Le soleil émergeait enfin de son écrin de nuages. L’humidité disparaissait sous les roues du véhicule, mais les feuilles d’automne voltigeaient contre le pare-brise. Pour ne pas être gêné, Arthur activait les essuie-glaces avec une détermination et une précision digne des plus grands conducteurs automobiles. Il en oubliait presque les pleurs de Lucie Cruzet, assise à ses côtés. Son cœur de bon samaritain n’avait pu laisser une femme enceinte en larmes sur le parvis de l’hôpital et il avait proposé de la raccompagner au lieu de prendre un taxi. Erreur ! Grossière erreur.
Il ne pouvait pas l’interroger de peur de passer pour un malotru et il ne voulait pas non plus lui faire la conversation comme si de rien n’était.
Ses larmes ne tarissaient pas depuis leur départ. Son minois avait rougi, ses yeux avaient gonflé telles des bulles de savon et les mouchoirs s’amoncelaient dans l’accoudoir de la porte du passager. Heureusement qu’Arthur n’était pas hypocondriaque !
Il repensa à l’altercation avec Carla Cole et sa violence gratuite. Qu’elle s’en prenne ainsi à Lucie Cruzet lui semblait hallucinant. N’existait-il pas un code universel et muet qui sous-entendait de ne pas s’attaquer aux femmes enceintes ?
Constatant que les pleurs redoublaient d’intensité, l’inspecteur déclara :
— Vous savez que vous avez le droit de porter plainte.
— Je sais, hoqueta Lucie. Je le ferai certainement. Mais je suis tellement fatiguée et lasse. Cette femme est un vrai fléau.
Arthur acquiesça. Fléau lui paraissait un terme un peu fort, mais de toute évidence, Carla Cole ne semblait pas avoir une relation normale avec Justin Cruzet. Plus il y pensait, plus il sentait une affaire bien louche.
Son attention fut soudain accaparée par la radio qui diffusait une musique de jazz. Ses doigts battirent immédiatement la cadence.
— Je peux ? dit-il en tendant son index vers le bouton du son.
Lucie hocha la tête et Arthur haussa le volume. La musique s’éleva dans le véhicule : un solo de saxophone. Bonté divine, merveilleux !
Ça remettrait d’aplomb un cheval de bataille. Comme pour prouver cette pensée, Lucie Cruzet se calma. Sa poitrine s’apaisa et elle renifla bruyamment en lui indiquant la route.
Arthur sourit et suivit les indications de Madame Cruzet tout en gigotant un peu sur son siège au rythme de la musique. Le véhicule traversa un quartier pavillonnaire où les maisons se succédaient, quasiment identique : un étage, volets bleus ou verts, des jardins proprets de cent mètres carrés et une terrasse entourant l’entrée.
— C’est au numéro 92, l’informa la jeune femme.
Arthur gara la voiture sur le bas-côté et en descendit. Ils traversèrent la rue et Lucie ouvrit le petit portail en bois lustré.
— Vous voulez prendre un café ? Un thé ? Je suppose que vous avez des questions à me poser ?
— Jamais de café, toujours du thé, répondit-il avec un sourire.
Lucie Cruzet le dévisagea.
— Vous êtes un drôle de policier…
— Pourquoi donc ?
— Et bien, vous êtes vraiment très amical, enjoué. C’est un peu déroutant.
— On est souvent dérouté par les méthodes originales. Cela ne veut pas dire qu’elles ne sont pas efficaces…
La jeune femme hocha la tête et l’invita chez elle. Il la suivit. Tout à l’intérieur était parfaitement entretenu, rangé, nettoyé. Cette maison ressemblait à un catalogue d’exposition.
— Depuis combien de temps avez-vous emménagé ? demanda-t-il.
Lucie Cruzet parut surprise de sa question.
— Il y a plusieurs mois. Justin a eu une promotion et il a touché une belle somme d’argent. Cela nous a permis d’avoir un apport pour acheter.
