Chapitre XVIII : Ignition 4.

La barque toucha terre et Minos en descendit aussitôt suivi par Tanwen. Ils tirèrent leur embarcation sur la berge pour que celle-ci ne dérive pas sur le lac, puis Minos prit la direction d’une petite cabane de pêcheurs dont le toit était en ruine. Dès qu’ils pénétrèrent à l’intérieur, Minos rassembla des planches brisées et divers débris et se mit à tenter de démarrer un feu. Tanwen enleva la neige d’un tabouret en bois et s’assit devant l’une des brèches dans les murs de la cabane qui faisait office de fenêtre. De là, elle regardait pensive le feu envahir progressivement Dérios au milieu du lac. Elle ne pouvait qu’imaginer l’horreur et le carnage qui étaient en train de se dérouler chez elle alors qu’ici tout était calme. Un craquement sec lui fit reprendre ses esprits tandis qu’une fine flamme s’élevait du foyer de fortune que Minos avait créé.

— Ils ne vont pas tarder à nous rejoindre, déclara Minos en se relevant. Dès que Lux et les autres auront fini avec Ignis et ses sbires, ils nous rejoindront ici.

— Tu penses qu’ils survivront à ça, déclara-t-elle en gardant les yeux rivés vers la cité.

— Il le faut, Lux trouve toujours un moyen de s’en tirer.

— Finn aussi trouvait toujours un moyen…

Minos posa une main sur son épaule et lui parla avec une tendresse rare qu’elle n’avait jamais entendue.

— Je sais ce que c’est que de perdre des compagnons. Combien d’entre nous ont péri dans cette guerre ? Il n’y a pas de remède, seul le temps fera son effet.

— Je ne le reverrai jamais, répondit-elle. Son corps va finir en cendres comme l’orphelinat, mon quartier et tout ce pour quoi j’aspirais à un avenir meilleur.

— On fera une cérémonie en l’honneur de Finn, tu pourras lui dire adieu. Quant au futur, tout n’est peut-être pas perdu.

— Que veux-tu dire ? Demanda-t-elle en se retournant et en fronçant les sourcils.

— Pars avec moi, répondit Minos. Reste avec les Brûlés. Tu es l’une des nôtres à présent. Quand tout sera terminé, on retournera sur nos terres à l’Est. On pourra y démarrer une vie meilleure que celle que tu as connue jusqu’à présent.

— Je croyais qu’il ne restait rien du royaume du Volos ?

— Notre forteresse est belle et bien tombée, mais de nombreux Brûlés continuent de vivre sur ces terres. Au fil des siècles passés à traquer Ignis, nombreux sont ceux qui ont eu le temps de fonder une famille et de créer des villages.

Tanwen hésita. Malgré tout ce qu’elle avait vécu, elle ne s’était jamais véritablement considérée comme une Brûlée. Si elle avait d’abord été séduite par leur droiture et leur dévotion, au fond, elle s’était servie de leur aide pour arriver à ses fins et se débarrasser de Lucio. Elle avait enfin obtenu sa vengeance, mais à quel prix. Elle contempla Minos en fixant sa cicatrice sur son visage et sa barbe grisonnante. Il aurait pu être son père, et il l’avait été à bien des égards depuis leur première rencontre. Alors que Tanwen l’avait trouvé austère et taciturne, il constituait véritablement la seule famille qu’il lui restait. Elle se leva de son tabouret et l’enlaça. Minos la laissa faire et lui rendit son étreinte.

    — C’est… d’accord, déclara le visage posé contre son torse.

Une lueur de joie éclaira le visage de Minos.

    —  Lux risque cependant de ne pas apprécier.

    — Après avoir quitté mon poste, tu peux être certain qu’elle m’en voudra bien plus qu’à toi, répondit-il en souriant.

Une neige fine s’infiltrait dans la cabane par les ouvertures dans la toiture et le feu crépitait avec délicatesse. Ils restèrent ainsi dans le silence jusqu’à ce qu’une autre barque n'accoste sur le rivage et que plusieurs Brûlés en descendent.

 

 

*

 

Aydan ne ressentait rien d’autre hormis une chaleur écrasante. Il avait suivi la femme au visage à moitié calciné en laissant derrière eux le corps sans vie de la matriarche. À peine avaient-ils posé le pied dehors que l’imposant bâtiment en marbre s’était effondré. La ville tout entière était en proie aux flammes et ils durent faire plusieurs détours avant de rejoindre le temple des Enfants de Pyrel. La barrière lumineuse qui l’entourait s’était éteinte et plusieurs ailes de l’édifice avaient été touchées par les tirs des Spyriens. Dès qu’ils pénétrèrent dans le hall, une femme assez jeune, les yeux creusés par la fatigue, se précipita vers eux.

