« Fowles ! Dans ma cabine, tout de suite ! »
Le capitaine Monteña ne plaisantait pas. Son ton autoritaire a remis l'ensemble de l'équipage au travail. Suarez en a profité pour prendre la relève : « Triez les morts et les blessés, allez voir ce qu’il y a dans leur cale, mais méfiez-vous ! Il y a peut-être encore des soldats à l’intérieur. »
Les hommes ont repris leurs activités. La pluie s’est remise à tomber de plus belle tandis que j’ai rejoint mon supérieur. Celui-ci m’a ouvert la porte de sa cabine, situé juste sous le gaillard. Quand je suis passée devant son air sévère pour entrer, je me suis raidie : pas parce que j’avais peur de ses représailles, mais parce que je ressentais une culpabilité brutale.
J’avais tué un soldat plus jeune que moi, Gamine. Pas un vieillard, pas un officier expérimenté, non, non ! Un petit gars qui venait juste de s’enrôler, un gamin encore assez naïf qui croyait faire le bien en servant son pays ! Pour moi, c’était comme s’en prendre à un innocent. Et si on commence à s’en prendre aux innocents, est-ce qu’on vaut vraiment mieux que nos ennemis ?
Après avoir franchi le seuil, l’obscurité m’a engloutie. Seule une faible lumière grisâtre, provenant d'une grande fenêtre, éclairait la pièce. Le capitaine a claqué la porte derrière nous, puis s’est avancé vers son bureau pour y allumer une lanterne. Une fois la pièce éclairée, j’ai découvert un univers bien différent de celui auquel j’étais habituée.
Ce lieu n’avait rien à voir avec la cabine du capitaine Forbes sur le Nerriah. Là où s’entassaient les cartes dans un coin chez Ferguson se trouvait une étagère remplie de rouleaux soignés chez Monteña. Là où étaient empilés les cadavres de bouteilles de rhum chez le capitaine du Nerriah se trouvait une étagère pleine de livres chez le capitaine du Tlaloc. Dans un coin se trouvaient un grand lit, puis, face à la fenêtre, le bureau recouvert de carte, de livre de comptes et d’instruments de navigation. À croire que j'étais entrée dans la cabine d’un capitaine de la marine, comme si, soudain, cela ne faisait aucune différence avec la piraterie. Monteña avait-il servi dans l’armée ? Maintenant que je me trouvais dans cette pièce, j’étais en droit de me poser sérieusement la question.
Le capitaine s’est approché du bureau pour mettre de l’ordre dans sa paperasse, comme si je n’étais pas là. Ça m’arrangeait, en fait. J’ai pu m’adosser à l’étagère et prendre le temps de remettre de l’ordre dans mes esprits. Mais il n’était pas dupe, loin de là. Sans que je ne demande rien, il m’a tendu un verre de rhum. Je l’ai pris et je l’ai bu cul sec. Il est retourné à sa paperasse sans rien ajouter.
Que devait-il penser de moi ? J’avais l’air d’un pirate novice qui venait de tuer pour la première fois.
J’ai attendu patiemment qu’il s’intéresse de nouveau à moi, mais ne le voyant pas relever le nez de ses documents, mon attention s’est détournée vers les croquis affichés au-dessus du lit. Il faut croire que le dessin était le refuge de son esprit, un hobby qu'il ne partageait avec personne. Je pensais alors aux esquisses qu'il avait faites la nuit de notre rencontre. Je me suis sentie soudain privilégiée. S'il dessinait, cela voulait sûrement dire qu'il se sentait assez en confiance pour baisser sa garde.
Les ébauches en question représentaient des paysages et des oiseaux que l'on croisait sur les différentes îles des caraïbes, mais je distinguais aussi des espèces inconnues, qui devaient vivre plus au Sud, sur les terres du Brésil. Je m'approchais pour caresser du bout des doigts un de ses dessins. Un frisson m'a parcouru. C'était comme si je venais de toucher l'âme de mon capitaine.
