Chapitre VIII – Bien huilé

Revenu dans le couloir, il se fait alpaguer par Brabant. Plutôt que de l’emmener au commissariat, elle propose de mener son interrogatoire dans un cagibi aveugle que l’hôpital a laissé à sa discrétion. La policière retire son chapeau mou, gouttelé de transpiration. Ses cheveux coupés au bol ont l’aspect et l’odeur du putois. En plus des étagères garnies de boîtes de gaze, le réduit n’a pour tout mobilier qu’une table d’appoint et deux chaises, sur lesquelles ils s’installent. Elle sort des poches de son pesant pardessus officiel un colis informe, enrobé de papier journal :

« Et voilà, c’est froid, râle‑t‑elle. Mauvais pour mes calculs rénaux, ça… »

Au centre du paquet ouvert, un poulet frit se noie dans une éruption de sauce blanche. Elle se goinfre aussitôt :

« J’ai déjà parlé tout à l’heure à l’autre crème brûlée, baragouine‑t‑elle en mâchant ses mots, le poulet et la feuille de papier à la fois. Puisque t’es là, j’vais régler ton cas dans la même fournée. Ahah ! Fournée. J’ai bouffé un clown, ce matin. »

Valère est comme hypnotisé par sa grossièreté ; la sauce gicle entre les doigts boudinés et huileux, dégouline, puis peinturlure le plancher de projections graisseuses.

« Allez, minot. Nom, prénom, date de naissance.

— Sceau, Valère. 24 floréal 778.

— Sceau ? Tu rigoles ?

— Oui, comme la chanteuse qui s’est suicidée, mais…

— M’en fiche. Mais les pompiers m’ont dit que tu t’appelais Avérée. »

Tudieu. Savinien, pauvre buse.

« C’est mon ami qui a dit ça ? Les gens me posent tout le temps des questions sur ma mère, parce que je suis un enfant naturel. Alors il me présente sous un faux nom, pour qu’on me fiche la paix. Mais là, il n’aurait pas dû.

— Fichtre non. Ça t’fait donc quinze ans et demi… Qui t’élève, maintenant ? J’imagine que ton paternel, il t’a renié ? »

Valère a toujours détesté ces « et demi » mièvres. Les adultes ne les emploient jamais pour dire leur âge, comme si les enfants ne comptaient que comme la moitié d’autre chose. Il explique d’un souffle :

« Mon père et moi‑même ne sommes pas en bons termes, et il n’a pas voulu me reconnaître à l’État‑Civil… Alors ma tante m’a recueilli.

— Bon. Adresse, état ?

— 8 rue des Camphriers. Ressortissant pluve.

— Pas ta nationalité, gros malin, ton statut… Ta patrie, elle s’voit à ta trogne.

— J’ai mes papiers en règle, camarade inspectrice.

— Et alors, tu veux une médaille ? Jamais dit qu’ils l’étaient pas. Non, ton statut, c’est “mineur”. Et pas du genre qui creuse. Parle‑moi d’ta situation, loupiot. »

Valère fronce les sourcils ; elle essaye de le déstabiliser, c’est évident. Mais pour lui faire dire quoi ? Ces niaiseries lui rappellent sa comparution chez le proviseur. D’ailleurs il devra en parler, ce qui ne l’enchante guère.

« J’allais à Brice Noy, mais je m’en suis fait expulser il y a un an.

— Pourquoi ?

— J’étais bon en Histoire, mais le professeur m’avait en rogne, soupire Valère. Un jour il nous a demandé d’écrire une dissertation sur la dernière victoire contre les Orgéliens. Moi, j’ai argumenté que nous y avions perdu tellement d’hommes et d’argent que c’était plutôt une défaite. Il a dit à toute la classe que j’étais antipatriote et qu’il allait me mettre un zéro. Alors j’ai sorti un briquet et brûlé la copie devant lui. »

L’inspectrice éclate d’un rire si tonitruant que Valère en sursaute.