— Où est la Sainte-Mère ? Où est Elinora ? Demanda-t-elle en attrapant le bras de la Brûlée.

— Morte. Elle s’est sacrifiée pour venir à bout d’Ignis. Grâce à elle, Pyra ne constituera plus une menace pour les Hommes.

La prêtresse ne dit rien, se contenta de baisser la tête.

— Où se trouve la famille royale ? Continua la Brûlée. Il faut partir d’ici avant que les Spyriens ne rasent totalement la cité.

— Taisez-vous ! Hurla la prêtresse. Sale Garce, c’est de votre faute si Elinora a perdu la vie !

Elle essaya de se jeter sur elle, mais la Brûlée esquiva sans soucis avant de lui faire une clef de bras et de la plaquer au sol.

— Je n’ai pas une minute à perdre, ce n’est qu’une question de temps avant que ce bâtiment ne soit réduit en ruine.

Comme pour confirmer ses dires, un grondement sinistre résonna depuis la toiture du temple.

— Elle n’aurait jamais dû vous faire confiance ! Vociféra la prêtresse. Vous n’avez fait qu’apporter la mort et la désolation sur nous toutes !

Aydan parcourut le hall du regard. Il vit plusieurs prêtresses allongées à même le sol qui ne semblaient plus donner le moindre signe de vie. Certaines n’étaient encore que des adolescentes, mais toutes avaient les visages profondément creux, comme si l’on leur avait aspiré leur âme. Il aperçut derrière une colonne dans un recoin sombre du temple, un homme dans une chaise en bois ainsi qu’une jeune femme tenant un garçonnet dans les bras. La Brûlée les vit également et libéra la prêtresse pour aller leur parler. Cette dernière se releva en dépoussiérant sa tunique et se mit à déambuler dans le hall en murmurant, prise de démences, des paroles incompréhensibles.

Aydan resta à sa place devant les portes du temple. L’endroit le mettait mal à l’aise. La grande statue de Pyrel lui semblait terne et morne, comme dépourvue de toute vie. Les bougies étalées sur le sol étaient éteintes et le hall était plongé dans la pénombre. Une profonde aura macabre émanait de l’endroit. Il fut alors surpris lorsqu’il repéra le corps d’un jeune homme aux cheveux ébouriffés gisant parmi ceux des prêtresses. Avant qu’il n’ait le temps de s’interroger davantage, la Brûlée revint vers lui.

— Je n’ai pas pris le temps de te remercier comme il se doit, commença-t-elle en lui tendant la main. Je m’appelle Lux.

— Aydan, répondit-il en la lui serrant.

— Sache que nous te sommes tous redevables pour ce que tu as accompli, Aydan.

— J’essayais simplement de sauver un ami. Malheureusement, je n’y suis pas parvenu…

Un léger silence s’installa avant que Lux ne reprenne la parole :

— Ce sont les membres de la famille royale de Dérios, dit-elle en désignant du doigt l’homme assis sur sa chaise ainsi que la jeune femme et l’enfant. Je vais les escorter hors d’ici.

— La cité entière est en feu, ce temple ne peut pas vous protéger ?

— Pas de ces flammes et puis… Elle jeta un regard vers la prêtresse qui continuait de déambuler en récitant des vers avec frénésie… Cet endroit n’est plus qu’une coquille vide. Quoi qu’il en soit, je n’oublierai pas ton nom, Aydan.

Elle allait s’en aller lorsqu’il lui attrapa le bras.

— Laissez-moi vous accompagner !

— En es-tu certain ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Tu pourrais plus facilement t’enfuir en partant seul.

— Jamais vous ne parviendrez à quitter Dérios sans tomber entre les mains des Spyriens. Je connais Sirius, je sais qu’il acceptera de m’écouter pour vous laisser la vie sauve.

Elle soupesa ses dires avant de hocher la tête.

— Très bien, dans ce cas, joins-toi à nous.

Ils quittèrent ainsi le temple de Pyrel, toujours en proie aux attaques des Spyriens. En jetant un dernier regard dans son dos, Aydan aperçut la dernière des prêtresses de Pyrel s’agenouiller devant la statue et écarter les bras en criant juste avant qu’un projectile enflammé ne traverse la toiture et ne s’écrase à l’intérieur.

