Chapitre XL – Mauvais procès

Notes de l’auteur : en plus de sa langue maternelle (l’ondéen), le protagoniste de ce récit emploie de temps à autres le diamarin. Afin de les différencier, les conversations en diamarin sont retranscrites en italiques. Les lecteurs les plus curieux trouveront dans les notes de bas de page une traduction des termes que le protagoniste ne comprend pas.

Là, les pinces coupantes de son bec épluchent une tranche… Un jus vif et généreux les asperge aussitôt. Cette saveur métallique, acide et salée à la fois, le déconcerte. Valère n’a jamais raffolé de la viande rouge. Céleste elle‑même devait toujours insister pour qu’il finisse son assiette de veau.

Perturbé par ces souvenirs ambivalents, il dévisage son dîner… et le reconnaît.

« Olibée ? »

Une odeur d’urine s’élève vers ses narines et lui coupe l’appétit. Le lambeau de chair ensanglanté glisse de sa langue et retombe sur la tâche carmin d’où il est issu, sur l’épaule… Horrifié par son acte, Valère s’écarte du Diamisse d’un bond. Ce dernier, essoufflé et démuni, presse sa plaie du bras opposé. Il gît dans une mort en sursis. Valère se touche le visage, frénétique, mais n’y trouve aucun bec.

« Je n’étais pas moi‑même, articule le mage. Pardon, tu m’as…

— Laisse‑moi ! »

Olibée, en rampant vers l’arrière, s’adosse au mur. Ses yeux terrifiés vont et viennent entre sa blessure et son agresseur… Le torse remué de haut‑le‑cœur, il grelotte, dents serrées jusqu’à l’éclatement.

Valère s’assied à son tour ; ses serres sont parties, elles aussi. Ne subsiste de sa métamorphose qu’une forêt de plumes plantée sur son corps. Il a l’air d’un lièvre couvert de poils blancs et morts, après une mue. Comment a‑t‑il pu faire confiance à un démon ? Une seconde de plus, et il tuait ! Son cœur bat si fort contre ses poumons qu’il croit l’entendre.

« C’est vraiment moi, promis, se lance Valère d’un air penaud. J’ai effectué un rituel très dangereux pour m’échapper, mais c’est fini, maintenant… »

Il ne remarque aucun changement chez le Diamisse, qui n’ose plus bouger : un liquide épais suint sur son écorchure…

« Olibée, il faut te soigner. Laisse‑moi juste partir, et dis‑moi où ils ont emmené Zaza…

— Qui ça ?

— Ne me mens pas, lui hurle Valère. Qu’avez‑vous fait d’elle ? Lausanne Lagale, malmort ! La fille que j’aimais ! Dis‑moi où ils l’ont enterrée, sale diamard de…

— Je n’en sais rien, halète Olibée. Juré ! Talma t’a couru après et nous a laissés avec Mantodore… Lorsqu’on l’a retrouvée aux écuries, Nélée et moi, tu gisais là, assommé… Talma nous a dit que le service d’ordre t’avait frappé. Elle avait une trace de sabot sur son tricot… Apparemment une élève s’était échappée des écuries à cheval… mais on n’a pas eu le temps de l’appréhender. Zébédée a amené un fiacre et il a fallu t’embarquer jusqu’au Valsevent, dans cette tombe… Après ils ont commencé à t’attacher et ils m’ont dit de monter la garde, et… Personne ne m’a rien expliqué ! J’y comprends que dalle, Valère ! Je me contente de suivre les ordres, bon sang. »

Olibée s’est mis à pleurer. Valère baisse les yeux vers la marque sombre et poisseuse sur le pantalon du Diamisse. Ce dernier serre les jambes, humilié. Ce n’est pas du sang… Il a dit la vérité, Lausanne s’en est peut‑être tirée sans dommage. Mais le garçon s’obstine :

« Peu importe. Tu savais, pour le rapt de Mantodore, décrète Valère avec froideur. Depuis le début !

