Chapitre XV : Une dernière prière

— Lève les bras plus haut ! S’écria Elinora.

La jeune apprentie s’exécuta aussitôt et la boule de lumière qu’elle tenait dans sa main doubla de volume. Elle scintilla pendant quelques secondes avant de disparaître tandis que la jeune fille tombait à genoux à bout de souffle.

— Ce n’est pas mal, reconnut-elle. Tu as validé cette épreuve.

La fille laissa échapper un soulagement de joie sous le sourire bienveillant d’Elinora.

Toutes les novices étaient rassemblées dans leur salle principale d’entraînement pour participer à leur exercice final. Passez celui-ci, elles seraient considérées comme de véritables prêtresses. Elle circula dans les allées en observant les novices qui effectuaient divers miracles sous la supervision de leurs tutrices. Des cris de joie éclatèrent brusquement sur sa droite. Un groupe de jeunes filles s’était rassemblé autour d’une d’entre elles qui venait de mettre le feu à une armure.

— C’est génial ! Cria l’une d’elles. Tu as réussi à brûler l’armure entière.

— Dire que j’ai toujours du mal à allumer des bougies s’apitoya une autre. Est-ce que tu pourras m’apprendre ?

— Moi aussi, je voudrais y arriver ! Renchéris une troisième.

— Il n’y a rien de louable à cela, répliqua Elinora en s’approchant du groupe.

— Pourquoi cela ? Demanda la jeune fille en question. Si l’on nous agresse, l’on doit bien être en mesure de nous défendre, non ?

— Surtout contre les Adorateurs, rajouta une autre.

Elinora tendit le bras en direction de l’armure encore noircie par les flammes. L’épée qu’elle tenait dans sa main commença alors à rougir et s’enflamma sous leurs yeux. Le sortilège se rompit dès qu’elle baissa le bras.

— Les miracles que nous accorde Pyrel ne sont faits que pour aider et défendre son prochain. Pas pour répandre la haine ou la destruction. Ne l’oubliez jamais.

— Même s’il s’agit d’un meurtrier ? Protesta une autre jeune fille.

— Oui, ce n’est pas à nous de rendre justice par les flammes. Pyrel s’en chargera à leur mort, et vous le savez très bien. Maintenant, retournez à vos entraînements. Il reste encore beaucoup d’exercices à valider et le soleil est déjà levé.

Les jeunes filles acquiescèrent à l’unisson avant de se remettre au travail. Anna s’approcha alors d’Elinora pour lui échanger quelques mots :

— Seront-elles prêtes à temps ?

— Je l’ignore, répondit Elinora. Si Pyrel le veut.

— Elles sont encore si jeunes, j’ai l’impression qu’on les prépare pour la guerre.

— Jamais une prêtresse du temple ne doit lever la main sur autrui, je leur apprends simplement à se défendre. Dès qu’Ignis et les adorateurs passeront à l’action, il est fort probable qu’ils chercheront à s’en prendre au temple. Pour cela, il est important qu’elles sachent comment réagir.

— Faisons de notre mieux dans ce cas, dit Anna en regardant les novices s’entraîner devant leurs yeux.

Elles passèrent l’entièreté de la journée à superviser leur entraînement en enchaînant exercices sur exercices. Lorsque la dernière novice eut achevé son examen, Elinora présida la cérémonie de confirmation. Toutes les jeunes filles se rassemblèrent dans le grand hall et elles reçurent officiellement leur robe de prêtresse sous le regard bienveillant de leurs aînées. Cela venait parachever un entraînement de longue haleine qui s’étalait sur plusieurs années. Certes, elles avaient dû accélérer les choses, mais Elinora était satisfaite du résultat.

