CHAPITRE VI – La Forêt d’en Bas - Partie 19

Pendant ce temps, pour les trois derniers disciples du Conseil, c’était le dernier acte de leur intrusion qui allait se jouer au pied du sanctuaire.

Puisqu’en dépit de tous leurs efforts pour ralentir les trois Veilleurs du sanctuaire dans les tunnels, ils n’avaient pas réussi à les semer avant d’atteindre la surface. Sous ces lueurs rouges de la nuit d’en Bas, Aegidius, Brennos et Kveldulfr rivalisaient toujours avec les profanateurs, sans se blesser, ni s’épuiser, même après plusieurs minutes de luttes. De leur côté, les chasseurs avaient gâché pratiquement toutes leurs ressources dans la fuite, au point de n’avoir plus qu’une poignée de balles chacun. C’étaient surtout leurs injections de LM qui leur permettaient encore de tenir debout, mais plus les minutes se succédaient, plus les doses filaient, tout comme leurs espoirs d’en réchapper vivants. Car s’ils avaient cru que l’air libre offrirait une nouvelle occasion de se défaire des Veilleurs, ils avaient très rapidement abandonné cet espoir, dès qu’ils découvrirent le chaos régnant dans ces bois sombres et inquiétants. Toutefois, William avait beau cogiter, il n’avait aucune idée de comment les vaincre, ni comment tromper leurs vigilances. Ils n’étaient pas juste plus rapides ou plus forts, infatigables ou imperturbables, ils avaient quelque chose d’autre, un mélange de chance et de talent qui semblaient les rendre invincibles. D’ailleurs, même les grenades que ses compagnons avaient lancées derrière eux, dans l’espace confiné des souterrains, n’avaient été d’aucun secours, si vaines que le Saxon en était comme malade, nous ne pouvons rien faire de plus contre ça. Si Alessia ne débarque pas avec une idée lumineuse, nous allons tous y passer, finit-il par se lamenter en fermant les yeux devant ce sentiment d’impuissance qui le torturait, lorsqu’un vacarme terrible retentit pour lui répondre depuis les bois.

Seulement, quand il se retourna, ce n’est pas sa collègue qu’il aperçut, ce sont des yeux crépitants qu’il vit luire entre les arbres, aux fourrures ou aux écailles baignées par les reflets sanguins de la brume sous laquelle ils rampaient.

— Partez !! Maintenant ! cria-t-il à ses compagnons, en s’éloignant de la course des animaux mutants qui accouraient dans les sous-bois, dans une charge qui en chahutait les branchages et les buissons.

Alors, tous ses compagnons s’exécutèrent aussitôt, sans même chercher à ouvrir le feu sur ces créatures qui venaient probablement les balayer, au nom du Cœur qu’ils avaient profané.

Mais dans une mêlée pareille, certains ne pouvaient s’en sortir aussi bien que William, surtout lorsqu’ils étaient pris pour cible par l’un des Veilleurs, comme c’était le cas de Maria, pourchassée par l’ancien champion d’Attila, Kveldulfr. Cependant, cette dernière, si douée et redoutable, n’était pas autant infaillible que ce qu’elle croyait, ni assez agile pour échapper à son prochain balayage sans avoir à se jeter en arrière, pour retomber sur le dos, à la merci de son ennemi. Ensuite, il n’hésita pas une seconde à lui porter le coup fatal, à rabattre sa hache sur le torse de la Française qui espérait encore la repousser, en croisant ses lames pour bloquer le tranchant courbé qui tombait sur elle à toute vitesse. Malheureusement, sa thérapie nouvelle avait ses limites, tout comme la force de ses bras ne pouvait contenir celle qui s’écrasa contre ses sabres, dans un impact si fort qu’elle se retrouva aussitôt coudes au sol, avec le métal tremblotant à quelques centimètres de son menton. Bien sûr, elle résistait du mieux qu’elle pouvait, au point que ses yeux finirent par luire d’un éclat malsain, par se refléter sur l’acier noir qu’elle voyait inexorablement s’enfoncer, sans réussir à l’arrêter malgré cette rage qui la poussait à grogner. Pire, ce barbare en souriait, il semblait prendre un malin plaisir à forcer sa garde, jusqu’à ce que son tranchant sculpté en aile de corbeau finisse par venir effleurer le visage de Maria. Puis, au moment où il la sentit suffisamment affaibli, Kveldulfr releva sa grande labrys afin de lui porter le coup de grâce, comme il savait si bien le faire, à tel point que même la Lune Pâle réalisa qu’elle allait mourir, ici.

