Pour se rendre à Saint-Domingue, soit on contournait Cuba, mais le temps en mer est plus long, soit on passait entre les îles, mais la navigation était plus dangereuse. Et par le nord des Bahamas ? Aucun navire n’en est revenu, Gamine. Il y a quelque chose d’étrange avec cette partie de l’océan… On dit que des monstres occupent les profondeurs et dévorent la moindre coquille de noix. Même la marine anglaise ne s’y aventure pas1.
Mais — Pour sûr ! — Monteña n’était pas un dégonflé. « Le temps presse ! » ne cessait-il de répéter. Alors il a décidé de prendre le chemin le plus court en passant par Cuba et les îles des Bahamas, puis de contourner l’île d’Hispaniola par l’ouest afin d’atteindre Saint-Domingue. Ce coin de la mer des Caraïbes est truffé de récifs. On risquait de perforer la coque du Tlaloc à tout moment. Il n’y avait que le capitaine qui maniait assez bien le gouvernail pour traverser ses eaux escarpées tout en gardant le navire indemne.
Pourtant, c’est pendant ce voyage que j’ai manié le gouvernail pour la première fois. Cela faisait plusieurs jours qu’Aztlán nous guidait sans dormir. Nous venions alors d’atteindre une zone un peu plus profonde, où les récifs se faisaient plus rares.
« Fowles, viens par ici ! » m’a-t-il crié alors que je venais d’aider Chimalli à carguer la grande voile.
Je l’ai rejoint sur le gaillard. Sans que ses yeux quittent l’horizon, il m’a fait signe d’approcher.
« Il est temps que tu apprennes à mener le Tlaloc. La vue est idéale et l’eau est ici plus profonde, même s’il faut rester vigilant.
— Je ne suis pas sûre de pouvoir…
— Baliverne ! Bien sûr que tu en es capable. Ne t’inquiète pas : je ne te quitterai pas d’une semelle. »
Je me suis postée derrière la barre, hésitante, et mes mains ont saisi son bois poli. J’ai alors senti toute la force du vent et de la mer remuer la coque du Tlaloc. Il m’a fallu empoigner le gouvernail avec force pour lutter contre ces éléments. Rien que de garder le cap demandait un effort et une concentration considérables. Mais je m’y suis faite, créant un lien singulier entre les remous du navire et mes petites mains. Progressivement, j’ai appris à accompagner ce mouvement tout en maintenant le cap que la boussole du capitaine indiquait, posée juste devant moi. Aztlán a posé une main sur mon épaule tout en rapprochant sa tête près de la mienne, jusqu’à ce que nous ayons le même champ de vision. J'ai frissonné à ce contact.
« Bien ! Tu vois la zone plus claire qui se trouve devant nous, sous l’eau ? Ce sont des récifs. Il faut agir dès que tu les vois pour les éviter. Tourne la barre légèrement vers la gauche. »
Je lui ai obéi, faisant tourner délicatement la roue entre mes mains. Le Tlaloc a légèrement pivoté, nous permettant d’éviter le banc de rocher. Les gabiers ont ensuite rentré toutes les grandes voiles carrées, rendant la navigation plus aisée. Mais pas le temps de se reposer ! D’autres récifs sont apparus, ne laissant qu’un passage très serré.
Aztlán voulait reprendre la barre, mais je l’ai repoussé vivement, déterminée.
Je pouvais le faire.
Jouant avec le gouvernail pour éviter un à un les récifs, je réussissais à chaque fois, non sans donner au capitaine quelques sueurs froides. Ce dernier s’est alors éloigné pour communiquer au fur et à mesure les ordres de manœuvre. Les gabiers m’ont laissé ce qu’il faut de vitesse pour faire avancer le Tlaloc tout en préservant une certaine maniabilité. Pour cela, ils n'avaient déployé que les voiles triangulaires, celles qui permettaient de rester en petit largue.
