Dix jours plus tard, l’ambassadeur succombe à ses blessures. On compte six autres morts, et une cinquantaine de blessés graves. Nul n’a revendiqué l’attentat, mais les journaux accusent la Dissidence du bout des lèvres. Le roi d’Orgélie, furieux, a exigé par télégramme des explications sur le sort de son légat. Mieux vaudrait le satisfaire : la République et le Royaume n’ont jamais vécu en paix bien longtemps. En plus de leurs territoires frontaliers à la Pluvède, les Orgéliens possèdent de puissants marquisats au nord de la Diamisse… en cas de conflit, le Sublime Empire Protectoral devra donc mener une guerre sur deux fronts.
Valère n’a reçu que peu de nouvelles de Talma et de ses associés, car ils font profil bas le temps que la tension retombe. De toute façon, Valère n’a pas le temps de les aider : lui et Lausanne se sont organisés pour accompagner Savinien à l’hôpital par roulements. Son père, occupé à coordonner les opérations policières, l’a laissé seul. Après dix interminables jours d’angoisse et d’opérations, les chirurgiens ont réussi à sauver la vue de sa mère ; l’iris droit s’est brouillé de tâches sombres, mais elle y voit. Xavière a opté pour un cache‑œil sur l’œil gauche, pulvérisé.
Valère, soulagé, laisse Savinien la raccompagner à la maison en calèche. Lui quitte l’hôpital à vélo ; Lausanne lui a donné rendez‑vous au maté pour fêter la fin de ce cauchemar. Le trajet ne lui prend guère de temps ; les rues se vident depuis l’explosion de Bonrecours. La police multiplie ses descentes sauvages dans les quartiers diamisses, et des rixes ont éclaté dans les usines. Carat s’est paralysé sous l’effet de la peur.
Heureusement le maté du Coup de Thoreau n’a pas fermé ; c’est une des adresses favorites de Valère pour boire une infusion. D’ordinaire bondée en fin de journée, sa terrasse n’accueille aujourd’hui que deux silhouettes féminines. La première, Lausanne, hèle Valère d’un ton jovial en le voyant arriver… mais il s’insurge en découvrant la seconde :
« Qu’est‑ce qu’elle fiche ici, celle‑là ?
— On ne parle pas d’une dame devant elle à un tiers, persifle Mahaut.
— Mais je t’ai promis de t’aider à retrouver du boulot, se défend Lausanne. Je croyais que si tu te réconciliais avec ton ancienne patronne… Si elle te réembauchait…
— Quoi ? Plutôt bouffer de la… Par pitié, Zaza, ne pleure pas.
— Désolé, c’est réflexif, renifle celle‑ci. S’il‑te‑plaît, Val, parle avec elle au moins un peu, d’accord ? Juste pour moi ?
— Cinq minutes, cède‑t‑il. Pas plus.
— Super ! Merci, merci, merci. Bon, à plus tard, j’ai des devoirs à faire, moi.
— Eh ! Ne me laisse pas seul avec… »
Valère la sent approcher son visage du sien… beaucoup trop près. S’apprête‑t‑elle à lui murmurer une confidence au creux de l’oreille ? Non. Lausanne hésite, ses lèvres frémissent tandis qu’il la dévisage avec confusion ; puis elle s’enfuit du bistrot. Consternée, Mahaut touille sa paille de fer dans le bol à maté et s’offusque :
« Pauvre petite. Tu la traites de manière si… inesthétique.
— De quoi parles‑tu ? Je n’ai rien fait ! Elle est partie sans même finir son verre !
— Bon, bon, ça ne me regarde pas. Mais si tu veux obtenir ma clémence, je te conseille de te montrer un peu plus galant. »
Valère fulmine ; Mahaut lui fait miroiter un retour à La Parpelège pour qu’il s’humilie devant elle. Un chat qui joue avec sa proie avant de s’en désintéresser. Jamais elle ne reprendra un employé qui a osé la défier. Mais Lausanne lui a demandé de se plier aux règles de cet entretien… alors il s’assied à contrecœur à l’autre bout du guéridon, expire, et se façonne un sourire mielleux :
« Certes. D’ailleurs j’aimerais présenter mes sincères excuses, non seulement pour mon comportement, mais aussi… »
Sa comédie dure assez longtemps pour qu’un garçon resserve du maté dans la calebasse au centre de la table, et lui apporte une paille propre. Cette infusion de houx se déguste à deux dans la même matéière. Les Pluves en boivent lorsqu’ils concluent un accord ; mais Mahaut se contente de souffler régulièrement dans la paille pour ponctuer de clapotis aux bruits dégoûtants le discours de Valère. Qu’importe. Plus vite elle l’enverra sur les roses, mieux ce sera.