Le roi Éléon avait dû abandonner son fauteuil et c’était Aydan lui-même qui avait proposé de le porter. Comme il était assez frêle, il avait eu peur de lui faire mal en l’agrippant, mais il ne s’était pas plein lorsqu’il l’avait installé sur ses épaules avant de se mettre en route. La princesse, en revanche, ne fit que se plaindre en leur demandant plusieurs fois de ralentir l’allure. Aydan se souvint l’avoir déjà vu au camp Spyrien près d’Ephis lorsqu’il avait surpris la conversation entre Atrius et Ignis. Elle lui avait déjà fait mauvaise impression et son tempérament d’enfant gâté ne venait que confirmer ses a priori.

Leur groupe avança en serpentant entre les habitations en flammes et Aydan ne sait pas par quel miracle ils réussirent à atteindre les quais sains et saufs. Ces derniers étaient remplis d’habitants qui se bousculaient pour grimper à bord d’une des dernières embarcations encore en état de quitter la ville. En jouant des coudes et grâce à l’aide de quelques soldats qui n’avaient pas encore déserté leur poste, ils purent embarquer sur une barge juste avant qu’elle ne quitte la cité. Aydan contempla en grelottant les malheureux qui se jetaient à l’eau dans l’espoir de traverser le lac à la nage. Vu le froid qu’il faisait, il savait que ces gens n’avaient aucune chance.

Mais leur situation n’était pas beaucoup plus enviable, ils avaient à peine parcouru une centaine de mettre qu’une trirème spyrienne les prit en chasse. Leur navire surchargé et bien moins maniable ne tarda pas à se faire rattraper. Les Spyriens s’arrêtèrent à proximité et une vingtaine de légionnaires grimpèrent à bord de l’embarcation. Du coin de l’œil, il vit Lux dissimuler son arme sous sa tunique. Les soldats rassemblèrent tous les Déris au milieu du pont en les serrant au maximum. Les rares audacieux qui tentèrent de résister furent immédiatement éliminés ou bien envoyés par-dessus bord dans l’eau glaciale du lac. Lorsque les soldats s’approchèrent d’eux pour les pousser vers le centre, Daélia s’insurgea :

— Bas les pattes, misérables ! N’avez-vous donc aucune idée à qui vous avez affaire ? Je suis la reine de cette cité !

Les légionnaires voulurent la maîtriser, mais elle hurla en se débattant dans tous les sens. L’un d’entre eux dégaina son glaive en soupirant lorsqu'un officier depuis la trirème haussa la voix pour l’arrêter. Il grimpa lui-même à bord du navire et échangea quelques mots avec ses hommes en les dévisageant. Finalement, les légionnaires ne les forcèrent pas à rejoindre les autres, se contentant de s’assurer qu’ils restent à leur place. Aydan aurait voulu parler au commandant, mais ce dernier était retourné à son poste tout de suite après avoir transmis ses ordres. Leur barge continua sa route escortée par la trirème Spyrienne jusqu’à traverser entièrement le Soleil Bleu.

Dès qu’ils touchèrent terre, on les fit débarquer en vitesse et se mettre en rangs sur la berge. Les villageois s’exécutèrent sans opposer la moindre résistance. Beaucoup parmi eux étaient des femmes, des enfants ou des vieillards qui n’avaient comme seul souhait que celui de rester en vie. Les légionnaires demandèrent ensuite à la famille royale ainsi qu’à Lux et Aydan de bien vouloir les suivre. On les escorta jusqu’au centre d’un camp Spyrien. Du coin de l’œil, il vit que Lux n’était pas sereine. Elle jetait des regards inquiets autour d’elle comme si elle cherchait une porte de sortie derrière l’une des nombreuses sentinelles qui les surveillaient. Ils patientèrent de longues minutes au milieu d’une cour recouverte de neige. Malgré le brasero que les légionnaires avaient disposé à côté d’eux, Aydan était glacé jusqu’aux os. Alors qu’il faisait son possible pour se réchauffer, un salut militaire résonna depuis l’entrée du camp. Il tourna la tête et aperçut Sirius dans son long manteau de fourrure pourpre descendre de sa monture. Le roi de Spyr fit quelques pas dans la neige en se dirigeant dans leur direction avec une tripotée de légionnaires sur ses talons.

— Ha ! Ce n’est pas trop tôt ! S’écria Daélia. Comment ose-t-on nous faire attendre dans des conditions pareilles ?!