— Non ! Enfin, si, mais… Nélée avait des soupçons, regrette Olibée. Il me piaillait que nous nous donnions beaucoup trop de mal pour récupérer de simples documents. Mais je l’ai rembarré. Dès que Talma t’a pris sous son aile, il est devenu mesquin et aigri à son égard… Bon sang, pourquoi ne l’ai‑je pas écouté ?

— Elle savait que tu aurais refusé cette mission, si tu avais eu le temps d’y réfléchir. Moi aussi. C’est sa méthode. Elle brusque les gens en leur imposant des décisions à la dernière minute.

— Cette garce !

— Il y a pire encore. Talma… C’est une sorcière, tout comme moi. Elle le cache depuis des mois parce qu’elle veut éprouver mes pouvoirs. »

Olibée en reste ébahi.

« Il faut dire aux gens de la Dissidence ce que fait Talma dans leur dos, affirme Valère.

— Je ne sais plus qui croire, maintenant… Fiche‑moi la paix ! »

Le jeune Diamisse tente de se moucher dans sa main, mais hoquette de douleur. Avec compassion, Valère s’agenouille auprès de lui pour examiner sa chair à vif. L’hémoglobine étincelle, mais aucun organe vital n’a été touché…

« Écoute… Tout ce qu’on peut faire, maintenant, c’est sortir de ce trou, murmure Valère. On cause des problèmes à tous ceux qui comptent pour nous, en restant ici !

— On ne quitte pas la Dissidence comme ça, peste Olibée. Ces gens nous ont fait confiance pour…

— Quelle confiance ? Regarde où nous en sommes ! Sais‑tu vraiment pour qui tu travailles ?

— Tu es plus dangereux que n’importe lequel d’entre eux ! Pour qui tu te prends ? Tu ne t’es pas opposé au plan de Talma non plus, à ce que je sache. Qu’est‑ce qui s’est passé dans cette écurie, tu tentais de fuir ? »

Le mage détourne la tête et soupire. Olibée n’a pas tort, il aurait pu s’arrêter à temps. Pour dire « non » à l’organisation, c’est un peu tard. Le Diamisse hésite un moment, puis tente de se relever. Valère l’aide à se remettre sur ses jambes. Son souffle de bœuf affolé résonne sous les torches et la pierre… cependant il s’essuie déjà les joues.

« Fichons le camp ensemble, décide Olibée. À deux, on aura davantage de chances. Au fait, ça va durer longtemps, ton truc avec les plumes, là ? T’as vraiment une allure bizarre…

— C’est peut‑être un effet résiduel du contrat démoniaque », s’inquiète Valère.

Et s’il reste ainsi à jamais ? Mal à l’aise, il retire à la main quelques plumes ; exercice fastidieux.

« Et autrement, qu’ont‑ils fait d’Élisée Mantodore ?

— Talma l’a livré au Conseil Supérieur de la Dissidence… pour un interrogatoire. Je n’ai pas le droit d’y assister. Comme par hasard ! »

Olibée décroche une torche du mur et guide Valère à travers un dédale de murs peints.

Ces antiques galeries, issues d’une civilisation indéterminable, ressemblent à s’y méprendre au caveau où Talma l’avait vu affronter un revenant… sans lever le petit doigt pour aider ses poulains à sortir. Dire qu’elle disposait du pouvoir de manipuler les roches… comment Céleste appelait‑elle ce prodige, déjà ? Lithokinésie ? Quelque chose du genre. Talma aurait pu dissoudre la thermacle d’un claquement de doigts, ils n’avaient jamais été en danger. Jusqu’où s’étend sa duplicité ? Si elle avait attiré le groupe dans cette grotte, en sachant que les cristaux de pierre se refermeraient sur eux… c’était pour pousser Valère à révéler le fonctionnement de sa magie. Ou même le véritable nom de son démon ! L’imbécile !

