☼ Adieux et cœurs battants ☼
A l’orée de l’aube, la grande maison de la comtesse laissait entrer le doux soleil par ses fenêtres. Horace, dont le corps était actif depuis des heures déjà, jeta un coup d’oeil à sa montre. S’il avait pu, il aurait arrêté le temps à cet instant, car d’un moment à l’autre, tout allait changer. Mais il ne possédait rien d’aussi extraordinaire que la capacité à stopper le cours du temps.
D’un geste doux, il déposa sa tasse sur la table de la cuisine : simple, légèrement abîmée et réservée aux domestiques.
Il était l’heure d'éveiller sa maîtresse.
Avec une désinvolture qui dissimulait son angoisse, il fit claquer ses doigts, dans lesquels naquit une minuscule flamme bleutée, qui crépitait doucement. Il lui suffit d’un second geste du poignet pour fermer la porte derrière lui, en un tourbillon de foudre d’un bleu foncé.
C’est d’un pas lourd de mélancolie qu’il se dirigea vers la chambre de la Comtesse.
Les rideaux de velours rouges furent tirés, et Armanse s’éveilla avec sérénité dans ses draps aux laineuses couleurs pastels. Près d’elle, en statue de marbre, son valet, Horace.
La peau laiteuse d’Armanse était baignée d’une lueur dorée et sa chevelure de feu étalée sur ses oreillers; tout son corps semblait s’enluminer avec le dorure du soleil. Ses joues rondes et infantiles portaient des taches étoilées, vestige de l’enfance qu’elle venait de quitter.
Elle était d’une nubilité délicate, une fleur d’illusions, dont l’élégance se levait avec le jour.
Horace, lui, était d’un ton plus sombre. La pâleur de sa peau rappelait la lune, et ses cheveux nattés avaient l’harmonie d’une forêt à l’arrivée de l’hiver. Seul son regard portait une éclatante flamme aux couleurs d’une prairie d’été.
Armanse laissait maintenant ses pieds toucher le sol avec délicatesse. Elle se tenait bien debout, chétive sur ses maigres jambes. Elle avait toujours l’air plus fragile le matin, quand personne ne pouvait la voir. Mais sitôt qu’elle se montrait au monde, dans l’une de ses grandes robes bouffantes, l’oiseau qu’elle était faisait place au fauve qu’elle incarnait.
Son valet l’aida à se diriger vers sa somptueuse salle de bain. La gouvernante de la comtesse, une femme entre deux âges, dont la robe traînait toujours contre le sol, entra dans la pièce. Les deux femmes s’enfermèrent dans la salle d’eau, et Horace quitta la pièce en silence.
A présent qu’il était seul, le jeune homme défit son masque blanc de valet, pour laisser retomber sur ses yeux le voile de désespoir qui l’habitait. Il sentait la peur effleurer sa nuque et se faufiler tout près de lui, tel le serpent qu’elle était. Pris de terribles vertiges, il appuya sa main contre le mur le plus proche. Son souffle était court. Les larmes languissaient sous ses paupières.
Quand il ouvrit à nouveau les yeux, il prit le temps de graver chaque recoin de la demeure dans sa mémoire. Bien plus que graver, il voulait écrire au coeur de son regard les portes closes, les murs revêtu de bleu royal, les tableaux défraîchis et les lustres brillants, les fleurs et toutes les couleurs. Mais plus que tout, plus que les immenses jardins qu’il affectionnait tant, plus que les airs de piano qui se jouaient jours et nuits, il voulait protéger au creux de son cœur le regard brillant et le sourire scintillant d’Armanse, pour ne jamais, au grand jamais, l’oublier. Horace savait qu’une fois dans les Tréfonds, tout ce qui lui était familier lui deviendra totalement étranger, il avait besoin d’un rempart, de quelque chose pour tenir le coup, car il le savait très bien ; peu de gens survivent très longtemps en bas.Pas même les locaux.
Enchaîné par ses pensées, Horace ne remarqua pas l’arrivée d’un autre jeune homme de son âge. Il portait une livrée similaire à la sienne, mais il l’avait mise de travers, d’une telle façon qu’il aurait pu avoir l’air ridicule, si cela ne lui allait pas si bien.
