Evannah n’hésita pas une seconde et Ééda la guida chez Meïlaa, après lui avoir passé une lampe que lui avait donnée le Marionnettiste. Saphir les suivit de très près. La jeune humaine était de plus en plus nerveuse, mais elle ne pouvait pas s’opposer à la décision du yotora. Elle n’en avait pas l’intention d’ailleurs, car il était bien trop déterminé à rencontrer le moadrin.
– Et comment il va ? demanda-t-elle.
– Bien, mais un peu faible, répondit Ééda, visiblement aussi inquiète qu’elle. Mais Meïlaa dit qu’il sera bien vite en forme.
Le groupe arriva enfin devant la maison de Meïlaa. Le cœur de la jeune fille bondissait dans tous les sens. Elle tendit la lampe d’une main tremblante. Elle vit alors le lépokyr allongé près de l’entrée. Il sautilla vers elle, mais se figea à la vue de Saphir.
Le lapin grogna de rage et se rua sur le yotora. Ce dernier poussa Evannah et esquiva l’attaque. Sous sa forme animale, il montra ses crocs et resta immobile sans quitter son adversaire des yeux. Evannah se redressa, les paumes des mains écorchées. La lanterne était fissurée, mais éclairait encore les deux ennemis. La jeune fille regarda l’affrontement, impuissante.
– Saphir, ne lui faites pas de mal ! supplia-t-elle.
– Désolé, dit le yotora, mais lui, il est bien décidé à me tuer.
Le lépokyr se cabra en poussant un cri qui éclata dans toute la cité et fondit sur lui. Le guerrier reprit sa forme hybride, encaissa l’attaque avec sa main et asséna un coup de poing avec l’autre. Son adversaire chancela en gémissant et revint à la charge. Ses griffes fouettèrent l’air et manquèrent de crever l’œil valide de Saphir. Le yotora lui porta un coup de pied dans le flanc qui projeta le lépokyr comme un tonneau. Endolorie et enragée, la bête se redressa et émit un long hurlement. Ses signes et son regard devinrent lumineux, éblouissant les damorials qui s’étaient agglutinés pour voir la lutte. Saphir se changea en loup et grogna férocement. Les deux ennemis chargèrent, leurs pattes tambourinant sur le sol.
Evannah serra les dents et les poings. Les larmes lui montèrent aux yeux. Seule la mort d’un des adversaires arrêterait le combat. Autour d’eux, la foule vibrante de consternation et de peur s’était reculée à cause de la clarté. Ééda était tout aussi effrayée qu’eux. Désespérée, l’humaine se tourna vers les damorials. L’un d’eux pouvait faire quelque chose, c’était certain. Elle aurait aimé sauter sur Saphir et le retenir, mais le lépokyr était dans une fureur incontrôlable.
– Arrêtez ! tonna-t-elle, secouée par la terreur. Arrêtez !
Mais c’était inutile, aucun des deux ne l’écoutait. Le lapin fonçait à une vitesse extraordinaire sur Saphir et s’apprêtait à lui porter un puissant coup de patte.
– Foudre Bleue ! hurla une voix.
Une silhouette fine et imposante s’interposa devant le lépokyr. Elle poussa un long cri suraigu semblable à celui de l’animal. Celui-ci se cabra et mugit de rage. Il sautilla de droite à gauche, déçu. Ses signes et ses yeux revinrent à la normale.
– Pas maintenant, Foudre Bleue, ordonna la personne en tapant plusieurs fois du pied.
Le lépokyr arrêta de s’agiter et émit des gémissements plaintifs. Malgré les larmes qui l’aveuglaient, Evannah reconnut le moadrin qu’elle avait amené. Il se tourna vers elle et Saphir et lança un regard de mépris et de rage. Le yotora s’avança vers lui et prit sa forme de bipède à chaque pas.
– Comme c’est drôle ! ironisa-t-il. Je ne pensais pas te revoir en vie !
– Moi non plus, rétorqua son ennemi sur le même ton. Tu as eu bien plus de mal que moi, tas de débris !
Saphir grogna férocement. Tout en exhalant plusieurs cris de lapin, son adversaire posa une main sur une de ses lames qu’il s’apprêta à tirer. Evannah se releva et supplia :
– Non, arrêtez ! Ne vous entre-tuez pas !
