Le lendemain matin, elle se réveilla de bonne heure pour retourner au temple juste avant le début de son ouverture. Anna l’attendait déjà dans les jardins.
— Sainte-Mère. Êtes-vous prête pour votre séance d’aujourd’hui ?
— Oui, il me reste encore beaucoup à apprendre.
— Eh bien, commençons sans plus tarder dans ce cas.
Cela faisait depuis son retour d’Ortie qu’Elinora prenait des cours d’incantations tous les matins. Elle devait apprendre à utiliser les pouvoirs que lui avait accordés Pyrel sans obliger la déesse à intervenir en personne à chaque fois. Pour l’instant, elle n’arrivait qu’à soigner des blessures et à accomplir des miracles simples. Ceux de rang supérieur lui demandaient encore trop d'énergie, et elle sentait que son corps et son esprit n'étaient pas encore prêts. Passée la honte des premiers instants, Elinora commença à prendre du plaisir à suivre les enseignements d’Anna. C’était une excellente incantatrice et une bonne enseignante qui ne la jugeait pas pour ses échecs. En quelques jours à peine, elle avait déjà fait de formidables progrès.
Elles se rendirent dans une salle presque vide du temple qui servait de salle d’entraînement pour les novices.
— Il faut imaginer concrètement la forme dans son esprit de ce que l’on souhaite incanter, expliqua Anna.
Elle se mit au centre de la pièce et ferma les yeux avant de lever les bras au-dessus de sa tête et de déclarer :
— Pyrel, laisse ta lumière m’éclairer.
Aussitôt, une boule lumineuse apparut au-dessus d’elle, remplissant la pièce de lumière et aveuglant Elinora. Au bout de quelques secondes, la boule disparut et elle put de nouveau ouvrir les yeux.
— Cela demande beaucoup de concentration pour maintenir le sort. Plus celui-ci est puissant, plus il puise dans notre énergie vitale. À trop en abuser, vous risquez de tomber dans les pommes comme la plupart des novices lorsqu’elles lancent leur premier sort.
— Je comprends, dit Elinora. Elle-même s’était évanouie lors de sa première rencontre avec Pyrel et elle avait bien failli recommencer lorsqu’elle tenta de reconstituer le cadavre à Brys.
— Bien sûr, continua Anna. Il nous est impossible de demander quoi que ce soit qui irait à l’encontre des pouvoirs de Pyrel en faisant du mal à autrui.
— J’en suis consciente. Laisse-moi donc essayer ton sort.
Elinora se mit au centre de la pièce et répéta la même incantation qu’Anna. Dès qu’elle eut terminé, une boule lumineuse apparut dans la paume de sa main. Elle était plus petite et moins aveuglante, mais suffisamment puissante pour éclairer la pièce.
— Ce n’est pas mal du tout, la complimenta Anna. Elle a l'air parfaitement stable. Maintenant, tout l’enjeu est de réussir à la garder le plus longtemps possible sans se déconcentrer.
Ils s’exercèrent encore quelques minutes jusqu’à ce que les autres prêtresses arrivent pour commencer leur journée. Elinora était à bout de souffle, ces exercices étaient épuisants et avant de quitter la salle, Anna lui tendit un verre en terre cuite rempli d’eau.
— Je me demande toujours pourquoi Pyrel nous a offert de tels dons, dit-elle.
— Car elle nous juge suffisamment sages pour les utiliser à bon escient, répondit Elinora. Elle souhaite nous voir faire le bien en son nom.
— Oui, mais pourquoi n’intervient-elle pas elle-même ? Hormis quelques signes avant-coureurs, rares sont les personnes qui prétendent l’avoir vu en vrai.
— Elle a ses raisons, répondit Elinora. Mais soit certaine qu’elle voit nos actions et qu’elle n’y reste pas indifférente.
