sorte par quelqu’un que je croise, qui plus est quelqu’un qui est à moitié allongée en plein milieu du trottoir.

Pourquoi d’un coup mon cœur s'emballe comme ça !? Je ne suis pas poursuivi, et ceux qui me font peur au point de faire battre mon cœur de la sorte sont de l’autre côté de la Manche, normalement.

Anyway !

Je ne sais pas s’il y a quelque chose que cette jeune femme dégage et auquel je suis visiblement assez sensible, enfin on pourrait plutôt dire que cette énorme doudoune sur pattes dégage.

Je sais qu'on est en plein milieu de l'hiver, mais quand même ! Il ne fait pas si froid ! Ce manteau est énorme !

Oh oh elle me regarde. C'est vrai qu'elle est allongée au sol et que je la fixe depuis un bout de temps.


 

Oh bon sang, je me suis même arrêté de marcher ! Quel voyeur je fais, honte à moi !

Vite, vite, trouver comment me sortir de cette situation. Au secours, la jeune femme au sol fronce de plus en plus les sourcils. Que doit-elle penser de mon attitude !?

Est-ce que je fais comme si je m’étais perdu ? Avec mon british accent cela fera l’affaire, non ?

Ou je vais l'aider, elle a dû trébucher ou glisser sur quelque chose, à première vue elle n'a pas l'air gravement blessée.

Suis-je vraiment en train de paniquer pour si peu ? Il serait peut-être temps de réagir mon cher Watson !

- Êtes-vous perdu monsieur ?

Holy shit ! She talked to me !

J'en perds mon français. Cette fille au sol vient de me parler. Ce qui en fait n’est pas si étonnant si l’on prend en compte le fait que je suis planté devant elle sans rien dire et que je la regarde.

Je me retourne. Pour être sûr que je suis la personne à laquelle elle s’adresse. Oui il n'y a que moi dans cette rue. Concentre-toi Dave, tu dois lui répondre !

Attendez une seconde, je rêve ou elle m'a appelé 'monsieur' ! Ais-je l'air vieux ? Je ne vois pas vraiment son visage mais elle doit être à peu près de mon âge. A moins qu’elle ne soit mineure ? Ce qui serait d’autant plus gênant étant donnée mes précédentes pensées.

Est-il sourd ? J'ai pourtant parlé fort... Ou est-il muet ?

- Excusez-moi Madame, je ne voulais pas vous fixer ainsi, j’étais plongé dans mes pensées en vous voyant, je m'en excuse…... Avez-vous besoin d'aide ?

- Ça vous arrive souvent de méditer comme ça sur des gens que vous ne connaissez pas ? Lance-t-elle en se relevant.

- Pas du tout j’étais simplement en train de me dire que votre doudoune est impressionnante !

Mais qu’est-ce qu’il raconte ? Il s’est arrêté pour mater mon manteau ?

Je secoue ma parka et réajuste mon bonnet avant de reposer le regard sur cet homme.

Il m'a appelé Madame en plus ! Quand c'est un petit de sept ans ça passe encore, mais lui a l'air bien adulte quand même !

Bon au moins ça a eu le mérite de me faire me relever, je ne sais pas ce qui m’as pris de rester sur le sol à rêvasser.

Et visiblement nous étions deux à rêvasser.

Merde, je ne veux pas croiser la route de cet homme étrange, mais ma voiture est garée là-bas.

Tant pis je vais faire demi-tour puis faire un détour par les petites rues adjacentes pour l'éviter.

Je me retourne pour partir quand quelque chose agrippe mon bras.

C'est sa main ! Quand-est-ce qu'il s'est rapproché de moi ? Je ne l'ai même pas vu bouger.

Je me retourne pour le foudroyer du regard.

- Tout va bien ? Vous vous sentez bien ? Ai-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Si c'est le cas je m'en excuse sincèrement.

Il parle très vite. Il a l'air stressé.

Mon regard semble lui faire froncer les sourcils, mais pas de colère, d’inquiétude je dirais.

Je n'avais pas remarqué son accent anglais jusque-là. Il faut dire que j'étais occupée à autre chose, soit à m'emporter, impulsivement. Enfin on le remarque à peine son accent, s’il est vraiment étranger il maîtrise ma langue à la perfection. On dirait un français quand il parle.

