Le son strident d’une cloche perça le dortoir. Hyriel se réveilla en sursaut. Une cloche, quelle cloche ? Où était-il ? Un papillonnement d’yeux lui fut nécessaire pour se rappeler l’ensemble du tableau. Sa condamnation, l’Hôpital général. Le recteur, le Georn. Théa. Estienne. Il refoula un râle. Ce n’était pas un mauvais rêve, il se réveillerait désormais chaque matin dans cet Hôpital inhospitalier. Ses doigts passèrent sur ses paupières brûlantes, puis à sa nuque en sueur. Il frissonnait toujours de sa nuit calamiteuse où il avait revécu le pire. Il sentait ses épaules et son flanc endoloris.
— Debout ! Remuez-vous !
Il faisait encore noir et c’était aux chandelles que l’on se levait. Grognements, souffles rauques, grommellements des pairs au réveil laborieux. Leurs membres engourdis se dépliaient. Les infirmes peinaient à se mettre debout. Hyriel se concentra comme il put pour rattacher ses attelles, récupéra ses cannes en tremblant. Il allait s’engager dans l’allée quand il vit tout le monde immobile, planté devant sa couche tels des soldats en rang de part et d’autre du chemin. Il les imita, non sans arrêter un instant son attention sur Estienne : le masqué luttait lui aussi contre les épaisses brumes. Hyriel cala sa béquille sous son bras pour se signer.
— Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Dire le Miserere. Aligner avec foi les mots de la prière, pupilles baissées à surveiller son équilibre précaire. Au moins cela passerait-il pour de l’humble piété ! Sa puissante migraine ne l’aidait pas… Tout à ses précautions, il fut surpris quand arriva la fin du Miserere, récité comme s’il était à moitié là. Nouveau signe de croix.
— Qu’est-ce que t’as braillé cette nuit, gars ! maugréa son voisin de gauche.
Ses cauchemars. Il ferma les paupières pour se remettre les idées en place et dominer les frissons de ses jambes. Une boule de douleur gonfla sa gorge et lui généra une toux. Il ploya la tête.
— Désolé. Mauvaise nuit.
Ne restait plus qu’à espérer que ça ne recommence pas. Son procès le hanterait-il longtemps ? L’homme marmonna dans sa barbe, acquiesça mollement puis se désintéressa de lui.
Cloche. Des pas pressés en direction des latrines. Hyriel déglutit, dépité en découvrant les lieux d’aisance cette fois-ci de près, mais ne fit pas le difficile. Les uns vidaient leurs pots, les autres se soulageaient dans les bancs percés, sarraus retroussés et regards baissés afin de compenser l’absence d’intimité. Au moins, hommes et femmes étaient séparés.
Défilé devant des vasques d’eau. Hyriel lutta contre les élancements de son crâne pour ne pas ralentir la cadence quand lui arriva le savon. Il renifla. Ses yeux brûlants durent se concentrer sur un point fixe. Se décrasser, se contorsionner, s’écarter les jambes, soulever ses pieds sans traîner. En face, un homme se moucha dans ses doigts, qu’il frotta dans le baquet de flotte. La canne frappa le sol, et tous de se redresser. Hyriel suivit le mouvement, cherchant Estienne du regard.
Il le vit avancer avec enfin plus de vaillance, tenant son ardoise par la corde. Elle tanguait et couinait au rythme de ses bras en balancier. Son manège étira des sourires amusés aux visages creux de ses voisins. Sous cette façade plaisantine pourtant, il restait concentré.
Il ralentit jusqu’à se trouver à côté d’Hyriel. Estienne fit claquer sa glotte à son oreille en guise de bonjour. Bille en tête, il exécuta ce qui lui tenait à cœur depuis la veille : ses mains présentèrent à Hyriel sa tablette blanchie de lignes. Vite avant de devoir les effacer. Vite avant les foudres d’un surveillant. Comme il soumettait ses images ciselées, son cœur accéléra.
LONGS NUAGES EN DÉROULÉ :
LE CIEL EST UN BLESSÉ BANDÉ.