Elles se saluèrent, puis Elinora prit la direction du hall pour procéder à la cérémonie matinale. Le temple était rempli, signe que les effets de Novi-Fyr n'avaient pas encore disparus. Quoi qu’en disent les Adorateurs, les Enfants de Pyrel continuaient d’avoir de l’importance aux yeux des Déris. Dès qu’elle eut terminé, elle fila dans ses quartiers pour remplir quelques notes et documents administratifs avant de se diriger vers le palais royal.
Elle erra dans les couloirs du palais sans trouver la trace de la princesse. Désireuse de la confronter, elle se dirigea jusqu’aux quartiers de Daélia qui lui étaient en principe interdits. À sa grande surprise, l’endroit était désert et aucun garde ne patrouillait dans cette aile du palais. Elinora décida de tenter sa chance et elle entra à l’intérieur d'une chambre somptueuse surchargée de bibelots dorés. La chambre était immense au point que l'on aurait pu y loger une bonne dizaine de personnes. Elle possédait un salon aménagé, un petit bureau ainsi qu'un balcon offrant une vue magnifique sur la cité. Visiblement, cela faisait un moment qu’aucun domestique n’avait nettoyé l’endroit. Des tonnes de bijoux et d’objets précieux étaient dispersés dans la pièce ainsi que quelques vêtements et jouets pour le jeune prince. Une multitude d’effluves parfumés venait agresser ses narines. Elinora se demanda même comment on pouvait respirer dans cet endroit et regrettait déjà l’odeur d’encens du temple. Elle entreprit de fouiller la pièce et un détail attira immédiatement son attention. Plusieurs vêtements d'homme étaient éparpillés à même le sol et elle était sûre qu'ils n'appartenaient pas au roi Éléon. Est-ce que Daélia délaissait son mari et invitait régulièrement des prétendants chez elle ? La chose ne l'aurait guère étonnée, connaissant le manque de manière et les écarts de conduite récurrents de la jeune princesse. Elinora trouva également des paires de chaussures ainsi qu’un long manteau de bonne facture, mais n’appartenant clairement pas à la noblesse. Instinctivement, elle se mit à en fouiller les poches et elle en ressortit une pièce en bronze percée de trois trous. Elle l’inspecta curieusement entre ses doigts et la mit dans l’une des poches de sa robe. Après avoir fait le tour, elle se dirigea vers la sortie en estimant ne rien pouvoir trouver de plus ici. Alors qu’elle était devant la porte, elle tomba nez à nez sur un garde.
— Que faites-vous ici ? Lui demanda-t-il.
Elinora fit quelques pas en arrière, surprise. L’homme était grand et élancé, avait un visage raffiné et s’était exprimé avec une voix douce. Pourtant, elle s’en méfia directement. Il dégageait une sorte de malice malsaine et un regard froid et calculateur. En plus, son équipement semblait trop petit pour lui, comme si l’on avait puisé en urgence dans l’armurerie pour lui trouver quelque chose.
— Rien du tout, répondit-elle. Je cherchais Daélia, mais la princesse n'est pas ici. Elle doit sûrement être dans le cloître avec le jeune prince.
Elinora se dirigea vers la sortie, mais le garde lui barra la route avec le bras.
— Dame Daélia ne devrait plus tarder. Peut-être souhaitez-vous l’attendre ici.
C’était une proposition honnête, mais le ton de sa voix la mit mal à l’aise. Elinora sentit la tension monter d’un cran dans la pièce. Le garde n’avait pas l’intention de la laisser filer et semblait prêt à se battre. Elle jugea du regard la distance qui la séparait de la porte, c’était peine perdue, il la maîtriserait sans difficulté s’il le voulait.
Alors qu’elle réfléchissait, elle vit l’homme mettre la main dans une poche et commencer à sortir ce qui ressemblait à une lame. Elinora toucha instinctivement sa statuette de Pyrel, prête à user de ses miracles, lorsqu’une voix retentit dans le couloir :
— Elinora ?