— J’aimerais avoir accès à vos comptes rapidement, si vous n’en voyez pas d’inconvénient…
— Très bien. Nous n’avons rien à cacher. Je vous enverrai les informations dans la semaine.
L’inspecteur aperçut le canapé rouge bordeaux au milieu du salon. Il eut soudain très envie de se vautrer dessus, il avait l’air particulièrement confortable. Mais bon, on ne se vautre pas sur un canapé en pleine enquête, cela ne serait pas sérieux.
Il s’assit du bout des fesses, histoire de ne pas se laisser tenter. Ses yeux furetèrent dans tous les recoins. Des cadres en photos représentaient le couple à la campagne, dans leur jardin, avec des amis, principalement en France. Aucune trace de Carla Cole dans les environs. Ce qui n’était pas étonnant.
Il tourna la tête. Une partie du salon avait été transformé pour accueillir un espace beauté dans lequel Lucie Cruzet devait recevoir ses clients à domicile. Un tableau noir indiquait les tarifs. Ses yeux s’arrêtèrent sur le mot massage. Il avait tellement besoin d’un massage. Il ouvrit la bouche puis la referma. Non, très mauvaise idée de prendre rendez-vous. Il n’était absolument pas là pour ça.
La jeune femme apporta le thé et le posa sur la table basse. Elle le servit puis s’assit avec difficultés, tenant son dos d’une main et son ventre de l’autre. Arthur se frotta les mains en humant l’exquise senteur du thé noir.
— C’est un Ceylan ?
Lucie le regarda en écarquillant les yeux et haussa les épaules en signe d’ignorance.
— C’est un Ceylan, conclut Arthur avec une mine réjouie.
— Si vous voulez me poser des questions, allez-y. Ce sera fait. En plus, je n’ai pas encore trop mal au dos.
— Est-ce que vous pourriez me décrire votre mari ?
— Son caractère, vous voulez dire ?
— Oui.
— C’est un homme honnête. Assez taiseux, très travailleur et plutôt sociable.
— Comment était-il ces dernières semaines ? Avait-il un comportement étrange ?
— Non. Il était de plus en plus excité par l’arrivée du bébé. Il revenait tous les soirs vers 19h30 après ses parties de cartes avec les collègues. Vraiment. La vie nous souriait cette année.
— A-t-il des ennemis ?
— Pas à ma connaissance, murmura Lucie. Vous savez, Justin ne cherche jamais les ennuis. C’est un homme très sérieux, il revient à la maison dès sa sortie du travail, s’absente rarement, seulement pour aller voir ses amis et il ne va jamais dans des bars. Il déteste l’alcool, vous comprenez ?
Arthur acquiesça. Lucie lui peignait le portrait d'un homme parfait. Peut-être un peu trop ?
— Vous pensez que ce n’est pas un accident ? reprit la jeune femme.
— C’est possible…
— Vous jugez cela sur la boîte à musique ? Il pouvait peut-être l’avoir achetée pour notre petit garçon ?
— C’est possible, madame. Mais, selon le rapport, cette boîte à musique était posée sur son corps. Je vois difficilement une personne qui vient d’être renversée poser sur son torse un objet quelconque…
— Non, ce n’est pas selon le rapport, c’est selon Carla. Vous tenez ces informations de sa première déposition. Je serai vous, je ne croirai rien qui sort de sa bouche. C’est une menteuse née et elle est complètement folle.
— Laissez-moi en juger, Madame Cruzet.
La mâchoire de la jeune femme se contracta et les larmes roulèrent sur son visage. Le lieutenant lui tendit un mouchoir qu’elle accepta sans rechigner.
— Que faisait-il dehors à cette heure tardive ?
Entre deux reniflements, elle déclara d’une petite voix.
— Je l’ignore. Il m’a dit qu’il devait voir Carla. Il s’est braqué quand j’ai râlé et on s’est un peu disputé.
Elle avoua cela comme s’il s’agissait de la pire bêtise au monde.