Il me regarde avec ce regard vert très coloré. Maintenant qu’il se tient tout devant moi et que je suis debout, je peux distinguer avec précision la couleur de ses iris. J'ai l'impression de voir un tourbillon infini de vert clair et foncé se mélanger dans ses pupilles. C’en est presque hypnotisant. C’est vraiment un très beau vert, ce mélange me fait penser aux explosions de couleurs que l’on observe dans la jungle tropicale.

Qu’est-ce qui me prend !? Mon crâne aurait-il heurté le sol ?

Je détourne le regard, pour regarder…mes pieds…c’est bien les pieds.

Grrrbrrbr

Oh non c'est vraiment le bon moment, cher estomac, de me rappeler que je meurs de faim ! Je suis sûre qu'il l'a entendu, c'était tellement bruyant !

Prenant mon courage à deux mains, je relève la tête.

Il sourit en me regardant. Bien sûr qu'il l'a entendu...

- Il me semble que votre estomac essaye de vous communiquer une information importante....

Son visage fin est si mignon avec cet air outré. En se relevant, le bas de son visage s’est enfin découvert, sortant du col du manteau mastodonte.

Come on boy ! Propose-lui d'aller manger un bout avec toi avant qu'elle ne disparaisse dans les méandres de cette ville immense.

- Je vous ai visiblement contrariée, permettez-moi de vous offrir à manger pour me faire pardonner.

Respire, c'est bon, tu l'as dit ! Bravo ! C'était vraiment si dur que ça ? Où sont passés ton assurance et ton charme naturel de petit chenapan ?

Tu utilises cette expression de grandma maintenant… Il y a vraiment un gaz anormal qui flotte dans l’air de la France.

- Non désolé, je ne peux pas, je...je...je dois y aller…Lâchez-moi.

Aaaah ! My god ! Je lui tenais encore le bras tout ce temps !?

Aussitôt il me lâche, et recule de quelques pas l’air peiné. On dirait qu’il hésite à dire quelque chose.

- Attendez ! S’il vous plaît ! Je vous en prie ! En fait je suis un peu perdu, si on veut… Je sais que cela semble complètement déplacé de vous demander un service mais j’ai vraiment besoin d’aide et je ne connais personne ici à Paris, enfin en France ! Je comprends bien que je dois vous paraître très louche mais je vous assure que je n’ai aucune mauvaise intention !

Il n’aura pas hésité longtemps…

Elle s’est arrêtée et retournée pour m’écouter. Phew ! Tout n’est peut-être pas perdu.

Pendant quelques instants, lorsque je la regardais perdu dans ma contemplation, j’en avais oublié la raison de ma présence parisienne.

- Êtes-vous pressée ? Je viens de me rendre compte que je vous retiens ici depuis plusieurs minutes mais je n’ai pas réalisé que vous alliez peut-être quelque part. Enfin vous ne me sembliez pas si pressée de vous relever maintenant que j’y pense.

- J’avoue avoir été quelque peu perturbée par la raison de ma chute.

- C’est à dire ? Vous vous êtes fait mal ?

Si je lui raconte comment je me suis retrouvée au sol il va vraiment se moquer de moi. Déjà que je dois paraître folle vu comment je me suis emportée pour rien. Quoique, il a vraiment l’air inquiet. Enfin voyons, on ne se connaît même pas comment peut-il s’inquiéter pour moi… A moins qu’il ne soit naturellement bienveillant. Ou alors il a réellement un problème. Pourquoi a-t-il besoin d’aide ? Il est poursuivi ? C’est peut-être un criminel ! Pour que je l’aide il a intérêt à trouver une bonne justification ! Je ne veux pas me retrouver dans une affaire louche ! Pas encore…

Ma pauvre fille tu t’invente vraiment une vie, peut-être cherche-il seulement son chemin ?

- J’ai glissé sur une peau de banane… Mais je ne me suis pas fait mal.

Je décide donc de lui donner une chance… D’accord cerveau fait ce que tu veux, je me contenterais donc de tout commenter dans ma tête.

- Oh well, that’s… Euh je veux dire... c’est plutôt... inhabituel.

- Vous pouvez rire allez y…

- Oh non je ne souhaite pas me moquer de vous, ce serait déplacé. Avez-vous des ennemis sur Mario Kart ? Parce que le coup de la peau de banane c’est rare quand même… du verglas ou un sac plastique c’est plus courant, enfin glisser accidentellement dessus je veux dire.

Elle me regarde sans rire, le plus sérieusement du monde même.

Ma blague sur Mario Kart ne semble pas la faire rire…. Ils jouent bien à ce jeu en France ? Oui bien sûr que oui Dave, tout le monde connaît Mario Kart !