« T’es un comique, toi ! Non pas que t’aies tort. J’l’ai faite, cette guerre, et c’était un beau gâchis. Quitte à t’faire virer, t’aurais dû lui mettre un pain dans sa tronche, à c’prof !

— Heu… merci ?

— Et maintenant tu fais quoi, dans la vie ?

— Apprenti‑barbier.

— Donc tu mutiles les gens pour leur bien… Un métier pas si différent du mien. Raconte‑nous ta journée d’avant‑hier ! »

Valère établit un récit haché au possible. Toutes les trente secondes, Brabant acquiesce d’un renâclement sibyllin. L’inspectrice ne prend pas une seule note de tout l’entretien, pas plus qu’elle ne relève le flou laissé par Valère quant à l’endroit où s’était coincé Alphée.

« En attendant, l’est au chômage technique, ce gus. Des mois, qu’il faudra, avant que l’usine rouvre… L’est doublement grillé, du coup, hein ? Tu rigoles pas. C’est un jeu de mots, en fait, vu qu’il a grillé dans…

— J’avais compris.

— Pas grave, j’en ai d’autres. C’est un balayeur diamard qu’a jamais vu la mer, et il bosse pour un vieil amiral. L’amiral, il parle du temps où il faisait mouiller son bateau au port, et que c’était difficile de l’accrocher à la bitte d’amarrage, alors l’diamard…

— Nous devrions convier le citoyen Alphée à cette discussion, la coupe‑t‑il d’un ton sec. Il pourrait raconter des blagues tout aussi sophistiquées sur la maréchaussée. »

Les narines de l’Inspectrice Brabant ont vrombi. Valère regrette cette pique ; mais elle se contente d’une ironie condescendante :

« Ah, c’est mignon, va ! Encore un moderniste pétri de bons sentiments et vide de préjugés… Profites‑en, ça durera pas ! Quand ces pique‑assiettes de diamards viendront nous pendre aux réverbères, ton camp sera vite choisi.

— Beaucoup de mes clients sont diamisses. Je ne crache pas dans la main qui me nourrit.

— Avoue que t’es casse‑cou, à défaut de casse‑autre‑chose… Y’a des Pluves qui s’aventurent dans les quartiers de ces rastaquouères et qu’en reviennent plus, alors, quand tu rajoutes de l’huile sur le feu… Oups ! Pardon. »

Elle rote et s’essuie les paluches pleines de gras sur sa chemise poisseuse, qui vire du blanc au jaune.

« Personne n’expose son derrière aux flammes comme ça. Même pour sauver des vies.

— Étonnant, camarade inspectrice. La non‑assistance à personne en danger, c’est cinq ans de prison, non ? »

Elle ment, bien sûr. Le choix n’a rien d’aisé, sans quoi elle ne prendrait pas la peine d’interroger ses motivations. Il devrait se taire ; mais la vulgarité de cette femme déchaîne sa témérité. C’est ça ou dégobiller en plein sur la table. Tudieu, plus jamais il ne posera les yeux sur un poulet frit ! La balourdise de Brabant ne correspond en rien à l’image respectable de la Sûreté Riveraine.

« T’as la Loi et l’Esprit de la Loi, comme on dit. Et puis, entre la taule et le brasier, y’a pas à tortiller… Mais, dis donc, tu connais bien ton Droit, mon p'tit pote !

— Je voulais vaguement devenir avocat, à un moment.

— Mouais. J’te conseille pas cette carrière, t’es trop franc. Garde ça pour toi, mais c’est un micmac à dépatouiller, cette affaire. Vivement qu’ils passent l’enquête aux autres tarés en robe noire…

— Le dossier va partir directement à la Haute Cour ? Mais l’incendie des Manufactures, c’était un accident, pas un acte criminel… Enfin, jusqu’à preuve du contraire, se reprend‑t‑il face au regard torve de la policière.