IE N’AUROY PAS PEUR DE LE VOYR
UN IOUR DESSOUS CES PANSEMENTS
Hyriel déchiffra aussi rapidement qu’il put. Il devina dans ce tracé crayeux les souvenirs qu’Estienne avait mentionnés et, pourtant, voyait moins la souffrance que le pouvoir du muet : rendre son monde beau même après l’indicible atrocité de la guerre. Il leva un visage impressionné.
— Tu as écrit ça hier soir ? Je ne sais pas comment tu fais, c’est si envoûtant…
Il relut pour garder cela en mémoire. Alors seulement, Estienne vit ses yeux cernés et les mouvements lourds d’Hyriel. Très mauvaise nuit, cela n’avait rien d’étonnant. C’était donc bien lui qui avait hurlé, ajoutant sa voix aux autres habituelles plaintes. Soudain plein de honte, Estienne ramena son ardoise contre lui, fit un pas en arrière sous le regard intrigué d’Hyriel. Tout à son impulsion de partager à quelqu’un – pour une fois ! – sa création écrite, il n’avait abordé son camarade qu’en lui remettant sous le nez ses images à lui, ses souvenirs à lui. Maintenant, il remarquait ce par quoi il aurait dû commencer. Un pli chagriné s’étira à son front tandis qu’il cherchait comment se rattraper, mais n’eut l’occasion de rien : un donneur d’ordres arrivait à eux.
— Toi, 251, vaisselle ce matin. Cet après-midi tu retournes à la buanderie. Et toi, déroula le maître d’œuvre en se tournant vers Estienne : engrangement du bois, puis vidange.
Hyriel vit le rimeur s’éloigner sans avoir eu le temps de comprendre les raisons de sa soudaine peine. Il béquilla tristement vers les cuisines. Les claquements au sol résonnaient dans sa tête. Les yeux crasseux de sommeil, le dos cassé, il se courba au-dessus du cuvier. Son ventre creux se mit à râler. Quand avaleraient-ils des nourritures autres que spirituelles ?
Hyriel lava, frotta, essuya, empila le défilé de marmites collantes et d’écuelles, entre lesquelles apparaissaient quelques jolis couverts des Messieurs. Il ôta les bouts filandreux accrochés aux dents de métal, gratta les caillots de gruau séchés, chassa la salive stagnante au fond des gamelles. Certes habituées à ce travail quand venait son tour de s’y atteler dans la cahute roulante qu’il partageait avec ses compagnons, ses mains eurent du mal à trouver le rythme. En ce lieu, ça devait travailler vite. Hyriel s’obligea à conjurer toute pensée vers le dehors, décidé à poursuivre sa mission : analyser ces routines destructrices, y repérer les leviers d’une fuite. Ah, si au moins il pouvait accéder à ses herbes médicinales ! Elles endormiraient des adversaires sur sa route !
Une forme inédite arrivée sous ses paumes le surprit. Baissant les yeux, il reconnut les gourdes d’Estienne et mit tout son cœur à les nettoyer. Du coin de l’œil, lorsqu’il se redressa un instant – un très court instant – pour éponger sa sueur et soulager son dos, Hyriel s’étonna de voir un gardien lui aussi à la vaisselle, un peu plus loin, avec des couteaux entre les mains. Intelligent, de ne pas les confier à un interné qui aurait toutes les raisons d’être caressé par certaines tentations.
Huit heures moins un quart. Enfin vint une collation sous forme d’un morceau de pain et d’un flasque laitage… Aussitôt avalée, aussitôt dut repartir la corvée. Neuvième heure : récitation du Salve Regina. Du Pater Noster, de l’Ave et du Credo à la dixième. En astiquant une fourchette des grands maîtres, une pensée stimula Hyriel : que se passerait-il s’il attaquait un garde à la fourchette ? Son ennemi risquerait d’être planté en un rien de temps, pour peu que, lui, fît preuve d’habileté. Hyriel nota l’idée. Ses attelles quant à elles dissimuleraient l’arme ! Premier levier.
