Tout se passe ensuite très vite.
Talma s’accroupit, à la recherche d’une pierre. Ino dégaine son couteau, Valère ses ciseaux. Olibée, vulnérable, tente d’échapper aux cinq hommes qui veulent se jeter sur lui, mais son plâtre l’en empêche. Un coup dans l’abdomen suffit à le mettre au sol. Sa béquille tangue, puis son métal brillant s’effondre au milieu des éclats de marbre.
« Nélée, FONCE », s’écrie Talma en lançant son projectile sur le malfrat qui vient de frapper Olibée.
L’homme l’esquive, mais la jeune Diamisse a déjà ramassé la béquille : d’un arc de cercle, elle l’abat sur son tibia. Tordu par la douleur, l’agresseur trébuche sur la jambe que Talma place en travers de son chemin. Percutant le corps d’Olibée, il s’écroule sur un sablier fracassé. Un de ses complices, furieux, se rue vers elle.
Durant tout ce temps, Valère a fait tournoyer ses ciseaux pour graver des runes invisibles dans l’air poussiéreux. Un vieux rituel qu’il a trouvé dans les grimoires de Céleste. Il a fait du cadeau de Talma son athamé, c’est‑à‑dire sa lame rituelle.
Des bruits sourds résonnent sur sa gauche : boum, boum, boum…
« CONCASSE‑LES, Mauricette ! », hurle Nélée.
Le barrissement démentiel du stégosaure a presque masqué sa voix. Quatre mètres au garrot, la monture fond vers eux en ligne droite. La terre tremble sous ses pas. Le bloc de leurs assaillants voit arriver sur lui ce monstre énorme et pataud, et se disperse aussitôt : boum, boum, boum… Talma l’évite de justesse par une roulade. Mais l’adversaire qu’elle a étalé sur le dos, lui, n’a que le temps de renifler la terre battue. Une patte ferrée s’abat sur lui, comme un tampon sur les actes notariés de son commanditaire. Ses côtes se brisent avec fracas.
Les malfrats se sont reculés, dispersés ; Ino en a profité pour se précipiter dans la bataille. Son poignard fend à tout va ; elle se fraye un chemin dans la défense de l’ennemi.
Le cornac, de son côté, force son dinosaure à faire demi‑tour, pour revenir à la charge. Mais une corde, soudain, arrache le jeune Diamisse de son animal : il glapit, entraîné vers l’arrière. Un des hommes de main, un véritable colosse, vient de piéger sa gorge dans une espèce de fouet. Nélée, les doigts sur son cou, voltige avant de s’écrouler sur le gravier dans une explosion de cendres et de verre pilé. Sous le choc, le cercueil tracté par Mauricette s’est embardé… Le véhicule traînant fait un tonneau avant de se renverser. Il s’ouvre, en éparpillant tout son contenu.
La béquille est restée dans les mains de leur cheffe ; elle en a fait sa hallebarde pour combattre une des brutes. Ino, le couteau levé, tient en respect deux autres adversaires. Ceux‑ci rôdent autour d’elle, guettent le moment propice pour la ruer de coups.
Valère n’y tient plus ; il court pour lui porter secours.
L’un des sbires qu’engageait Ino lui a présenté son dos. Valère espérait le surprendre ; mais celui‑ci anticipe son coup de poing. Il fait volte‑face et son énorme paluche se referme sur le poignet gauche de l’adolescent, qui tient encore les deux lames étincelantes… l’homme lui tord le bras. Alors Valère serre les dents, ignore cet étau et se concentre.
Le sort fonctionne.