— C’est plutôt une histoire de blé. Y’avait des milliers de litre de carburant en préparation, là‑dedans, t’imagines la note, maintenant qu’ils ont tourné ? Mais les assurances accusent le proprio d’avoir lésiné sur les normes de sécurité, par radinerie. C’est qu’il y a des règles à respecter, pour raffiner du phlogiston, tellement ça peut te péter à la tronche. Mantodore, il nie tout ça en bloc, évidemment. Alors, paf : procès.

— Quoi ? C’est Élisée Mantodore qui possède les Manufactures Morveau‑Bachelard ?

— Qui d’autre ? C'est le rupin en chef de toute la Diamisse, et un diamard parvenu, avec ça ! Actionnaire majoritaire de l'usine, ou de ce qu'il en reste. Tout c’qu’est pas à nous, il le gère en douce. J'te parie un bras qu’il va rejeter la faute sur les contremaîtres… Ceux‑là essaieront sûrement d’accuser les ouvriers à leur tour. Y'aura des émeutes ! Au final, encore plus de taf pour moi, déplore‑t‑elle en sortant de son uniforme un cigare gros comme un salami. T'excuses, j’fume toujours en fin de repas, c’est indispensable pour…

— Tes calculs rénaux, camarade inspectrice. Je sais, s’impatiente‑t‑il. Ce n’est pas interdit dans les hôpitaux ?

— Et alors, t’es de la police ? Bon, tu m’as été bien utile, petit, mais j’ai un rapport à écrire, maugrée‑t‑elle avant de se lever derechef. J’vais pas te retenir. Tu veux un cigare, toi aussi ? Non ? Sûr ? Tant pis.

— Bonne journée, camarade Barbant, heu… Brabant. »

Il lui serre la main et, trop content d’en avoir fini, quitte aussitôt le quartier. Au travail, il doit laver sa main gauche, encore luisante du gras qu’y a déposé l’inspectrice. Mais le soir tombe vite. Lausanne est en train de réviser, Savinien croupit en retenue ; c’est dommage, Valère aurait voulu les mettre au courant. Sorti de La Parpelège, il file donc chez lui aussi sec. Cependant qu’il jette ses clefs dans le vide‑poche, Valère sent toujours une persistante odeur de cramé… mais celle‑ci lui rappelle davantage le piquant des crayons à papier, des salles de classe où Savinien faisait exploser ses pétards. Plus la moindre fétidité dans l’air ambiant.

Son passage du vestibule à la cuisine le laisse pantois. On se croirait chez quelqu’un d’autre ; c’est propre, voire convivial. La poussière a fait place à des traces de farine, les déchets et plats sales à une batterie de bocaux verdoyants.

« Où étais‑tu, bon sang, l’interpelle une voix éraillée. Je dois tout faire seule, dans cette maison. Et la hanche cassée, encore… »

Valère dévisage sa tante ; penchée sur l’âtre central où bouillonne un chaudron, Céleste s’immerge le visage dans des volutes de plomb fondu.

« Ben, je suis là, maintenant. Je peux t’aider ?

— Bien sûr que non », jappe‑t‑elle.

Elle remue sans discontinuer une immense cuillère, fantomatique au milieu de ces nuées. Cornues et pipettes attendent d’être remplies.

« C’est de la Haute Magie. Trop compliqué pour toi.

— Tu n’as pas chômé, reconnaît‑il. Comment as‑tu rangé la cuisine aussi vite ?

— J’avais besoin de caramel, et j’étais pressée. Du coup, j’ai invoqué un démon qui a tout nettoyé. »

Quel toupet ! Hors de question d’attraper un balai, non, ce serait trop simple… Cependant il se rappelle qu’il n’y a pas eu, en ce logis, que des cris et des pleurs, mais aussi les heures passées à cuisiner ensemble et les vêtements qu’elle reprisait pour lui. Plats trop poivrés, boutons mal cousus, certes ; pourtant Céleste s’est davantage impliquée dans l’éducation de Valère que sa propre mère.

« Tu cuisines, s’étonne‑t‑il. Je croyais que tu faisais une potion… Tu ne confonds pas le plomb et le sucre ?

