Chapitre XIII - Où Hyriel se frotte au monde des affaires (1/3)

Notes de l’auteur : [Version mise à jour le 11/08/23. Une scène originellement placée plus loin dans le roman a été déplacée ici. Nous vous souhaitons une bonne lecture !]

 

On se réveille ! Remuez-vous !

Estienne grogna sous sa couverture miteuse. De la salive lui stagnait au creux du palais. Ça glouglouta au bord de son trou. Il défit son masque le temps de s’essuyer et sa tête tangua quand il travailla à se lever. Mordiable ! La journée serait rude avec cette migraine. Le vétéran puisa dans ses ressources, comme jadis lors des interminables appels militaires avant l’aube. Jambes parallèles et bras droits, tels deux fils à plomb.

— Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

Son regard tâtonna du côté d’Hyriel, avachi sur ses béquilles. Il penchait, pareil à un pieu planté de travers. Leurs corvées à tous deux s’annonçaient athlétiques. Ne pas piquer du nez. Inspirer. S’essuyer les crottes aux coins des cils. Qu’ils étaient beaux, pliés sur l’établi !

Quand Estienne eut à ramasser le chanvre entre les bataillons de camarades occupés à éplucher les cordes, il évita tout contact visuel avec Hyriel, qui le lui rendait bien, tête ployée pour ne pas laisser voir ses lèvres tailladées de vilaines plaies. Résultat des cauchemars qui l’avaient fait se tordre et se mordre au sang. Ses visions dignes de l’enfer, ses tremblements, ses écorchures… rien ne partait. Hyriel devrait vivre avec. Ou plutôt survivre, tant son enveloppe mincissait chaque jour si bien qu’elle n’avait d’imposante plus que la sèche musculature de ses bras. Ses jambes et tout le reste laissaient poindre les os. Combien de temps le porteraient-elles ?

Hyriel serra les mâchoires, se forçant à rejeter de telles idées. Il devait plutôt se concentrer pour planter bien régulièrement ses béquilles et ne pas tomber. L’exercice lui rappela une de ces soirées dansantes où il jouait à tanguer sur ses cannes ! Mais ici à l’Hôpital, il ne plaisantait pas de ses gaucheries car ni les cordes à éplucher ni les gardiens n’avaient d’humour. Il décida que penser à Estienne l’aiderait à la tâche. Hyriel chérissait le souvenir des gestes empathiques avec lesquels son homme avait accueilli le long récit des mésaventures qui l’avaient amené devant les juges. Rarement il s’était senti si compris, si aimé. Estienne lui avait même confié son souhait – un peu fou – que, quelque part sur les routes autour de Toulouse, Eugenio, Guillem et Florentino œuvrassent à entrer en communication avec Hyriel, voire à un plan capable de le délivrer. L’herboriste en avait terminé sa journée avec les larmes aux yeux.

Il affronta le lendemain une épuisante session de rempaillage de chaises. Au bout de huit heures, il peinait à tenir ses béquilles tant le rêche fourrage lui avait élimé les mains. Chaque geste, au seuil de l’atelier, déversait une vague de douleur dans ses articulations. L’enfermé avança courbé jusqu’au repas, courbé jusqu’à la prière, courbé vers sa couche.

Soudain, sur la route du dortoir, les pas d’Estienne épousèrent les siens – désormais reconnaissables entre mille à son oreille. Hyriel s’efforça de relever la tête.

À la faveur de l’obscurité, le guérisseur serra sa canne sous son aisselle pour se libérer les doigts. Il les avança, tremblant, vers la main de son comparse. Juste une caresse… Ainsi voulut-il rappeler que bientôt arriverait le dimanche, ce temps de vacance où ils pourraient revivre. À ce contact, Estienne sentit une chaleur lui corseter la poitrine. Il ferma les yeux. Respirer.

Le muet accéléra alors le pas, loin d’Hyriel – parce que c’était raide, tout d’un coup, à son bas-ventre. Il avait très envie. Livide, Estienne s’enfuit vers le lit, une brique dans les tripes. Il n’avait eu que le temps d’apercevoir la bouche d’Hyriel arrondie face à son départ précipité. Estienne n’avait pas eu le choix. Ce désir qui gonflait en lui, c’était le mal ! D’autant plus ici, à l’Hôpital. Il allait lui falloir régler ça seul, sous sa couverture, avec sa main et son chiffon, comme on soigne en secret une affection infamante. Ce n’étaient pas des papillons, dans son ventre. C’était un monstre. Un monstre qu’il devait bâillonner. Estienne avait tant honte d’aimer de travers.