— Dès aujourd’hui, vous êtes officiellement des prêtresses accomplies, annonça-t-elle à l’assemblée. Mais rappelez-vous que vous ne restez que des enfants aux yeux de Pyrel. Servez-la du mieux que vous le pourrez en respectant sa volonté et les enseignements divins que vous avez appris durant votre formation. Pyrel vous a offert un don, alors utilisez-le avec sagesse et discernement pour faire le bien autour de vous. Enfin, et par-dessus tout, ne laissez jamais votre cœur se faire corrompre par les défauts des Hommes. Les tares des mortels sont nombreuses et il nous appartient de les corriger par la patience et la persévérance.

Elinora marqua une légère pause avant de reprendre.

— En ces temps troublés, votre foi sera bientôt mise à l’épreuve. Beaucoup d’entre vous sont au courant du comportement récent des Adorateurs du Brasier et de leur hostilité croissante à notre égard. Certaines d’entre nous ont même été blessées par leur folie. Sachez que les choses n’ont pas toujours été ainsi et que si les liens entre nos deux cultes sont au plus mal, cela n’est dû qu’à la véhémence et à l’orgueil de Pyra. N’en voulez pas à ces hommes qui ne sont que les instruments de sa rancune, mais soyez prêtes à préserver ce lieu sacré ainsi que notre déesse de ceux cherchant à la nuire.

Son discours surprit quelques-unes des novices ainsi que des prêtresses confirmées et des murmures se répandirent dans l’assemblée. Ce n’était pas le genre de propos qu’une matriarche tenait lors d’une telle cérémonie. Néanmoins, bien que la plupart des prêtresses ne fussent pas au courant pour Ignis, elles percevaient toute la situation particulière dans laquelle se trouvait la cité depuis le début de la guerre.

Les prêtresses s’en allèrent ensuite partager un repas bien mérité. Elles devaient prendre des forces, car ce soir allait se dérouler leur ultime nuit de prière. Une nuit entière dévouée à Pyrel durant laquelle elles essayeraient d’entrer en communion avec la déesse. À l’aube, enfin, elles seront pleinement des leurs.

Malheureusement, Elinora ne pouvait rester au temple. Avant son départ, Théa lui avait confié la charge du royaume en son absence. Elle lui avait donné son accord et elle devait chaque jour passer plusieurs heures au palais entourée de conseillers pour traiter des derniers sujets rythmant le bon fonctionnement de Dérios. Des affaires banales, la plupart du temps, étant donné que le gros de l’attention était toujours porté sur la guerre.

Mais tout avait basculé à l'annonce de la mort de la reine et de Balwin. Elinora fut la première choquée et se retrouva complètement prise au dépourvu. Les querelles et alliances entre les nobles de la cité éclatèrent au grand jour et elle comprit que son statut de matriarche ainsi que la charge que Théa lui avait confiée ne pesaient guère à leurs yeux. Des clans se formèrent au conseil et dans la cité entre ceux reconnaissant le retour de Daélia en tant que reine et ceux restés fidèles à Théa et ne voulant pas que le royaume tombe entre les mains d'une traîtresse. Comprenant que son sort et peut-être même celui de son culte était en jeu, Elinora se joignit aux seconds. Alors que Daélia remontait vers la capitale avec le restant de l'armée royale et le support de légions spyriennes. Une armée de nobles réfractaires se constitua pour partir à leur rencontre. Avec une troupe levée à la hâte et sans expérience, l'aide des Brûlés qui se rangèrent de leur côté ne fut pas suffisante pour éviter un massacre. Les survivants retournèrent à Dérios et se cloîtrèrent dans la cité tandis que l'armée de Daélia arriva aux abords du Soleil Bleu.

En se dirigeant vers le palais, Elinora pouvait contempler au loin les lumières des troupes de la renégate scintiller de l'autre côté du lac.