Le moadrin la fixa intensément. Ses pupilles se dilatèrent, écrasant presque le bleu de ses yeux. Le langage de sa race était très corporel. Son regard exprimait sans aucun doute le mépris. Dans tout ce dédain, Evannah perçut une nuance de curiosité.
– Qu’est-ce que tu fous avec une humaine ? Tu l’as trouvée dans Maciurim ?
– Elle a atterri dans Ibyulis. Je l’aide dans une quête.
– Dis-moi, dit le moadrin en s’adressant à la jeune fille. Comment t’appelles-tu ?
– Evannah et v...
– Iukaluma dysseïn Lune Dorée, se présenta-t-il avec fierté.
– Luma ? résonna une voix enjouée, c’est donc une femme moadrin ! Et quelle beauté sauvage ! Enchanté, Iuka. Je suis le Marionnettiste.
Le créateur venait de surgir de la foule. Il se précipita sur la guerrière pour s’incliner devant elle. Mais elle eut un mouvement de recul face à son enthousiasme déplacé. Derrière lui se tenait Lyzel qui paraissait interdite. La moadrin les contempla, surprise de voir une si grande palette d’espèces.
– Le Marionnettiste ? répéta Iuka avec un sourire narquois. Ce n’est pas quelqu’un comme moi que tu piégeras sous tes fils !
– Qu… quoi ? balbutia le voyageur, gêné. Enfin, je ne pensais pas à…
– Et tu as un Enfant-Cristal avec toi, yotora ! Pourquoi est-ce que tu traînes avec tout ce monde ? Tu te crées une petite armée contre l’obscurité ?
– Lyzel et moi, nous vous avons trouvée dans les ruines, l’informa Evannah. Votre lépokyr nous a conduites vers vous.
La moadrin l’ignora presque. Foudre Bleue s’assit sagement à côté de sa sœur. Mais les contractions de ses griffes trahissaient son impatience. Il ne détacha pas son regard haineux de Saphir. Ce dernier s’apprêtait à rétorquer aux questions sarcastiques d’Iuka, mais Lyzel fut plus rapide :
– Je vois. Vous vous connaissez, vous deux. Vous venez donc de Leïvron ? Qu’est-ce que vous faisiez là-bas ? Et comment êtes-vous arrivés ici ?
– Le yotora ne vous a rien raconté ?
– Non, il n’a pas parlé de vous, résuma Evannah. Il nous a raconté le déroulement de sa mission et comment il a découvert l’obscurité dans Maciurim.
– Comment il a découvert l’obscurité dans Maciurim ? répéta Iuka, frappée par la surprise. Mais enfin, c’est nous qui l’avons amenée !
Tout aussi étonnée qu’elle, Evannah recula d’un pas et lança un regard plein de doutes à Saphir. Le yotora resta de glace devant les réactions incrédules de chacun.
– Elle a raison, admit-il. Maciurim a des problèmes par notre faute. J’ai oublié certains détails de mon histoire.
– Et qu’est-ce que vous avez oublié ? demanda le Marionnettiste sur un ton de reproche.
– J’aimerais bien vous le raconter, mais pas ici. Allons chez Meïlaa.
Le groupe jeta un coup d’œil autour de lui. La foule de damorials s’était éparpillée dans la ville, mais quelques passants s’immobilisaient à la vue du lépokyr qui s’agitait. Ééda les quitta en saluant Evannah d’un signe de la main. Meïlaa les accueillit, encore sous le choc de la bagarre. La guérisseuse les invita à s’asseoir dans le noir. Une fois tout le monde installé, Saphir commença :
– Mon équipe et moi, nous nous sommes battus contre les moadrins. Nous étions tous des yotoras bêta et la situation était à notre avantage. Quand…
– À votre avantage ? le coupa Iuka, outrée. Nos lépokyrs sont les plus robustes qui soient ! Vous n’aviez aucune chance contre nous !
– Je n’ai pas dit le contraire ! Mais toi et tes amis étiez fatigués. Nous avons encaissé vos coups sans problèmes.
– Mais c’est votre nombre qui a dim…
– Écoutez, intervint Lyzel avec un calme extraordinaire. Personne ici ne veut entendre vos disputes. Nous voulons savoir ce qui s’est passé dans Leïvron.
Iuka grogna, agacée.