Se vider ne l’apaisa pas. La fatigue l’emporta dans l’ailleurs obscur d’une gigantesque gueule. Une fournaise. Ça l’avalait de l’intérieur. Il faisait si chaud. Estienne ne parvenait pas à se débarrasser de la boule qui encombrait sa respiration. Un poids l’aspirait toujours plus bas…

Son souffle accéléra quand il aperçut un corps – corps de beauté et de douleur, celle où s’expie le péché. Ce corps. Hyriel. Il pendait, poignets attachés au-dessus de sa tête, torse galbé dans la torsion de sa souffrance épousant le poteau du supplice. Poitrine perforée. Beauté lacérée du Saint-Sébastien au baiser de la mort. Ses cheveux : une mer de serpents bruns en auréole. Ils se déployèrent, noyèrent Hyriel jusqu’à l’ôter à la vue d’Estienne. Alors il y eut ces cris… ces cris ! Tous ceux que le défiguré ne pousserait plus. Ils hurlaient là en lui. Il se sentit froid comme une tombe. Puis moite à nouveau. Il secoua la tête, il suffoqua. Le roulis tranchant dans ses poumons refusait de s’arrêter, jusqu’à ce qu’un long aboi rauque en arrachât tout ce qu’il y restait d’air. Estienne avait émergé de son cauchemar, les paumes labourées par ses ongles. Il serra le vieux drap qui le couvrait et n’échappa guère aux râles mécontents des pairs qu’il avait réveillés.

 

Heureusement vint dimanche – troisième Jour du Seigneur de février. Hyriel avait vu arriver cette date avec le bonheur de toujours bien tenir ses comptes. Et cela signifiait l’imminence d’un bon temps avec Estienne. Fidèle au rituel accompli désormais selon une précision d’horloger, il béquilla jusqu’au fin fond de leur cachette au moment opportun où des officiers ne furetaient pas autour. Hyriel patienta. Personne en vue. L’attente tendit ses traits. Lui qui ne rêvait que de s’abandonner aux bras tant désirés ! Mais enfin, un sourire fleurit à ses lèvres quand il fut couvert par l’ombre protectrice d’Estienne venant à lui. Celui-ci toutefois s’assit à bonne distance.

Le muet ne lui confia rien de ses cauchemars et des avertissements qu’il portait. Il s’employa même à chasser au loin ses frissons d’horreur, ses doutes, sa honte. Hyriel était bien là, jamais il ne le laisserait disparaître. Il se refusa cependant à le toucher. Se contenter de la conversation. Suivre les mots qui ouvraient, fermaient, arrondissaient, sculptaient les lèvres chéries. Lèvres sèches et grises, mais encore aussi douces pour ses yeux que les paroles aux accents catalans pour ses oreilles. Il se serait volontiers endormi, ici, bercé par elles.

Et Hyriel quant à lui aurait tant aimé se sentir enveloppé, protégé par les larges épaules et la chaleur d’Estienne. Mais son camarade se tenait loin. De toute évidence il ne voulait pas. S’il y avait un pouvoir que le sorcier eût alors désiré, c’eût été d’effacer toute cette culpabilité qui empêchait Estienne de le prendre. Hyriel rêva de ne plus voir que le vert des yeux de son ami, que ses pommettes arrondies d’un bonheur délivré de chaînes. Ne plus sentir que sa force tranquille et ses mains dans ses cheveux – elles les feraient gonfler en écartant les doigts dans le ventre de ces flots bruns. Estienne, pourtant, restait sagement en tailleur, face à lui, poings entre ses cuisses. Hyriel parlait, parlait, contait en désordre toutes sortes de souvenirs afin de masquer sa frustration.

Soudain, de petits yeux jaillis au coin du mur. Ils sursautèrent. Découverts ! Estienne pâlit comme si, par la seule pensée, il avait déjà un péché à se reprocher. Hyriel, la lèvre tremblante, apaisa l’affolement de son cœur. Une surprise amusée remplaça l’effroi lorsqu’ils virent émerger la silhouette de Théa. Fière, elle souriait de toutes ses dents.

— Je vous ai trouvés !

— Fichtre ! feignit de râler Hyriel en se donnant une tape sur la cuisse.