— Leur goût est assez similaire, alors je compare les deux substances : onctuosité, brillance, surface… Certains rituels exigent du plomb, d’autres du sucre. J’espère, à terme, arriver à les substituer. Élucider les causes secrètes qui déterminent chaque élément dans la nature. »

Cet à‑propos ne le leurre pas : Céleste tente de l’intéresser à la magie, pour qu’il en reprenne l’étude. La violence n’a pas marché, alors elle essaye la pâtisserie. Sans pour autant succomber à ses manipulations, Valère admet une curiosité polie :

« Pourquoi tu t’acharnes à continuer l’alchimie ? Ça ne marche pas, tu me l’as dit toi‑même. »

Les yeux brillants de Céleste s’élèvent alors du mélange suspect, et elle professe :

« Quel est le fondement de la magie ? La première Loi ?

— “Rendre possible l’impossible”, ânonne‑t‑il.

— Bien. Corollaire : à chaque fois qu’un magicien meurt, ses miracles risquent de disparaître avec lui. Tous les sortilèges qu’il a conçus cessent alors de fonctionner, pour toujours… Comme si la magie elle‑même se mutilait.

— Alors c’est à cause de ça qu’on ne peut pas changer le plomb en or ? Parce que tous les alchimistes sont morts sur le bûcher lors du Grand Soulèvement ?

— Et parce qu’ils n’ont pas eu le temps de transmettre leur sapience, leur Ichor, à un apprenti avant de mourir… ou que cet apprenti n’a pas atteint l’Éveil. Tous ces sorts, rendus inefficaces à jamais ! Mes rituels sont ridicules comparés à ceux des sages anciens…

— Qu’est‑ce qui se passerait, si le dernier mage venait à mourir sans apprenti ? »

Elle cesse de touiller et son regard fuyant dévoile alors une rare humilité, ainsi qu’un vieux et irrépressible chagrin. Combien de confrères a‑t‑elle perdu aux mains du CSP ?

« L’ordre naturel doit contenir un peu de tout ; enlève la magie, et le reste s’écroule. Après le Grand Soulèvement, il y a eu de nombreuses catastrophes naturelles qui ont rasé des pays entiers ! Ce n’est pas un hasard. Nous existons pour une raison, Val.

— Tu ne m’avais jamais dit ça.

— À quoi bon ? Tu n’es pas encore un vrai sorcier, regrette‑t‑elle d’un haussement d’épaule. Estelle avait ton âge lorsqu’elle a laissé tomber son apprentissage ésotérique. Pas facile, pour ta mère, de jeter l’éponge après tant d’efforts, mais bon, c’était une chanteuse née… le destin la voulait artiste. La magie ne revient qu’à ceux qui en ont vraiment besoin. Comme toi, Val ! Je l’ai prédit.

— Prédit ? Tu m’avais dit que la divination relevait de la magie noire, s’emporte‑t‑il.

— Ça ne l’empêche pas de marcher.

— Si c’est mon destin de finir sorcier, pourquoi t’es‑tu embêtée à m’inscrire à Brice Noy ?

— Pour te pro‑té‑ger. T’apprendre comment singer ces rats. La longévité d’un mage tient à sa discrétion… Les gens croient que nous nous baladons encore en chapeaux pointus ! »

Valère se retient de ricaner ; Céleste incarne pourtant l’archétype de la vieille sorcière puante et acariâtre, recluse en sa masure…

« Voilà pourquoi je dois tout recréer, repartir à zéro. Ça implique de commercer avec des démons, Valère… On dit que ce sont eux qui ont offert la magie aux ensorceleurs, à l’origine. Ou que les ensorceleurs leur ont dérobé la magie, ça dépend.

— Je te laisse travailler, alors », bougonne‑t‑il en remontant vers sa chambre.

Céleste sait s’y prendre pour l’embobiner ; une seconde de plus, et il aurait été contraint d’étudier la magie avec elle.

