Chapitre XIX : Houblon et amertume

Un bûcher funéraire fut dressé sur l’une des collines un peu à l’écart de la cité. Sirius contemplait le visage inerte de son père être doucement englouti par les flammes. Toute l’élite de Spyr s’était réunie afin de rendre un dernier hommage à Prosper Domitor et à la figure qu’il avait jouée dans la vie de la cité. Bien sûr, certains n’étaient là que pour honorer leur devoir de sénateur et se réjouissaient en secret du départ de celui qu’ils considéraient comme un tyran. Sirius lui était encore sous le choc. Jamais il n’aurait imaginé Prosper finir ainsi. Lui qui anticipait toujours tout et calculait chacune de ses actions, le voilà qui se retrouvait mort avant d’avoir pu mener son projet à bien. De toute façon, cela n’avait plus d’importance, tout était fini maintenant. Une fois que les flammes eurent tout emporté, il passa encore de longues minutes à recevoir des condoléances et des gestes de soutien. Lorsque la foule commença enfin à se disperser, il prit la direction des palais et s’affala sur une chaise à peine arrivé dans ses quartiers.

Des menteurs, tous des menteurs. Sirius repensait à tous ces visages faussement peinés venus lui apporter un réconfort factice. Même Laris avait osé lui parler en privé en disant à quel point il regrettait la fin qu’il avait connue. Sirius n’y croyait pas. Ils avaient été trahis et leur plan si bien ficelé avait volé en éclats. La majorité des conspirateurs étaient retenus prisonniers au temple, d’autres avaient retourné leur veste afin d’y échapper et ceux ne s’étant pas fait démasquer se faisaient le plus discret possible en sachant leurs heures comptées. Même Gladius avait fait demi-tour, semble-t-il sur un faux ordre de quelqu’un s’étant fait passer pour son père. Bref, un fiasco total.

Sur la terrasse de ses appartements, il contemplait au loin les troupes qui s’étaient réunies et sortaient de Spyr en rang serré. Au total, trois mille soldats, dont environ cinq cents gardes du Palais. Atrius conduisait en personne l’expédition avec l’aide de quelques prêtres et celle d’un général que Sirius connaissait bien. Au vu des événements récents, on l’avait dispensé de participer en lui offrant quelques jours de deuil. Il avait voté en faveur de cette expédition sur un coup de tête, mais malgré les grands discours d’Atrius, il n’était pas convaincu du bien-fondé de leur opération. Et surtout, il ne croyait pas un seul instant que l’homme fou qu’il avait exposé à la vue de tous soit le responsable de la mort de son père. C’est plutôt par étonnement de ne pas avoir été arrêté durant la nuit, ni même de s’être retrouvé inquiété un seul instant au Sénat qu’il avait décidé de jouer le jeu de la Flamme de la Foi en accusant ce prétendu Ordre d’en être responsable. Il regarda la colonne de soldats qui s’éloignait doucement jusqu’à disparaître au loin. Les gardes du Palais devenaient de plus en plus nombreux, trop nombreux même. Sirius croisait de nouvelles têtes chaque jour, des jeunes recrues à peine formées. Une nouvelle caserne avait été aménagée et les habitants venus de tout l’empire pour célébrer Novi-Fyr constituaient un vivier en hommes opportuns. Leur entraînement devait être médiocre, mais leur nombre commençait à dépasser celui des soldats en garnison à Spyr et cela l’inquiétait fortement. Réfugié dans son désarroi, Sirius ne savait pas comment agir. Jusqu’à présent, il n’avait fait que suivre les instructions de Prosper, et maintenant, il se retrouvait seul sans personne pour le guider. De plus, il se savait surveillé. Un peu moins d’une semaine s’était déroulée depuis l’incident et Sirius n’avait fait que tourner en rond. À plusieurs reprises, il avait remarqué des hommes qui le filaient quand il sortait de ces appartements et qu’il erreait sans but dans les couloirs du palais. Après tout, il avait encore de maigres soutiens au Sénat, et surtout, le peuple continuait de l’apprécier. Il ne constituait peut-être plus une menace immédiate, mais Laris devait tout mettre en œuvre pour l’arrêter le plus rapidement possible.