« Horace ! Je t’ai cherché toute la matinée ! s’exclama le valet débraillé. Tu déconnes de t’cacher comme ça ! J’ai couru partout ! Dans toute la demeure, entre les jardins, entre les lavandières près du ruisseau, je suis même allé demandé de l’aide à Damoiseau Nirvelli ! »
Quand Louis parlait, tout son corps se calait au rythme de ses mots. Ses mains dansaient quand il était joyeux, ses pas résonnaient quand il était soucieux. Horace avait adoré ça chez lui, sa façon de parler avec son cœur, et de rendre ainsi les mots superflus.
«Pardonnes-moi, Louis. » Soupira Horace, un petit sourire au le coin des lèvres.
En une seconde, les mains de Louis retombèrent, et son expression joyeuse s’effrita. Ses grands yeux clairs perdirent leurs éclats et son sourire s’effaça.
Il affichait une mine plus grave qu’à l’ordinaire.
« Dis, Horace, tout va bien ? Murmura Louis. »
Horace se redressa, comme pour se donner de la contenance, et effacer sur son corps toute trace de faiblesse. Il réajusta la monture de ses lunettes sur son nez. Dans une tentative avortée, il essaya d’esquisser un sourire sur ses lèvres, mais il n’en eut pas la force. Il savait que c’était de toute façon inutile de faire semblant devant Louis.
« Je suis effrayé. J’ai envie de partir, et puis même, je dois partir. Mais j’ai peur. Je suis paralysé par la peur. »
Le visage miel de Louis se fondit en un sourire rassurant. Il s’approcha d’Horace, et il prit sa main entre les siennes. Malgré la gravité du geste et de la situation, un pointe de malice éclairait ses actions.
Louis était un véritable rayon de soleil, même si le ciel s’écroulait au dessus de sa tête, il souriait. C’est ce qu’Horace appréciait le plus chez lui, rien ne pouvait ternir l’éclat de son regard. Oh, bien sûr , lui aussi souffrait – plus que tous ceux qu’il connaissait – mais il semblait si habitué à la douleur qu’il n’y faisait même plus attention.
« Tu sais, Horace, ce n’est pas si terrible que ça, en bas. » Souffla tout bas le serviteur.
Horace, qui ne supportait plus de retenir ses larmes, se laissa choir entre les bras de Louis. Bien sûr , ce n’était pas professionnel de fondre ainsi en larmes sur l’épaule de son collègue, mais Louis était bien plus que ça pour lui.
Le jeune serviteur serra son ami contre lui, lui aussi sentait les larmes menaçantes derrière ses paupières.
« Allons, allons, Horace, chuchota Louis, Ce n’est pas la première fois, il n’y a plus d’inquiétudes à avoir.
- La dernière fois… Tu étais là… Renifla Horace. »
A contre cœur, Louis repoussa son ami. Tout en gardant ses mains sur ses épaules, il ancra son regard doré dans celui vert d’Horace. Les pupilles de son ami brillaient de larmes, mais elles ne coulaient plus sur ses joues.
« J’ai survécu quinze ans dans les Tréfonds, tu tiendras facilement quelques mois, t’en fais pas. »
Horace opina du chef, et effaça toute trace de larmes sur sa visage d’un revers de la main. Il n’avait pas d’autres choix de toute façon. Louis lui lança un sourire plein de chaleur, il n’avait pas encore retiré ses mains des épaules de son ami.
« Je dois aller retrouver la Comtesse Armanse, mademoiselle doit avoir fini, depuis le temps… Souffla Horace. On se retrouve sur le pont, tout à l’heure ? »
Louis fit glisser ses bras le long de son corps, et détourna le regard. Il marmonna qu’il avait beaucoup de travail, mais qu’il essayerait d’être là. Puis, il s’en alla, au détour d’un couloir, au cœur de la demeure, de sa démarche pressée et joliment étrange, enluminé par les éclat du soleil qu’offrait les immenses baie-vitrées. Horace, bien qu’un peu surpris par l’attitude désinvolte de son ami, prit la direction opposée. Il avançait sans se presser, même s’il montait dans son corps l’angoisse que lui procuraient les futurs adieux. Chacun de ses pas faisait résonner son cœur si fort qu’il n’entendait plus le piano qui jouait en fond – une fantaisie de Damoiseau Nirvelli, qui gaspillait ses pouvoirs pour entendre jouer jour et nuit. Il arpenta les couloirs vides, le cœur et les pas lourds.
Puis, enfin, se présenta devant lui la porte de la comtesse. Il hésita une seconde, avant de frapper. Armanse lui intima d’entrer, et il poussa la porte.