La réalité était que leur situation était plus que précaire. Ils manquaient de soldats pour se défendre et ces derniers n'étaient pas enclins à lever leurs armes contre d'autres Déris. Certes, Daélia était très mal perçue par la population pour ses liens avec Spyr, mais personne ne souhaitait d’un siège long et coûteux. Enfin, quand bien même il n'avait pas eu le choix, le roi Éléon était encore en vie et aux côtés de Daélia. Or, c'est sur lui que reposait la couronne du royaume en l'absence d'accord parmi les nobles pour lui trouver un remplaçant. Dès lors, Elinora apparaissait comme une rebelle rejetant l'autorité royale et naturelle de la longue dynastie des Tefras. Elle ne se faisait pas d'idée, il n'était qu'une question de temps avant que l'on ne les trahisse et que les portes de la cité leur soient ouvertes.

Alors qu’elle arrivait devant le palais, elle tomba sur Lux et Minos ainsi qu’une poignée de Brûlés qui l’attendait. Elle ne les avait pas vus depuis leur départ pour Éphis avec l’armée de Balwin. Leur nombre avait encore diminué et tous, à l’exception de Lux, affichaient une mine grave et atterrée.

— Il arrive, n’est-ce pas ?

Lux hocha la tête.

— On l’a aperçu aux côtés de Daélia, dit-elle. Il était entouré d’Adorateurs et de gardes du Palais. Dès que la princesse entrera dans cette cité, il lancera le sortilège.

Elinora soupira.

— Il semblerait que tout du long, ce médaillon n’aura été qu’une perte de temps en fin de compte.

— C’est de ma faute, répliqua Minos. C’est moi qui me suis entêté à le trouver au lieu d’assumer mes responsabilités lorsqu’Ignis était notre prisonnier.

— Ce n’est la faute de personne, le corrigea Lux. L’on s’était tous mis d’accord pour le retrouver. Quoi qu’il en soit, ce n’est plus notre priorité à présent. Il nous faudra affronter Ignis et le tuer pour de bon. Peut-on toujours compter sur l’aide de Pyrel pour cela ?

Elinora acquiesça.

En réalité, elle aurait souhaité trouver une autre solution. Elle savait qu’Ignis n’était pas responsable des actes qu’il avait commis. C’était Pyra la seule à blâmer dans cette histoire. Mais au vu des circonstances, la cheffe des Brûlés n’allait certainement pas faire d’état d’âme.

— Bien, continua Lux. En se basant sur les différents symboles relevés dans la cité, il n’y a qu’un seul bâtiment qui se trouve au centre de celui-ci.

— Le temple des Adorateurs du Brasier, confirma Elinora.

— Ce dernier est vide depuis que Théa en a fait éliminer tous les Adorateurs. Quand Ignis débarquera à Dérios, il voudra s’y rendre pour parachever son œuvre. C’est là que nous l’attendrons. À l’intérieur du temple directement. En profitant de l’effet de surprise et en alliant nos forces, l’on devrait pouvoir le vaincre.

— Tous ceux qui ont survécu ont juré d’aller jusqu’au bout, déclara Minos. L’on n’échouera pas cette fois.

Elinora regarda la vingtaine de Brûlés qui les accompagnaient.

— Tanwen, n’est pas avec vous ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

— Pourquoi ? Vous l’avez vu ? L’interrogea aussitôt Minos.

— Elle est venue au Temple la semaine dernière. Je pensais qu’elle chercherait à vous retrouver.

— Mais alors… Elle est en vie ?

— Bien vivante, cela je peux vous l’assurer.

Il jeta aussitôt un regard réprobateur vers Lux.

— Pourquoi m’avoir dit qu’elle était morte ?

Cette dernière soupira.

— Je l’ai fait pour que tu restes focalisé sur ta quête.

— Quand bien même, elle méritait notre aide. Elle s’est battue à nos côtés à Ortie et a risqué sa vie pour te venir en aide.

— Minos… Cette fille est obnubilée par la vengeance. Elle n’a rien appris de tes enseignements. Tu aurais fini par la perdre d’une façon ou d’une autre. Je t’ai simplement évité des chagrins inutiles.