Aussitôt son tortionnaire s’égosille. La douleur force sa main à se déplier ; l’épiderme du mage vient de la griller. Valère, en son for intérieur, remercie sa tante : il vient de répéter le sortilège nécessaire pour allumer une cigarette sans briquet, mais à sa façon. Les yeux larmoyants, rivés sur sa propre paume qui fume et rougeoie, l’homme ne voit pas arriver la riposte. Le coup de pied d’Ino l’atteint au milieu du front. Il dégringole ; sa peau roussie crépite toujours. Mais un pied de biche s’abat sur le dos de la jeune fille. Elle s’éloigne ; son couteau fauche le vide, mais l’espace entre elle et son assaillant rétrécit…
Pendant ce temps, Talma repart à l’assaut ; sa béquille décrit de nouvelles parades. Son combattant étudie les mouvements saccadés du bâton de fer, mais elle s’en débarrasse soudain en le lui balançant à la figure. Il tente de s’en protéger, mais cette distraction permet à la Diamisse d’arriver à sa portée. Un coup de boule plus tard, elle l’a neutralisé.
Valère ne perd pas de temps pour foncer vers Nélée. Tout en courant, il commence à murmurer son maléfice :
« Viennent les soixantièmes rugissants de l’Asgard, viennent les soieries brûlantes d’Astarté… »
Le colosse a jeté son lasso sur la terre battue. Il agrippe désormais le cou de Nélée d’une seule main. La tête du cornac, trop sonné pour résister, saigne ; ses pieds flottent au‑dessus du sol. Le géant arrête Valère d’un regard de tueur : le teint de Nélée vire au violet. Ses jambes commencent à balloter… L’athamé, dans la main gauche de Valère, cisaille de nouveaux glyphes dans l’atmosphère. Il achève sa formule :
« Sainte‑Mère de noirceur, vous qui sertissez le monde de larmes de lune, délivrez nos pléiades des dards du levant… »
Dès l’incantation de Céleste achevée, il constate que les couleurs autour de lui ont changé… Plus de bleu, ni d’ocre, ni de vert : le Valsevent s’estompe dans une pâleur lunaire. En bref : il fait nuit. Pour trois secondes seulement.
Un : profiter de l’inattention du gros bras, qui cligne des yeux sans comprendre, pour avancer sur la gauche.
Deux : se baisser et tendre la main.
Trois : se saisir du lasso sur la terre battue.
Fin du sortilège d’illusion : la lumière aveuglante du soleil reprend déjà ses droits. Le soleil aveugle les yeux du géant. Déjà la lanière du fouet claque sur son abdomen comme une corde de violon qui éclate. Il s’ébroue en gueulant et lâche son trophée, mais ne voit pas arriver Talma. Un poignard en forme de caméléon l’atteint à la hanche, et il pousse un mugissement de souffrance.
Épuisé, Valère observe le champ de bataille : au loin, Ino a mis à terre l’adversaire restant, et le tabasse avec son propre pied‑de‑biche. Ça tombe bien ; Valère se sent d’un coup affaibli, nauséeux… L’Ichor a ses limites ; il a abusé du peu de pouvoir que Céleste a déversé en lui, au point d’en perdre sa force vitale. Quelle imprudence que de lancer deux sortilèges à la suite ! Il tient à peine debout.
Ino et Talma se rassemblent ; leurs adversaires se sont évanouis sous les coups. Au loin, le stégosaure tourne en rond, sans savoir par où fuir : la caisse de bois cahote derrière lui. Nélée, humilié, s’est réveillé de sa mauvaise chute… Par miracle, ses lunettes sont restées en place sur son nez, et intactes. Assis, il masse l’épaisse marque qu’a laissée le nœud sur son coup. Talma s’inquiète :
« Tu peux respirer ?
— Olibée, crachote‑t‑il. Où est Olibée ? »
Une détonation les prend de cours. Le son de la poudre.
Cela vient de l’endroit où le cercueil s’est ouvert. Mais du squelette de Catrée Quatre‑cent‑coups, aucune trace. À sa place s’étalent des objets métalliques effilés, amoncelés.
Des armes à feu. Il y en a une bonne centaine.
Durant leur affrontement, Vilplat s’est faufilé dans leur dos pour s’emparer d’un de ces engins. Personne ne lui a prêté attention, mais il a mis la main sur Olibée.
Devant lui, il tient le Diamisse en joue. L’honnête magistrat menace leur équipier de la pointe de son fusil, braqué entre les deux épaules. Son expression n’a plus rien d’humain.