Ne voulant pas connaître la raison de mon frémissement, je me suis tournée vers l’étagère de livre. J’ai effleuré le dos des ouvrages du bout des doigts, fascinée par ces couvertures de cuir et ses symboles inconnus.
« Intéressé par les romans, Fowles ? s’est alors manifesté Monteña.
— On ne m’a jamais appris à lire, capitaine. »
Ma réponse lui a fait relever la tête, ses yeux noirs me fixant avec étonnement.
« Combien de temps es-tu restée au service du capitaine Forbes ? Sûrement assez longtemps pour qu’il t’apprenne à lire, non ?
— Mon capitaine pensait que m’apprendre à manier l’épée et cultiver mes prédispositions au tir étaient plus importants.
— Je ne peux pas lui donner tort ! Tes compétences nous ont été fort précieuses, aujourd’hui. Je n’avais jamais vu quelqu’un tirer au pistolet comme ça, avant de te voir t’acharner sur la coque de cette pauvre épave, à New Providence. Depuis quand te sers-tu d’une arme à feu ?
— Pas longtemps. Mais je n'aime pas trop utiliser le pistolet ou le mousquet. Quand je les utilise, je me sens… un peu… mal à l'aise. »
Le capitaine a hoché la tête, pensif, et s’est remis à trier ses papiers. Je restais plantée là, à le regarder faire. Est-ce seulement pour me féliciter qu’il m’avait convoquée ? Est-ce que, en sortant d’ici, je retournerais dans les cuisines comme s’il ne s’était rien passé ? Le forban lui-même semblait y réfléchir. Au bout d’un moment, il a fini par envoyer la paperasse au diable et a contourné son bureau pour s’y adosser, croisant les bras.
« Dis-moi, Fowles, quand, exactement, comptes-tu me dire la vérité ?
— Pardonnez-moi, capitaine, mais je ne comprends pas ce que vous insinuez.
— Ne me mens pas. »
Son ton ferme m’a pétrifiée. Alors qu’il m’examinait de la tête au pied, j’ai frémi. Aucun doute, Gamine, il voyait ma poitrine, il voyait mon entre-jambes sous mes vêtements. Ce n’était pas un idiot, Monteña, ça non ! Comment avais-je pu croire qu’il ne s’apercevrait de rien ? Ce lascar n’avait rien à voir avec Ferguson, ni même avec les autres pirates. C’était un meneur, un vrai, du genre de ceux qui dirigeaient Nassau. Personne ne pouvait le duper, personne !
Pourtant, mes lèvres se sont serrées. Cette vérité qu’il me demandait, je ne pouvais pas la dire. Je ne pouvais me résoudre à la dire. Mais n’était-ce pas ce que je voulais ? Être Saoirse sur un navire pirate ? Mais j’ai tremblé de peur, consciente de ma vulnérabilité. Pourquoi ? Pourquoi, devant lui, me suis-je sentie soudain si faible ? Pourquoi mon cœur s'emballait-il quand il me fixait ? Peut-être parce que j'ignorais à qui j'avais véritablement à faire.
Non, trop risqué. Je ne pouvais pas lui dire la vérité.
Monteña a soupiré face à mon obstination.
« Très bien, tu n’es pas obligée de me la dire, mais sache que la confiance entre un capitaine et ses marins, c’est essentiel. Tu ne veux pas me révéler qui tu es vraiment, d'accord. Mais sache que je ne suis pas dupe : je sais ce que tu caches et je ne me gênerais pas pour m'en servir si jamais ton attitude me déplaît. »
J'ai dégluti, même si ce genre de chantage ne me surprenait pas. Je n'étais plus sur le Nerriah, ici, alors je ne pouvais pas espérer que mes faiblesses ne soient jamais exploitées par les autres.
