Le brasier réparateur teignit leur peau d’un dansant orangé. Sans même approcher les mains, ils les sentirent nimbées de chaleur. Inspirations. Quand les pupilles du muet revinrent aux souliers, elles prirent une lueur espiègle. Il tourna vers Hyriel une moue contrite d’avoir à requérir :
PEUX-TU ME RENDRE UN
SERVICE ? INFIRMITÉ OBLIGE…
Sans attendre la réponse, il devint encore plus facétieux, attrapa une botte – celle du Georn – et la leva en l’air. Ses doigts pincés devant son masque partirent en un crachat imaginaire.
TU VEUX BIEN EN METTRE
UN AUSSI DE MA PART ?
Hyriel pouffa ; ses yeux pétillaient. Il accepta une si noble mission d’une révérence exagérée. La botte fut tenue à distance. Estienne adopta sa posture militaire, épaules carrées, expression concentrée, puis de sa main restée libre traça à l’ardoise sur sa poitrine :
SOLDAT IRIEL,
ENTRAÎNEMENT
AU TIR !
La recrue improvisée hocha vaillamment la tête. Sa mine se fit des plus sérieuses. D’une longue inspiration gutturale, son chef l’invita à charger la munition.
ARMEZ
Hyriel gonfla son torse, ramona tout ce qu’il put de salive le long de sa gorge.
FEU !
L’apprenti visa. Cracha sur la cible avant de rire. L’amusement d’Estienne résonna sous son masque. Il leva la botte baptisée, puis fit danser son ardoise de gauche à droite.
Hyriel se prosterna, un sourire triomphal aux lèvres – qui cependant ne dura pas. Il était temps de revenir au calme auquel la prudence les invitait. Le cireur ressortit ses outils et travailla d’un bien meilleur cœur dans la douce chaleur du feu.
Ô paradoxe que ce paradis de flammes ! Bénédiction que ce répit cueilli en haut d’un escalier, loin de l’enfer quotidien. Ils s’installèrent épaule contre épaule. Ce moment offrait à Hyriel de poser un peu sa croix. Celle de ses nuits martelées par les cris des insensés. Nuits paralysées, quand les instruments de torture revenaient l’étouffer. Nuits blessées, quand il devait chasser les cafards de sa couche miteuse. Nuits blanches, quand des puces lui donnaient envie de se gratter encore, encore, et encore ! Nuits démentes, quand les parois moisies toussaient leurs miasmes à ses oreilles. Au moins, l’enfermé savait désormais que des instants comme celui-ci pourraient le nourrir d’un espoir nouveau : l’attente. Attendre la fuite tant désirée et, d’ici là, attendre chacune de ces miettes de bonheur. Le baume d’un geste fraternel, d’un regard d’Estienne au vert si profond, les signes amicaux de Théa, le repos pris durant l’heure hebdomadaire où des officiers convoquaient les internés pour le rasage. Salutaires stations jalonnant le calvaire. Hyriel avait même entendu que certains rares jours de fête religieuse, on leur octroyait un bol de vin. Il rêva à la robe de la boisson, aidé par les flammes mordorées où Estienne achevait d’ajuster les bûchettes pour leur confort.
À le sentir si prévenant, Hyriel se rappela qu’en d’autres circonstances, il aurait été ennemi de celui qui veillait en ce moment à son délassement. Il voyait de moins en moins un soldat sanguinaire, mais un pair de galère. Ensemble dans cette guerre. Hyriel hésita, puis avança la main pour envelopper l’épaule du vétéran. L’absolution – de la part d’un sorcier, quelle ironie. Un signe en mémoire des vies prises ou perdues ; signe de soutien et souhait de laisser le passé derrière. L’Hôpital était déjà assez rude pour y ajouter des pensées rancunières. Ils boiraient la coupe douce-amère du présent qui les rapprochait, mèneraient jour après jour le combat commun de leur survie. Voire une désertion ! se promit une nouvelle fois Hyriel. Mais sa confiance, l’ancien soldat n’avait pas intérêt à la décevoir, songea-t-il en délivrant l’épaule d’Estienne.