Elle jeta un coup d’œil derrière le garde et reconnut la reine Théa qui se dirigeait dans leur direction. L'homme s’écarta sur-le-champ et Elinora sortit presque en courant de la pièce. Pyrel soit louée, la reine était arrivée pile au bon moment pour la tirer d’affaire.
— Je tenais à vous parler, ma reine, dit-elle.
— Très bien, dans ce cas allons dans le cloître, nous serons plus à l’aise.
Elles s’en allèrent et Elinora jeta un regard derrière elle en direction du garde. Ce dernier se tenait droit devant la porte en la dévisageant froidement. Dès qu'elles furent assises sur un banc en pierre au milieu du jardin, elle raconta la scène étrange qui venait de se dérouler.
— Cela doit être un pantin de Daélia, très certainement, répondit Théa. J'ai beau les traquer sans cesse, ils reviennent encore et encore tel des insectes.
— Vous ne l'avez jamais vu auparavant ? Demanda Elinora.
— Jamais, mais je ne connais pas le nom de tous les gardes travaillant au palais. Je préviendrai Balwin de son comportement et il sera sanctionné. Maintenant de quoi souhaitais-tu me parler ? J'imagine que cela ne concerne pas uniquement cette histoire de garde.
— En effet. Ma reine, que savez-vous de Daélia ?
— Où souhaites-tu en venir ? Demanda Théa perplexe.
— Vous saviez que son père était lié aux Kléptars ?
Théa laissa échapper un soupir.
— Évidemment, je ne suis pas stupide.
— Alors pourquoi avoir accepté qu'elle épouse votre fils ?
— Je n'ai pas vraiment eu le choix. J'avais déjà révoqué nombre de jeunes filles avides de pouvoir avant elle et les autres familles nobles ne pouvaient pas tolérer ce manège d'avantage. Lorsque l'on m'a présenté Daélia, je me suis renseigné à son sujet et j'ai tout de suite su quels genres de liens son père entretenait avec Lucio. J'ai tout de même accepté en pensant pouvoir me débarrasser d'elle comme les autres, et voilà que l'impensable se produisit. Elle est tombée enceinte et a mis au monde un fils. Dès lors, elle est devenue intouchable. Même maintenant, alors que l’enfant est assez grand pour être confié à des nourrices, Daélia continue d’avoir des soutiens à la Cour.
— Et vous ne pouvez pas exposer publiquement ses liens avec les Kléptars ?
— Malheureusement, je n'ai aucune preuve l'inculpant directement. Son père est mort il y a deux ans maintenant et tous les espions que j'ai mandatés contre elle n'ont rien trouvé.
— Alors, il n'y a vraiment rien que nous puissions faire ?
— J'ai bien envisagé de fabriquer des fausses preuves, mais notre meilleur atout est peut-être son comportement sulfureux. Cette fillette a le don d'agacer même ses plus fidèles alliés. Depuis l'incident à Brys et l'arrestation du légat des Adorateurs, elle se montre plus discrète. Elle sait que ces manigances grossières lui ont coûté cher et qu'elle n'est plus intouchable. Tout ce qu'il me faudrait serait une toute petite preuve et je suis certaine que je ne tarderai pas à l'obtenir.
Elinora ne dit rien et réfléchissait à la situation. Elle aussi aurait souhaité en finir avec cette fillette qui leur mettait des bâtons dans les roues.
— Mais il y a plus dangereux que Daélia ou Lucio, reprit la reine face à son silence. Il y a eu du grabuge récemment à Spyr. Les choses sont encore floues, et je suis sans nouvelle de Rigas depuis plusieurs jours. Je pense qu'une guerre se profile à l'horizon et, bien que j'ai toute confiance en Balwin, je ne suis pas certaine que nos armées soient totalement prêtes.
Cette déclaration la surprise. Elle, qui se montrait d'habitude si encline à croiser le fer avec Spyr, semblait maintenant inquiète.