En fin de matinée, les queues-leu-leu gagnèrent la chapelle telles des fourmis qui convergeaient vers leur trou. Hyriel, traînant sur ses béquilles, en avisa les murs blanchâtres. Des statues jalonnaient les parois. Saints de ceci ou de cela. Au bout des lignes de fuite que leurs effigies en rangs d’oignon traçaient, un Christ pendait au-dessus de l’autel. Pas la meilleure image du fils de Dieu qui fût jamais conçue ! Était-ce voulu que son corps semblât si rachitique ? Que ses yeux fussent enfoncés, ses articulations pointues, et qu’il parût aussi dépourvu de bouche qu’Estienne à cause d’une barbe mal taillée ? Hyriel dut en rester là dans ses interrogations : la messe commença.
Des années qu’il n’y avait pas assisté et cela ne lui manquait pas. Végéter debout… Appuyé l’heure entière sur ses cannes, il souffrait des épaules et son bassin s’enflammait. Dans ces moments-là, Hyriel était heureux de pouvoir compter sur les harnachements de métal autour de ses jambes. Ils prenaient une partie de son poids et de sa douleur. Sans eux, il avait la sensation que ses os trop fins et tordus se disloqueraient. Pendant la lecture de l’Imitation de Jésus après l’eucharistie, il s’obligea à examiner les environs : ces confessionnaux feraient d’efficaces cachettes ; dérober ces bougies offrirait un soutien capital à une fuite de nuit ! Et ces aumôniers, n’éprouvaient-ils nul cas de conscience en cet hospice infernal ou existait-il un moyen de s’en faire des alliés ? À creuser.
Onze heures. Au réfectoire, Hyriel remarqua une femme sur un tabouret, à l’écart. Épaules affaissées. Mains croisées. Une punie qui n’allait pas recevoir de ration. Un doigt pointé vers elle et une plainte l’interpellèrent : Théa se désolait pour la pénitente. Les gestes tâtonnants d’une voisine aveugle fouillèrent l’espace en quête de sa paume. Hyriel s’assit, se signa, mangea au son d’une prière qu’il accueillit de la plus parfaite dévotion. Jouer. S’attirer l’indulgence.
Douze sinistres coups sonnés coupèrent le fil du temps alloué au repas. S’ouvrait celui du catéchisme – on n’en avait jamais assez ! – avec au programme, suite au prêche contre l’oisiveté, une récitation de la litanie des Saints. Toutes les voix suivaient l’élan donné par le prêtre, celles des officiers, administrateurs et recteurs comprises. L’égalité devant Dieu s’arrêta néanmoins là quand Midi et demi signa le retour à la corvée. Ce fut la buanderie qu’Hyriel retrouva, pour huit heures scandées de dévotions. Bigoteries que le Georn serait inspiré de méditer lui aussi, jugea-t-il lorsque le teigneux surveillant joua de la trique sur les travailleurs. Parfois sans motif valable ! Ce spectacle distilla un goût amer dans la bouche d’Hyriel. Maigre consolation : un collègue du Georn, ce moustachu ivre, l’emmena – Dieu merci – voir ailleurs au prétexte de paquets à décharger.
Pas mécontent de ce départ, Hyriel parvint à adopter une allure de besogne mécanique, le corps canalisé. Si bien qu’il laissa ses pensées vagabonder dans le ciel, dans les forêts de ses souvenirs, dans les mots poétiques tracés par Estienne. Cela lui éviterait de finir abruti de labeur.
oOo
Les jours suivants imprimèrent le rythme insidieux de l’Hôpital au corps et à l’esprit d’Hyriel. Lever aux aurores, prières, rations. Il devenait semblable à un automate qui ne réfléchissait plus à ce qu’il faisait. Il faisait, c’était tout. Après la vaisselle du matin, le 251 fut expédié aux ateliers pour huit heures de corvée, voûté, à la bougie. Hyriel s’habitua aux courbatures, à la monotonie, à l’épuisement, au froid… Il chérissait chaque instant de répit pour se délester d’un peu de douleur, dans l’unique but que celle qui s’y ajoutait ensuite fût un peu plus supportable. Pas inexistante, juste supportable.