Il le laissa pour l’instant s’installer juste à côté de lui et profiter de ce moment. Calice de chaleur dégusté là à deux. Leurs mains y communiaient. La clarté eut ce seul inconvénient d’accentuer, sous les pupilles d’Estienne, les égratignures et phalanges de plus en plus saillantes aux doigts de son ami. Ces blessures, Hyriel les dédaignait – aussi ne remarqua-t-il pas l’affliction du camarade à leur endroit –, de même qu’il avait appris à s’asseoir sur les douleurs osseuses dont il souffrait depuis enfant. Comment avancer en s’arrêtant sur chaque petite plaie ?
Estienne, lui, fouilla du regard les environs en quête de n’importe quoi capable de les soulager. S’il évitait au quotidien son propre reflet de pot cassé – de ses cheveux fous à ses yeux trop grands, trop enfoncés, en passant par les plis de ses veines, son masque, sa chair cireuse – il désirait parfois sauvegarder le corps d’un autre, sa peau, son visage. Préserver la joliesse. Mais il sut au fond de lui que son exploration serait vaine. Qu’il ne pourrait réparer les mains d’Hyriel. Ces mains qui avaient guéri tant de gens. Ces mains qui méritaient qu’on les chérît.
Le muet leva les yeux sur le profil de son voisin. Ces pommettes marquées. Ce nez droit. Cette bouche galbée, encore charnue, riche de mots aux arrondis si fermes, si colorés… Les joues d’Estienne s’échauffèrent. Flammes dans sa poitrine contractée. Pourquoi la cadence de son cœur augmentait-elle ? Honteux, il chercha une diversion. Il s’empara de quatre grolles, d’une des brosses et du cirage là entre eux. Hyriel surprit ces gestes et sourit, touché par l’intention.
— Si tu veux te reposer, ne te sens pas obligé de m’aider, tu sais.
Estienne signa prendre volontiers huit paires de chausses. Entre soldats, on s’assistait ! Le labeur n’en serait que plus vite expédié. Quand en guise de remerciement Hyriel lui pressa l’épaule, le vétéran se trouva derechef troublé, muscles liquéfiés, souffle échauffé. Il n’en mit que plus de cœur à la tâche, espérant apaiser cet étrange malaise. La musique de la flambée dans l’âtre accompagnait le rythme paisible de leur besogne. Estienne finit par se laisser happer par elle.
ME CROYROY PRESQUE DE
RETOUR DEVANT LE FOUR À
L’ATELIER DU PÈRE – ESTOY SON
APPRENTI POTIER AVANT L’ARMÉE
— Oh ! Alors il te vient de lui, ton feu créateur…
Il se tut pour le laisser embrasser le souvenir de ce temps perdu, alors que les chaussures cirées s’accumulaient en cadence. Inutile de demander à Estienne s’il avait aimé être artisan : ses yeux ardents parlaient pour lui. Pris d’un même élan, Hyriel se remémora sa jeunesse, lorsqu’il surveillait les infusions de Luz au coin du feu ou apprenait la calligraphie auprès de son père. À l’époque où la guerre était loin, tout autour mais pas sur eux. Un temps mort bien trop vite.
— Je suis sûr que les poteries étaient choyées entre tes mains.