- Les gens ne comprennent pas le principe de la poubelle, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, les humains sont vraiment crades comme espèce.

- Malheureusement oui il semble que cela soit pareil partout. L’apprentissage de la propreté se fait pourtant dès le plus jeune âge quel que soit le pays du monde où nous nous trouvons. Certaines mauvaises habitudes des gens ne changeront jamais, et c’est triste… Anyway, je m’égare !

Il y a un silence, elle semble attendre que je parle. Elle pense sûrement que je vais lui expliquer pourquoi j’ai besoin de son aide et donc pourquoi je lui fais perdre son temps.

Si tel est le cas elle a entièrement raison c’est exactement ce que je m’apprête à faire !

- Alors voilà, j’ai un rendez-vous assez important dans deux jours, ici sur Paris, mais comme je ne suis pas de nationalité française je dois me faire accompagner par une personne de confiance qui, elle, est française. Sauf que je ne connais aucune personne française et encore moins de français sur Paris donc je suis dans une impasse. Depuis trois jours, j’arpente la capitale, dans l’espoir de rencontrer quelqu’un qui pourrait m’accompagner ; sans succès pour le moment. Les gens refusent systématiquement quand je commence à m’expliquer. La plupart ne m’écoutent même pas jusqu’au bout.

J’ai tout sorti d’un coup sans réflechir, sans respirer. Ce que j’ai dit ne doit avoir aucun sens.

- Si j’ai bien compris vous voulez que je vous accompagne à un entretien en tant que personne de confiance, alors que nous ne nous connaissions absolument pas il y a de cela dix minutes.

- Eh bien oui c’est ça.

Pourquoi est-ce que j’ai l’impression de me faire engueuler ?

- Donc vous faites confiance à la première personne venue. C’est complètement débile ! Vous vous rendez compte que vous pouvez tomber sur n’importe qui, qui peut vous faire n’importe quoi. Tout le monde sait que ce sont les étrangers qui tombent le plus facilement dans des pièges !

Peut-être est-ce un piège et que je suis la personne qui tombe dedans.

Je n’arrive pas vraiment à saisir si je subis ces remontrances à cause de ma prétendue naïveté ou parce que ma présence commence vraiment à l’agacer.

Quoi qu’il en soit, je trouve cette petite scène adorable, je ne peux pas m’en empêcher. Et je suis plutôt d’accord avec elle sur le fait que je peut vraiment être naïf. Ce ne peut être qu’un bon départ, pas que je sois naïf mais que nous soyons d’accord sur un point.

- Voilà qui me confirme que j’ai raison de vous faire confiance.

- Comment ça ? Vous ne savez rien sur moi. C’est risqué de parier de la sorte sur des inconnus pris au hasard.

Je me demande quelle sorte d’argument il va bien pouvoir encore me sortir… Son visage s’illumine et ses yeux pétillent comme ceux d’un gamin. Bon…il semble par avance convaincu de son futur argument, et même fier on dirait…

- Alors, je sais déjà du fait de votre énorme parka et avec l’aide des prévisions météorologiques de Météo France, que vous êtes une personne frileuse. Or il est de notoriété publique que l’on peut se fier aux personnes frileuses, très sensibles au froid elles le sont donc également au monde qui les entoure selon une certaine logique.

- Vous êtes scientifique ? Est-ce que vous cherchez à capturer des personnes frileuses pour faire des expériences sur elles ? Dépêchez- vous de répondre que je puisse fuir à temps.

J’éclate de rire sans pouvoir me retenir :

-Hahaha ! J’adore votre humour ! C’est décidé je peux vous faire confiance. Plus que cela même je veux vous faire confiance !

Son éclat de rire révèle des dents parfaitement alignées et l’un des plus beau sourire du monde. Saupoudré de petites fossettes c’est parfaitement parfait. Enfin ce n’est que mon humble opinion…

Pour ce qui est de ma blague, moi-même je ne la trouvais pas si drôle.

Il ne me laisse pas le temps de répliquer :

- Vous avez froid ? Si vous n’êtes attendue nulle part je vous proposerais bien de prendre un thé ou quelque chose d’autre de chaud dans un café à l’abri du froid extérieur. J’en profiterais d’ailleurs pour vous expliciter pour quel entretien j’ai besoin de votre aide. Vous pourrez donc constater que je ne suis pas membre d’une organisation criminelle dont le but est d’anéantir les personnes frileuses.