Minos allait répliquer quelque chose, mais se ravisa. Nul doute qu’il n’approuvait pas la décision de sa cheffe, même s’il se retint de faire d’autres commentaires.

— Rejoignez-nous à notre caserne dès que vous le pourrez, lui confia Lux. Prenez garde de ne pas être suivi. Il faut que personne ne se doute de notre plan pour que celui-ci réussisse. Qui sait combien d’agents Ignis possède dans la cité.

Lux la salua avant de s’en aller suivie par le reste de ses troupes. Elinora croisa brièvement le regard de Minos. Elle vit que celui-ci était ébranlé par ses révélations. Elle aurait aimé le réconforter, mais une part d’elle se disait que Lux avait peut-être raison. Il n’était pas le moment de se détourner de leur quête. Il pourrait toujours chercher à retrouver Tanwen une fois Ignis défait.

Elinora passa sa soirée à enchaîner des réunions sans intérêt. La plupart des conseillers ne se souciaient d’ailleurs guère de son avis. Il ne faisait nul doute que la plupart d’entre eux allaient désormais s’en remettre à Éléon, mais surtout à Daélia pour gouverner. Lorsque la réunion du conseil se termina enfin, Elinora fut la dernière à quitter la salle. Non pas qu’elle souhaitait s’y attarder, loin de là, mais son regard restait figé sur le siège vide qu’occupait habituellement Théa. Bien que la reine se montrait froide avec tout le monde, Elinora pouvait affirmer qu’une véritable amitié s’était formée entre eux et sa perte l’affectait plus que ce qu’elle pensait.

Elle était seule autour de la table dans cette large pièce plongée dans la pénombre lorsque les portes s’ouvrirent dans un léger grincement. Elinora leva la tête en se demandant qui cela pouvait bien être à cette heure lorsqu’elle aperçut une femme magnifique. Elle portait une robe de soie blanche et arborait une longue chevelure blonde ondulée. Son visage était calme et serein et elle lui fit un grand sourire en la regardant avec tendresse. Elinora sentit aussitôt son cœur s’apaisait et se réchauffait. Ce n’était pas comme avec Lux, non, cette fois, c’est son corps tout entier qui semblait être happé dans un halo de chaleur. Elinora ne connaissait qu’une seule personne sur cette terre capable d’un tel prodige.

— Pyrel ! S’exclama-t-elle en se levant paniquée avant de s’agenouiller devant la jeune femme.

— Relève-toi, mon enfant, je ne suis pas comme ma sœur.

Elinora releva la tête tout en la contemplant.

— Je… Je ne comprends pas, dit-elle. Je croyais que cela vous demandait trop d’énergie de revêtir une forme physique ?

— C’est vrai, mais je me suis dit que tu méritais au moins de m’apercevoir comme cela avant la fin. D’autant que je ne manque guère de puissance cette nuit.

Elinora pensa alors à toutes les prêtresses réunies dans le temple en ce moment même qui devaient la vénérer pour qu’elle se tienne ainsi devant elle.

— Tout va se jouer dans les prochains jours, soupira-t-elle. Honnêtement, je ne sais pas si nous serons prêts, ni même si Pyra peut encore être arrêté.

— Il le faudra, répondit Pyrel. Rappelle-toi ce que je t’ai dit. Tant que ni toi ni Ignis n’auront abandonné, il y aura de l’espoir. Et Lux vous aidera dans votre quête.

— Je croyais que vous n’appréciez guère les Brûlés ?

— En effet, mais cette femme est spéciale, je pense que tu as pu le remarquer par toi-même.

— En effet, quand je m’adresse à elle, j’ai parfois l’impression qu’elle fait partie de votre monde.

— C’est parce qu’elle n’est plus totalement humaine. C’est une demi-déesse. Non pas qu'elle soit d'ascendance divine, les dieux et les mortels ne peuvent concevoir d'enfants… Elle laissa échapper un soupir avant de reprendre. Mais ses actions en ce monde ont dû être suffisamment héroïques pour que des humains quelque part lui vouent un culte.