La jeune femme était assise devant sa coiffeuse, et paraissait perdue entre les rubans qui devaient se trouver dans sa chevelure fauve. Elle semblait se noyer dans les pans de sa robe vanille qui s’étendaient tout autour d’elle comme les pétales d’une fleur printanière. Horace se précipita vers elle, en bon valet, pour l’aider.
« Oh, Mademoiselle, laissez moi faire, ne vous embêtez pas avec cela. » s’exclama le jeune homme.
Armanse soupira lentement, puis elle lui tendit, résignée, les nœuds assortis à sa robe.
« Je voulais m’en sortir seule… Soupira la rousse. Pour une fois… »
Horace, qui nouait les rubans dans ses cheveux, eut un sourire compatissant.
« Ne vous en faites pas, ne pas savoir nouer un ruban dans vos cheveux ne définit en rien votre capacité à vous débrouiller seule.
- Je le sais bien, seulement, j’ai l’impression d’être dépendante de vous. Et comme votre départ est imminent, je voulais me préparer sans aide.
- Rassurez-vous, mon voyage ne durera que quelques semaines, tout au plus. Vous vous en sortirez très bien, j’en suis persuadé. »
Armanse le remercia pour son aide, puis elle le regarda longuement, presque mélancolique.
« Vous allez me manquer, Horace. » Déclara-t-elle.
Puis, il fut l’heure de se diriger vers le pont.
☼☼☼☼
L’air frais de l’extérieur frappa Horace en plein visage, il avait à présent encore plus de mal à endiguer ses larmes. Armanse près de lui, était somptueuse, et imposante, comme chaque fois qu’elle se montrait en public. Ses mèches glissaient le long ses joues porcelaines, et le vent qui fouettait sa robe n’ébranlait pas la stature qu’elle était.
Un peu plus en arrière se tenaient la gouvernante et Damoiseau Nirvelli, et en face, une foule de nobles tous plus curieux les uns que les autres. L’angoisse monta encore dans le cœur d’Horace. Ses pas devinrent de plus en plus hasardeux, et il voyait, au delà du gazon vert de l’île, le vide froid et insipide qui donnait sur les Tréfonds. Il donnerait sa vie pour rester en haut de son petit perchoir, bien en sécurité, mais c’était celle d’Armanse qui était en jeu, alors, il n’avait pas le choix.
Ce fut le regard plein de soutien que lui appuya la Comtesse qui fit taire ses angoisses, ce regard si pur et si puissant était capable de bâillonner toutes ses peurs, tous ses doutes. Tant que sa vie servirait celle d’Armanse, il serait comblé ; car c’était là son unique but. Il était venu au monde pour la protéger, et il en mourrait s’il le fallait. Horace avançait à présent avec plus de prestance, et quand il arriva devant l’Ambassadeur, son cœur battait moins vite.
L’Ambassadeur Cléandre se tenait droit et fier devant l’unique cage d’ascenseur, son corps svelte habillé d’un élégant costume indigo. Il avait son éternelle canne entre ses doigts couverts de bagues, et les légères rides qui creusaient son visage étaient éclipsées par son sourire franc mais professionnel.
Quand le regard d’Horace convergea vers l’ascenseur, ses yeux restèrent bloqué sur le monstre mécanique. Son nom de cage lui allait parfaitement, tant sa froideur et sa stature était pareille à une prison. Ses arabesques de cuivre et de fer s’entremêlaient dans une danse d’or et d’argent qui auraient pu sembler belle si elle n’était pas la porte qui menait aux enfer. Le jeune valet ne pouvait détourner le regard, comme hypnotisé par l’objet. Ce fut quand Cléandre serra sa main qu’il sortit de sa transe. L’angoisse envenimaient de nouveau son cœur.
« Bien le bonjour, Horace ! Déclama l’Ambassadeur, de façon à être entendu par tout le public, prêt pour le grand saut ? »
Horace hocha la tête sans grande conviction, mais Cléandre ne sembla pas le remarquer. Il posa sa main puissante sur l’épaule frêle du valet et l’emmena au plus près de l’ascenseur. Armanse les suivit sans un mot, talonnée par ses deux serviteurs.
La porte de la machine était à présent plus proche d’eux que ne l’étaient les nobles.
« Cher Ambassadeur, puis-je m’entretenir avec mon valet un instant, avant son départ ? Demanda Armanse, sur un ton étrange, presque faux, comme si elle déclamait les répliques d’une pièce de théâtre.