Plongé dans ces sombres considérations, il remarque à peine les différentes pièces où le mène Olibée. La Dissidence a converti en place‑forte ce sépulcre réaménagé. Ils traversent un garde‑manger, où ils dénichent du vinaigre pour stériliser la plaie. Puis un dortoir, un laboratoire de fortune aux odeurs souffreteuses, et même une imprimerie : une machine phlogistique rafistolée vomit des tracts dans un vacarme assourdissant. Tant mieux : ce bruit a sans doute couvert l’altercation survenue un peu plus tôt près de la cellule. Valère ramasse un des dépliants… Sans surprise, il y lit une opposition franche et intransigeante à la future naturalisation d’Élisée Mantodore. Et plus particulièrement à son désir d’obtenir du gouvernement une milice personnelle… Rien de tout cela n’a encore été rendu officiel. Soit la propagande de la Dissidence anticipe, soit elle repose sur de bons informateurs.

Ensuite ils arrivent dans une sainte‑barbe, pleine du sol au plafond. Olibée s’arrête devant une étagère bardée de baïonnettes. D’un regard acéré, Valère tente de le dissuader de se servir :

« Hors de question ! Ça a très mal fini, lorsque Talma nous a mis des armes entre les mains…

— Ah ouais, et ta magie ? C’est le summum de la fiabilité ? »

Le sorcier se tait, vexé. Olibée a failli y passer, quant à Florent… Tudieu, il a réussi à l’oublier, ce malheureux ! Le lycée doit encore brûler, à l’heure qu’il est, et il l’a abandonné…

Satisfait, le Diamisse avise un tiroir et en ressort deux poignards longilignes et soudés. Valère, rasséréné, reconnaît les ciseaux que Talma lui a offerts. Olibée les lui rend :

« Nélée te les a chipés en te balançant dans le fiacre… mais je l’ai grillé. Du coup, Talma l’a mis à monter la garde dehors en punition. Il fait froid la nuit, ça tombe bien.

— Merci. Je risque d’en avoir besoin… Mon sac avec les autres artefacts, tu sais où il se trouve ?

— Aucune idée. »

Olibée grommelle en pivotant son épaule vers un corridor qui serpente à quelques mètres, sombre et étroit :

« C’est par là qu’ils ont emmené Mantodore.

— Et la sortie ?

— Même chemin. Les cellules sont au fond d’un cul‑de‑sac.

— Malmort… On va devoir passer par le tribunal révolutionnaire ?

— J’en ai bien peur. »

D’ailleurs ils entendent les voix, déformées par la roche, d’une assemblée dissipée. Valère avance le premier, en longeant le mur. Ils progressent avec lenteur. Olibée, qui s’échine à ne pas trahir sa douleur, le suit d’un pas peu assuré. Le bout du tunnel prend bientôt un tournant abrupt ; si bien qu’un angle mort dissimule leur présence. Le mage s’y replie, en prenant le moins d’espace possible. Il y a là un vantail. L’ouverture donne sur une très grande salle ; une jalousie y laisse passer l’oxygène. Sûr de sa cachette, Valère risque un œil à travers les trous du volet.

Une tragédie se joue sous ses yeux. Le tribunal de forme ronde accueille une centaine de personnes et de tabourets. Chaque stalactite de cette antichambre a été, en des temps immémoriaux, sculptée de spirales. Des caches ouvragées, évidées dans les piliers naturels, contiennent désormais des lampes à huile. C’est l’antichambre du caveau, son centre et sa fierté : Valère distingue, au flanc des parois, six autres galeries similaires à la sienne. Olibée, tout en plissant les yeux, chuchote derrière lui :

« On dirait qu’ils ont convié tous les cadres supérieurs de la Dissidence… Je ne reconnais personne, là‑dedans. À part Zébédée, là, sur le trône de justice.

— Tu n’avais pas des oncles dans le mouvement ?

— Oui, mais ils croupissent aux Îles Sans‑Pain pour actes de sécession. Le bagne, quoi. Alors nous n’avions plus aucun lien avec l’organisation… Talma a débarqué dans ma vie il y a un an pour me recruter. »

Disposés de tous côtés en pétales, les adultes bavassent. Hommes et femmes de milieux divers ; mais tous Diamisses d’origine, eu égard à leurs vêtements en teintes de gris, leurs cheveux clairs et nattés, leur peau pâlichonne, leurs couteaux bien en vue. Certains se passent une outre au contenu corrosif, pour les libations d’usage. Dans un coin, Valère repère les trois petits vieux bougons qu’il a rencontrés dans l’Oasiade. Et au centre, un trio concentre l’attention de chacun : la procureuse, le juge et l’accusé.