Sirius passa à côté d’elle en l’ignorant pour s’arrêter en face d’Éléon. Il inclina alors la tête en signe de respect. Le roi de Dérios voulut rendre son salut, mais il avait toujours du mal à tenir debout sans son fauteuil et devait prendre appui sur Lux.

— Que l’on apporte une chaise ! Cria Sirius à l’attention de ses hommes.

L’un d’entre eux disparut aussitôt dans l’une des tentes du campement.

— Pour qui vous prenez-vous ! S’emporta Daélia, visiblement vexée d’avoir été ainsi ignorée. J’exige que vous nous conduisiez immédiatement dans des appartements convenables !

Sirius se tourna vers elle en la dévisageant avec froideur.

— Écoutez-moi bien, jeune fille. N’allez pas croire que j’ai oublié avec qui vous vous êtes alliés durant cette guerre. Vous ne devez votre survie qu’au rang que vous occupez, alors n’allez pas pousser votre chance, me suis-je bien fait comprendre.

Il la fixait du regard comme s’il s’apprêtait à lui trancher la tête lui-même. Daélia déglutit avec peine, mais ne prononça pas un mot. Aydan le fixait également, mais ce dernier semblait faire exprès de l’ignorer pour le moment.

Le légionnaire ressortit de la tente avec une chaise en bois qu’il posa dans la neige devant le brasero. Éléon s’y laissa tomber avec soulagement.

— Pardonnez mes hommes, commença Sirius en s’adressant à lui. La rusticité leur fait parfois oublier les règles de la bienséance.

Éléon hocha la tête en signe d’acquiescement.

— Bien, continua-t-il. J’imagine que vous comprenez la situation dans laquelle vous vous trouvez. Votre royaume n’est plus, votre armée est décimée et votre capitale brûle encore en ce moment même. Mais cela ne signifie pas la fin pour autant, car dès aujourd’hui, ces terres et ses habitants feront partie intégrante de l’empire Spyrien.

Éléon ne répondit pas, mais affichait une mine attristée.

— Que… Que comptez-vous faire de nous ? Demanda Daélia inquiète avec une lueur de terreur dans les yeux.

Sirius la jaugea elle, ainsi que le jeune prince qui était blotti contre l’une de ses jambes.

— L’on ne tue pas les souverains. Quand bien même, ces derniers ne méritent-ils pas leur couronne. En échange de votre renoncement au trône, vous vivrez sur le territoire de Spyr. Une villa près de Rivenza vous a déjà été réservée, vous disposerez de tout le nécessaire pour vivre ainsi qu’une suite de domestiques à votre service.

Daélia serra les poings en se pinçant les lèvres, mais elle sembla comprendre qu’elle n’était pas en position de négocier.

— Quant à vous… Continua Sirius en s’avançant vers Lux. Vous êtes le bras armé de ces divinités qui n’ont que trop fait souffrir ce continent.

— Dit celui qui vient de réduire une cité en cendre, répliqua-t-elle avec véhémence.

Sirius laissa échapper un ricanement avant de sortir son glaive et de le pointer dans sa direction.

— J’ai fait ce qu’il fallait faire pour mettre un terme à votre existence et je le referais sans hésiter.

— Ha oui ? Venez donc essayer dans ce cas !

Lux laissa tomber sa chaîne qu’elle avait dissimulée jusque-là sous sa tunique et envoya la faucille en avant. Sirius para le coup extrémiste, mais la lame lui entailla la joue. Les légionnaires dégainèrent aussitôt leur arme et s’apprêtaient à fondre sur eux lorsque Aydan s’interposa :

— Ça suffit ! Cria-t-il. Ça suffit… Il y a déjà eu suffisamment de sang versé pour ce soir.

Tous les soldats se figèrent en attendant de recevoir un ordre de leur roi.

— Je suis content de voir que tu es encore en vie, répondit Sirius en serrant toujours la poignée de son glaive. Mais je te demande de bien vouloir t’écarter. Tu ne sais pas ce que cet ordre représente.

— Il n’en est pas question. Je sais qui sont les Brûlés, je les ai moi-même combattus pendant un temps. Mais sans leur aide, jamais nous n’aurions pu nous débarrasser de Pyra. N’oubliez pas que ce sont les pouvoirs de Pyrel qui vous ont permis de rester en vie.