Mais quand le dernier maillon de la chaîne de rochers est apparu, j’ai réagi trop tard. Le capitaine s’est précipité derrière moi, m’a entouré de ses bras pour me forcer à tourner la barre à quatre-vingt-dix degrés. Son souffle chaud a effleuré mon oreille… et j’ai frissonné.
La coque s’est légèrement déchirée sur la pointe du rocher qui sortait de l’eau. Elle s’est fracturée, sans se perforer, si bien que le navire tout entier a tremblé. Déséquilibrés, nous nous sommes tous cramponnés à quelque chose pour ne pas tomber.
Malgré cette dernière erreur, l’équipage a applaudi. « Bien joué, Adrian ! » a hurlé Oeil-de-Pigargue depuis la vigie. En effet, Gamine, il était rare de posséder une telle dextérité de navigation dès le premier maniement du gouvernail. Aztlán s’est écarté de moi pour m’adresser un sourire.
« Fais attention à ne pas faire trop de zèle, Fowles. Sinon, c’est vraiment pas mal. »
J’ai incliné la tête pour le remercier, mais je voulais surtout qu’il ne me voie pas rougir.
Oeil-de-Pigargue nous a rejoints sur le gaillard. Il était descendu sur le pont aussi aisément qu’un oiseau de proie et s’était emparé de deux seaux remplis de colle à bois. Une fois arrivé à notre hauteur, il m’en a tendu un.
« Sur le Tlaloc, quand un membre de l’équipage fait une bêtise, il doit ensuite la réparer. Tu es donc de corvée d’assistance au charpentier ! »
Alors que la vigie me regardait en souriant, ravi, j’ai interrogé le capitaine du regard. Il a hoché la tête en guise de réponse. J’ai donc pris le seau des mains de mon compagnon et nous sommes descendus ensemble sur le pont.
Oeil-de-Pigargue s’est emparé d’une corde qu’il a entortillée autour de ses cuisses, puis autour de ses hanches pour en faire un harnais.
« Regarde, Adrian : c’est ce genre de nœud qu’il faut faire, bien solide. »
Après l’avoir imité, nous avons noué les extrémités de nos deux cordes au mât le plus proche. Nous sommes ensuite passés de l’autre côté du bastingage, puis avons descendu le long de la coque, un pas après l'autre, jusqu’à atteindre la brèche provoquée par le récif. Avec les outils que le charpentier portait à sa ceinture, nous avons commencé notre besogne.
« Le bois, il faut toujours le considérer comme un être vivant, même quand il est mort. Dis-toi que la coque se compose de plusieurs dizaines d’arbres, et qu’il n’y a donc que le bois pour soigner le bois. La fissure n'est pas très importante, mais il faut la réparer, sinon elle risque de s’agrandir et de laisser l’eau s’infiltrer. »
Mais soudain, alors que nous parlions de tout et de rien, l’une des deux cordes qui me tenaient s’est rompue. Déséquilibrée, j’ai laissé le pinceau de la colle à bois tomber dans la mer. M’agrippant par la taille, Oeil-de-Pigargue m’a rattrapée de justesse. Je l’ai remercié, haletante, puis nous avons tous les deux levé la tête vers le bastingage pour comprendre ce qui s’était passé.
C’est là que je l’ai vu.
Suarez et ses yeux de vautour, méprisants.
« Désolé, les gars. J’ai couru pour retenir la corde avant qu’elle ne se casse, mais je n’ai pas été assez rapide. »
J’ai gardé une expression froide et fermée. Je ne croyais pas un mot de ce qu’il racontait. Le charpentier non plus, d’ailleurs. Derrière ses binocles, Gamine, ses yeux brûlaient de haine, prêts à me faire couler.
Moi, je crois plutôt qu'il a coupé la corde.