« Celui‑là, je le garde, postillonne l’avoué avec un rictus. À votre place, je rejoindrais la frontière… Si je vous revois, ce sera en pièces détachées.
— C’est un fusil à deux coups, crétin », crache Talma.
D’un pas, elle se place derrière l’homme à la main brûlée ; le seul de ces sbires à ne pas s’être encore évanoui. Il gémit lorsqu’elle lui saisit les cheveux et coince son couteau sur sa gorge. Sans montrer la moindre panique, les yeux de Talma restent fixés sur Olibée.
« Tu veux jouer à ce jeu‑là ? Très bien… Faisons un échange.
— Comme si j’allais vous faire confiance », se moque Vilplat.
Olibée retient son souffle, bras écartés en signe de soumission. Incapable de voir l’arme qui le menace, il sue à grosses gouttes. Terrorisé, Valère cherche des yeux Ino et Nélée, aussi désemparés que lui. Impossible de se saisir d’une arme à terre sans alerter Vilplat… Pour gagner du temps, Talma se remet à crier :
« Il n’y a pas ce que vous vouliez ici ! Partez.
— J’avais presque oublié, admet Vilplat. Citoyen Catréide, où est ton aïeul ?
— Lorsque notre peuple a perdu la guerre, la Pluvède a réquisitionné nos armes, halète Olibée. Alors les héros de la résistance ont fait don de leurs tombes pour les cacher. C’était le seul endroit où le Protectorat n’irait pas fouiller…
— Alors peut‑être que tes amis devraient filer, se gausse‑t‑il. Quand le Comité de Salut Public comprendra la supercherie, vous serez recherchés dans tout le pays.
— Lucas, si tu as encore un tour dans ton sac, c’est le moment, implore Talma. Et toi, Hippolite, c’est ton dernier avertissement. Libère Olibée. Il est prêt à mourir, mais pas toi. »
Elle s’est servie de l’alias de Valère… Tudieu, elle réclame l’aide de sa magie.
Anxieux, le jeune Pluve se rapproche d’Ino et lui chuchote :
« Fais en sorte que leurs peaux se touchent. »
Quelques secondes s’écoulent. Plus personne n’ose bouger. Et Olibée, impatient, commence à…
« Ne tente rien contre lui, s’écrie Ino pour l’arrêter. Il te tuera ! Donne‑lui ton canif !
— Halte, peste Vilplat. Quel canif ?
— En‑dessous de sa ceinture. Dans une poche, cousue sur l’arrière de son caleçon…
— Tu te crois drôle ?
— Je sais où il le cache parce que je dors avec lui avec toutes les nuits, proteste‑t‑elle dans la peur. Parce que je l’aime. »
Nélée accuse le choc. Ino ravale ses larmes tandis qu’Olibée baisse la tête, défait. Vilplat croit flairer un piège. Pourtant il finit par caler la crosse sur son épaule. Le canon de son arme soulève, lentement, un pan de la chemise du Diamisse. Puis il approche une main crispée, pour confisquer l’objet tranchant…
Un instant, son pouce effleure les reins d’Olibée.
« Avelvor », susurre Valère.
Et l’Astral lui répond.
Tout autour, le Valsevent explose en une symphonie de craquements. Les éclats de marbre et de verre s’élèvent, recouvrent le ciel d’un luminescent manteau de neige fine… Valère sent l’espace et le temps mourir tandis que cette poussière glisse sur son corps. Ne reste qu’une immensité noire. Rien ne subsiste du monde physique, excepté sa petite personne et… Olibée et Vilplat, qui viennent eux aussi de se faire aspirer dans l’inframonde.
Le mage a vu juste ; Olibée est déjà venu en ce lieu, aussi le démon conserve un certain ascendant sur lui. Une invocation a suffi à les rapprocher. Mais pour entraîner le juriste dans sa descente aux Enfers, il a fallu ruser… un contact physique était nécessaire.
« Qu’est‑ce que c’est que ça », s’étrangle Vilplat en découvrant cet univers incompréhensible.