D’abord, l’outil de son supplice fut un tas de lourdes cordes trop usées pour servir et qu’on envoyait ici être épluchées. Sa tâche consista à les dénouer encore, et encore, et encore, afin d’en extraire des brins de chanvre entassés au sol, récupérés par des détenus arpentant à l’infini les allées avec pour mission d’emballer la denrée. Au début, Hyriel alla lentement, sans méthode et, surtout, en épargnant ses mains le plus possible. Petit à petit, il prit le pli et alla plus vite.
Dès le jour suivant, il cessa de se soucier de ses doigts comme l’eût fait une personne normale. Dans ce lieu infernal, il n’était plus une personne normale, un éplucheur de cordes qui épluchait à son rythme dans le cadre de son métier. Il était un instrument. Qu’on userait jusqu’à en changer. En se martelant cette triste réalité, il parvint presque à se détacher de son corps-outil en attendant de s’écrouler au lit où, la nuit, de nouveaux cauchemars s’évertuaient à le torturer.
Le lendemain, on affecta Hyriel au ponçage de pièces en bois – des choses rondes, rectangulaires, percées, en pointe, qu’il fallait polir et entasser dans des caisses trimballées par des camarades valides allant et venant sans fin. Pauvre d’eux, songea Hyriel : comme si le prix à payer pour avoir, eux, leurs quatre membres sains était qu’ils fussent brisés un peu plus chaque jour.
Les mains d’Hyriel devinrent rouges de brûlures, d’éraflures, d’échardes et d’efforts. Non content de poncer le bois, le papier ponçait le doigt. L’après-midi finissant, la douleur habitait ses phalanges engourdies, ses épaules et son bassin échauffés. Leur pénible somme embrouillait ses ébauches de fuite. Vol d’une fourchette… Amadouer un aumônier par ma piété… Qu’il me fasse restituer mes plantes… Endormir un garde… Son corps envahissant était son tourmenteur.
À la cloche, Hyriel ne fut pas fâché de se délasser le dos et le cou. Perclus de crampes, il grinça des dents au sortir de la manufacture, s’étira, puis songea à Théa et Estienne. Leur journée avait-elle été tenable ? Les hommes marchant à la chaîne finirent par côtoyer un rang de femmes sortant les unes des cuisines, les autres d’ateliers de couture ou d’entrepôts où se pliait le linge.
Comme plus tôt pour le lavage des draps, ce moment de routines de corvées pourrait être rasoir, mais la plume est tellement efficace et imagée que non, on ne s'ennuie pas du tout. Je me sens même embarqué avec Hyriel dans toutes ces corvées difficiles qui usent déjà son corps.
Je suis ravi de suivre les premières démarches d'Hyriel dans la perspective de s'évader. Il récolte des infos, il évalue quels gens pourraient lui être favorable, tout se tisse lentement mais sûrement.
Le poème d'Estienne est un petit bijou. C'est une personnalité sensible qui se révèle derrière le vétéran baraqué au silence pesant. Un début de vrai rapprochement s'amorce entre lui et Hyriel. Je reviens sur mon hypothèse de plus tôt : Estienne va être un bon ami, voire allié je sens !
Et yes, on a travaillé à rendre dynamique cette description des corvées répétitives, avec la recherche obstinée d'Hyriel de moyens pour se tirer de là.
Thanks =)
Me voici de retour pour poursuivre les aventures d'Estienne et Hyriel héhéhé et déjà ce que je dois dire, c'est que chaque plongée dans l'Hôpital général est vraiment glaçante, enfin je sais que c'est le but, mais même en le sachant le lire et le découvrir continue à faire le même effet sur la durée. Surtout que Hyriel avec ses cauchemars qui réveillent tout le monde ne va pas se faire que des amis j'imagine... C'est le genre de situations qui peut déclencher de sacrées inimités.