« …et si j’ai pris cela trop à cœur, c’est parce que je connaissais cette jeune Diamisse de vue, achève‑t‑il. Mais La Parpelège méritait mieux de ses employés, je le comprends maintenant.
— Toujours à côté de la plaque, l’interrompt‑elle enfin. Je m’en fiche, de tes motivations ! L’important, c’est que j’ai pris fait et cause pour toi. Et au lieu de me remercier, tu m’as claqué la porte au nez. »
Valère s’attendait à tout sauf ce genre d’argument. Mahaut divague. Abasourdi par tant de mauvaise foi, il s’apprête à la contredire, mais elle poursuit :
« Des clients stupides, il y en a toujours. S’en faire aimer est difficile, car ils te placent dans de situations impossibles. Si tu avais envoyé paître Garamond, il t’aurait ruiné ta réputation auprès des autres clients pluves. Aucun n’aurait accepté que tu les coiffes. Mais si tu avais accepté de raser sa bonne, les clients Diamisses auraient fait de même.
— Mais… c’est exactement ce dont je parle ! L’un dans l’autre, j’étais cuit.
— Non… pas si ta patronne débarque et décide à ta place. Pas si elle te menace de licenciement si tu ne lui obéis pas. Là, les gens comprendraient que tu n’as pas eu le choix. Tout le monde est passé par là… J’ai tenté de t’aider, Valère. Et tu as tout fait rater. »
Il n’a jamais considéré l’affaire sous cet angle. Les yeux écarquillés, Valère ressent une soudaine culpabilité. L’amertume de la tisane lui monte à la gorge.
« Je suis désolé. Je ne me rendais pas compte… Mais enfin… laisser Garamond maltraiter cette servante…
— Ce n’était plus ton problème, mais le mien. Parfois, pour que les autres puissent continuer à jouer le rôle du gentil, il faut jouer la méchante. Ça me permettait au moins de protéger un de mes employés. Je reste en coulisses, d’habitude, les gens me voient peu. Pour l’image de la barberie, mieux vaut que ce soit moi qui passe pour une garce. Mais grâce à ton impulsivité, je me suis faite haïr pour rien.
— Nous ne devrions pas faire ça, proteste‑t‑il. Si nous méprisons ces crétins, pourquoi leur lécher les bottes ?
— Pour survivre. Je fais ce que je peux avec ce que j’ai, comme tout le monde. Je te croyais assez mature pour comprendre ça. »
Valère se ratatine sur sa chaise en osier. En vérité, il a toujours recherché l’estime de Mahaut mais n’a jamais osé se l’avouer. Plus elle le rabrouait, plus il voulait lui donner tort en devenant un barbier convenable. Il ne devrait pas se justifier devant elle, mais c’est plus fort que lui.
« Tu sais pourquoi j’ai pris ce travail à La Parpelège ? Parce que je m’étais fait virer d’un lycée de bourges, la tance‑t‑il. J’étais un bâtard, j’avais les cheveux trop clairs… toute leur suffisance, je me la suis prise en pleine figure. Comme les Diamisses. Après mon renvoi, je n’arrivais plus à les voir de la même façon. Et lorsque j’ai entendu parler de ce salon mixte où colons et indigènes travaillaient côte à côte, à égalité… je ne sais pas, j’ai cru que tu étais différente des autres Pluves.
— Ton problème, c’est que tu juges les gens trop vite, soupire Mahaut. Pour commencer, je ne suis qu’à moitié pluve, ma mère était diamisse. Mes parents ont dû se marier à l’étranger pour gruger l’État Civil… »
La bouche de Valère s’entr’ouvre dans une exclamation silencieuse. Bien sûr ! « Mahaut » s’écrit en réalité « Maho » … Comme Thallo, Ino, Gorgo, Manto. Une faute d’orthographe volontaire sur l’extrait de naissance, destinée à cacher ses origines honteuses.
« Les autres employés le savent ?
— Certains, oui. Et moi aussi, je les couvre pour certaines choses. La Parpelège, c’est une famille pour ceux qui n’en ont pas. Si tu veux y revenir, tu dois arrêter d’y voir autre chose. »
Y revenir ? Sérieusement ?
Valère, la respiration courte, trahit son intérêt pour cette offre. Maho réajuste sa mozette avec un ricanement de satisfaction :
« J’ai besoin d’un remplacement en urgence, explique‑t‑elle. Borée m’a donné sa démission… Il repart à Danbure le mois prochain. Depuis l’attentat, il voit des bombes partout. Son grand‑frère s’est fait tuer par l’explosion d’un fiacre piégé, lors des émeutes dissidentes de 84… Il ne veut pas revivre ça. Alors peut‑être que je peux t’accorder une seconde chance. Mais tu dois changer, Valère. Il me faut un barbier. Pas un gamin impulsif qui impose ses humeurs aux autres sans se soucier des conséquences à long terme. »
Il réfléchit. Ce que dit Maho ne reflète pas la réalité ; Valère sait mentir, bon sang. Garder son sang‑froid aussi. Peut‑être lui suffit‑il d’envisager son travail avec la même détermination posée dont il fait preuve lorsqu’il accomplit une mission pour la Dissidence.