— C’est à quoi que vous jouiez ?

Les deux hommes s’échangèrent un regard perdu. Hyriel reprenait son souffle d’avoir craint la venue d’un surveillant, ou de la vieille chouette passionnée par la délation ! Son comparse essuya la sueur à son front, sous ses épaisses boucles. Ce fut finalement lui qui répondit en agitant les mains, dans une démonstration que Théa comprit aussitôt :

— Ah ! Aux mimes ! Je peux jouer avec vous ?

À compter de ce dimanche, ils n’eurent d’autre choix que de mettre la petite femme au parfum de leur cachette, et de l’y accueillir pour donner le change. Ce recoin, argumenta Hyriel, était une idée qu’ils venaient d’avoir : « un havre secret, réservé aux meilleurs amis du monde ». Catégorie fort sélecte qui ne compterait que Théa comme membre ! En échange de ce privilège, elle aurait pour noble devoir d’observer la plus grande discrétion. Ainsi Estienne résolvait-il en lui, pour un temps, le conflit entre son attachement à cette amie que jamais il n’exclurait, et la clandestinité requise par l’élan honteux qui le liait à Hyriel. Au moins, se dit le vétéran, ne plus avoir le choix de recevoir parfois la consœur dans leur couloir lui donnait une motivation supplémentaire à lutter, en sa présence, contre sa chair. Estienne fit prêter à Théa un serment de chevalier.

— Je serai muette comme une tombe ! Non, mieux ! Comme un Estienne !

oOo

Un psaume accompagnait la mangeaille et le vin de ce midi. À peine le repas avalé, les donneurs d’ordres distribuèrent les corvées. Leurs démarches nerveuses et leurs regards soucieux interpellèrent Hyriel. Toute la direction affectait des airs pincés : cette journée semblait spéciale. Ça allait, ça venait, ça causait avec gravité autour du Sieur Berlinier. L’un des officiers préposés à la répartition des tâches approcha du 251.

— Reste au rez-de-chaussée. Bout de l’aile E. Y a un arrivage de manteaux à brosser.

Hyriel acquiesça. Il avait connu pire. Une telle besogne, relativement agréable, aurait la faculté de le sortir de lui-même, loin des sombres nuées qui grouillaient dans son esprit comme un essaim de mouches. Chaque journée passée dans ce lieu y ajoutait un petit insecte noir. Et un petit le lendemain, un petit le surlendemain, un autre, et un autre. Hyriel sentait en lui toujours un peu plus d’usure. Il dépérissait, animal tournant en cage. Il espéra qu’en brossant ces manteaux, il pourrait chasser quelques mouches de son crâne en même temps que les poussières des habits. L’indulgence à son endroit, quelles qu’en fussent la source et la raison précise, tenait donc encore.

Le maître de corvées rejoignit le recteur au pas de course. Diable, ces Messieurs avaient des chats bien particuliers à fouetter aujourd’hui ! Hyriel sauta sur l’occasion de voir Estienne approcher pour souhaiter satisfaire sa curiosité. Tout serait bon à prendre pour l’extraire de son brouillard sombre. Le muet justement le tirait à l’abri.

ÇA VA TOY ? ILS SONT
AGITÉS COMME BOURDONS !
Y A PRESTIGIEUSE VISITE

Ce matin, Estienne, Théa et cinq autres internés sur leurs deux jambes avaient été éreintés au nettoyage minutieux des pièces de réception, ainsi que des couloirs.

— Ah. Une noble visite de bienfaisance, pas vrai ? Mais oui, moi ça va. La vaisselle, c’était pas la mer à boire. Et toi ?

Hyriel leva des yeux inquiets vers son ami aux doigts rougis et à la souquenille humide de sueur. Une autre crainte s’invita : si la réception excitait autant Ces Seigneuries, elle n’augurait sans doute rien de bon pour eux autres, les enfermés.

GROS MÉNAGE & LÀ IE SENS
QUE IE VAIS ESTRE DE VISITE

Il poursuivit, plus ironique :

ENCOR UN ASSEZ
CHARITABLE POUR VENIR
FAYRE FABRIQUER ICY

— Je vois le genre. Au moins, il aura une visite de qualité, flatta Hyriel, soucieux de juguler sa révolte en plaisantant, avec un sourire enjôleur à l’endroit de celui qui avait été son guide.