— Votre mari rencontrait souvent Carla Cole, le soir ?
— Non, c’est rare, mais ça arrivait. Il m’a juré qu’il n’y avait rien entre eux, que c’était juste sa plus ancienne amie, mais moi, je sais bien comment elle le regarde. Pour elle, en tout cas, c’est plus que ça. Vous avez dû vous en rendre compte ! Je peux à peine passer le voir à l’hôpital, car j’ai peur qu’elle s’en prenne à moi. Elle me terrifie.
— Vous pensez qu’elle serait capable de le tuer ?
— Je ne sais pas. C'est possible mais elle n’a rien à gagner à le tuer. Mais vous pensez qu’il s’agit d’un meurtre ?
— Je n’écarte aucune piste, Madame. Aviez-vous déjà vu la boîte à musique auparavant ?
— Non. Pas celle-ci. Mais allez ouvrir le placard dans le couloir. Je pense que ça va vous intéresser.
Arthur s’exécuta et traversa la pièce. Il s’agissait d’un vaste placard blanc, des plus communs. Il ouvrit les portes et se pétrifia.
Des dizaines de boîtes à musique reposaient sur les étagères. Certaines étaient en bois, d’autres en fer, plusieurs sous formes cylindriques.
Étonnante passion.
— Votre mari est donc un collectionneur…
— Oui. C’est pour ça que je pense que cette boîte à musique devait lui appartenir.
— D’où lui est venue cette passion ?
— Il m’a dit que sa mère en possédait une lorsqu’il était enfant et qu’il avait toujours été fasciné par la mécanique de l’instrument et par l’arrangement musical. Un jour nous en avons découvert une chez un brocanteur. Elle était trop chère, il n’a pas pu l’acquérir, mais sa curiosité a été piquée et il a commencé à faire une collection. Généralement, Justin privilégie la qualité et la curiosité musicale plutôt que la mécanique. Peu importe le nom du fabricant, l’époque du cartel, seul l’arrangement musical a une réelle importance à ses yeux et ses oreilles.
— Je vais faire venir des collègues pour les récupérer et les faire analyser.
— D’accord.
— Avez-vous du matériel informatique ?
— Oui, nous possédons un ordinateur, mais il est très lent, la connexion ADSL est vraiment mauvaise.
— Mes collègues vont aussi récupérer le disque dur pour que nous puissions éplucher le contenu.
— Est-ce nécessaire ?
— Oui, même si vous avez porté plainte pour homicide involontaire, il nous faut examiner toutes les pistes. Votre mari vous cachait peut-être des choses…
Lucie Cruzet hocha la tête et le lieutenant discerna une réelle terreur dans ses pupilles.
La sonnerie du portable d’Arthur résonna soudain dans la maison. Le lieutenant extirpa l’appareil de sa poche et en lut l’appelant : le lâcheur. Il fit un signe à Lucie Cruzet de l’excuser et décrocha :
— Père ? Que me vaut cet honneur ?
— L’hôpital a appelé. Ton frère recommence ses crises. Je leur ai dit de ne pas me contacter. Va le voir.
— Très bien.
L’appel se termina. Arthur rangea fébrilement son téléphone, sortit de son autre poche une carte mentionnant ses coordonnées et la tendit à Madame Cruzet en essayant de maîtriser ses tremblements.
— Un imprévu. Je vous laisse. N’hésitez pas à m’appeler si besoin.
Il trouva sa voix froide alors que son corps bouillonnait. Elle acquiesça en récupérant la carte. Dans un brouillard mental, Arthur sortit en trombe de la maison et remonta dans la voiture. Les souvenirs refoulés affluaient, la voix de son père résonnait en boucle « Tu ne feras jamais rien de ta vie, tu es une déception ».
Il mit du métal à fond pour couvrir le vacarme de ses réminiscences et calcula combien de temps il allait mettre pour rejoindre l’hôpital psychiatrique où séjournait son frère. Quatre heures aller, quatre heures retour. Avec un peu de chance, il serait de retour le lendemain matin pour interroger Carla Cole. Il devait la faire parler. Il avait été assez patient.
