Chapitre XIX

Par Fidelis

Uriel sentait qu’il allait perdre la raison, et quand il remarqua les deux Lyriens qui accompagnaient sa femme, il choisit le moyen le plus simple pour chasser sa frustration, c’est-à-dire, accuser son ami.

— T’es un enfoiré, je savais que tu étais dans le coup, c’est tes potes qui sont avec ma FEMME !

Il le saisit par le cou, les yeux révulsés au bord de la crise d’hystérie, Valérie tenta de se justifier.

— C’est pas mes potes, et je sais pas ce qu’elle fait là-bas ta femme, mais elle était pas ici, alors arrête un peu de tout mélanger !

C’était la solution la plus confortable pour l’esprit d’Uriel d’incriminer Valéri, même sans raison, il le savait bien sans pour autant en démordre.

— Ouais, ça aussi c’est pas très clair, y avait tellement de culs et de nichons quand j’ai ouvert la porte de ta chambre que si ça se trouve elle était au milieu !

— Et comment ils seraient allés là-bas aussi vite d’après toi, si ce n’est pas des extraterrestres, tu les as vus dans la chambre et là d’un coup y sont en plein centre de l’Etoile !

Uriel le relâcha, il ne pouvait que convenir sur ce fait, quelque chose leur échappé, il passa de la colère à la dépression, et retomba sur sa chaise.

— C’est un cauchemar, je suis en plein cauchemar, ma femme à des amants et en plus se sont des extraterrestres. Son esprit toujours à la recherche d’une planche de salut. Je vais dénoncer ce psy pour non-respect des normes ISO et lui péter les dents !

Valéri les resservit, même s’il ignorait l’heure il en avait besoin et se doutait qu’Uriel aussi, avant de lâcher fataliste.

— En plus, je ne comprends pas, ils m’avaient dit être passés à un degré d’évolution supérieur et que l’acte d’accouplement ne les intéressait plus.

À sa grande surprise, Uriel se raccrocha à son désagrément comme une planche de salut pour redevenir celui qu’il connaissait.

— Mais mon gars t’es d’une naïveté incroyable. Tu fais confiance au premier extraterrestre qui passe, et voilà y te piquent t’es Guzzi et t’as rien vu, en plus elles étaient bonnes et t’aurais pu m’en filer une.

Il admit dans sa tête qu’Uriel n’avait pas tort, même s’il trouvait la remarque un peu salée.

— Ouais c’est pas faux.

Le regard d’Uriel canalisé par l’écran commença à s’assombrir.

— En tout cas moi, j’lâche pas l’affaire, extraterrestre ou pas, c’est ma femme !

Il termina son godet cul sec et se leva.

-J’vois pas pourquoi je leur ferais d’cadeaux, alors je vais de ce pas la récupérer.

C’est ce que Valéri aimait bien chez son ami, il avait une solution pour tous les problèmes. Il regarda l’écran et Uriel qui se dirigeait vers la sortie, avant de l’interpeller.

— Attends, je t’accompagne, et oui tu as raison, je ne vois pas pourquoi je leur laisserais mes Guzzi, par contre tu devrais remettre t’es habits, sinon tout le monde va penser que tu veux faire une performance.

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