Il se pinça toutefois la lèvre : si les recteurs s’encombraient d’Estienne, c’était qu’il y aurait Diable savait quelle charge à lui faire porter. Quant à ce maudit visiteur, il constaterait combien cet Hôpital serait parfait pour ses affaires. Une telle perspective lui plombait l’estomac. Les noires nuées bourdonnèrent en lui et ne le rendirent que plus acide. À moins d’essuyer une mauvaise expérience, le maître d’œuvre serait heureux en les voyant travailler bien sagement. Sauf si… Un sourire espiègle lui éclot, à mesure qu’une idée arrivait à son esprit. Ce serait amusant, et plus efficace que la brosse pour chasser sa grouillante brume mentale. Ne s’était-il pas promis de siffler dans les plumes de leur cher Recteur plutôt que de dépérir ? Puisque le Major ne le rappelait pas, puisque nul levier d’évasion ne lui était apparu ces temps-ci, Hyriel ne pouvait rester ici sans rien tenter. Tout en lui voulait mordre. Mordre pour se sentir agir. Se sentir vivre. Il se ranima jusque dans ses iris allumés de malice, scruta les alentours puis se colla à Estienne pour parler bas.

— Dis-moi… est-ce que ta visite passerait à tout hasard par le bout de l’aile E, au rez-de-chaussée, là où on brosse les manteaux ? Je suis a-bsolument cer-tain que ça vaudrait le détour !

Il appuya sa demande à peine voilée d’un innocent battement de cils. Le vétéran se redressa, intrigué puis suspicieux. Un couinement quitta sa gorge : il entendait Hyriel arriver de loin avec ses gros sabots, sa volonté de mitonner quelque fourberie pour leur hôte ! Estienne se détacha de lui, croisa les bras et pencha la tête sur le côté. Puis il traça d’une fausse innocence :

CURIEUSEMENT, NON. VRAY,
IE SAIS PAS POURQUOY, LE BOUT
DE L’AILE E EST PASSÉ "LIEU
À RISQUES" DEPUY… MAINTENANT

Hyriel pouffa. Ses lèvres s’ourlèrent. La bonne nouvelle était qu’Estienne avait compris où il voulait en venir ; la mauvaise… était qu’Estienne avait compris où il voulait en venir. Celui-ci tirait une moue de reproche sous le châtain de ses épais sourcils froncés.

VEUX PAS QUE TU CASQUES

Le sourire d’Hyriel s’adoucit. Estienne ne sut décider si pareille expression l’apaisait ou devait l’alarmer. Son compagnon béquilleux se rapprocha et passa une main le long de son bras – il pouvait bien profiter qu’il y eût moins de surveillants que d’habitude dans les couloirs, la plupart étant mobilisés aux ultimes préparatifs de réception voulus par Berlinier !

— Rassure-toi, ce n’est pas prévu, pour aucun de nous deux. Je ferai très attention. J’aimerais juste… le voir et peut-être essayer de dire quelque chose…

Il fut tenté de rajouter « tu me connais » mais se retint : ce ne serait pas en sa faveur. Estienne roula un ronflement depuis le fond de sa trachée tandis que sa mine demeurait sceptique. Comment son ami pouvait-il être si sûr de lui ! Il surveilla à droite, à gauche.

DIRE QUOY ? TU PENSES
CHANGER QUOY QUE CE SOY !

— Qui sait ? Peut-être que se rendre compte de la présence d’un terrible sorcier dans l’institution lui fera reconsidérer ses plans… Souhaitons que ça nuise un brin au Berlinier !

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Louison-
Posté le 15/10/2023
Hello !
Contente de reprendre ma lecture, ça faisait si longtemps <3 Et comme d'habitude, j'ai été bercée par vos mots et ai retrouvé Estiriel comme un vieil ami hihi <3
J'ai bien aimé au début la culpabilité que ressent Estienne en sentant son désir monter, d'autant plus qu'il n'arrive pas à physiquement le maîtriser. Je trouve cohérent qu'il en soit effrayé, parce qu'il ne peut plus se mentir à lui-même d'une certaine manière :) Et puis vous décrivez si bien son angoisse qu'on a l'impression de physiquement la ressentir avec lui <3

La suite avec Théa est toute mimi, comme d'habitude ! J'ai beaucoup ri à sa remarque être muette comme un Estienne, et même si ça enlève de l'intimité à Estienne et Hyriel qu'elle ait découvert leur cachette, ça lie le trio et c'est chouette de voir les situations évoluer !