Estienne ronronna. Il se revit à quinze ans, apprenant sous les conseils de son père à combler avec douceur les plaies aux flancs d’une terre cuite, à modeler au touret la longue gorge d’un vase. S’il avait continué de se former avec lui, il en aurait conçues de plus en plus raffinées. Seulement, il avait rêvé de partance, de combats, d’aventures. Les choses étaient désormais façonnées ainsi. Ses parents, vivaient-ils encore ? Si oui, il leur valait mieux le croire mort à la guerre après toutes ces années. Au pays, pensait-on à l’heure qu’il était au petit Estienne Josse, apprenti et fils chéri du potier ? Ce père qu’il aimait tant… Il avait voulu, même cassé, rentrer auprès des siens. Voulu mettre des sous de côté afin qu’on fût content de le revoir malgré son infirmité. Se racheter de revenir brisé. Mais rien n’avait coulé comme espéré. Dans un grognement, il s’efforça de suivre des idées plus rieuses :
PAS TOUIOURS ! MALTRAITOY
UNE FOY UN POT. SOYR D’ORAGE
Sourcil haussé, Hyriel l’invita à détailler. Estienne, l’œil espiègle et mélancolique, se mit à compter en l’air avec sa craie des syllabes comme des pas de danse, puis écrivit :
TONNERRE ! LE POT M’ÉCHAPPE…
LE VOYLÀ MARQUÉ D’UN ÉCLAIR.
& CE CIEL LUY AUSSI FISSURÉ,
QUELLE MAIN GAUCHE L’A CASSÉ ?
Son ami l’avait regardé faire avec l’impatience d’un enfant qui attendrait que l’on sortît son cadeau d’un panier. Chacun de ses quatrains était un émerveillement dans leur quotidien morne et gris. Il lut, dans sa tête puis à mi-voix, profitant de leur solitude pour libérer son accent.
& TOY, AS COMMENCÉ COMMENT
LA MAGIE NOYRE LES SOINS ?
Hyriel rit dans sa main. Il s’accommoda des piquets qui lui servaient de jambes et se détendit encore plus. Loin de son habituelle assurance, son souffle porta une lente confidence :
— Mon père avait la même infirmité que moi. Il connaissait et avait appris à ma mère des astuces simples qui fonctionnaient bien sur lui, pour apaiser la douleur. Tous les deux, ils m’ont enseigné le bagage élémentaire pour survivre avec les plantes. Celles qui aidaient, celles à éviter. Mais c’est quand j’avais une petite dizaine d’années que c’est devenu plus… officiel. Les… gamins du village s’en prenaient souvent à moi parce que j’étais dans un chariot, ou à ramper comme un serpent des fois, tout ça. Un jour… ils m’ont rossé. Je m… me suis retrouvé évanoui sous les coups. J’ai été recueilli par Luz, qui vivait à l’orée de la forêt et qu’on disait sorcière. Elle m’a soigné. Une fois réveillé… quand j’ai compris qu’elle ne projetait pas de me manger…
Son propre rire l’interrompit : les doigts griffus d’Estienne avaient bondi, prêts à le dévorer. Hyriel simula l’effroi. Lui-même, devenu à son tour guérisseur, avait jadis dû convaincre Françoise – une toute jeune servante qu’il avait curée gratuitement – qu’il ne voulait pas la croquer.
— … nous avons discuté à partir des cataplasmes qu’elle me faisait, je lui ai demandé si elle pouvait m’enseigner, elle a accepté et… voilà ! Je suis devenu apprenti démon.
Nouvelle que son complice muet honora de petits cercles des mains, parodie de danse cabalistique. Hyriel l’accompagna, l’œil en feu si près de la cheminée. Le regard d’Estienne, lui, était admiratif – tant pour cette famille Ragierés que pour cette femme qui avait allumé une vocation.
APPRENTI DÉMON AVEC ENSUITE
SA BANDE D’ASSISTANT-DIABLOTINS !
CONNUS COMMENT TES AMYS ?
— J’avais été dans le village de Guillem et Florentino, deux frères, puis dans la ville d’Eugenio. On s’est retrouvés par hasard quand on a été jetés sur les chemins par les pillages des routiers. On a formé notre coterie, chacun avec ses talents : Florentino s’occupait des travaux de force, Eugenio, qui voulait devenir clerc de notaire, nous empêchait de nous faire truander par des commerçants vicieux, Guillem allait aux emplettes, je me chargeais de l’écriture et des soins.