Il restait donc seul dans ces quartiers depuis des jours, ne sortant prendre l’air que quelques minutes à peine et ne s’aventurant jamais en dehors du palais. Il réfléchissait sans cesse à une solution qui lui permettrait de le sortir de cette situation. Jusqu’à présent, il avait surtout passé son temps à ressasser des idées noires et à se morfondre. Il ne voulait voir personne et refusait même la compagnie des domestiques. C’est pourquoi, il fut contrarié lorsqu’il entendit Pyra se matérialiser dans son dos et soupira lorsque la déesse alla s’asseoir près de lui.

— Vous le saviez, n’est-ce pas ? Lui demanda-t-il de but en blanc.

— Que Prosper allait mourir ? Oui, je le savais.

— Évidemment. Tout cela n’était qu’un de vos stratagèmes pour lancer une expédition contre ce prétendu Ordre.

Pyra fit la moue avant de répondre.

— Oui, les Brûlés ne sont pas des gens respectables et la mort de ton père m’a donné l’occasion parfaite de m’en débarrasser. Cependant, ce n’est pas moi qui l’ai tué, si c’est ce que tu insinues.

— Alors pourquoi ne pas m'avoir déconseillé de me rendre à cette réunion si vous saviez que ce plan allait échouer ? Pourquoi ne m’avoir rien dit ?

— À quoi bon ? Tu n’aurais pas pu empêcher sa mort dans tous les cas. Et quoi que je dise, tu aurais participé de toi-même à cette conspiration. Je n’ai fait que t’aider à suivre ton destin.

— Ne me parlez pas de destin ! S’emporta Sirius. Mon père est mort, le complot a été déjoué et des gardes du Palais me surveillent jours et nuits en attendant qu’un seul ordre pour m’attraper dans mon sommeil et me faire condamner par le Sénat.

— Et pourtant, tu es toujours en vie, répondit calmement Pyra. Et désormais, tu es plus libre que jamais, n’est-ce donc pas ce que tu souhaitais ?

— Pas comme cela ! Je voulais qu’il me voit devenir roi, qu’il me voit devenir ce qu’il a toujours voulu que je sois. Et à ce moment-là, j’aurai pu renier son nom, gouverner seul ou encore me donner la mort et ruiner tout ce qu’il avait entrepris jusqu’alors. J’avais enfin un contrôle sur ma vie et un moyen de me venger. Et on m’a enlevé ce droit et maintenant, je n’ai plus rien.

— Tu n’aurais rien fait de tout cela et tu le sais très bien, les choses seraient restées exactement les mêmes. Tu aurais eu une couronne sur ta tête, mais quelqu'un pour te dire comment la porter.

Sirius ne répondit pas et s’affaissa sur sa chaise en prenant sa tête entre ses mains. Ses paroles l’énervaient au point qu’il s’en arrachait les cheveux. Pourtant, la vraie source de sa colère, c’est qu’il savait pertinemment qu’au fond de lui, Pyra avait raison. Alors qu’il se lamentait, il sentit tout à coup l’étreinte chaude de Pyra autour de son torse. Sans qu’il ne l’ait remarqué, la déesse était passée derrière lui et avait collé son visage juste à côté du sien en l’enlaçant.

— Ce n’est pas comme cela que doit se comporter la Flamme de la Guerre, voyons, murmura-t-elle du bout des lèvres. Tout n’est pas encore perdu. Si tu as soif de vengeance, je peux t’aider à l’obtenir.

— Ah oui ? Et comment ? Les deux autres Flammes se sont liguées contre moi.

— Tu as encore des soutiens au Sénat et au sein des habitants de cette cité. Dit-elle tout en se redressant et en s’écartant de Sirius. Peut-être qu’en trouvant des informations compromettantes sur l’une des deux autres Flammes, tu pourras renverser la balance et trouver le responsable du meurtre de ton père.

— Je n’ai aucune piste à explorer, Laris est sur ses gardes et Atrius a quitté Spyr.

— Je n’ai jamais dit qu’il fallait approcher les Flammes pour cela, ajouta Pyra en s’éloignant davantage. Tu n’es pas le seul de cette cité à en vouloir à son paternel.

Son corps commençait à prendre feu par endroits et de petites flammes couraient le long de sa robe.

— Une de leurs connaissances alors, un membre de leur famille ? Où puis-je le trouver ?

— L’alcool délie les langues et ouvre les cœurs. Répondit-elle en souriant. J’irai faire un tour des tavernes ce soir si j’étais à ta place. Son corps se changea entièrement en flammes et elle disparut comme à l’accoutumée.