*
Au crépuscule, alors que les autres commençaient à se divertir sur le pont en écoutant Chimalli jouer de sa tlapitzalli, je m’entraînais à tirer quelques flèches sur un tonneau vide. Bon sang, tu ne peux pas imaginer à quel point cette arme était lourde ! Mais très vite, j’ai su adapter ma posture et les résultats ont été satisfaisants. Il allait falloir me muscler les bras, mais pour sûr, tirer à l’arbalète restait bien plus confortable que de tirer au mousquet.
Aztlán, libéré des risques de la navigation, avait cédé son poste à quelqu’un d’autre et se restaurait avec les hommes tout en m’observant. Il m’a fallu un certain temps pour m’en rendre compte. Quand je croisais son regard, il me semblait différent. Depuis notre entrevue au village des Azteca, depuis que je lui avais confirmé ma véritable identité, il ne me percevait plus comme les autres hommes. Son attitude était devenue plus protectrice. Avait-il peur que les autres découvrent la vérité ? Ou bien nourrissait-il pour moi un intérêt différent ? Même si je ne voulais pas me l’avouer, j’espérais que ce soit la seconde option.
J’ai tiré une nouvelle flèche qui est allée droit dans le tonneau, juste à côté de celle que j’avais plantée précédemment. Chimalli, stupéfait, s’est arrêté de jouer. Les hommes, en voyant l’état de la barrique, ont applaudi.
Quand on s’illustre sur un rafiot, Gamine, l’équipage finit doucement par nous accepter. Mes exploits de la journée venaient effectivement d’assurer ma complète intégration au sein du Tlaloc. C’est toujours un moment très émouvant, quand tu te rends compte que tes efforts finissent par payer. Des cuisines, je suis remontée sur le pont, puis j’ai grimpé sur les mâts, jusqu’à obtenir une place aux côtés du capitaine, derrière la barre. Et à présent, aux yeux des hommes, me voilà leur camarade, leur frère !
… Mais pas pour tout le monde.
Brusquement, un bruit sourd a retenti si fort que les applaudissements se sont tus.
Suarez, à l’autre bout du pont, venait de renverser le tonneau éventré par mes flèches, attirant l’attention de tous. Il serrait les poings.
« J’en ai assez, a-t-il dit, assez de me voir ridiculisé par un gamin ! Vous croyez tous que je ne sais pas ce qu’il se passe ? Hein ?! Vous croyez que j’ignore que je suis hors course ? Que le capitaine n'a pas déjà fait son choix pour son prochain second ? Ça vous plaît, n’est-ce pas, de vous moquer de moi dans mon dos. Pff ! Vos sarcasmes, je n’en ai rien à faire. Mais vous, capitaine, n'avez-vous pas honte ? Comment osez-vous revenir sur vos promesses, et comment osez-vous ne pas m’en informer ? Et qui, exactement, est au courant, hein ? Choisir votre second sans consulter votre propre équipage… C’est contraire à notre code, vous le savez ! »
Aztlán, lentement, s’est levé. Ses pas ont résonné sur le pont du Tlaloc jusqu’à ce qu’il s’arrête à distance égale entre Suarez et moi, sans cesser d'adresser au plaignant un regard froid.
« Tu te trompes : je n’ai pas encore pris de décision concernant mon prochain second. Tu fais partie de mes hommes les plus compétents : t'écarter serait stupide. Tu es brave au combat, agile, un contremaître compétent. L’expérience est un atout pour devenir second. Mais l’honneur, le sens moral et l’amour de l’équipage sont tout autant indispensables. Toi, tu es dépourvu de tout ça, mais Adrian, même s’il est encore jeune, a prouvé qu’il possédait ces qualités. Il est également pourvu de talents que personne d'autre n’a ici, moi y compris. Je l’admets, j’ai peut-être déjà fait mon choix. Mais tu as raison sur une chose : nous sommes tous égaux et, par conséquent, je ne suis pas le seul à trancher. »
Le capitaine s’est tourné vers l’équipage, demandant toute son attention.