Ces foutus démons sont-ils seulement capables de mourir, s’enragea-t-elle durant l’espace de ce dernier instant, si fugace que ses pensées n’eurent même pas le temps d’atteindre sa chère Anastasia, lorsqu’un choc brutal emporta son ennemi.

— On y va ! cria Jasper tandis que Raphaël arrivait à ses côtés, prêt à l’escorter loin de la diversion que les Français comptaient lui offrir contre le champion d’Attila, désormais ivre de rage.

— Aegidius !! Libère-moi que j’écrase toutes ces putains de vermines ! gronda-t-il en ramassant son arme pour s’élancer de nouveau à l’assaut des intrus, sans que ça ne convainque son chef de lui répondre, ni le troisième veilleur de le soutenir.

— Jamais ! Il ne se contiendrait pas ! Mon repos n’a pas été suspendu pour ça ! lança Brennos tandis qu’il repoussait Machar, le plus fort des Springs d’un seul balayage d’épée, avant de faire volte-face pour aller cisailler le grand varan marbré qui vint le menacer sur ses arrières, sous les regards surpris des Britanniques, puis de toute l’expédition.

 

Car, en réalité, les mutants ne venaient pas dévorer les profanateurs, au contraire. Ils sont en train de nous aider, comme William eut du mal à le croire, jusqu’à ce qu’il voie ces monstres concentrer leurs assauts sur les Veilleurs, quitte à contourner les chasseurs effrayés.

Cependant, il fallait plus qu’un miracle pour accorder les trois du Conseil, puisque personne n’espérait exploiter cette opportunité de la même manière, et personne n’avait la patience d’être contesté. Maria avait, certes, réchappé à la mort de justesse mais elle ne souhaitait certainement pas en rester-là, ni détaler devant ses agresseurs, c’était le moment parfait pour tuer l’ennemi, pour les dégager là où ils devraient pourrir. Ensuite, elle comptait bien explorer ce sanctuaire pendant la nuit, puis continuer son expédition à l’aube tel qu’elle l’avait prévu avec Yerri en cas de crise de résonnance majeure – selon les propres termes du renégat. Bien sûr, Arcturus s’acharna à lui faire comprendre qu’ils étaient confrontés à quelque chose de bien plus grand, de bien plus insaisissable qu’un simple phénomène physique. Elle refusait d’admettre qu’il fallait fuir la colère de ce dieu mort. Pour le président, c’était du suicide de rester ici plus longtemps, et c’était encore plus naïf de croire qu’il suffirait de se retrancher dans les tunnels pour dissuader les prédateurs d’en Bas, puisqu’il savait bien que ces derniers n’obéissaient qu’à la Voix désormais. En bref, il était temps de repartir avec le butin avant que tout ça ne finisse mal, en ajoutant que le village du Vol de Jais pourrait les aider à fuir - d’une façon ou d’une autre. Toutefois, il semblait oublier un détail que William ne manqua pas de lui rappeler immédiatement, Alessia et ses chevaliers étaient encore dans une cabane en plein milieu de cette forêt, nous devons aller à leur secours. Néanmoins, il n’était pas question de se séparer pour autant, tel que Maria l’exigeait sèchement, tandis qu’elle trépignait à l’idée de retourner combattre auprès de ses chasseurs, toujours aux prises avec ces héros infatigables, à quelques mètres de leur petit débat.