On dirait que je n'ai rien à commenter haha, je me laisse porter et j'apprends à connaître les personnages.
Ça fonctionne bien en tout cas ! Merci pour la lecture :)
C'est vrai que j'aime bien jongler avec l'humour et le drame, en particulier pour cette histoire qui serait trop sombre sinon^^
Merci de ta lecture :)
Je suis sûre que tu pourras plus chipoter par la suite, il y a pleins de passages un peu "bancal".
Pleins de bisous volants <3
Oui, la collection de boites à musique, c'est vrai que ça fait un peu glauque, en même temps, Justin n'est pas l'ange que décrit sa femme^^ Ahah
heureusement qu'Arthur a de la ressource :p
A bientôt <3
J'ai hâte d'avoir ton ressenti pour la suite !
Comme les chapitres précedents, il donne envie de connaitre la suite.
On découvre un peu plus de choses sur Justin.
Le personnage de Carla est toujours aussi détestable ( et j'aime bien ça ;) ).
Merci pour cette histoire.
Oui, Carla est difficile à aimer mais c'est un perso passionnant :)
Je ne m'ennuie pas avec elle !
J'espère que la suite va te plaire !
Bisous :)
Merci de ta lecture !
J'ai tendance à lire en fantôme, trop dans l'histoire, mais du coup, me voilà !
J'adore vraiment ton style d'écriture très fluide, ça se lit tout seul, et les moments plus poétiques sont très beaux.
Niveau intrigue bah... Je suis intriguée ^^ la boîte à musique est une super idée mais si je ne sais pas son impact sur l'histoire, mais boîte à musique résonne avec une sorte de la finance, repetitif, un peu creepy des fois, alors c'est parfait ! J'imagine une sorte de vengeance en renversant Justin mais sinon c'est tout... X)
Pour les persos, je les trouve très bien travaillés, bravo ! Carla me laisse vraiment perplexe, je la comprends et l'apprécie mais en même temps, elle est odieuse avec les autres ! Arthur, j'sais pas non plus... Trop de bonne humeur me laisse suspicieuse (et d'ailleurs, on voit que sa vie n'est pas toute rose avec la fin de ce chapitre !)
Bref, j'ai hâte de lire la suite et découvrir où tu nous emmènes ! (Et je vais m'empresser de tourner la page virtuellement)
À bientôt, peace :)
Bienvenue dans mon histoire ! Ton commentaire m'a fait très plaisir et m'as rassurée :). Merci pour tes compliments ! J'ai pas mal de doutes sur cette histoire ! Ahaha
En tout cas, j'ai essayé de bien travailler les persos car c'est avant tout une histoire sur eux et leurs futurs liens alors je suis contente s'ils éveillent ton intérêt :p
En effet, arthur cache un peu son passé sous son apparente bonhomie ;). J'espère que la suite va te plaire !
Bisous volants
Un truc étrange il demande la permission pour connaître les finances du couple, je crois qu’en général il demande une autorisation aux juges pas aux personnes concernées.
Mettre le connard, comme nom me semble pas du style d’Arthur qui a l’air d’un type gentil et bien élevé.
Pour l’instant l’histoire est intéressante.
Tu trouves ça un peu fort comme terme pour désigner son père ? (il le merite !) xd
Merci de ta lecture.
Pour te dire la vérité mes information sur la police viennent des série policière et des romans policiers je suis assez fan et si mes souvenirs sont bons les policiers demande ce genre d’info aux juges via l’intermédiaire du procureur dans law & order ou passe un coup de file mais ils ne demande jamais aux suspects.