Et puis pour la fin : hhmmm, je ne sais pas ce qu'Hyriel manigance mais ça m'annonce rieeeeen de bon, j'ai à la fois hâte de découvrir ça et peur parce que je pressens que ça va lui retomber dessus, comme d'habitude ^^'

Bisou, à bientôt !
JeannieC.
Posté le 05/11/2023
Oh coucou Louison !
Je suis désolééééée, j'étais sûre d'avoir répondu x) Avant les jours de maintenance, tout ça tout ça.

Bref ! Merci beaucoup pour ton passage et tes retours <3 C'est super chou, si les deux loulous te font un peu l'impression de vieux amis. Et je suis touchée si la scène du désir honteux d'Estienne passe bien.

Hahaha et pour la fin, COMMENT DONC as-tu deviné qu'Hyriel s'engageait encore dans quelque chose de très très risqué ? xDD En vrai, il va même vers sa folie de trop, qui va corser sa relation avec Estienne huhu.

Des bisous ! A une prochaine =)
ClementNobrad
Posté le 03/03/2023
Hello,

Ca fait plaisir de voir le duo preparer une magouille ! Je ne sais pas ce qui va arriver à l'entrepreneur mais ça va être savoureux ! Je reprendrai ma lecture ce soir, sinon je n'aurais plus rien à me mettre sous la dent ! Je garde ces moments plaisir pour la fin de la journée, histoire de bien finir !

Petite remarque : je trouve qu'ils se calinent de plus en plus en dehors de leur cachette. Ils ont eu des gestes tendres par exemple ici, ne sont-ils pas sous surveillance constante, ou du moins ne peuvent-ils pas être surpris à tout moment ? Je pensais que les gestes affectueux restaient pour le lit ou la cachette du dimanche. C'est du chipotage, histoire de chipoter.
JeannieC.
Posté le 04/03/2023
Re !

Il y a de ça oui, tout ce qu'Hyriel peut trouver de petite "ruse" pour remuer dans les brancards, il la saisit - dans la mesure où celle-ci ne fait pas de mal à ses camarades. C'est sa façon de survivre. Et puis en parallèle, oui, il furète toujours après les leviers qui pourraient lui permettre une action plus grosse.

C'est vrai, pour les câlins ! Ils ont une "sortie de route" dans cette scène. On voulait rendre l'idée que à force d'être en permanence sous pression et à devoir se cacher, par moments malheureusement on se relâche. Et ici en plus ils sont excités à la perspective du tour qu'ils vont jouer au patron. Mais ça gagnerait peut-être effectivement à être davantage explicité. =) On en prend note !

Encore merci !
M. de Mont-Tombe
Posté le 22/01/2023
Oh ils sont trop mignons tous les deux. <3
Cela faisait un moment que je n'étais pas passée par ici, mais j'adore toujours autant vous lire, même si j'ai de moins en moins de temps pour le faire. ^^'
Je continuerai ce chapitre un peu plus tard, d'ailleurs.
Rien à dire sur cette première partie de chapitre, c'est toujours aussi bien !
JeannieC.
Posté le 23/01/2023
Hey coucou Math ! :)

Très contentes de te retrouver par ici <3 Moh ouiiiii, les deux loulous se font mutuellement fondre - bon, ok, pour mieux préparer un plan très épicé pour l'entrepreneur qui s'annonce, mais m'voilà xD
Nous sommes ravies que tu apprécies toujours autant de passer par ici. Merci de consacrer un peu de ton temps aux "Étonnants Chemins" :3

Mow, courage à toi pour ta période chargée. J'espère que ça va quand même et que tu pourras toujours prendre un peu de temps pour toi malgré tout <3 Oh d'ailleurs j'ai vu passer l'info, pour le début du deuxième tome de "Saoirse" ! Chapeau ! C'est une super nouvelle.