- Oh, eh bien, ce n’est pas pour vous manquer de respect Mademoiselle mais nous sommes assez pressé et…
- Vous n’y voyez pas d’inconvénients ? C’est très aimable à vous, Monsieur, de nous accorder un temps d’adieux. »
Puis, sans laisser le temps à l’Ambassadeur médusé de lui répondre, elle s’éclipsa de l’autre coté de l’ascenseur, à l’abri des regards. Horace, plus diplomatique que sa comtesse, offrit un regard désolé à Cléandre avant de rejoindre Armanse.
La comtesse l’attendait, son allure de fauve délaissée au profit de ses yeux brillants. Le valet laissa retomber un peu de la pression qui s’exerçait sur ses épaules.
« Mademoiselle, votre action fut totalement inconsciente ! La sermonna gentiment Horace, qui ne pouvait s’empêcher de sourire.
- Je sais, excusez-moi, mais ce fut si amusant de le prendre de court ! » Souffla Armanse, de la malice plein les yeux.
Puis son regard s’assombrit, et son visage perdit sa clarté pour devenir plus sérieux. Horace fut étonné de la façon dont elle pouvait passer d’enfant à adulte avec tant de rapidité.
« Mais ce n’est pas pour rire de Cléandre que je vous ai fait venir avec moi. J’ai quelque chose pour vous… Et puis, je voulais vous souhaiter bonne chance. »
Horace resta muet, mais l’observa avec attention quand elle détacha de sa nuque un petit pendentif doré. Les yeux de la jeune femme restèrent coincés une seconde sur la minuscule rose en or, puis, elle tendait sa pâle main dans la direction d’Horace.
« Tenez, pour vous. Je ne vous demande qu’une chose, ramenez-le moi intact. »
Le valet eu un légers mouvement de recul, il tendit ses mains devant lui, et secoua sa tête.
« Je ne peux accepter un tel présent, je ne…
- Promettez, trois fois. Vous risquez votre vie pour moi, ce n’est rien qu’un pendentif.
- Vraiment, je suis désolé, mais je ne peux…
- Promettez ! S’il vous plaît. »
La voix d’Armanse avait déraillé, et ses petites mains serraient le collier avec force. Horace n’aimaient pas mettre la Comtesse dans un tel état, alors, après un soupir, il hocha la tête.
« Très bien, comme vous voudrez. Je vous promets que j’en prendrais soin, je vous promets que je le protégerais comme s’il était mien, et je vous promets de vous le ramener intact.»
Armanse fit quelques pas vers lui, et avec une délicatesse infinie, elle accrocha le collier au nœud papillon du jeune homme. Elle recula comme pour contempler son œuvre, et quand elle sembla satisfaite, un sourire se dessina sur son visage rond.
« Merci.»
Et après son murmure presque inaudible, elle se pencha vers Horace et l’enlaça. Ses bras fins se refermèrent derrière la nuque du jeune homme, et elle l’embauma de son parfum sucré. Ses boucles chatouillaient les joues rosées du valet. Horace, stupéfait de cette soudaine étreinte, ne pensa pas à son rang social et lui rendit son accolade.
Quand enfin elle s’écarta, quelques secondes seulement après l’avoir pris dans ses bras, elle ancra son regard dans celui d’Horace.
« Je vous serais éternellement reconnaissante pour tout ce que vous sacrifiez pour moi. Ce ne sont pas des paroles en l’air, votre fidélité me touche bien plus que vous ne pouvez le penser. Faites attention à vous, en bas. Je ne sais pas si je me remettrais de vous perdre, Horace. Allons, dépêchons, nous ne devrions pas attirer les doutes de l’Ambassadeur. »
Et puis, laissant Horace aussi médusé que Cléandre quelques minutes plus tôt, elle se retira. Il la rejoignit de l’autre coté, mais alors, elle avait déjà retrouvé son masque de scène, et l’observait avec indifférence. L’ambassadeur l’accueilli avec le sourire.
« Allons, allons mon cher Horace, il est temps de s’envoler ! Ou du moins, de descendre, dans notre cas. »
Avec un petit rire satisfait, il prit Horace par les épaules et l’emmena à l’intérieur de l’ascenseur. L’intérieur avait encore plus l’air d’une cage vu de l’intérieur, lui et Cléandre étaient à l’étroit dans ce petit lieu.