Il y a un passage que j'ai trouvé peut-être un peu moins bien écrit que le reste, c'est à cet endroit :
"Les cris et martellements des officiers achevèrent de le faire émerger. Il s’étira malgré la douleur avant de soupirer. Longue journée en perspective. Le soleil se levait à peine. C’était aux chandelles, dont les lueurs se promenaient, que l’on s’abadait." => Je sais pas pourquoi, il y a quelque chose dans le rythme qui m'a un peu perturbée
Sinon, de manière générale, tout le passage sur la douleur de Hyriel est très bien rendu, j'aime bien ce paragraphe notamment, avec le corps envahissant et le coup du jeu de mots avec "bois" et "doigt"
"Les mains d’Hyriel devinrent rouges de brûlures, d’éraflures, d’échardes et d’efforts. Non content de poncer le bois, le papier ponçait le doigt. L’après-midi finissant, ça faisait moins mal. Telle était en tout cas la sensation que généraient ses phalanges engourdies. Mais d’autres élancements se manifestaient en échange : ses épaules ankylosées, son bassin échauffé. La somme pénible de ces mouvements et du manque de sommeil n’avait guère laissé la place, dans sa tête, à des chansons espagnoles de son enfance ou à la récitation des recettes de ses meilleures potions. Son corps envahissant était son tourmenteur."
Au plaisir en tout cas de voir comment Hyriel va tenter de planifier son évasion héhéhé go Hyriel, go Estienne !
Merci beaucoup pour ta lecture et tes impressions ! Touchées de voir l'effet de l'Hôpital savoir porter ainsi :3 Ah lala et Hyriel n'a pas fini de se faire des ennemis plus ou moins malgré lui. Ok, des fois il le cherche (un peu), et des fois c'est simplement cette proximité usante.
Ah bien vu pour le passage que tu relèves, il mérite en effet un petit toilettage ahah. Sans doute un trop gros enchaînement de phrases très brèves.
Et uep, Hyriel va commencer à planifier ses possibles modes d'action dans ce huis-clos =D
Thanks again ! Et à bientôt !
Trop trop contente d'avoir retrouvé vos mots <3 A chaque fois que je reviens, j'ai ce sentiment trop chouette de redécouverte et de ah-oui-c'est-pour-ça-que-j'aime-autant.
La première interaction entre Hyriel et Estienne le matin m'a vraiment fait fondre d'amour, vous savez ? Ce poème qu'a écrit Estienne, puis sa petite culpabilité de n'avoir pas demandé avant à Hyriel comment il se sentait, après avoir deviné qu'il faisait partie de ceux qui ont des cauchemars, était adorable. Leur lien se tisse tout en tendresse et subtilité, je meurs c'est si fin. Et j'aime parce que je sens vraiment leur affection et alchimie, et ça c'est pas évident à reproduire, je trouve ! Je ne compte plus le nombre d'histoires où je sens que l'auteurice shippe deux personnages et veut les mettre ensemble bien avant de voir s'ils développent quelque chose d'intéressant, et là je sens que leur amour/amitié (lol amour hein ;)) naît des scènes que vous écrivez et que c'est pas juste votre volonté d'autrices, c'est turbo satisfaisant à lire ! Puisque je sens avant de voir :D
La suite est bien décrite, Hyriel n'est qu'à son deuxième ou troisième jour (désolée je sais plus ?) et on sent toutefois une forme de routine s'être installée. Une routine pénible, qui s'éternise déjà, et Hyriel qui est tout craquouille partout à cause de sa maladie ça me fait de la peine :'(
Hâte de lire la suite ! J'espère finir votre chapitre VI d'ici demain hihi ^^
Décidément Hela et moi sommes fan de ta façon de tourner plein de choses, "Hyriel tout craquouille" roh lala ça nous a fait fondre <3 Mais oui, avec sa maladie, Hyriel c'est vite de la biscotte à l'intérieur ahah.
Bien d'accord avec toi, c'est le plus dur dans un roman d'amour, d'avoir une attirance entre les personnages qui ne soit pas téléphonée, juste là parce que l'autrice ou l'auteur l'a voulu (ou pire, une fanbase xD). Nous sommes ravies, donc, si tu apprécies ces petits moments du quotidien entre nos deux loulous.
Le poème romantique, la fatigue romantique, le lavage de gourde-pour-gueule-cassée romantique, le... xD Non mais blague à part, merci beaucoup <3 Mettre du chou et du romantique dans cet environnement pourtant épouvantable, c'est le pari.
À très bientôt !