– Notre affrontement a été interrompu par l’obscurité qui a surgi dans Adandris, notre monde, poursuivit-elle. Tout s’était assombri, comme si une aile avait caché le soleil. Cette chose a dévoré nos amis et, le yotora et moi, nous l’avons fuie. Alors que nous courions pour sauver nos peaux, un portail vagabond s’est ouvert et nous l’avons traversé. Nous nous sommes retrouvés dans Maciurim, l’obscurité derrière nous. Peu après notre arrivée, elle s’est étendue et a emporté tout le monde aux alentours. Elle nous a oubliés et nous avons fuit jusque dans un lieu sûr. Mais des guerriers de Maciurim nous ont surpris et nous ont assommés.
« Je me suis réveillée dans une petite cellule de prison. Le yotora était en face de moi. Des guerriers nous avaient capturés pour avoir amené l’obscurité dans Maciurim. Ils avaient tout fait pour éviter sa venue, mais nous avons tout gâché. Ils désiraient nous tuer. Ils auraient pu, mais ils n’avaient pas pris leurs précautions. Et la pire erreur de toutes avait été d’enfermer Foudre Bleue dans une cage réduite. Tout le monde sait qu’il ne faut pas emprisonner un lépokyr dans un endroit clos, normalement. Mais ces cons l’avaient oublié. Peu importe d’où vous venez, vous savez très bien que courir est vital pour un lépokyr. S’il reste immobile pendant des jours, il devient incontrôlable.
– Ah ! fit Saphir avec cruauté, c’est comme ça que nous tuons vos adelphes ! Une boîte à piques et, quelques jours plus tard, votre monstre est empalé sur les murs !
– Toi, la ferme ou ce sont mes kasyars qui t’empaleront !
Le yotora émit un grognement féroce. Evannah attrapa son bras qui s’était élancé sur la moadrin. Cette dernière claquait des dents avec fureur. Le guerrier se ressaisit et Iuka raconta la suite :
– Bref, Foudre Bleue s’est énervé dans sa cage. J’ignore comment il s’est enfui, comme il était dans une pièce à part. Mais il a brisé les barreaux et tué les gardes. Il m’a retrouvée dans la prison et m’a amené les clés. J’ai récupéré mes kasyars et nous avons fui en laissant des morts sur notre passage.
“Mais nous n’avons pas couru vers un autre monde. Je désirais en savoir plus sur l’obscurité. Depuis notre arrivée, elle n’a pas quitté Maciurim et c’était l’occasion pour la rencontrer. J’étais consciente que je ne pouvais pas m’en débarrasser, mais je pensais faire quelque chose pour mes amis. Et surtout pour Ora, mon frère.
« Nous avons parcouru la dimension, mais c’est l’obscurité qui nous a trouvés. Ou plutôt, le monstre qui était à l’origine de tout ça. Affamé, il s’est précipité sur nous. Foudre Bleue et moi étions si près que nous avions pu écouter des voix familières perdues dans les ténèbres. J’ai entendu Ora m’appeler. Sans réfléchir, j’ai tendu une main vers lui, mais Foudre Bleue est tombé dans un ravin. La chute m’a assommée et je me suis réveillée ici. Nous avons eu la chance de franchir un portail vagabond.
Evannah désirait évoquer que c’était grâce à Lyzel et elle qu’Iuka était de nouveau sur pieds. Mais elle se tut, déçue par sa réaction précédente. Elle devrait chercher sa reconnaissance ailleurs.
– Et vous, Saphir, comment vous vous en êtes sorti ? s’enquit le Marionnettiste.
– Je n’ai pas eu besoin de qui que ce soit pour m’évader d’une prison. Mes pouvoirs de Nébulien m’ont servi à écarter les barreaux et à encaisser les lames des gardes. Je me suis égaré dans Maciurim jusqu’à recroiser Mosdrem – c’est ainsi que l’on nomme le monstre, moadrin. J’ai fui de nouveau ses tentacules, mais elles se sont ruées sur un village perdu. Plus tard, je me suis reposé dans une ville où j’ai rencontré une bande de criminels cupides. Mon œil bleu les intéressait, vous savez combien Maciurim adore les couleurs. J’étais prêt à les tuer, mais Ellalym, une artiste, est intervenue. Malgré mes protestations, elle n’a pas voulu me laisser seul face à eux et elle s’est mise à danser. Par le charme de ses courbes, elle leur a ordonné de partir. Et c’est ce qu’ils ont fait. Ellalym m’a emmené chez elle, en sachant que j’étais l’un de ceux qui avaient amené le fléau dans sa dimension. À vrai dire, le sort de Maciurim lui importait peu. Elle m’a sauvé grâce à mon œil. « Ce serait tellement dommage de t’enlever une couleur si délicieuse », qu’elle m’a dit. J’ai fait sa connaissance et elle m’a parlé de ses Nebulas modifiées, Evannah. Mais aussi d’Ixarian et des damorials. Je suis devenu ami avec elle par la suite.