Il continue à lever les bras dans une position étrange ; son âme a franchi les barrières des dimensions parallèles, mais pas son fusil. Effrayé, il tente d’actionner une gâchette inexistante. Pitoyable numéro de pantomime. Olibée, tout aussi perturbé, flotte dans le vide. Il doit se demander s’il est mort ou vivant.
« À TABLE, DÉMON », commande Valère.
Et, du doigt, il désigne Vilplat.
Aussitôt la poitrine d’Olibée, tel un livre ouvert, s’ouvre en grand. De sa cage thoracique s’échappe une créature immonde, au corps de ver, aux pattes humaines, que surmonte un œil unique… Avelvor et sa victime se dévisagent : trois yeux béants.
Vilplat hurle à pleine bouche ; le démon en profite pour s’y engouffrer. Des gargouillis étouffés clapotent au fond de sa gorge tandis que les anneaux flasques s’y contorsionnent, un à un. En quelques secondes, son cou triple de volume. Si Valère ne rompt pas ce lien très vite, Avelvor le videra de son âme !
« Rentrons », annonce Valère d’un ton fataliste.
Il ferme les yeux, et tout se remet à grouiller. L’odeur cuisante du Valsevent et ses lueurs cristallines lui reviennent… Mais soudain la sensation redevient plus indistincte. Sa cervelle rebondit contre l’intérieur de son crâne. Tous les fluides de son corps se mêlent les uns aux autres… Plus de magie ! L’Ichor de Céleste se dérègle. Puissance démesurée, libérée trop tôt… l’organisme de Valère, exténué, vient de lâcher. Ses sens ne lui renvoient plus que des informations éparses. Il voit Vilplat, dans le Valsevent, se désintéresser de ses adversaires, et faire feu vers le ciel. Comme pour repousser une volée de charognards invisibles. Il entend Talma qui profite de cette folie passagère pour le plaquer au sol, et Olibée qui s’échappe enfin vers les bras d’Ino, en claudiquant sur son plâtre.
Ces visions se font de plus en plus chaotiques. Les fusils ramassés, rempaquetés dans le faux cercueil, leur groupe quitte la nécropole. Nélée rattrape sa monture, la rassure. Talma exige des survivants de la bagarre qu’ils déguerpissent, et Ino traîne un corps inerte jusqu’au chariot… Oh. C’est Valère. Qu’il a l’air stupide, avachi comme ça. Mais pourquoi s’en alarmer ? Après tout, son âme dérive, libre de tout poids. Celle‑ci croise même Avelvor, au bout d’une éternité ou deux. Le démon, sous sa forme de mouette aux yeux bleus, le tâtonne du bec. Ça chatouille.
« Affamer un honnête démon, ça ne se fait pas, piaille‑t‑il. Ramène‑moi mon dîner, monstre ! »
Valère renvoie à l’oiseau un sourire béat. Pourquoi rigole‑t‑il ? Il ne sait déjà plus de quoi ils parlaient. Son errance continue, loin d’Avelvor qui s’envole, toujours plus loin dans l’obscurité. Puis un courant d’air frais le fait grelotter. Une force invisible est en train de le ferrer. Il ne résiste pas. La brise le fait s’échouer face contre terre. Une prairie luxuriante l’entoure désormais. Ça sent la Pluvède ; un mélange de rosée et d’embruns. Comment a‑t‑il pu oublier cette odeur ? Une main tiède se pose sur son épaule pour le relever ; Valère se laisse volontiers hisser, et remercie sa sauveuse :
« C’est chouette de te retrouver ici, tantine… »
Mais lorsqu’il découvre l’homme qui se tient devant lui, Valère pousse un râle horrifié.
C’est son père.
A chaque fois je me disais "bon aller, celui-là, c'est le dernier chapitre, puis au lit !" mais arrivé à la fin du chapitre... juste trop envie de découvrir la suite.