Des bisous <3
Hm ça y est, le quotidien de l’asile s’installe, avec ses routines de prières et de corvées. Hyriel fait très bien de ne pas se faire remarquer (pour le moment je suppose ? xD). On sent que pour l’instant il se coule dans le rythme de sa triste nouvelle vie. Vous décrivez parfaitement le caractère épuisant de ces besognes. Les personnages s’y usent à la fois le corps et l’esprit. Y a même un côté absurde, je veux dire à quoi ça sert de faire faire autant de dévotions aux malheureux prisonniers ? Le passage sur la statue du Christ d’ailleurs est super fort. Le Jésus qui n’a pas de bouche (parallèle volontaire avec Estienne ??), c’est vachement glauque, comme son allure désarticulée.
Au moins, y a toujours les super pointes d’humour d’Hyriel ici et là. Ça lui donne une sacrée force et le lecteur partage une grande complicité avec lui. Il commence même à analyser son environnement pour voir ce qu’il pourrait exploiter dans la perspective de ruses à venir. C’est cool. Les poèmes d’Estienne pour finir, c’est un délice. De vrais petits bonbons qui font du bien au moral dans cet endroit rebutant. Toujours aussi chou et sensible, Estienne.
"pour le moment" xD En effet, Hyriel ne reste pas calme bien longtemps héhé. En tout cas Helasabeth et moi sommes contentes que tu aies apprécié cette section - quand bien même elle est nettement plus descriptive que les autres ^^
Quant au Christ, tout à fait, je voulais instaurer ce petit clin d'œil à l'absence de bouche d'Estienne - lui qui appelle Dieu "le grand muet" ! Et d'ailleurs Estienne est tout chose à tes compliments :3
Encore merci !
Quant aux prières sur lesquelles Hyriel fait le pitre, ce sont des textes inventés par nos soins à partir de vraies prières qui pouvaient se dire à l'époque, mais on ne se sentait pas non plus de taquiner d'authentiques extraits de la Bible.
Ravies que tu aies apprécié cette description d'Hyriel dans son nouveau quotidien =)
Un chapitre plus descriptif qui permet de bien visualiser les différents les lieux. Le rythme, plus lent, accompagne la monotonie de cette longue journée consacrée au travail et à la prière. Les courts échanges et la rencontre avec Théa sont autant de micros éclaircies dans cet univers lugubre et déshumanisé. Tout en cherchant à se fondre dans le décor, l'esprit d'Hyriel résiste, son esprit est aux aguets. Cette séance de lecture finale aura-t-elle le résultat attendu ?
Au plaisir de lire la suite
Et Hyriel commence à se couler dans le rythme monotone, nous craignions que cette section en soit un peu rasoir mais ton avis nous rassure - et puis au milieu des corvées il commence à rechercher des plans possibles héhé
Aaaah la lecture de la prière, Hyriel, grand showman de l'Hôpital Général haha
Jour II pour Hyriel. On commence à s'habituer au morne train de vie du prisonnier, entre prières et corvées. J'étais content d'apercevoir Théa même si ce fut bref.
La stratégie d'Hyriel semble être de ne pas se faire remarquer en attendant une occasion pour tenter quelque chose. J'ai hâte de voir comment ça va évoluer et quelle sera ladite occasion...
Je suis curieux de voir si vous développerez d'autres personnages par la suite ou si on restera sur le trio magique....
Une petite remarque :
"comment se rattraper mais n’aura l’occasion de rien" pas sûr de la tournure
Un plaisir,
A bientôt !
Oui nous allons surtout rester sur eux trois, même le récit va quand même croiser occasionnellement d'autres enfermés.
Merci beaucoup pour ton retour et ta petite suggestion :) Et effectivement, là Hyriel est en mode calme et observation de ce qui peut lui être utile - armes improvisées, cachettes, un potentiel soutien dans la personne des aumôniers etc. Bon en revanche ne pas se faire remarquer, ça va durer jusqu'à ...la section suivante xD Hyriel qui essaye de bousculer les choses à sa façon on va dire xD
Encore merci =)
A une prochaine et on espère que tu as passé de belles fêtes de Noël -