Repenser à eux, qu’il ne verrait probablement plus jamais, rendit Hyriel morose. Il espérait surtout qu’ils n’eussent pas été capturés à cause de lui. Puissent-ils être toujours à parcourir les chemins, libres. Une accolade empathique d’Estienne lui fit retrouver le sourire.
QUEL GENRE TES CLIENTS ?
— Des femmes qui devaient accoucher ou perdre leur fruit. Des malades l’hiver. Et des pauvres sur les routes à cause des répressions de la Fronde. Votre Louis XIV essaye de calmer sa gent et de renflouer ses caisses mais… disons que les aspirants régicides sont remuante espèce.
Un bâillement traversa le muet. Il s’étira, laissa retomber son bras dans le dos du compère. Hyriel ne se dégagea pas. Bien au contraire, sa tête épuisée roula jusqu’à trouver appui à l’épaule d’Estienne, qu’une berceuse de chaleur envahit. L’atmosphère feutrée les absorbait. Les paupières d’Hyriel étaient lourdes, lourdes… et ses doigts de coton… Son ami pour sa part s’entendit de moins en moins pousser un ronflement… puis un autre… et un autre…
(Oui, je sais, ils n'y sont pour rien, la fatigue et le contre-coup leur sont tombé dessus. Mais je m'inquiète pour eux XD )
Quel moment de poésie ce chapitre ! Vous avez une écriture si riche, capable d'aller explorer plein d'émotions avec une belle palette d'images, qui vont de la gravité à la drôlerie en passant par la tendresse, c'est un régal.
On resterait bien là avec eux, dans ce moment comme du coton où tous deux commencent à se révéler.
Toujours très touchées par tes retours à propos de la variété des émotions développées.
La suite est aussi très touchante, j'ai bien aimé en apprendre plus sur le passé d'Estienne, ce qu'il faisait avant la guerre, et les débuts d'Hyriel en tant que guérisseur. Ils ouvrent petit à petit leur coeur, faisant grandir leur complicité. Ils vont bientôt plus pouvoir se passer l'un de l'autre ces ptiots d'amour <3
Un très bon chapitre en somme ! Rien à y redire, comme d'habitude je savoure chacun des mots de votre superbe histoire ^^
Bisou, à bientôt !
Et en effet, un peu de mignonitude dans cette fin de chapitre puis pendant le chapitre 8, avant le retour des mésaventures en cascade et des adversaires. Une histoire d'amour sans obstacles, c'pas drôle :-p
Encore merci !
Des bisous et à très bientôt !
Un autre chapitre tendre et amusant. La complicité entre eux continue de se faire de plus en plus forte. Tout est habilement équilibré entre plaisanteries et souvenirs émouvants. C’est de la dentelle, j’ai l’impression d’être avec eux à participer à leurs jeux.
De nouvelles fenêtres s’ouvrent sur le passé de l’un et de l’autre ! Pauvre Hyriel, si je comprends bien il a souffert dans son enfance. Il dit ça comme ça en passant, il n’insiste pas dessus et il reste très pudique. Mais du coup je suis curieux d’en apprendre un peu plus.
Quant à Estienne, on découvre son premier métier. C’est d’autant plus déchirant qu’il l’ait abandonné pour aller faire la guerre… Un métier de création et l’autre de destruction. J’adore la comparaison entre ses poteries et son visage, le thème des fêlures tout ça. Et aussi le moment où il fait le parallèle entre son travail et celui d’Hyriel, quelque part tous les deux soignent et réparent. Que de tendresse et d’humanité.
Par contre, je me répète, tout ça sent un peu trop bon pour durer haha. Je m’attends à voir débarquer prochainement de gros ennuis et j’espère revoir bientôt l’odieux directeur ou les vilains gardiens xD
A tantôt
Ne t'inquiète pas ! Tu auras très prochainement l'occasion d'en découvrir plus sur l'enfance d'Hyriel. ...Et les ennuis ne vont pas tarder à revenir héhé ;)
Merci encore ! A bientôt !