Toutefois, si les trois amis auraient pu s’accorder dans le calme d’un salon de Genève, le chaos de cette nuit les rendaient incapables de se décider, tout l’inverse du chef des Veilleurs qui prit soudainement la parole - après avoir brisé le crâne d’une grande genette d’un revers de son bouclier.

— Le Dieu Tout-Puissant nous regarde ! Je vais nous libérer, Kveldulfr ! Mais si nous échouons, tu sais ce qu’il adviendra de ton âme ! lança Aegidius d’une voix si habituée à s’élever au-dessus des combats.

Captant l’attention des mortels qui le virent alors frapper lourdement son poing droit contre son torse, pour que son prochain battement résonne dans cette forêt - comme si c’était le cœur de la Terre qui venait de retentir.

— Ô Moteur de la Passion, de l’Envie et de la Persévérance, au nom du Créateur, nous exigeons ton sang, ta conscience et ton essence ! Ainsi ai-je parlé ! incanta le Romain avec une articulation parfaite, pour que tous les échos d’en Bas ne se cabrent immédiatement, courbés par des forces invisibles que William sentait affluer autour des trois gardiens, dont les yeux s’illuminèrent d’un éclat d’or et de feu.

La seconde d’après, c’est un spectacle irréel qui s’offrit au Conseil, une magie que même les rapports du RFA ou de Semper Peace n’avaient jamais mentionnés : des échos entièrement soumis à l’esprit humain, déformés au point de se changer en énergie instable.

Tandis qu’il retirait sa lame du grand loup qu’il venait d’éventrer, Brennos n’eut qu’à ramener son arme contre son torse, pointe vers le bas, pour que le sol se couvrent d’arcs électriques qui vinrent ramper jusqu’au pieds des Springs, avec un éclat presque aussi intense que les éclairs crépitants à la surface de son tranchant. Kveldulfr, dont la hache manquait encore d’arracher un membre à Jasper, sourit simplement en voyant son acier crépiter sous cette énergie, avant de brandir sa grande labrys vers le ciel pour qu’il en jaillisse un grand souffle de flammes bleutées. Quant à Aegidius, il lâcha son bouclier pour que ce dernier s’évanouisse en une poussière, puis une tornade furieuse qui vint tourbillonner autour de ses deux glaives, déjà prêts à libérer l’équivalent d’un choc cinétique de Yerri, sur le premier prédateur qu’il vit. Dans la foulée, les trois Veilleurs déchaînèrent les forces de l’Orage, de l’Incendie ou de la Tempête contre toutes les menaces qui osaient encore les encercler, dans une fureur si fracassante qu’elle en fit valser des mutants ensanglantés et carbonisés aux pieds des mortels terrifiés.

Clairement, il n’est plus imaginable de les affronter, même avec l’aide de cette Voix, résuma William à sa collègue française, toujours pétrifiée par ce spectacle dantesque, au point d’acquiescer lorsqu’il lui proposa de fuir au travers des bois pour rejoindre Alessia. Mais Aegidius ne comptait pas les laisser s’en tirer comme ça.

— Brennos, contre les voleurs ! Je suis derrière toi ! Kveldulfr, tue-moi tous ces monstres ! ordonna-t-il, sous les yeux effrayés des mortels qui essayaient de se regrouper à l’écart d’une mêlée si furieuse.

 

Même avec tout le talent du monde, les chasseurs du Conseil étaient incapables de croiser le fer avec les armes fabuleuses de ces héros, au risque d’en mourir presque instantanément.