Franchement, je suis très étonnée que cette histoire n'ait pas plus de vus et de commentaires ! Oo C'est très quali, bien rythmé. C'est pas forcément ce qu'il y a de plus facile à lire, et dans le style et dans le fond (très riche). Disons qu'il faut être attentif si on veut bien comprendre, et aussi accepter de pas tout comprendre immédiatement. Je me souviens au chapitre où Valère rend visite au grand brûlé rescapé de la manufacture, quand t'as parlé du sablier sur sa poitrine et du canif sur sa table de chevet, j'ai trouvé ces deux éléments incongrus, au point de me demander si je visualisais la scène comme il faut. Mais tout s'éclaire en temps voulu.
M'enfin, moi je suis pas quelqu'un qui lit des trucs très compliqués, donc si j'arrive à rentrer dans l'histoire, c'est qu'elle est largement accessible ! Je regrette de pas l'avoir découverte un mois plus tôt. Je l'aurais proposée aux Histoires d'Or.
Au passage, j'aime beaucoup la présence très forte de tous ces éléments culturels, que ce soit du côté des Pluves ou des Diamisses (c'est bien comme ça qu'on dit ?). Est-ce que tu t'es inspiré de cultures existantes ou tu as inventé ?
Malheureusement, je vais pas pouvoir beaucoup t'aider à juger le dégrée de réalisme. Je suis très nulle en Histoire, je lis pas vraiment de romans historiques et je suis pas beaucoup informée sur tout ce qui entoure le colonialisme. >.<' Tout ce que je peux dire, c'est que du point de vue d'un non-initié, ça semble fouillé, bien construit et crédible. Y a des gens biens et pourris dans tous les camps, les personnages sont nuancés et le contexte historique paraît complexe, ce qui contribue grandement à rendre le tout réaliste. Et puis les thématiques me plaisent.
J'ai beaucoup plus l'habitude de lire de la fantasy, en revanche, et je peux dire que ton histoire revisite les tropes du genre avec brio et originalité ! En tout cas, y a une vraie patte qui se dégage.
Et voilà que le père s'invite dans le récit ! On a tellement parlé de sa mère et de sa tante que je ne me suis même pas posé de questions (ou peu) sur le père, dis. Est-ce que c'est lui aussi un sorcier ? è.é Est-ce qu'il est toujours vivants ? Est-ce que c'est un chic type ?
Tu vas être obligé de poster la suite, maintenant. 0:D
Honnêtement je n'ai commencé à poster cette histoire qu'il y a peu (d'ailleurs je ne suis arrivé sur Plume d'Argent que très récemment et j'ai loupé les inscriptions sur le forum), donc ce n'est pas étonnant qu'il y ait peu de commentaires/vues. Je ne m'en plains pas, j'ai tout de même une de mes nouvelles ("Une bouteille à l'amour") nommée aux Histoires d'Or !
Quant à "Miragicien", l'intrigue et le style ont honnêtement quelques défauts que j'aimerais corriger un jour (la dernière réécriture date de 2020, ça date). L'histoire est en effet un peu déroutante et manque de focalisation, elle met du temps à se mettre en place... Là tu es arrivé au stade où les sous-intrigues commencent à se croiser et s'accélérer, les éléments les plus importants sont expliqués. Ce devrait être plus facile à lire maintenant! Merci d'avoir tenu jusque-là, du coup. ;-)
Ni les Diamisses ni les Pluves ne sont équivalents à 100% à une culture de notre monde réel, car je voulais éviter certains amalgames politiquement scabreux. Il y a donc diverses sources d'inspiration. Les Diamisses sont très inspirés de la Grèce Antique mais pas que : leur rapport très coloré à la mort peut faire passer aux traditions mexicaines, leurs canifs rituels aux sikhs, leurs pleureuses à l'Égypte Antique, etc. Quant aux Pluves, ils font beaucoup penser à la France de la Terreur mais ils ressemblent à des Amérindiens (et leur racisme n'est donc évidemment pas le même que celui de nos sociétés occidentales).
Quant au père... hé hé, les prochains chapitres en parleront largement. Je vais voir si je peux en poster d'autres prochainement, tu n'auras pas trop longtemps à attendre !
Je me disais bien que les différents éléments culturels avaient sûrement été inspirés de cultures réelles différentes. La combinaison donne un résultat original, et comme tu dis, ça évite les amalgames.
Hâte de lire ça !