Avec lenteur, les portes se refermèrent en un grincement désagréable. Ce fut quand les portes furent complètement closes qu’Horace remarqua que Louis n’était pas présent au près des autres serviteurs. Il n’était pas venu.
Eh bien... encore plus de questions qui se posent dans ce chapitre !
Le lien entre Horace et la Comtesse est intriguant, les Tréfonds le sont aussi... Bref, tout pleins de petites choses qui nous intriguent et nous donnent envie de continuer !
J'ai vu que certaines coquilles avaient déjà été signalées, je te note celles que j'ai vues ici, possible que certaines aient déjà été remarquées 😅
• "et le vent qui fouettait sa robe n’ébranlait pas la stature qu’elle était" → "la stature qu'elle avait" ^^
• "ses yeux restèrent bloqué sur le monstre mécanique" → bloqués
• "tant sa froideur et sa stature était pareille à une prison" → étaient pareilles
• "qui auraient pu sembler belle si elle n’était pas la porte qui menait aux enfer" → aurait / enfers
• "L’angoisse envenimaient de nouveau son cœur" → envenimait
• "mais nous sommes assez pressé et…" → pressés
• "elle s’éclipsa de l’autre coté de l’ascenseur" → côté
• "Le valet eu un légers mouvement de recul," → eut / léger
• "Horace n’aimaient pas mettre la Comtesse dans un tel état" → n'aimait
• "L’ambassadeur l’accueilli avec le sourire" → accueillit
D'ailleurs quand tu as décris la robe vanille d'Armanse j'ai tout de suite pensé à celle d'Ophélie à la fin du tome 1 haha
Je trouve que tu rends Horace très humain et donc très attachant, c'est terrible de le faire partir tout seul comme ça en bas. Louis me plaît beaucoup, Armanse est bien mystérieuse (vive les rousses!!!) et je suis toujours aussi curieuse du fonctionnement de leur société divisée.
A bientot :))
(infime détail: à l'avant dernier paragraphe tu dis "L’intérieur avait encore plus l’air d’une cage vu de l’intérieur", la répétition est-elle voulue?)
Il est vrai que le début à quelques ressemblances (qui ne sont pas vraiment voulu d'ailleurs, mais la saga m'a marquée et je l'ai pendant que j'élaborais l'histoire donc xD) mais la suite s'en détache beaucoup x)
Par contre, pour ce qui est de la robe d'Ophélie, je ne vois pas du tout haha, je ne me souvenais même pas qu'elle portait ce genre de robes mais le tome 1 est très loin dans ma mémoire x)
(Non ce n'est pas voulu x) mais les premiers chapitres ont maintenant quelques années, et je me rend compte que je devrais les relires plus minutieusement à l'avenir !)
Pour être honnête, je lisais la passe-miroir pendant l'élaboration du roman, donc effectivement cela fait parti de mes inspirations, même si je m'en suis beaucoup éloignée par la suite ^^
Très heureuse de découvrir la suite de cette histoire qui ne cesse de m’intriguer. Je ne m’attendais pas du tout à voir surgir de la magie dans ton univers et c’est une très chouette surprise !
Ta plume est vraiment douce, très imagée, pleine de poésie, en un mot, je l’adore ! Il ne s’agit pas seulement de ta prose en elle-même, mais aussi des noms que tu donnes à ton univers et à ton roman. Bref, je suis très sensible à ce genre de plume, ça me parle énormément. Dans ce chapitre-ci, j’ai la sensation que c’est un peu l’état d’esprit d’Horace qui transparaît derrière elle et que c’est lui qui a en réalité un caractère si doux, aux petits soins avec Armanse. Tu m’as aussi appris un mot « nubilité », je me coucherai moins bête ce soir ^^
Chapeau également pour ce qui est de dresser en quelques mots un portrait de tes personnages, comme Louis, qu’on rencontre à peine mais qu’on imagine déjà très bien et que j’aime déjà, mais également Cléandre qui me paraît plutôt hostile sous ses airs courtois.
Je me demande vraiment ce que sont les Tréfonds, ce qu’Horace va y faire, pourquoi il est si attaché à sa Comtesse et pourquoi tout le monde semble si triste. Et par-dessus tout, quelle est cette machine ! Bref, j’ai hâte de découvrir la suite.
Quelques petites coquillettes que j’ai relevées :
>> « Bien plus que graver, il voulait écrire au coeur de son regard les portes closes, les murs revêtu de bleu royal, les tableaux défraîchis et les lustres brillants, les fleurs et toutes les couleurs. » : « les murs revêtus » avec le s.