– De ses Nebulas modifiées ? reprit la jeune humaine, pleine d’espoir.
– C’est une pratique courante dans Maciurim, mais très méprisée.
– Et elle habite où ?
– 27, rue de l’Arc-en-Ciel.
– 27, rue de l’Arc-en-Ciel, répéta Evannah pour se le graver dans sa mémoire.
S’il y avait eu de la lumière, elle l’aurait écrit dans son carnet, mais finalement, ce n’était pas nécessaire.
– Le lendemain, je lui ai annoncé que je souhaitais me débarrasser de l’obscurité, continua Saphir. Cela lui semblait absurde, mais elle m’a aidé à retourner dans mon monde. Après avoir distrait les gardiens, elle a volé le loup qui permet aux Leïvroniens d’ouvrir des portails. Je lui ai demandé de me mener vers les îles Garyon où se trouvaient des damorials, selon les rumeurs. Ma meute ne devait pas savoir que j’ai apporté la mort dans un autre monde. J’ai donc décidé de régler le problème seul jusqu’à ce que je tombe sur vous.
– Vous avez dit que vous voulez nous laisser en dehors de tout ça, lui remémora le Marionnettiste.
– C’est vrai. Si la situation se révèle impossible, je vous demanderai de partir, tous les deux. Mais ensemble, nous pouvons trouver une solution.
Evannah réfléchissait en quoi elle pouvait lui être utile. Ses Nebulas lui jouaient des tours et même si elle arrivait à contrôler sa nouvelle capacité, à part fuir, en quoi cela pourrait lui servir ? Elle n’était qu’une énième âme qui se perdrait dans les ailes de Mosdrem.
– Je n’ai aucune envie de faire équipe avec un yotora ! protesta Iuka.
– Je ne t’ai jamais proposé de nous suivre, s’énerva Saphir.
– S’il vous plaît, intervint Evannah, vous devez vous allier ! Vos mondes sont en danger. Nous avons eu tous de la chance que Mosdrem ne soit pas passé par d’autres portails vagabonds. Mais il le fera si nous nous disputons et ça ne sera pas Adandris et Ibyulis qui seront engloutis dans les ténèbres, mais Synoradel entier !
– Est-ce que tu sais que lui et moi serons punis pour trahison ? lui rappela Iuka, hautaine. Si mon peuple apprend que j’ai coopéré avec un yotora, Foudre Bleue et moi serons jetés dans une fosse et ensevelis sous du plâtre.
– Je sais, mais c’est un risque à prendre pour secourir votre monde. J’ai pris un risque en me sauvant de Mitrisiane et j’ai trouvé une solution. Soit je restais là-bas et je finissais à Uvrenel, soit je partais, j’échappais à ma sentence, mais j’errais vers des lieux que je ne connais pas en m’exposant au moindre danger. Sans Saphir et le Marionnettiste, je serais encore perdue.
– Qu’est-ce que tu as fait de mal ? Tu as modifié tes Nebulas ?
– Oui et je souhaiterais redevenir Fluvienne, car je n’ai pas voulu être spéciale.
– Être Nébulien n’apporte rien de spécial. Tu peux naître Fluvienne et faire de grands exploits. Les plus célèbres moadrins étaient majoritairement Fluviens.
Iuka se leva.
– Je vais poursuivre ma route seule, annonça-t-elle avec fermeté. Je ne veux pas trahir Adandris. Je reviendrai vers elle et nous nous débarrasserons de ce fléau.
– Mais vous…
– J’ai dit : je ne vous suivrai pas !
Iuka quitta la pièce en claquant la porte. Evannah soupira, frustrée. La conversation étant désormais close, elle saisit une lampe sur un des buffets et sortit de la maison. Elle éclaira les alentours et aperçut Foudre Bleue. Le lépokyr ignora les caresses que lui donnait sa sœur et couina en direction de l’humaine. La moadrin le rappela à l’ordre. Evannah partit en lui lançant un regard désolé. Elle avait besoin d’être seule. Les ruines étaient l’endroit idéal pour penser.