Mais alors qu’il gravit l’escalier, sa tante agrippe sa main sur la rambarde ; il ne peut s’empêcher de reculer, terrorisé à l’idée qu’elle le frappe, ou pire, lui jette un autre mauvais sort. Pourtant cette poigne est douce dans sa fermeté, et ne réclame qu’un moment d’attention.

« Tu as lu les nouvelles ? »

Céleste se saisit du journal abandonné sur un guéridon : Le Pluvagabond, édition du soir.

« “Élisée Mantodore porte plainte contre la Mairie de Carat pour négligence grave”, récite‑t‑elle en lui brandissant la une sous le nez. Tout ça à cause de son usine idiote ! Voilà qu’il accuse les pompiers d’être arrivés trop tard sur les lieux de l’incendie… Finalement, lui et les assurances ont décidé de s’allier.

— Quoi… il s’attaque au Protectorat, s’exclame‑t‑il. À la Pluvède. Personne ne peut faire ça.

— Personne de pauvre. Tudieu, tu imagines s’il réussit son coup ? N’importe quel diamard pourrait demander des comptes aux autorités, pour n’importe quel prétexte. Ces sous‑races de Dissidents vont se remettre à demander le droit de vote, comme en 84 ! La Cour aurait dû rejeter la plainte au motif d’offense à la nation, mais voilà… le rapport de police affirme qu’il y avait deux ressortissants pluves dans l’usine au moment de l’incendie. Du coup, la République et le Sublime Empire Protectoral sont bien obligés de s’impliquer. »

Valère se fige, le pied entre deux marches :

« Ces Pluves, cafouille‑t‑il. Le journal cite leurs noms ?

— Il n’en a pas le droit ; c’étaient des mineurs. Mais l’un d’entre eux étudie dans ton ancien lycée, apparemment. Qu’en penses‑tu, Val ? »

Il n’en mène pas large, le Valère. C’est qu’il se retient déjà avec difficulté de souiller son pantalon, le Valère. Pourtant l’inspiration lui vient :

« À vrai dire, je n’y comprends pas grand‑chose, Tantine, dit‑il d’un ton posé en rivant son regard sur le sien. Mais peut‑être que ce sont des gens que je connaissais ? C’est ce que tu essayes de me dire ? »

Céleste étudie chaque palpitation de son sang, chaque tremblement de ses bras. Surtout ne pas flancher.

« Je sais que tu étais dans cette usine, Val. Mais tu mens bien. Peut‑être… que c’est suffisant. »

Sa tante repose le journal, avec une satisfaction étrange.

« Première Loi : “rendre possible l’impossible”, conclut‑elle, lacunaire. Corollaire : la magie consiste à croire à ses propres mensonges, puis à les faire croire aux autres. Sur ce point, tu as de quoi devenir un sorcier potable, j’en suis convaincue. Bonne nuit. »

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Neila
Posté le 15/12/2024
Coucou,

Je m'arrête un peu dans ma lecture pour quand même faire savoir que j'enchaine les chapitres avec plaisir ! Y a beaucoup d'originalité dans l'univers, qui a l'air par ailleurs assez complexe. On saisit tout de même les grandes lignes. Y a aussi de la recherche dans le style, j'aime beaucoup !

La policière m'a tuée, avec ses manières de camionneuse. xD

Très bonne découverte, en tout cas ! Je vais lire la suite avec plaisir. ^w^
Arnault Sarment
Posté le 16/12/2024
Bonjour @Neila et merci pour ce gentil commentaire qui m'a fait bien plaisir ! Je suis ravi que l'histoire te plaise jusque-là, tu as avalé huit chapitres d'une traite ? Mazette !

Pour l'univers oui j'ai cet avantage que l'ambiance coloniale de l'Indochine/Algérie au XIXème a été assez peu utilisée en Fantasy jusque-là (par rapport à l'époque médiévale). C'est complexe à décrire mais j'essaye d'éviter la caricature évidemment. Si j'ai réussi ou pas, ça, c'est aux lecteurs de le décider.

Et tu devrais être contente, le personnage de la policière Léonie Brabant reviendra dans l'intrigue ! ^^
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