— Attendez ! Revenez !

Il aurait voulu encore lui parler, qu’elle reste davantage et qu’il ressente encore son étreinte chaleureuse. Seul le silence de la pièce lui répondit. Parfois, il avait l’impression qu’elle s’amusait à jouer avec lui, comme si toutes ses épreuves et ses tourments la divertissait. Il se leva et rentra à l’intérieur en repensant à la conversation qu’il venait d’avoir.

À la tombée de la nuit, il sortit du palais avec une poignée de gardes chargés de l’escorter, uniquement des soldats en qui il avait suffisamment confiance. Il avait bien réfléchi aux propos de Pyra et décida de se rendre dans plusieurs auberges de la ville, il n’avait pas vraiment d’autres idées de toute façon. Sirius commença donc par inspecter les tavernes les plus célèbres de la cité, et en dehors de gens ivres quelque peu étonnés de voir une Flamme leur rendre visite, il ne trouva absolument rien. Il se dirigea donc vers des bars à vin de moins bonnes renommées, et même certains coins miteux, toujours sans succès. La nuit était déjà bien avancée et les hommes qui l’accompagnaient commençaient à être quelque peu déboussolés par son comportement. Sirius lui-même se sentait un peu bête, peut-être avait-il mal compris les dires de Pyra ? Alors qu’il songeait à abandonner, leur groupe passa devant un bar à vin excentré. L’endroit ne payait pas de mine et n’affichait aucune prétention, si ce n’est de servir du vin abordable aux quelques habitués des lieux. À court d’options, il décida néanmoins de s’y rendre. Il entra à l’intérieur en laissant ses gardes dehors et salua les quelques personnes présentes. Ceux qui le reconnurent le saluèrent en retour avec un mélange de respect et d’étonnement. Une seule personne ne remarqua pas son arrivée, c’était un jeune homme blond braillant la voix grisée par l’alcool et serrant dans ses bras deux jolies jeunes filles à moitié dénudées. Sirius le reconnut, il s’agissait de Claude, le fils de l’ambassadeur Rigas. Son père était présent durant l’orchestration du complot, mais son nom ne figurait pas dans la liste des personnes arrêtées. Pourtant, en tant que représentant d’une puissance étrangère, il aurait dû être parmi les individus les plus surveillés et le premier à en payer les frais. Sauf si, bien sûr, Rigas ne s'est arrangé pour qu'il en soit autrement. Sirius commanda un pichet de vin au tavernier et alla s’asseoir à sa table. D’un signe de tête, il ordonna aux deux filles de partir et cela ne sembla pas du tout plaire à Claude.

— Hé ? Qu’est-ce que tu veux, toi ! Lui lança-t-il en maugréant.

Sirius remarqua plusieurs bouteilles vides à ses côtés et comprit aisément qu’il était complètement ivre. Les autres habitants de la taverne les regardaient effarés, mais Claude ne semblait pas le reconnaître. Ce n’était pas surprenant, ils s’étaient parlé que brièvement à l’ambassade et lors de cette soirée, Claude était déjà bien ivre tandis que Sirius avait une tenue et une allure radicalement différente de celle de soldat qu’il arborait en permanence.

— Je suis juste venu parler, répondit Sirius.

— Ah ouais, et bah dégage ! Tu vois bien que je suis occupé, dit-il en lançant un regard langoureux vers les deux jeunes demoiselles.

— Quel dommage, soupira-t-il en faisant mine de se lever. L’on m’a dit que tu étais quelqu'un d’important avec qui l’on pouvait faire affaire.

Claude mordit à l’hameçon et l’arrêta.

— Ça oui, je suis quelqu’un d’important, moi ! Je suis le prochain ambassadeur de Dérios ici. Je connais tout dans cette cité. Qu’est-ce que tu veux savoir ?

— Vous êtes donc le fils de Rigas ?

— Ne me parle pas de ce vieux débile. C’est un incapable qui aurait déjà dû prendre sa retraite et me laisser sa place depuis bien longtemps.

— Pourquoi ne le fait-il pas ?

— Cet imbécile croit que je suis incapable de devenir ambassadeur un jour et que je suis trop bête pour cela. En attendant, j’aimerais bien voir ce qu’il ferait sans moi alors que je lui rapporte toujours toutes les dernières rumeurs de la ville.