« À défaut, peut-être pourras-tu me dire ce que tu veux vraiment ? »
Là encore, je ne dis rien pendant un moment. Pouvais-je lui révéler mes intentions ? Devais-je lui parler de Sawney Bean ? Non, je devais rester prudente. Rien ne m'obligeait à tout lui révéler.
« Je veux devenir capitaine, ai-je fini par lâcher, et participer à la lutte contre la couronne d'Angleterre. »
Cela le fit sourire.
« Rien que ça ? Eh bien, aussi improbable que cela paraisse, tu es peut-être tombée au bon endroit, même si, ici, ce n'est pas notre combat. Après tout, tu veux devenir capitaine et moi, je cherche un second. »
J’ai brusquement écarquillé les yeux.
Sans rire ? Moi, son second ? Juste pour avoir abattu quelques soldats espagnols ?
« Vous plaisantez ? ai-je lâché en oubliant la hiérarchie.
— Je ne plaisante jamais, Fowles. Bien entendu, cela reste entre nous pour l’instant. Avant de te céder ce poste, il faut apprendre. Et puis, il y a Suarez... Il reste un bon candidat, même si je ne tiens pas trop à collaborer avec lui. Disons qu'il nourrit... trop de convoitise. »
Là-dessus, je ne pouvais pas le contredire. Le binoclard charognard avait de l’ambition, trop d’ambition. Il est évident que, une fois second, il n’hésiterait pas à nuire à Monteña. En d’autres termes, choisir Suarez comme second reviendrait à laisser les portes grandes ouvertes à la mutinerie.
« Mais ne te réjouis pas trop vite, je peux encore changer d'avis si je ne suis pas satisfait de ton investissement. Je me méfie peut-être de Suarez, mais lui, il donne tout ce qu'il a pour monter en grade. Es-tu prêt à en faire autant ? »
J'ai hoché la tête, déterminée.
« Alors dès demain, tu devras venir ici tous les soirs. Je t’apprendrai l’espagnol, à le lire et à l’écrire. Un pirate ne peut pas décemment prétendre au titre de second s'il n'est pas cultivé. Retiens bien cela : un second qui n'utilise pas son esprit est un mauvais second.
— Entendu. Certains hommes parlent une autre langue que l’espagnol. Dois-je aussi l’apprendre ?
— Chaque chose en son temps. Tout l’équipage te comprendra si tu parles espagnol, même les Azteca.
— Les Azteca ?
— Le véritable peuple du Mexique. Celui que vos grandes nations ont cherché à anéantir. C’est de leur langue que tu parles, le nahuatl. »
Le capitaine a pris un ton acerbe en prononçant ces paroles.
J’ai commencé à comprendre, Gamine : l’équipage du Tlaloc était composé d’Espagnols hostiles à la couronne et d’Azteca. Temolin, sans aucun doute, devait être l’un d’entre eux. Mais Monteña ? Impossible de déterminer à quel peuple il appartenait. Il semblait à la fois appartenir au deux et à aucun.
Le capitaine m’a rejoint près de l’étagère de livre. Il en a choisi un et me l’a tendu.
« Ce soir, nous allons commencer à t’apprendre à lire. Tous les seconds devraient savoir lire, si tu veux mon avis : ils doivent être capables de remplir toutes les fonctions du capitaine en son absence, c’est-à-dire aussi savoir lire les cartes et remplir les livres de comptes. Il vaut mieux débuter dans ta langue. Tu as de la chance, j’ai quelques ouvrages écrits en anglais, ici. Celui-là, je l’ai volé sur un navire de la marine anglaise qui nous avait attaqués l’hiver dernier. C’est comme ça que j’ai appris ta langue, celle que tout le monde parle à Nassau. Tu pourras emporter le livre avec toi, bien sûr. À chaque pause, je veux te voir lire. Cela ne devrait pas être difficile : tant que tu ne sauras pas lire et parler l’espagnol, tu resteras à ton poste, en cuisine. Quand tu seras capable de discuter avec n’importe quels membres de l’équipage, j’envisagerai de te donner un nouveau poste. Des questions, Fowles ? »
J’ai secoué la tête en guise de réponse. « Bien. Dans ce cas, assieds-toi, que je t’apprenne comment déchiffrer ces mots. »
Mais à peine étions-nous installés qu'on frappait à la porte. Oeil-de-Pigargue est apparu sur le seuil, l'air inquiet.