Talma, droite et fière, s’appuie sur son fusil tel un pâtre sur son bâton. Concentrée à l’extrême sur sa noble fonction, elle manifeste autant d’enthousiasme que d’impatience. La revoir fait monter en Valère une bouffée de colère.

À côté, assis dans un immense fauteuil marqueté, ledit Zébédée lisse d’un air anxieux sa moustache en croc. C’est un petit homme nerveux, d’aspect plutôt quelconque excepté son interminable tresse. Le patron du Balibar ! Il n’a pas l’air d’apprécier la haute fonction qui lui incombe.

Élisée Mantodore, quant à lui, somnole sur une simple chaise. Les dissidents l’y ont attaché par les pieds et les mains. Sa tête, basculée vers l’avant, brille d’une entaille lie‑de‑vin. Pour plus de sécurité, ses yeux ont été bandés.

Les spectateurs installés, Zébédée déglutit, obtient le calme d’un claquement de paumes et fait signe à Talma. Celle‑ci apporte un seau d’eau… et jette son contenu à la figure de Mantodore. Le magnat tousse, gémit… Dans son sursaut, la chaise s’élève de quelques centimètres avant de retomber. Cette eau glacée qui ruisselle sur son échine a raidi le peu de cheveux qui lui reste. Leur gomina brille en pâtés sur son front. Sa voix rauque produit quelques borborygmes de chat échaudé… Puis, au vacarme autour de lui, il se rend compte qu’il n’est pas seul.

« Accusé, ce tribunal te dispense de te lever, déclare Zébédée avec solennité. Ton lignage remonte à Manto d’Almandonne, grande pythie des anciens temps. Élisée, réponds‑tu de cette identité ?

— Tu as le droit de garder silence, ajoute Talma. Et franchement, je préférerais. »

Mantodore, aveugle, trempé et grelottant, garde un certain panache :

« Je te reconnais, toi ! Tu ne parles pas diamarin, la bécasse ?

— En bon expatrié, tu n’as jamais appris la vraie langue… Dans son immense mansuétude, la Cour a donc décidé d’intenter ton procès en ondéen, bredouille Zébédée.

— Nous regrettons de devoir ainsi écorcher tes délicates oreilles, s’amuse Talma.

— Les jeunes d’aujourd’hui se croient tout permis ! Ouais, mon nom est bel et bien Élisée Mantodore, “que cela soit gravé dans les os et la pierre”, et toutes ces fadaises. Accélérez, voulez‑vous ?

— Nous n’apprécions pas davantage que toi cette brutalité, s’irrite Zébédée de ces manquements au décorum. Mais nous devions discuter avec toi d’urgents et préoccupants problèmes. Ces derniers mois, tu t’es révélé… injoignable…

— À moins que tu n’aies ignoré nos nombreuses tentatives de contact, persifle Talma. Tu nous forces donc à employer des méthodes plus… poussives. »

Zébédée élève alors les bras, hiératique :

« Ce tribunal révolutionnaire a réuni une audience extraordinaire pour te laisser une dernière chance de revenir dans le giron de la Dissidence. Tu y comparais pour trahison envers l’état‑major, détournement de fonds, expropriation illégale de tes pairs et offense aux morts. »

Silence glacial.

Un rideau de gouttes rosâtres dégouline sur les sourcils de Mantodore. Après une éternité, il consent à lâcher :

« Je n’ai plus à vous rendre de comptes.

— Les règles de la Dissidence sont simples, le nargue Talma. Quand on y est, c’est pour de bon… Qu’on soit riche ou non. Ne t’es‑tu pas engagé devant ce même Conseil Supérieur, voilà dix ans ?

— S’il vous faut du fric une fois encore, servez‑vous, s’emporte Mantodore qui perd de sa superbe. Vous avez mes bordereaux, non ? Faîtes‑moi signer un chèque en blanc et fichez‑moi la paix. Ça ne fera jamais qu’un million de plus… Bande de sangsues ! L’argent, c’est tout ce que vous vouliez de moi !