Elinora n’était pas vraiment surprise par cette révélation. Rien n’était normal dans le comportement de la cheffe des Brûlés. Son ardeur, sa force. Aucun mortel ne pouvait rayonner à ce point ni dégager autant de prestance qu’elle ne le faisait.

— J’aurais une question à vous poser, dit Elinora en la fixant du regard. Est-ce que toutes les divinités sont à ce point humaines ? Est-ce que toutes les émotions que nous ressentons, elles les ressentent également ?

— Nous ne sommes que l’émanation de votre propre imagination. Il n’y a dès lors rien de surprenant à ce que nous héritions de vos mérites comme de vos torts.

— Vous disiez avoir peur que le comportement belliqueux des Brûlés n’influence le vôtre. N’est-il pas possible d’influencer également celui de Pyra ?

— Certains ont déjà essayé par le passé et c’est précisément ce qui m’a donné naissance. Une partie de ces adeptes n’ont pas voulu changer leur interprétation et sont restés fidèles à son culte actuel. Avec le temps, les deux cultes ont tellement dérivé l’un de l’autre que nous sommes devenus deux déesses différentes.

— Il va donc falloir nous battre, soupira Elinora. Et sans pour autant renier vos principes.

— C’est pour cela que je me suis tourné vers toi, Nora. Je sais que je pourrais m’en remettre à toi le moment venu et que jamais tu ne trahiras les préceptes de mon culte. Ton cœur te poussera à prendre la bonne décision.

Elinora était émue que la déesse lui fasse à ce point confiance, surtout après la vie qu’elle avait vécue avant de devenir une prêtresse. Le corps de Pyrel se mit aussitôt à scintiller d’une lumière chatoyante et à disparaître progressivement.

— Je m’en vais rendre visite aux novices. Après tout, il s’agit de leur nuit de confirmation et je me dois d’être là pour leur dernière épreuve. Rassure-toi, je serai à tes côtés le moment venu.

— Et je saurais m’en montrer digne.

Pyrel laissa échapper un sourire.

— Sois prudente, Nora, il n’y a pas que les dieux qui cherchent à te nuire.

Sur ce, elle disparut totalement et la pièce replongea dans l'obscurité. Pourtant, cette fois, Elinora ne se sentait pas seule comme à chaque fois. Au contraire, elle était déterminée à se battre pour sauver sa cité. Elle quitta le palais en trombe pour se rendre à la caserne des Brûlés.

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Talharr
Posté le 15/08/2025
Hello ^^
Comme tu vois je suis pas fâché ahaa

Passage intéressant, surtout la révélation sur Lux. A chaque fois je comprenais pas pourquoi ils disaient demi-déesse. Donc si quelqu'un voue un culte à quelqu'un d'autre, la personne va devenir les prières ?

Sinon le passage d'Elinora est chouette avec Pyrel qui vient la voir. On sait que la prêtresse va avoir un grand rôle à jouer.
Et on va voir Daélia prendre le pouvoir ;-( j'espère que justice sera faite aha


Bon j'ai pas beaucoup de choses dire aha à part ça :

"Ce n’était pas comme avec Lux, nous," -- "non"

"Il semblerait que tout dut long" -- pas sûr pour le "t" à du

Je continue :)
Scribilix
Posté le 15/08/2025
Salut, content de te revoir ici :)
Oui la logique derrière Lux est que si les dieux existent car des personnes croient en leur existence divine alors qu'est ce qui empecherait de simple humains de devenir des dieux si des personnes croient qu'ils en sont. Cette piste secondaire ne va pas jouer qu'un petit role dans l'histoire, c'était plus pour l'éventualité d'une suite.. Neansmoins je trouvais ca sympa de nuancer la division dieux/humains
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