Sirius tiqua en entendant sa remarque avant de reprendre son air froid et impassible. Il regarda tour à tour Lux puis Aydan comme s’il décidait du sort qu’il allait leur réserver. Finalement, il soupira avant de rengainer son glaive.

— Je ne vais pas oublier le service que tu m’as rendu, si c’est vraiment ce que tu souhaites, alors soit, j’accepte de la laisser partir. Mais à partir de maintenant, votre présence n’est plus tolérée dans l’empire. Lors de notre prochaine rencontre,  je vous considérerai comme des ennemis.

Aydan le remercia en hochant la tête, mais Sirius ne perdit pas une seconde et se dirigea vers sa monture. Il fit plusieurs pas dans la neige avant de s’arrêter et déclara sans se retourner :

— Votre temps est révolu. Vous représentez l’Ancien monde voué à disparaître. Vos divinités n’auront pas leur place dans celui que je m’apprête à créer.

Par la suite, des légionnaires escortèrent Aydan et Lux jusqu’à la sortie du camp. Ils les laissèrent là, à l’orée d’un bois enneigé à une dizaine de mètres de la berge du lac.

— Que comptes-tu faire ? Demanda-t-il à Lux dès qu’ils furent enfin seuls.

La Brûlée enleva la neige d’un bloc de pierre avant de s’asseoir dessus.

— Ma mission ici est terminée, dit-elle. Je vais chercher les éventuels survivants de l’Ordre avant de rentrer à Volos.

— Mais le culte de Pyrel n’existe plus, Pyra est morte et Ignis a été emporté par les flammes. Pourquoi le reformer ?

— Pyrel existe toujours, répliqua Lux. Tant que des personnes continueront à y croire, elle ne s’éteindra pas. Il est vrai que l’Ordre a accompli sa mission, mais notre communauté existe toujours. Et puis… Je pense que nous devrions essayer de renouer avec elle. Une certaine matriarche m’a démontrée que nous avons eu tort de douter d’elle.

Aydan resta silencieux, il ne savait pas comment réagir face à ses déclarations.

— Et toi ? Que comptes-tu faire ? Lui demanda Lux.

— Je pense… Que je vais t’accompagner, je n’ai nulle part où aller et il y a tant de choses que j’ignore. L’un de mes amis voulait à tout prix découvrir le monde et j’aimerais réaliser son rêve en son nom.

— Eh bien, mettons-nous en marche dans ce cas, la route est longue et l’on ne va pas rester ici en attendant de mourir de froid. Lux sourit, avant de se lever en dépoussiérant sa tunique. Il me faut d’abord retrouver ceux de l’Ordre qui ont survécu, l’on s’était donné un point de rendez-vous au sud du lac au cas où les choses tournaient mal. Je suis certain que Minos doit déjà m’y attendre et il me faudra lui passer un savon lorsque je le reverrai. Ensuite, nous partirons vers l’est. J’aurais de nombreuses histoires à te raconter en chemin.

Aydan s’étira avant de suivre Lux qui s’enfonçait déjà dans le bois. La nuit était froide et la lune éclairait à peine leur pas, mais pour la première fois depuis longtemps, il se sentait enfin libre.

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Talharr
Posté le 18/08/2025
Alors ça y est j'arrive à la fin... :,(
Super dernier chapitre :)
Sirius a réalisé ce que Pyra lui avait dit au final aha même s'il semble bien plus froid qu'avant.
Les brûlés vont continuer à vénérer Pyrel. Tant qu'elle reste juste why not :)
très content d'avoir vu une dernière fois Tanwen et Minos :)

Quelques retours de formes :

"Alors que Tanwen l’avait trouvé austère et taciturne, il constituait véritablement la seule famille qu’elle lui restait" -- "qu'il lui restait"

"leu crépitait avec délicatesse." -- "le feu" je suppose :)

"
Ils restèrent ainsi dans le silence pendant quelques minutes jusqu’à ce qu’une autre barque accoste sur le rivage et que plusieurs Brûlés en descendirent
" -- enlever le "que"

"Aydan le remercia en hochant la tête, mais ce dernier n’attendit pas sa réponse avant de se diriger vers sa monture." -- j'ai essayé de le comprendre mais j'arrive pas aha c'est Aydan qui répond mais c'est Sirius qui n'attend pas sa réponse ?

En tout cas c'était génial :)
Scribilix
Posté le 22/08/2025
Voilà, au final Dérios est réduit en cendres mais à cause des Hommes eux meme et non des Dieux. C'est le gros plot twist de l'histoire si l'on peut dire.
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