— Nos armées sont si faibles que cela ? Pourtant, les Spyriens ont subi une déroute à Ortie.
— Non, bien sûr que non. Mais l'on parle de Spyr, le plus grand empire du continent avec une armée nombreuse et disciplinée. De plus, sous l'impulsion de la Flamme de la Guerre, leurs légions ont été modernisées avec de nouvelles armes dont les plans nous sont encore inconnus.
— Et vous ne pouvez pas demander de l’aide aux royaumes voisins ?
Théa laissa éclater un rire amer.
— Haha. J’ai eu un entretien avec un émissaire du royaume de Lysandre. Ces lâches ne veulent signer aucune alliance de peur de s’attirer les foudres de Spyr. Quant à la ligue Akeane, comme toujours, leurs cités veulent rester neutres. Non, si les choses doivent empirer, nous serons seuls.
Il eut un léger blanc qui suivit ses déclarations. Elinora prit conscience du poids de ses paroles et de la situation tendue dans laquelle ils se trouvaient.
— Qui dirige Spyr actuellement ?
— Je l’ignore, la situation est très confuse et les rapports se contredisent. Ce qui est certain, c’est que Laris est mort et que le Sénat a été renversé. Certains disent que c’est la Flamme de la Foi qui serait aux commandes désormais. D’autres, que le fils d’Aurel serait en vie pour restaurer la monarchie.
Le visage d’Elinora se décomposa.
— Vous… Vous avez dit Aurel ?
— Oui, c’est exact. Ce sont sûrement des histoires, comment son fils aurait-il pu rester caché pendant tant d’années. Mais si cela s’avère être vrai, j’espère qu’il rejoindra son père au plus vite dans la tombe.
Elinora ne répondit pas. Le fils d’Aurel est vivant ? Non, c’est impossible, pensa-t-elle.
Voyant qu’elle ne disait plus rien, la reine Théa se leva.
— Bien, puisqu’il semblerait que nous en ayons terminé, je dois…
— Attendez ! Cria-t-elle. Il me reste une dernière chose à vous demander.
Théa était indignée qu’elle ait osé lui couper la parole, mais accepta tout de même sa requête.
— Que savez-vous du talisman des Tefra ?
— Pas grand-chose, répondit-elle. Si ce n’est que c’est un bien précieux qui se transmet à chaque génération dans notre famille. Un oncle de Pelès le lui avait donné sur son lit de mort.
— À quoi ressemble-t-il ?
— Je l’ignore.
— Comment ça ? Vous ne l’avez donc jamais vu ?
— Pelès était très discret à ce sujet et ne le montrait jamais à qui que ce soit. Quand il ne le portait pas sous sa tunique, il le conservait précieusement dans un coffre dont il était le seul à posséder la clef. Je sais qu'il l'avait sur lui lors de sa mort face aux armées spyriennes, bien que l'on n'ait pas retrouvé l'objet lorsque son corps nous fut rendu…
Un voile de tristesse traversa les yeux de la reine.
— Quoi qu'il en soit, reprit-elle. Personne ne sait où il se trouve désormais. Pour moi, ce n’est qu’une babiole de plus sans importance qui n’aura pas su protéger mon mari. Pourquoi me posez-vous la question ?
— Pour rien, dit Elinora tout en réfléchissant. Je vous remercie pour votre temps, ma reine.
Elle se leva et quitta le cloître d’un pas pressé sous le regard interloqué de Théa.
Elinora se dirigea vers la caserne des Brûlés aussi vite que possible. Une fois sur place, elle demanda à voir Minos, mais on l’avertit qu’il s’était rendu à la prison pour cuisiner des prisonniers. Elle s’y rendit à son tour et interrogea les Brûlés qui se tenaient devant l’entrée.
— Où est Minos ?
— Parti en direction des quais, lui répondit l’un deux. Boris s’est enfin mis à parler.
— C’est un piège ! S’exclama Elinora. Il ne doit pas s’y rendre ! Conduisez-moi à lui au plus vite !