Cependant, ils ne pouvaient pas leur échapper non plus, il ne suffisait pas d’une simple diversion ou d’un vulgaire appât pour les semer. Alors, en désespoir de cause, ils s’épuisaient à contenir les assauts des Veilleurs, tel une meute de hyènes en peine face au lion, pendant que leurs savants cherchaient encore la solution, sans succès. Maria en était rendue à se demander s’ils pouvaient atteindre la cabane d’Alessia ou le village du Vol indemnes, s’ils ne seraient pas forcés de sacrifier plusieurs des leurs en chemin. Seulement, c’est peut-être l’unique moyen de quitter cette forêt en vie, s’angoissait-elle intérieurement, persuadée que William ou Arcturus n’auraient pas le cran de prendre cette décision qui la rongeait, au point d’avoir la nausée malgré l’adrénaline. Elle avait beau être certaine que Raphaël n’hésiterait pas une seconde à donner sa vie pour ralentir leurs poursuivants, elle savait aussi que son sacrifice la hanterait jusqu’à la fin de ses jours - peut-être tout autant que celui de Jasper. Après tout, ça n’est pas comme Arcturus et ses Springs, devait-elle bien admettre, avant de se questionner sur ce que dirait Théo, Alessandre ou même Jasper si elle leur ordonnait de se sacrifier, aucun d’entre eux ne donnerait sa vie pour moi

Mais, tandis que Brennos rompait encore la tenaille dans laquelle ses compagnons tentaient de l’enfermer, c’est la voix de Kveldulfr qui vint sortir la Lune Pâle de ses pensées.

— Je ne crèverai pas ici ! … Sans ma gloire… grognait le Berserk tandis qu’il résistait au grand reptile qui l’enserrait avec la force d’un serpent géant, armé d’un dard au bout de sa queue qu’il essayait de plonger dans les plis de l’armure.

Réjouie, presque déjà soulagée, Maria resta ainsi figée par les derniers instants de ce héros antique, pris dans l’étau d’un prédateur de contes, jusqu’à ce qu’elle voie un regard s’embraser sous la peau d’ours blanc qui le coiffait.

— Les souffrances … les privations ! … J’en suis revenu … Je n’ai pas fait tout ça pour ça !! explosa-t-il de rage lorsqu’il finit par séparer le grand reptile en deux à la force de ses bras, sous le regard stupéfait de Maria.

Aussitôt, alors qu’il s’apprêtait à ramasser sa hache, une grande genette vint ensuite le clouer au sol pour essayer de le mordre à la gorge, mais là encore, le Gardien réussit à la repousser d’un violent coup de pied. Puis, lorsque la Hache de Nór retrouva ses mains, dès que cette odeur du sang eut suffisamment empli ses narines, l’esprit de Kveldulfr se libéra, et il chargea en invoquant ses dieux.

— Odin !! Regarde-moi surpasser tout le Valhalla ! Que Surt lui-même vienne opposer sa lame contre la mienne ! finit-il par bondir avec son croissant enflammé.

Il rabattit son arme au milieu des mutants. Si fort sur le sol qu’il parut en craquer. Le métal libéra ses flammes bleutées, pour tout incinérer autour du champion, de l’herbe aux mutants que Maria vit disparaître dans ce souffle ardent.

Ce genre de surhommes existent donc vraiment, se perdait-elle dans ses rêveries, passionnée au point d’entendre une voix lui répondre au fond de son instinct, et tu pourrais devenir encore plus qu’eux, si nous nous libérions toutes deux…