C’était un chapitre très intéressant ! Déjà, vis-à-vis d’Arthur : je l’apprécie pour sa bonne humeur. Puis j'ai hâte d’en apprendre plus sur lui et sa famille. En tout cas, sa relation avec son père devait être extrêmement toxique (car le surnommer « père » et « le c*** », c'est assez étrange haha)… Concernant Lucy, j’éprouve une certaine empathie pour elle, même si tout le monde la trouve naïve … ^^ J’espère que dans la suite de ton histoire, tu approfondiras son personnage !
Et pour les boîtes à musique : quelle drôle de passion ! Ça cache quelque chose ! Si Justin était un trafiquant, il pourrait dissimuler des choses louches dedans… Enfin, j'ai hâte de découvrir la suite !
Des bisous !
Charlie
Je suis contente de te voir de retour :)
Le personnage d'Arthur vient contrebalancer la noirceur de Carla et son humour cynique ;)
Il a en effet, un père toxique, je développerai ça plus tard :p
Pour Lucie, c'est le personnage qui pourrait le plus nous ressembler donc c'est normal qu'on est beaucoup d'empathie pour elle ! Je vais la développer aussi même si pour moi elle est clairement moins intéressante^^ Ahaha
En effet, les boites à musiques cachent quelque chose ou représente quelque chose mais on ne le saura pas tout de suite^^
Pleins de bisous ! J'espère que la suite te plaira :)
Makara
Me revoici sous ce nouveau chapitre !
Je l'apprécie beaucoup parce qu'on apprend pas mal de petites choses sur Justin, le fait qu'il jouait aux cartes jusqu'à 19h30 (ou qu'il faisait autre chose...), qu'il collectionnait les boîtes à musique.
Et surtout, on en sait un peu plus sur Arthur, sa relation avec son père, son frère qui ne va pas bien.... Un policier qui paraît enjoué et amical, comme dirait Lucie, mais qui a ses petits secrets et ses peines !
Si je peux chipoter, j'ai remarqué deux p'tites choses :
> Je ne sais pas pourquoi mais j'ai bugé sur la première phrase : "Le soleil se fallait enfin de son écrin de nuages".
"Le soleil se faufilait enfin de son écrin de nuages"
Si il se cache, j'aurais écris "Le soleil se faufilait enfin DANS son écrin de nuages". Mais je pense plutôt qu'il réapparaît et peut être plutôt "Le soleil émergeait enfin de son écrin de nuages" ? Je me plante peut être totalement sur le sens mais il y avait un truc dans cette phrase qui me faisait buger...
> Dans ses questions le policier dit "... Avait-il un comportement étrange ?" Puis "A-t-il des ennemis ?"
Peut être que tu pourrais mettre les deux questions au passé ?
Voilà !! En tout cas j'ai hâte de lire le prochain chapitre et de savoir comment tous ces personnages vont faire sens ensemble !
À très vite pour la suite !
Surtout qu'il ne se passe pas grand chose dans ce chapitre ! Ahaha. Mais en même temps, je pose les indices, des infos pour Arthur et le lecteur :)
Tu as raison pour la première phrase ! Je vais mettre émergeait enfin au lieu de faufilait enfin ! Merci de ta proposition !
"Et surtout, on en sait un peu plus sur Arthur, sa relation avec son père, son frère qui ne va pas bien.... Un policier qui paraît enjoué et amical, comme dirait Lucie, mais qui a ses petits secrets et ses peines !" => Oui ! tout à fait. Arthur aussi a des petits secrets ;)
Je note pour ta remarque sur les verbes à mettre au passé !
"Voilà !! En tout cas j'ai hâte de lire le prochain chapitre et de savoir comment tous ces personnages vont faire sens ensemble !" => Quand j'ai lu ton com, j'étais en train d'écrire les dernières lignes du nouveau chapitre :p Voilà, il est publié :D
J'espère qu'il va te plaire !
Bisous volants <3
A bientôt ma belle
Mais si, il est honnête Arthur ! C'est juste qu'il n'a pas non plus un passé facile !
C'est vrai que ce livre tourne pas mal autour des maladies mentales !
Je publie bientôt un nouveau chapitre^^
A bientôt <3