« J’ai laissé traîner les choses assez longtemps. L’heure est venue de passer au vote ! Qui veut se présenter en tant que second ? »
Le binoclard charognard a levé la main sans hésitation. Aztlán, d’un signe approbateur, lui a demandé de se tenir à son côté. Il a ensuite tourné son attention vers moi, toujours silencieuse. Sous la pression de son regard, je l’ai rejoint à mon tour pour faire face à l’équipage. Personne d’autre n’a pris le risque de se présenter.
« Bien. Amigos, votez en connaissance de cause ! Que ceux qui veulent donner leurs voix au contremaître Suarez lèvent la main. »
Trois mains timides se sont levées. Il s’agissait des trois timoniers espagnols que le binoclard fréquentait le plus souvent. Ce dernier, en voyant le peu de votes récoltés, a grincé des dents.
« Que ceux qui veulent donner leurs voix à Adrian Fowles lèvent la main. »
Chimalli et Oeil-de-Pigargue ont été les premiers à se manifester sans hésitation, un sourire au coin de leurs lèvres. Temolin les a rejoints peu de temps après. Ensuite, d’autres mains se sont hissées en direction des voiles. Résultat, plus de la moitié de l’équipage a voté pour moi. Certains ont fait entendre leurs voix en ma faveur alors que je les connaissais peu. Est-ce parce qu’ils savaient que j’avais attiré l’attention du capitaine ? Est-ce à cause de mes exploits contre les soldats espagnols ? Est-ce que Chimalli et le charpentier y étaient pour quelque chose ? J’ai vu Aztlán sourire de satisfaction. Oui, sans doute, son discours avait fini par convaincre les plus hésitants. La démocratie sur le Tlaloc, Gamine, était relative : si Aztlán exprimait une préférence, alors cette préférence devenait la leur. Méritais-je vraiment ce vote ? Le capitaine m’a lancé un regard en coin et j’ai repris confiance. Oui, c’était mes efforts et mes valeurs qui m’avaient conduit jusque-là, il fallait que j’y croie !
« L’équipage a parlé, » a conclu le capitaine.
Mais rien de tout ça n’était au goût du binoclard. Pour lui, le capitaine avait manipulé l’équipage avec son discours. Je comprenais son point de vue. À sa place, j’aurais pensé la même chose. Méfie-toi des gens qui causent, Gamine ! S’ils savent exercer la belle parole, ils peuvent t’embobiner comme bon te semble.
Frustré, désabusé, enragé, Suarez a brandi son épée pour trancher la tête du capitaine. D’instinct, je me suis interposée, jetant mon arbalète à terre pour tirer mon sabre hors de son fourreau. Nos lames se sont entrechoquées avant que celle du charognard ne puisse atteindre le cou de Monteña. J’étais si proche de mon adversaire que je pouvais voir des étincelles de haine derrière les verres de ses lunettes.
« Si tu tiens à te battre, lui ai-je dit, ce sera contre moi. »
Le binoclard a ricané, puis s’est écarté. Il a pointé son arme en direction de ma poitrine, prêt à relever le défi. J’ai légèrement tourné la tête pour croiser le regard d’Aztlán, posté derrière moi. Il m’a lancé un regard interrogateur auquel j’ai répondu par un regard déterminé. Après lui avoir fait signe de reculer, j’ai de nouveau orienté mon attention sur mon rival. Autour de nous, les hommes ont fait cercle, silencieux.
Alors le binoclard charognard s’est élancé.
Il se battait comme un pícaro. Agressif, rusé et revanchard. Parer ses coups s’est avéré difficile, mais j’ai résisté. J’étais plus petite, plus mince, plus rapide que lui. CLING! CLING! FWOU ! Aucun de nous ne voulait céder.
Puis je l’ai entendu dans ma tête, Gamine.
Je parle de La Guigne, bien sûr, mon maître d’épée.
Pare. Riposte. Protège ton buste. Tiens-toi droit ! Sa voix hargneuse résonnait à chacun de mes gestes. En matière d’escrime, je lui devais tout, vraiment tout.