— Assez parlé de budget, grince Talma. Tu as trahi la cause, et toute défection mérite une punition.

— Non mais, regardez‑vous, crâne le vieillard d’un rire nerveux. Terrés dans votre nécropole tout‑confort comme des loirs, à attendre le dégel ! C’est vous, les traîtres ! À nos compatriotes qui souffrent de votre inaction, de votre incompétence… En dehors de la Dissidence, moi, j’existe. Vous, sans mon argent… vous n’êtes rien. »

La Cour se répand alors en protestations outragées. La langue de Talma effectue un aller‑retour furieux sur sa lèvre supérieure.

« Assez de provocations, temporise très vite Zébédée pour ramener l’ordre. Reprenons les chefs d’accusation par le plus grave… Le sacrilège funéraire. Élisée, dis‑nous pourquoi tu as fait exploser ton propre mausolée sur la Place de Bonrecours ? »

Mais, Mantodore, à ces mots, jubile :

« Prenez ça comme des représailles. Parce que, moi… je me demande surtout pourquoi la Dissidence a mis le feu aux manufactures Morveau‑Bachelard. »

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Neila
Posté le 28/12/2024
MAIS NOOON ! :O

Mais olala ! Décidément, quand je pense que l'histoire pourrait pas me surprendre plus, ben si.
Ok, donc Mantodore fait, à l'origine, partie de la Dissidence et c'est la Dissidence qui a mit le feu aux manufactures... Pourquoi ? Ils ont bel et bien volé de phlogi... ? Pardon, je sais plus comment ça s'écrit. ^^' Le truc qui pète.

Ben niveau rebondissements et surprises, l'histoire nous gatte. C'est rondement mené, bravo. On croit avoir compris la situation, voir où ça va, mais en fait non, y a encore plein de trucs qu'on ignore et qui viennent complexifier tout ça. J'adore !

Bon... qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour avoir la suite ?
Arnault Sarment
Posté le 28/12/2024
Pour la suite, cela ne dépendra que de moi : il faut que je commente les productions des autres ! Malheureusement je dois écrire un texte à côté dans un court délai, je n'ai pas trop de temps pour Plume d'Argent en ce moment...

Il y a différents degrés de manipulation. Mantodore faisait partie d'un ensemble de gens qui collaboraient avec la Dissidence, mais beaucoup dans l'organisation estimaient qu'il se servait d'elle plus qu'elle ne se servait de lui. Il a ses propres objectifs. L'alliance a toujours été compliquée, tendue... et elle a très littéralement explosé avec l'incendie des manufactures Morveau-Bachelard.

Dans certains chapitres, j'ai laissé plâner quelques indices sur ce que voudrait vraiment faire Élisée Mantodore avec sa Diamisse. Il souhaite notamment réclamer au protectorat le droit de former des "milices" pour protéger ses usines, recrutées parmi des volontaires Diamisses. Le sous-préfet Honoré Ducasse est très inquiet car il soupçonne (à juste titre) Élisée Mantodore de vouloir se constituer sa propre armée privée. Une armée qui pourrait, à terme, renverser le Protectorat.

Le pouvoir en place fait beaucoup trop confiance à Mantodore... Clairement, celui-ci ambitionne de faire un jour un coup d'état mais le pays qu'il veut bâtir n'est pas vraiment libertaire ni égalitaire. Ce serait plutôt une dictature militaire, pilotée par les industriels.
Neila
Posté le 28/12/2024
Décidément, y en a pas un pour rattraper l'autre.
Mais oui, tu fais bien de ne pas présenter la résistance sous un jour trop idéalisé. La guerre amène forcément des actes discutables et beaucoup de violence des deux côtés. :/ Au final, c'est très réaliste.

Priorité aux choses prioritaires ! Je vais prendre mon mal en patience. Que ce soit dans trois, six mois ou un an, tu peux compter sur moi pour être au rendez-vous. ^^
Encore merci pour cette excellente lecture, et bonne chance pour ton autre texte !
Vous lisez