Tu penses vraiment la convaincre de cette façon ?

- Très bien j’accepte, votre histoire m’intrigue et je meurs de faim ; comme vous avez pu le constater il y a quelques instants. Mais si vous tentez quoi que ce soit de louche je hurle à la mort.

Eh bien oui apparemment… Je n’en reviens pas. Ce n’est pas elle qui me disait il n’y a pas cinq secondes que je ne devais pas faire confiance aux inconnus…

Dave voyons, elle accepte de t’écouter, tu réalises ? Elle va peut-être accepter de t’aider, imbécile !

Super ! Si je ne me retenais pas, je serais actuellement en train de sautiller sur place comme un gamin qui ouvre ses cadeaux de Noël.

Je lui propose de choisir le café, puisque de toute façon je ne connais rien dans cette ville et ses nombreux recoins.

En plus, je suis curieux de voir dans quel type de lieu elle va m’emmener.

Ah, elle semble avoir déjà décidé et me demande de la suivre. Elle se retourne et repart d’où elle vient, en vérifiant ma présence. Je la suis.

Nous passons devant l’enseigne d’un tatoueur, plusieurs boutiques de vêtements, un Starbucks peut-être là où nous allons nous arrêter. Elle passe devant sans même regarder la devanture… Non visiblement ce n’est pas là que nous allons.

Elle tourne dans une petite rue sur la droite.

Ce que je vois à ce moment est très joli. Je pourrais mettre un long moment à décrire cette vision. C’est une petite impasse, entre deux immeubles, où la nature semble maîtresse des lieux, même en plein hiver, ce qui est d’autant plus surprenant. Des plantes grimpantes ornent les murs et des jardinières, qui sont en réalité des tonneaux et de vieux pneus, débordantes de verdures sont disposées en grande quantité dans toute l’impasse. Mon inconnue à la peau de banane soulève deux masses de lianes épaisses qui révèlent une porte vitrée. A travers cette porte je distingue l’intérieur d’un petit établissement contenant plusieurs tables et des fauteuils de tous les styles. Avec des murs en bois couverts de plantes murales ou de pots recyclés qui semblent contenir des aliments en croissance, on croirait voir l’intérieur d’une ferme. Des centaines de pots aux teintes naturelles, tous attachés de manières plus ingénieuses les unes que les autres, descendent du plafond déjà très bas à mon goût.

C’est très original. Ce doit être un lieu aux idées et aspirations écologiques. Avec de nombreuses plantes encore, du sol au plafond et ces fauteuils aux tons marrons et verts qui ajoutent encore plus de charme au côté très chaleureux, ce lieu me fait penser à une maison de Hobbit. I Love it !


 

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Banditarken
Posté le 30/09/2024
on fait la rencontre d'un personnage de caractère ! J'aime beaucoup tes dialogues et l'aspect absurde de la situation (la peau de banane tout ça), (c'est un registre qui me plaît bcp personnellement). Et tu peux te rassurer, bien qu'il n'y ait qu'une police d'écriture, on comprend qui pense quoi et qui dit quoi :)
Sombie
Posté le 02/10/2024
Oh merci ! En effet ton commentaire me rassure ! J'aime beaucoup écrire ces dialogues, je suis heureuse qu'ils se révèlent agréables et intéressants à lire !
Carl
Posté le 15/09/2024
J'aime bien la complicité entre les deux personnages ! Tous les deux sont assez mignons ! Ils ont l'air de planer autant l'un que l'autre !
Ce chapitre m'a fait rire !
Sombie
Posté le 19/09/2024
Un grand merci d'avoir pris le temps, par deux fois, de commenter mes chapitres !
Je suis ravie de découvrir que j'ai réussi à faire rire !!
Chapelon
Posté le 30/08/2024
Le coup du parisien qui se moque sans aider la personne qui se casser la figure juste devant lui c'est un peu cliché mais pourquoi pas, je l'aurai carrement fait filmer la scene quite a etre mechant.

Apres c'est un peu long sur les introspections de la demoiselle, ca meriterait qu'elle rale un on coup tres fort.

Meme remarque que la page precedente, il serait sympa de s'appuyer sur des vrais lieux, ou du moins de les nommer.
Sombie
Posté le 05/09/2024
Bonjour, votre commentaire est très pertinent, mais j'avoue que pour que l'homme qui rigole filme aussi la scène, il aurait fallu qu'il soit déjà entrain de filmer ( étant donné la rapidité d'une chute) et cela me parait plutôt improbable.
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