Le tavernier arriva et déposa un pichet de vin à leur table avant de s’éloigner respectueusement. Sirius n’eut pas le temps de l’attraper que déjà Claude se resservit un verre.

— Vous devez être quelqu’un de bien informé, j’imagine, je ne comprends pas que votre père ne vous fasse pas confiance.

— À qui le dis-tu ? Tiens, d’ailleurs, tu es au courant à propos de la mort de Prosper Domitor.

— J’en ai entendu parler, en effet.

— Eh bien, figure-toi que le Sénat s’est trompé. Ce n’est pas leur prétendu Ordre des Brûlés qui a fait le coup, mais Laris qui voulait s’en débarrasser.

— Non ! Vraiment ? Fit Sirius faussement surpris.

— Si je t’assure. Prosper voulait faire un coup d’État et renverser la République. Cet imbécile a inclus mon père sans savoir qu’il était de mèche avec lui. Il a tout raconté à Laris qui a souhaité l'éliminer. Ils se sont donc alliés avec Atrius, l’autre prêtre taré de Pyra, et ils ont arrêté tous les conspirateurs. C’est Laris en personne qui l’aurait égorgé. Ils n’ont eu qu’à trouver un idiot pour lui faire porter le chapeau et inventer un pseudo-ordre à détruire. Seul le fils de Prosper, Sirius traîne encore en liberté, même s’il ne sort presque plus du palais, à ce qu’on dit. Il doit se faire dessus de peur qu’on vienne l’attraper, ajouta Claude en riant et Sirius fit mine de rire avec lui.

— Et donc, quel est le plan pour la suite ? Demanda-t-il en resservant le verre de Claude.

— Malheureusement, mon père ne veut rien me dire. En fait, avant tout ça, j’avais passé un accord avec Laris et je devais lui fournir des informations sur les décisions prises à l’ambassade. Mais comme il est allié à mon père maintenant, ce bouffon lui a tout dit et mon père ne me fait plus confiance. Ça ne fait rien, ils croient que je suis trop stupide, mais je vois tout moi. Tiens, aujourd’hui Laris est allé le voir et ils ont longuement discuté. Ils étaient tellement absorbés qu’ils ne m’ont même pas remarqué ces idiots. Et je peux te dire qu’il y aura du changement très bientôt.

— Ha oui, et quand ça ?

— Ça, je ne peux pas dire, c’est secret.

— C’est dommage, j’avais besoin de recruter un informateur pour le compte de Dérios.

— De Dérios, demanda Claude perplexe ?

— Oui, le roi Éléon ne fait pas confiance à Rigas et il a besoin d’une personne fiable pour le tenir informé de la situation à Spyr. Je fais le tour des informateurs potentiels qui seraient susceptibles d’endosser un tel rôle.

— Je ne sais pas, je compte déjà occuper le poste de mon père.

— Je vois, c’est regrettable dans ce cas.

Sirius fit mine de partir, mais Claude le retint par la manche.

— Attends ! Attends ! Il paie bien ce poste d’informateur ?

— S’il paie bien ? Il s’agit n’y plus ni moins d’être les yeux et les oreilles du roi en personne, bien sûr qu’il paie bien.

— Et le roi sera au courant que c’est moi qui lui donne ces informations ?

— Bien sûr, il tient toujours à rencontrer ses informateurs de talent.

— D’accord, d’accord, alors écoute ça. Aujourd’hui, Laris a rendu visite à Rigas parce qu’il compte se débarrasser d’Atrius. Apparemment, les deux ne s’entendent plus et il veut le soutien de Dérios afin de régner seul sur la cité. Il compte profiter du fait que beaucoup de gardes du Palais soient partis en mission avec Atrius pour agir. Mon père lui a promis son soutien en échange de la Brysie. La région doit intégralement revenir à Dérios. Alors, si ce n’est pas de la nouvelle ça, dit-il fièrement ?

— Quand compte-t-il agir ?

— Je ne sais pas, sûrement dans les prochains jours ou bien dès qu’Atrius rentrera de mission pour l’arrêter. Alors, vous parlerez de moi au roi ?

Sirius en savait assez et il doutait de pouvoir obtenir plus d’informations.

— Oui, je n’y manquerai pas, soyez en assuré.

Il allait se lever lorsque Claude lui attrapa de nouveau le bras.

— Au fait, quel est ton nom. Depuis le début, j’ai l’impression de t’avoir déjà vu quelque part.