Merci beaucoup pour ta lecture :3 En effet, il y a pas mal d'infos dans ce chapitre, les pieuses lectures, la réglementation des entrées et sorties de l'hôpital général. On prend note de ton impression en tout cas, on garde ça sous le coude pour la réécriture =)
Très contentes cela dit que tu aies apprécié ce chapitre. Ahah, nous nous sommes bien amusées à écrire le moment de la confession. Et ouiii, on finit sur une note de tendresse, sur cette fin de chapitre et au cours du suivant... avant que ça commence à sentir le roussi :-p
A bientôt !
On découvre l'origine de la vocation de guérisseur d'Hyriel, plusieurs éléments sur son passé et celui d'Estienne, ancien apprenti-potier. Vous faites bien ressentir la nostalgie des deux personnages lorsqu'ils repensent à leur vie d'avant la guerre.
Le dernier paragraphe est très joli. La relation entre les deux hommes continue de se mettre en place... Tout va petit à petit dans la bonne direction. Je m'attends à quelques bâtons dans les roues prochainement, ça ne peut pas être aussi facile ^^
Rien vu sur la forme. Un plaisir à lire comme toujours,
A bientôt (=
Merci pour ta lecture :D Et oui, ça y est cette fois le couple est bel et bien en route ;)
Tu as vu juste, la déferlante s'ennuie s'annonce à partir du chapitre IX héhé -
À bientôt !
On commence vraiment à deviner une aventure platonique, pleine de tendresse et d’humour. De nostalgie aussi. C'est très réussi.
Je trouve que ces deux personnages fonctionnent de mieux en mieux.
Par contre, je les trouve toujours un peu seuls et j’aimerais qu’il y ait plus d’interactions des « méchants ». Dans ce chapitre on retrouve le directeur, j'en attendais plus de lui, une bonne vacherie, un truc qui fasse mal au lecteur plus encore qu'aux personnages. Et puis mon gardien préféré me manque, lui aussi...
J'espère le revoir bientôt (et en forme!).
Nous qui craignions l'écueil de l'histoire d'amour où les couples sont fades ou se ressemblent plus ou moins au final... Nous ne savions vraiment pas ce que ça donnerait en nous lançant dans cette aventure, et créer l'alchimie amoureuse n'est pas une mince affaire ~
Et sinon, cela ne va ma foi pas rester platonique ;-)
En effet, les "méchants" sont quasi absents depuis deux chapitres, quand bien même quelque part l'institution dans son ensemble est un peu "l'antagoniste" surplombante et dont on voudrait faire un genre d'entité à part entière. Le recteur et toute sa clique reviennent mettre des bâtons dans les béquilles d'Hyriel au chapitre 9 et suivants, mais peut-être va-t-il falloir comme tu le suggères "pimenter" un peu plus leur présence même lointaine jusque-là - On se note ça !
La solitude des deux compagnons, idem quelque part c'est un peu une fatalité - Estienne est enfermé de par son mutisme et l'incapacité de l'écrasante majorité des enfermés à le lire. Et Hyriel, plutôt réservé, s'est attaché à lui. Cela dit, on va essayer de corriger le tir par la suite pour aller voir un peu du côté de quelques autres figures parmi ces enfermés :D
Les souvenirs affluent. Confidences d'une autre vie qui nous permettent d’appréhender d’autres aspects de la personnalité des deux hommes. Hyriel, son mal incurable et héréditaire, sa rencontre providentielle. Estienne, son désir d'aventures et ses regrets...
C'est un moment très émouvant où la chaleur du feu éloigne la réalité du présent, installe presque un sentiment de bien-être, dénoue les muscles meurtris, provoque l’abandon des corps jusqu’à l’assoupissement… Jusqu’à ???
A bientôt
On est toujours très touchées par la finesse avec laquelle tu parles de nos personnages et décris les émotions lors de ta lecture.
Merci encore, à bientôt !