Mon agilité agaçait de plus en plus mon adversaire : il a frappé, pointé, de plus en plus vite, de plus en plus fort, mais rien n’y faisait. Suarez s’épuisait inutilement.
Soudain, il est parvenu à s’approcher assez près pour me saisir le bras, bloquant mon épée. D’un coup précis, il a écorché mon visage, faisant tomber mon bandana. Cette fois, c’est moi qui suis entrée dans une colère noire. À peine m’avait-il effleurée avec sa lame que je lui ai asséné un coup de poing en pleine figure, brisant les verres de ses binocles. Le charognard, gémissant, a reculé d’un pas. Quand il m’a regardé de nouveau dans les yeux, après avoir repris ses esprits, du sang coulait entre ses sourcils.
Heureusement, à ce moment-là, je tournais le dos à l’équipage.
Mais Suarez, lui, a tout vu.
Troublé pendant un court instant, il a fini par comprendre.
Comment je le sais ? Parce que sa figure, à ce moment-là, s’est transformée. Il avait le sentiment d’être ridiculisé. Alors la seule chose que ses traits ont continué d’exprimer, c’était son désir de meurtre.
Il a fondu sur moi sans réfléchir, au point qu’il m’a été facile de le désarçonner. Alors qu’il fonçait dans ma direction, son sabre au-dessus de sa tête, je me suis penchée en avant et j’ai plongée sur ses jambes. Déséquilibré par le choc, il s’est écroulé. Je me suis emparée de son arme, tombée au sol, et je me suis relevée. Une fois sa propre lame prête à déchirer sa propre carotide, mon adversaire s’est immobilisé, vaincu, mais enragé.
Est-ce que je l’ai tué ? Non, je n’ai pas pu m’y résoudre. J’aurais pu être lui, tu sais. Être la personne qu’on rejette après lui avoir promis la Lune. J’ai jeté son sabre, ramassé mon bandana qui se trouvait juste à côté de lui, l’ai remis sur mon visage. Je me suis retournée et éloignée, le laissant à terre. Je pensais que, pour tout le monde, ma victoire était claire.
Mais Suarez ne pouvait s’y résoudre. Pas par une fille.
Il a trouvé la force de se relever, de s’emparer de nouveau de son épée et de s’élancer vers moi. En l'entendant courir, j’ai fait volte-face, surprise. Impossible de faire quoi que ce soit : il était bien trop rapide !
Mais soudain, une flèche a sifflé tout près de mon oreille, m’écorchant le cartilage. Elle a fusé et s’est enfoncée au milieu du front du binoclard qui s’est effondré. Un frisson m’a vivement parcouru lorsque j’ai entendu son crâne craquer sous la propulsion du projectile.
C’en était fini de mon rival aux yeux de vautour.
L’arbalète, Gamine. Mais qui ? Qui l’avait prise pour me protéger ?
Je me suis retournée et j’ai vu le capitaine, toujours en position de tir. La colère se lisait sur ses traits. Lentement, il a baissé son arme. Les cris de joie et d’encouragement se sont tus. Un silence de plomb avait gagné le pont tout entier. Personne n’a osé prononcer un mot, personne n’a osé respirer.
« Fowles, dans ma cabine. Maintenant ! »
Son ton glaçant et inhabituel a fait sursauter l’équipage. Aztlán, passant en premier la porte située sous le gaillard, les a ignorés. Je l’ai suivi la tête haute, mais je tremblais. Est-ce qu’Oeil-de-Pigargue et Chimalli, dont les regards ne se détournaient pas de moi, s’en sont rendu compte ? Peut-être…
Pas terrible comme premier combat en tant que second.
1Saoirse évoque ici le triangle des Bermudes, cette zone maritime au large de la Floride où de nombreux accidents aériens et maritimes ont eu lieu. Encore aujourd’hui, cette zone est l’objet de nombreuses théories aussi rationnelles qu’irrationnelles.