— Non, ça doit être une erreur, votre visage ne me dit rien.

— Si si, tu n’étais pas à la soirée à l’ambassade par hasard ?

Sirius eut tout d’un coup une idée. C’était risqué, car il ne savait pas jusqu’où Claude pourrait aller, mais dans son état, il ne représentait pas vraiment une menace.

— En tout cas, je comprends que Rigas ne veuille pas que tu deviennes ambassadeur.

— Je te demande pardon ?

— Quel père voudrait qu’un ivrogne stupide et incompétent lui succède ?

L’information prit du temps avant de monter jusqu’au cerveau de Claude et, une fois celle-ci comprise, il entra dans une colère noire. Il se leva en reversant la table et cria :

— Tu es qui ?! Tu cherches à te faire tuer, c’est ça ?!

Tous les autres clients poussèrent un cri d’exclamation, car Claude ne se rendait toujours pas compte à qui il avait affaire.

— Essaie déjà de tenir debout avant de menacer quelqu'un, répondit Sirius calmement.

Claude, fou de rage, s’avança et le frappa au visage. Le coup était lent et peu précis, pourtant, Sirius décida de ne pas l’éviter. Cette fois encore, un cri de surprise retentit dans la taverne lorsque son poing le heurta dans un claquement sec. Sirius releva la tête, il se mit à saigner du nez.

— Alors satisfait ! Lui cria Claude en souriant.

— Pleinement, répondit-il. Il se précipita en avant et donna un puissant coup de poing dans le ventre de Claude qui s’écroula en grimaçant.

Les gardes attirés par le bruit déboulèrent à l’intérieur.

— Cet homme vient de porter la main sur l’une des Flammes de Spyr, arrêtez-le !

Claude réalisa enfin à qui il parlait depuis le début et écarquilla les yeux alors que les hommes l’attrapaient et le tiraient hors des lieux. Sirius souhaita une bonne soirée aux autres tablées et laissa quelques pièces sur le comptoir pour s’excuser du dérangement avant de sortir à son tour. Une fois dehors, il prit la route des prisons où il y fit enfermer Claude sous bonne garde en insistant sur le fait qu’absolument personne ne devait lui rendre visite.

L’aube n’allait pas tarder à poindre lorsqu’il rentra enfin au palais. Il ne savait pas encore comment s’y prendre, mais il avait obtenu maintenant la preuve de l’implication des autres Flammes dans le meurtre de son père. Qui plus est, Laris serait à son tour en train de comploter avec l’appui de Dérios. Malheureusement, les aveux d’un ivrogne n’étaient pas suffisants pour le compromettre auprès d’un Sénat presque entièrement rallié à sa cause. Il lui fallait à tout prix qu’il trouve un moyen d’obtenir ceux de Rigas. Il alla se coucher la tête pleine, en sachant que Claude se trouvait à sa merci et que cela lui faisait un atout non négligeable. D’autant plus qu’au vu de ses actions, il ne serait pas facile, même pour une Flamme de l’en faire sortir rapidement.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Talharr
Posté le 28/07/2025
Hello,
Pyra joue vraiment un double jeu étrange. C'est vraiment déstabilisant ahaa
Sirius était au bord du trou, normal. Il aimait quand même son père. Puis elle lui dit où trouver les information.
ça sent mauvais pour certains ahaa

Trois petits retours :

"Tu n’es pas le seul de cette cité à en vouloir envers son paternel" -- peut-être mettre "à" au lieu de "envers"

"Pourtant, en tant que représentant d’une puissance étrangère, il aurait dû être parmi les individus les plus surveillés et le premier à en payer les frais. Sauf si, bien sûr, Rigas ne s'est pas arrangé pour qu'il en soit autrement." -- "s'est arrangé" plutôt non ?

"s’excuser de dérangement" -- "du"

Voilà :)
Scribilix
Posté le 29/07/2025
Salut,

Disons que Pyra a un intérêt à soutenir Sirius, même si ses actions prêtent à confusion. Sirius lui-même ne sait pas ce que souhaite vraiment la déesse. Peut-être que je devrais expliciter plus clairement ses motivations, mais d'un autre côté, j'aime bien laisser planer le doute, ça lui correspond d'avantage.
Talharr
Posté le 29/07/2025
Aha justement laisse planer le doute, c'était pas un reproche de ma part au contraire 😁
Vous lisez