C’était très intéressant de connaître un peu mieux le parcours de Saphir, et d’en savoir un peu plus sur Mosdrem :) Et les relations / rivalités entre personnages sont bien décrites et amènent beaucoup de relief à ton histoire ;)
Juste une petite question sur Mosdrem : je croyais qu’il avait commencé à se répandre dans Ixarian puis qu’il était arrivé à Maciurim, mais ici tu as l’air de dire qu’il est passé d’Adandris à Maciurim. Ou alors il a fait Ixarian → Adandris → Maciurim ? (je sais, c’est un point de détail et je pinaille un peu, mais je me suis posé la question ^^)
Sinon, quelques erreurs qui se sont glissées dans ton texte :
« un coup de pied dans le flanc qui projeta le lépokyr comme un tonneau » → l’image m’a fait rire ;)
- « lança un regard de mépris et rage » → il manque un « de » avant « rage », non ?
- « Tu as bien eu plus de mal que moi » → il y a quelque chose qui cloche dans l’ordre des mots : « Tu as eu bien plus de mal que moi », peut-être ?
- « nous vous avons trouvé dans les ruines » → « trouvée »
- « Votre lépokyr nous a conduits vers vous. » → « conduites »
- « Ce dernier s’apprêter à rétorquer aux questions sarcastiques d’Iuka » → « s’apprêtait »
- « frappée par la surprise » → je trouve cette formulation un peu bizarre. Si je peux me permettre de faire une suggestion, j’écrirais plutôt : « frappée de stupeur » ;)
- « nous avons fuit jusque dans un lieu sûr » → « nous avons fui »
- « Mais nous avons été pris par surprise et nous nous sommes endormis. » → l’enchaînement n’est pas très clair, surtout que comme les guerriers n’ont pas encore été mentionnés, on a l’impression que c’est l’obscurité qui les a pris. Tu pourrais peut-être aussi expliquer pourquoi ils ont perdu connaissance (et utiliser ce terme, plutôt qu’ ‘endormi’, qui donne un peu l’impression qu’ils se sont arrêtés pour faire une sieste ^⁾
- « Ils désiraient nous tuer » → la phrase fait bizarre, parce que le terme « désirer », est un peu « doux » (je ne sais pas trop comment dire autrement, je ne suis peut-être pas très claire…), et ne semble pas trop coller avec la partie sur l’exécution, quand même un tantinet plus violente
- « Evannah attrapa son bras qui s’était élancé sur la moadrin qui claquait des dents avec fureur. » → il vaudrait mieux éviter d’enchaîner les deux « qui » → « Evannah attrapa son bras avant qu’il ne l’élance sur la moadrin, qui claquait des dents avec fureur. » ?
- « le sort de Maciurim l’importait peu » → « lui importait peu »
- « J’étais prêt à les tuer, mais Ellalym est intervenue. » → tu n’as jamais évoqué ce personnage, si ? Ou en tout cas tu n’as jamais dit son nom ? Parce qu’ici, comme tu la fait intervenir dans le récit sans dire qui elle est, on a l’impression qu’on est censé savoir de qui il s’agit, et surtout on n’arrive pas bien à savoir si Saphir la connaissait d’avant ou pas. Tu pourrais simplement dire « mais une humaine est intervenue » (si elle est bien humaine, d’ailleurs ?), et un peu plus loin, si Saphir ne la connaissait effectivement pas d’avant : « Ellalym – c’était son nom – m’a emmené chez elle », ou quelque chose comme ça ;)
- « S’il y avait de la lumière » → « s’il y avait eu »
- « mais finalement, ce n’était pas nécessaire. » → la virgule non plus n’est pas nécessaire ;)
- « Vous avez dit que vous voulez nous mettre en dehors de tout ça » → « nous laisser en dehors de ça »
Merci encore pour tes corrections ! Je réalise que des choses n'étaient pas claires.
Pour info, oui, l'obscurité a bel et bien fait Ixarian => Adandris => Maciurim, puisqu'elle a suivi Saphir et Iuka.
Pour Ellalym, j'ai précisé qu'elle était une artiste, du coup. Quant au passage où Iuka et Foudre Bleue se sont enfuis et se sont endormis, c'est parce qu'ils ont croisé des guerriers de Maciurim qui les ont surpris. Ils les ont endormis grâce à des Nebulas ou des injections. Au final, j'ai corrigé : ils ont été surpris et on les a assommés.
Bref, j'éditerai ce chapitre, car je viens de le corriger à l'instant. Merci encore ;)