« Capitaine, nous avons un problème. »
*
Après avoir suivi le charpentier sur le navire espagnol, nous avons rejoint l'attroupement qui s'était formé devant la trappe menant à fond de cale. Pour y descendre, notre guide en a appelé à notre discrétion en posant son index sur ses lèvres.
Une fois sur le pont inférieur, nous avons retrouvé Chimalli qui se dissimulait derrière un grand coffre de bois. Une fois Monteña à ses côtés, il a murmuré :
« Des soldats espagnols se sont réfugiés dans le garde-manger. Impossible de savoir combien ils sont. Une petite ouverture dans leur porte leur permet de tirer sur tout ce qui s'approche de leur cachette. J'ai envoyé des hommes pour les débusquer, mais ils se sont tous fait descendre...
— Dans ce cas, il faut lancer à l'assaut toute une troupe.
— On ne peut pas. »
Chimalli a désigné du doigt un réseau de fils sur le parquet qui nous séparait du garde-manger. Le capitaine a hoché la tête.
« Je vois... Chaque fil est relié à une détonation de dynamite. Regardez ! Elles sont toutes fixées sur les murs et au plafond. Il suffit d'un faux pas pour tout faire sauter. Ils ont dû prévoir leur coup, au cas où leur abordage échouerait... Envoyer un groupe entier serait trop risqué. Non... Il nous faut quelqu'un de malin, assez rapide et assez agile pour glisser une grenade allumée dans l'ouverture. »
Mais qui ? Qui serait assez fou pour entreprendre cette mission insensée ? Non, vraiment, ce plan était beaucoup trop dangereux. Alors je tapotais l'épaule du capitaine pour attirer son attention.
« Peut-être pourrions-nous simplement attendre ? ai-je murmuré. Même s'ils ont de la nourriture, je doute qu'ils en aient assez pour tenir le temps d'un siège.
— Tu suggères qu'on les laisse mourir de faim ? Ton idée n'est pas mauvaise, Fowles, mais clairement inexploitable. Si nous faisons ça, nous allons perdre un temps précieux. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester plusieurs jours au milieu de nulle part juste pour quelques soldats espagnols récalcitrants. »
Je me suis mordu la lèvre, embarrassée d'avoir présenté une idée aussi stupide. Monteña, quant à lui, a fermé les yeux.
Qui allait-il envoyer ? Il n'a pas réfléchi longtemps, en réalité, juste ce qu'il faut pour nous rappeler le balancement du navire par la houle. Il s'est tourné vers Oeil-de-Pigargue qui, jusqu'à présent, était resté silencieux.
« Va chercher Suarez. »
Quand le charpentier est revenu avec le binoclard charognard, ce dernier n'affichait plus son air narquois. Au contraire, je ne l'avais jamais vu aussi sérieux, aussi dévoué. Il était plus que prêt à remplir la mission qu'on allait lui donner.
Le capitaine s'est penché à son oreille pour lui donner les instructions. Chimalli lui a tendu une grenade. Je n'en avais jamais vu, avant. Cela ressemblait à une toute petite bombe. Il paraît que ce sont les marins du soleil levant introduit dans notre partie du Monde.
En tout cas, si jamais il ratait son coup, c'en était fini pour lui. Il le savait parfaitement.
Après avoir enlevé ses chaussures, Suarez s'est engagé sur le parquet de la mort. Mon dos tendu comme un arc, je ne le quittais pas des yeux. Jamais je n'aurais cru en attendre autant de ce matelot. Les autres m'ont imité, tous aussi fébriles que moi.