Devant son air paniqué, les Brûlés acceptèrent immédiatement. Ils rattrapèrent Minos et ses hommes juste avant qu’il ne grimpe dans la calle d’un navire pour l’inspecter.
— Attendez ! Cria-t-elle.
Minos se retourna, surprit.
— Dame Elinora, que faites-vous ici ?
— N’y aller pas, c’est un piège. Il n’y a pas d’amulette.
Minos fronça les sourcils.
— Que dites-vous ?
— Elle a été perdue il y a longtemps. Je ne sais pas ce que votre ami a prétendu avoir trouvé dans les coffres du palais, mais ce n’était certainement pas ça.
Un Brûlé sortit alors de la calle et s’avança sur le pont en déclarant :
— Minos, vous devriez venir voir ça.
Il hésita pendant quelques instants avant de se décider à le suivre à l’intérieur.
— Écoutez-moi ! Pesta Elinora en grimpant à bord de l’embarcation.
Elle descendit les marches menant à la calle en vitesse et le retrouva à l’intérieur en compagnie de plusieurs autres Brûlés. Ils avaient forcé l’ouverture d’un coffre qui débordait de talismans et de pendentifs en tout genre. Minos fouilla frénétiquement à l’intérieur avant de renverser la boite en hurlant de rage.
Elinora s’approcha timidement en jetant des regards alertes aux alentours.
— Vous faites fausse route, le médaillon n’est plus ici.
— Kléo l’avait trouvé, j’en suis persuadé, répondit-il.
— Il s’est trompé. Le roi Pelès l’avait sur lui le jour de sa mort. Cela fait vingt-cinq ans que le talisman est à Spyr !
— Vous en êtes sûre ? Demanda Minos en fronçant les sourcils.
— Il faut partir d’ici avant que…
Aussitôt, une déflagration retentit. En une fraction de seconde, Elinora agrippa le bras de Minos et leva son autre main au-dessus d’elle. Elle ferma les yeux et murmura quelques mots en imaginant une fine barrière lumineuse comme celle qui était apparue au Tertre Blanc. La barrière se forma autour d’eux, juste avant que des flammes n’engloutissent le navire. Le sol s’effondra sous ses pieds, ce qui lui fit perdre sa concentration et rompre le sort. Elinora atterrit dans le lac juste sous le navire en feu et ingurgita une grande quantité d’eau dans sa chute. Prise de panique, elle essaya tant bien que mal de remonter à la surface, mais les débris la gênaient. Sa vue commença à se brouiller et ses poumons la brûlaient. Elle avait beau se débattre de toutes ses forces, elle se sentait inexorablement aspirée par le fond.
La fin avec Minos qui fonce tête baissée (ça me rappelle quelqu'un) au lieu d'écouter et la cata...
A voir la suite mais ce sera très intéressant de voir comment tout va être ficelé :)
Il y a juste le moment avec le garde, on voit qu'il est pas clair, tu nous le fais bien ressentir. Je sais qu'elle a beaucoup de choses à dire à Théa mais elle n'en a même pas parlé. Je l'aurais bien vu demander à la fin, vous connaissez le garde ? Et théa répondre qu'elle n'a pas que ça à faire de se souvenir de chaque tête. Quelque chose comme ça.
Je suppose qu'on le reverra c'est pour ça aha :)
Et juste deux petits retour :
"Dès qu’elle eut terminé, une boule lumineuse dans la paume de sa main" -- doit manquer "apparut" non ?
"Elle s’y rendit à son tour et interroge les Brûlés qui se tenaient devant l’entrée" -- "interrogea" je pense.
Voilà, à plus !
Disons que Elinora avait d'autres sujets à traiter mais en effet, ca mériterait que je rajoute 2-3 lignes. Quant à l'amulette, oui tu sais qui l'a en sa posséssion à présent.
A la prochaine,
Scrib