>> « Horace savait qu’une fois dans les Tréfonds, tout ce qui lui était familier lui deviendra totalement étranger » : il me semble qu’ici, pour la concordance des temps, il faudrait écrire « deviendrait » au lieu de « deviendra ».
>> «Pardonnes-moi, Louis. » : pas s à « pardonne » à l’impératif.
>> « Ses grands yeux clairs perdirent leurs éclats et son sourire s’effaça. » : « leur éclat » plutôt, non ? Au pluriel, cela suppose que dans chacun des yeux il y est des éclats différents, des lumières différentes.
>> « Horace opina du chef, et effaça toute trace de larmes sur sa visage d’un revers de la main. » : « son visage ».
>> « enluminé par les éclat du soleil qu’offrait les immenses baie-vitrées. » : « les éclats » avec le s.
>> « Oh, Mademoiselle, laissez moi faire, ne vous embêtez pas avec cela. » : tu as oublié le - à « laissez-moi faire ».
>> « Ses mèches glissaient le long ses joues porcelaines » : ici je ne voudrais pas te dire de bêtise, mais il me semble qu’il ne faut pas accorder le mot « porcelaine » puisqu’il ne s’agit pas d’un adjectif mais d’un substantif. Quand j’ai un doute, ma petite astuce consiste à me demander si je peux incorporer dans ma tête pour vérifier devant le mot un « de » ou un « en », ici « ses joues de porcelaine » (ou « en porcelaine »).
>> « Quand le regard d’Horace convergea vers l’ascenseur, ses yeux restèrent bloqué sur le monstre mécanique. » : « bloqués » avec le s.
>> « L’angoisse envenimaient de nouveau son cœur. » : « envenimait ».
>> « Les yeux de la jeune femme restèrent coincés une seconde sur la minuscule rose en or, puis, elle tendait sa pâle main dans la direction d’Horace. « : « elle tendit » ? (C’est une action unique).
>> « Le valet eu un légers mouvement de recul, il tendit ses mains devant lui, et secoua sa tête. » : attention pas de s à « léger » et il y a une petite répétition du verbe « tendre » que tu as utilisé juste avant.
À très vite ;)
J'aime toujours autant lire tes commentaires détaillées, qui me permettent de me corriger x)
Ça me fait plaisir que tu aimes ma plume, j'ai beaucoup travaillé dessus et je suis contente que mon travail porte ses fruits x)
Et il est vrai que c'est un peu Horace qui dirige ma façon d'écrire, car dans les futurs chapitres avec les autres personnages, elle se modifie légèrement en fonction du point de vue adopté, enfin c'est ce que j'essaie de faire du moins ^^
Encore merci pour ton commentaire !
J'adore le choix du mot "les tréfonds" !
Ton résumé est super ! Il donne vraiment envie de lire ton travail. Quand je relis le mien, il est nul, je le sais, mais je ne sais pas comment l'améliorer (si tu as des idées !).
J'ai lu tes deux chapitres d'un coup et je dois dire que tu mets très bien en scène ton atmosphère intrigante/mystérieuse. Ils vont faire quoi ? Qu'est-ce qu'Horace va aller faire exactement dans cet endroit qui ne le rassure pas. Donc bravo ! J'ai vraiment hâte de lire la suite.
Si tu veux quelques conseils, j'ai trouvé un truc perturbant (c'est probablement mon côté chiant) dans tes dialogues. Quand tu utilises un verbe pour dire qui parle et comment, il n'y a pas de majuscule normalement même si la phrase de ton perso est terminée. J'ai cru que c'était le prénom un peu étrange d'un nouveau personnage au début et j'ai relu le paragraphe pour en être sûre.
Je sais, excusez-moi, mais ce fut si amusant de le prendre de court ! souffla Armanse, de la malice plein les yeux.
Après c'est un détail. C'est trois fois rien, comme les quelques fautes d'orthographe sur quasi 3k mots, ça ne gêne pas du tout la compréhension de ton texte.
Vivement la suite !
Merci pour mon résumé, même si je n'en suis pas encore complètement satisfaite haha Je pense que si tu veux améliorer ton résumer tu peux peut-être essayer de le former comme si tu expliquais à un.e ami.e l'intrigue de ton roman ? C'est quelque chose qui marche très bien chez moi je trouve
Merci pour les conseils ! J'irai faire des modifications très bientôt