Aussi habile qu'un félin, il sautait par-dessus les fils de dynamite sans faire le moindre bruit. Tout en gardant un œil sur l'ouverture, il se dissimulait derrière une poutre au moindre mouvement de l'ennemi. Je n'avais encore jamais vu ça chez un pirate. Suarez semblait posséder toutes les capacités d'un voleur. Oui... Maintenant que j'y pense, c'est sûrement ce qu'il faisait avant de devenir forban. Je l'imagine bien voltiger sur les toits de Madrid pour effectuer quelques larcins.
Quand il est arrivé près du garde-manger en un seul morceau, nous avons retenu notre respiration. Les soldats espagnols ne s'étaient aperçus de rien. Après plusieurs tentatives malheureuses, c'était la première fois qu'un de nos hommes allait aussi loin. Le binoclard charognard a attendu quelque instant pour être sûr de ne pas avoir été repéré. Le dos plaqué contre le mur, il jaugea toutes les possibilités qui se présentaient à lui. Comment comptait-il lancer sa grenade ?
Ses lunettes se sont soudain reflétées, provoquant un mouvement chez nos adversaires barricadés. Heureusement, pas un coup de feu n'a retenti. Suarez a vivement enlevé ses lunettes et les a silencieusement rangées dans sa poche.
Il avait fait son choix.
Doucement, il a longé le mur, se déplaçant comme un crabe. Après s'être posté au niveau de la porte, juste en dessous de l'ouverture, il s'est accroupi.
« Il ne va quand même pas la lancer d'ici ? a marmonné Oeil-de-Pigargue. Il n'aura jamais le temps de revenir avant que la grenade n'explose.
— Ne parle pas trop vite, a souri le capitaine. Il n'est pas du genre à risquer sa vie sans plan de repli. »
Je dois dire que l'expression admirative de mon supérieur me mettait mal à l'aise. Peut-être n'aimait-il pas sa personnalité, mais il ne faisait aucun doute qu'il considérait le binoclard comme un génie.
Après tout, un bon second est un second qui utilise sa tête.
Suarez, l'oreille collée contre la porte, a attendu le bon moment. L'instant où les soldats espagnols allaient baisser leur garde. Et quand l'opportunité s'est enfin présentée, il a retiré la goupille de sa grenade pour l'infiltrer dans l'ouverture.
Il ne lui restait que quelques secondes pour revenir jusqu'ici.
Avec les pièges posés un peu partout, c'était impossible, Gamine, vraiment impossible...
Et pourtant, il l'a fait.
Aussi rapide qu'un jaguar, il bondit entre les différents fils de dynamite. Cette fois, il ne s'est pas préoccupé d'étoffer le bruit de ses sauts, car la panique avait envahi les troupes de l'autre côté de la porte du garde-manger.
Puis la sentence n'a pas tardé à se faire entendre.
BOUM !
Suarez a plongé en avant, échappant à la secousse. L'Enfer venait de s'ouvrir derrière la porte, à l'autre bout de la pièce. Pas un hurlement ne nous est parvenu : une mort rapide pour les soldats.
Par je ne sais quel miracle, aucune dynamite accrochée au mur ne s'est déclenchée. Nous pouvions largement remercier le mur qui séparait les provisions du reste du pont inférieur.
Alertés par le bruit, les hommes qui attendaient dehors nous ont rejoints. En voyant Chimalli et Oeil-de-Pigargue relever Suarez, tous l'ont acclamé avec joie.
Tout le monde voulait lui serrer la main ou le complimenter. Le binoclard croassait et se pavanait comme un vautour rapportant une belle prise à son clan. Mais moi, je suis restée à l'écart. J'observais la scène avec inquiétude.
Le capitaine avait raison. Pour le poste de second, ce forban demeurait un rival sérieux.
À n'en pas douter.