Ensemble, nous pouvons les tuer et nous repaître de leur essence, conclut cette entité sur un rictus que la Française crut presque discerner dans son esprit, quand Arcturus la saisit par le bras pour la sauver d’une charge de Brennos, venu transpercer le rang des chasseurs jusqu’à menacer les trois voleurs. Pourtant, ça ne l’empêcha pas de retourner immédiatement contre le Gaulois, sous les tirs d’appui du président, quoi que William puisse leur crier pour les raisonner. Car le Soleil Marin l’avait entendu lui-aussi, ces gardiens ne sont pas invincibles, nous devons garder espoir. Après tout, l’armure du Gaulois semblait impénétrable, sa force inégalable, ses mouvements plus vifs que n’importe qui, la Voix venait presque d’emporter l’ancien champion d’Attila, alors nous pouvons gagner, tel qu’il le clamait aux plus courageux de ses compagnons. Cependant, ils avaient beau guetter la première ouverture que Brennos laisserait dans sa lutte, personne n’arrivait à combattre efficacement face à son épée de Taranis, tant leur attention était absorbée par ses éclairs, et la peur d’être pris dans leurs griffes. Hormis Yerri qui disposait d’une maitrise des échos stupéfiante, ou les Springs dotés de gantelets complets, les mortels ne pouvaient se permettre de toucher le métal du Veilleur. Le moindre contact signifiait une électrocution assurée, si certaine, qu’aucun des Français ou des Russes n’avaient envie de l’essayer. Alors, pour ne pas rester inactifs, ils s’obstinaient à rôder derrière leurs camarades, en quête d’une fenêtre de tir sur le visage casqué du Gaulois qui chargeait de part et d’autre. Toutefois, William ne pouvait se consoler d’un plan aussi hasardeux, aussi risqué, il tuera forcément l’un d’entre nous dans cette manœuvre, si ce n’est pas un tir perdu qui s’en charge. Néanmoins, il devait bien admettre qu’il ne voyait rien qui ne puisse être utilisé à leur avantage, que ce soit pour fuir ou s’entêter dans ce combat insensé. Certes, il avait bien imaginé se servir d’un éboulement de la montagne proche ou d’un incendie des sous-bois, mais il se doutait que ses poursuivants seraient les premiers à en réchapper.

Quant aux mutants, ils ne suffiraient jamais à les sauver, tellement Aegidius massacrait tous ceux qui osaient menacer Brennos, pendant que le Berserk brisait chaque nouvel arrivant. Mais heureusement, un miracle finit enfin par apparaître à la lisière des bois.

— William ! entendit-il de la voix d’Alessia.

Il balaya du regard les alentours jusqu’à finalement l’apercevoir dans les bras d’Appolonio – en train d'accourir avec Ezio et Renard dans son sillage, tous indemnes.

— Qu’est-ce que vous avez fait ? Qui sont ces gens ? s’étonna-t-elle lorsque son chevalier la reposa sur le sol, afin d’écouter le Saxon.

Il raconta tout ce qu’il s’était passé, tout ce qu’il avait pu apprendre d’Arcturus, sans s’attendre à la réponse qu’elle lui asséna soudainement.

— Non. Ce sont les Gardiens qui sont dans le vrai, et nous dans l’erreur ! Nous devons essayer de les aider pour nous faire pardonner et corriger nos errements. Cette Voix dont parle Arcturus, c’est un dieu mort, tu dois me croire William ! Nous sommes en train de déclencher une catastrophe !

— Euh - Maria et Arcturus ne voudront jamais abandonner nos découvertes ! Nous ne sommes pas venus pour rien ! se justifia-t-il aussitôt, en se retenant de baisser son regard gêné sur le sac hermétique qu’il portait à sa ceinture, quand Maria arriva enfin auprès d’eux.

— Te voilà enfin ! Je suis heureuse de te revoir saine et sauve, mais nous avons besoin de ton aide, Alessia. Nous devons tuer ces trois-là, affirma-t-elle tandis que l’Anglais du Conseil les rejoignait à son tour.

Il découvrit l’expression d’Alessia qui se décomposa sur ces derniers mots, puisqu’elle ne comptait absolument pas porter atteinte à l’intégrité des vigies placées par son Seigneur - et Arcturus comprenait bien pourquoi.

— Je pourrais promettre devant ton Dieu que j’ai essayé de discuter avec eux, mais ils n’ont même pas voulu m’écouter. Nous n’obtiendrons rien, et sûrement pas un pardon. C’est nous trois qu’ils veulent, lui résuma-t-il, d’un ton suffisamment ferme pour qu’Alessia se retrouve à baisser le regard devant ce dilemme impossible : aider ceux qu’elle voyait comme ses amis et trahir ce qu’elle pensait être sa foi, ou l’inverse.

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