J'ai fait une longue pause dans mes lectures PA après le marathon des Histoires d'Or, puis avec les fêtes, la reprise... mais je repasserai moi aussi tout bientôt continuer de lire l'Archère des mers <3

À bientôt pour la rencontre (très salée, héhé) avec l'entrepreneur en visite à l'Hôpital xD
Bonne soirée et encore merci !
ZeGoldKat
Posté le 22/11/2022
Hiiiiin j'arrive au dernier chapitre mis en lige ça fait bizarre haha !
On retrouve l'hôpital et son ambiance en ombres et lumière. Tout le début, j'en ai eu gros sur la patate en lisant l'état de dégradation physique de nos deux protagonistes. Hyriel qui se rend compte qu'il a maigri. Les effets à long terme de la prison et des cauchemars qui commencent à sévèrement le marquer. Ses blessures à la bouche. Sa tristesse et sa peur de ne plus séduire Estienne, rooooooh big up à lui. Estienne aussi est si touchant, à espérer qu'Hyriel un jour puisse être tiré d'affaires par ses trois amis.
Heureusement, retour de Théa en force. Le havre secret des meilleurs amis du monde et le serment de chevalier haha. "Muette comme un Estienne" aussi MDR (ok, elle le compare à une tombe, donc quelque part c'est glauque, mais quand même rigolo), toujours ces petites trouvailles amusantes et ultra attendrissantes !

Et alors la troisième scène xD Vous savez que vous me faites méga peur là ? xD Je sens, JE SENS qu'Hyriel va encore faire un truc épique mais dangereux xD Ce mec s'arrête jamais haha. Il est brillant dans sa folie et sa malice n'a pas de fin. Mine de rien, c'est agile : si je comprends bien, il veut faire peur à l'entrepreneur qui va venir ? C'est vrai que ça pourrait mettre les recteurs dans le mal. N'empêche que comme Estienne, j'ai vraiment peur... Être casse cou, ça doit avoir ses limites au bout d'un moment, sinon ça peut grave mal tourner.
Trop hâte du coup de lire le moment avec l'entrepreneur. Je vais encore me marrer (et me faire du soucis en même temps xD).

Vous postez environ tous les combien ? C'est que ça va être difficile maintenant d'attendre la suite à chaque fois haha.
En tout cas, votre roman est une incroyable pépite d'originalité, de finesse historique et d'humour. Continuez comme ça, c'est ouf ! J'espère trop que votre projet va aboutir et assez vite ! P'têtre qu'un jour on le verra en librairie hin hin ;)

A tantôt
JeannieC.
Posté le 23/11/2022
Héhé, glauque et attendrissant à la fois, c'est tout à fait le mélange clair-obscur que nous cherchons à obtenir. =)

On ne te dit rien, pour la scène avec le patron - tu auras le plaisir de découvrir par tôt même, prochainement, Hyriel dans ses œuvres xD
Sur le fait qu'il chatouille dangereusement les limites, Hela et moi sommes bien d'accord avec toi - et c'est voulu. Hyriel a un sérieux soucis avec les limites et la mise en danger de lui-même. Il a tellement trinqué que quelque part, il est en mode "bah au point où on en est" x) Et quelque part, c'est sa façon d'exister dans cet environnement qui déshumanise. Mais comme tu le sens très bien, ça va être un enjeu grave dans le couple. Hyriel doit maintenant prendre en compte qu'il n'est pas tout seul, que des gens tiennent sérieusement à lui dans cette prison.

En tout cas, nous n'avons pas les mots pour te remercier de tes commentaires toujours aussi enthousiastes, adorables et intéressants. <3
Nous essayons de poster un morceau toutes les deux / trois semaines.

Au plaisir de te retrouver sur les prochains épisodes =D
JeannieC.
Posté le 23/11/2022
*par toi même (oops xD )
Hortense
Posté le 20/11/2022
Voir revenir Théa, avec sa simplicité et sa gentillesse est un vrai bonheur, même si les compères doivent renoncer à des moments d'intimité trop rares.
Je suis comme Estienne à penser que les idées de Hyriel sont parfois extrêmement dangereuses et peuvent vite devenir source nouvelle de complication. Mais je suis en même temps curieuse de découvrir quelle nouvelle trouvaille a pu germer dans sa tête bien pleine.
Au passage, tu abordes un autre volet de la vie carcérale, à savoir l'exploitation des détenus par des "âmes charitables". Commerce fort lucratif dont toute l'administration tirait parti. Effroyable et cynique.
C'est toujours un plaisir de te lire !
A très bientôt.
JeannieC.
Posté le 22/11/2022
Hello ! :D
Ahah en effet oui, il y a de quoi s'inquiéter parfois de ce qui se passe dans la caboche d'Hyriel. Cela ne va pas manquer de faire objet de tension dans leur petit couple, où placer la limite de la révolte x)
Merci beaucoup pour ta lecture <3
À bientôt !
Vous lisez