« Ce gamin est mort », déclare‑t‑il.
Maho, quoique perplexe, serre la main qu’il lui a tendue. Après avoir jeté quelques roseilles dans une coupelle pour payer l’addition, elle lui donne rendez‑vous au salon, la décade prochaine. Puis elle hèle un pousse‑pousse depuis la terrasse et l’abandonne, sans autre déclaration. Maho se montre tantôt lacunaire, tantôt bavarde. Valère n’a jamais pu la cerner ; il ne la comprendra sans doute jamais.
Le soleil s’affaisse à l’horizon ; les mûriers, qui ont cuit toute la journée sur les pergolas du maté, dégagent désormais des effluves de sucre et d’acide. Valère reste un long moment à sa table, sans toucher au fond de sa décoction qui refroidit. Ses pensées alternent entre euphorie et anxiété : il craint que la chance qui lui est offerte se retourne contre lui, d’une manière ou d’une autre. Mais il voit aussi à quel point il s’est menti à lui‑même, ces dernières décades : au fond de lui, il aurait tout donné pour retrouver cet emploi. Heureusement Lausanne l’a poussé dans la bonne direction. Qu’a‑t‑il fait pour mériter une amie pareille ? Il aimerait tant devenir l’homme qu’elle croit voir en lui.
Sa tension retombe en même temps que le soleil à l’horizon. Il doit se dépêcher de rentrer chez lui, la municipalité a imposé un couvre‑feu. Sur une fresque murale, peinte sur l’envers d’une maison, une réclame promeut des voyages vers les ports de la mer d’Onyx : Haüyne, Danbure, Larimarée… Un ouvrier, perché sur son échelle, en augmente les prix d’un coup de pinceau. Le cours du phlogiston a monté, ces dernières décades : les billets de train aussi. Valère part reprendre sa bicyclette ; ses pas résonnent dans la rue trop vide.
Soudain, une voix de femme le fait sursauter :
« Sûreté Riveraine, jeune camarade… T’as tes papiers ? »
Il n’a pas vu arriver la policière, mais sa présence ici n’a rien de surprenant. Ces jours‑ci, les contrôles d’identité font partie de la routine. Pourtant l’agente examine son passeport d’un air désapprobateur :
« Faudrait la signature des deux parents … Y’a qu’une seule bafouille, là !
— C’est celle de ma tutrice, camarade.
— Ah, vraiment ? Toi et mézigue, on va aller chez toi vérifier ça. T’es qu’un gone, de toute façon. La nuit tombe, tu devrais déjà être au bercail. »
Quelle poisse ! D’habitude il suffit qu’il explique sa situation pour qu’on le laisse circuler… Valère doit désormais pousser son vélo à pied, flanqué d’une chaperonne. Rentrer ainsi va lui prendre dix fois plus de temps, mais mieux vaut ne pas le faire remarquer. L’officière a gardé ses lunettes protectrices : volumineuses, luisantes, elles donnent à l’uniforme un aspect d’insecte noirâtre.
Cent mètres plus loin, sa duègne lui murmure un ordre :
« Fais comme si de rien n’était… Pour ce que j’en sais, nous sommes suivis. »
Valère s’est figé ; d’une tape dans le dos, elle le force à avancer. Il manque de tituber. Sans oser la regarder, Valère chuchote :
« Je ne comprends pas… Pour qui travailles‑tu, camarade ?
— Ma pomme, c’est déjà beaucoup… Quoi, tu ne me remets pas ? Sérieux ? »
Il lève la tête tandis qu’elle soulève quelques secondes la visière de son casque noir ; celui‑ci révèle trois grains de « beauté » boursouflés et poilus, ainsi qu’une trogne patibulaire.
« Inspectrice Brabant, s’exclame‑t‑il. C’est… un plaisir.
— Pas de salamalecs, petiot. Quoique t’as intérêt à rester courtois, ouais… T’as besoin d’alliés.
— Si c’est encore à propos de l’incendie des manufactures, j’ai dit tout ce que je savais, s’exaspère‑t‑il. Qui me voudrait du mal ? Vos collègues ?
— Non. Le Comité d’Salut Public. »
Valère sent une pierre durcir au fond de son estomac. Quelques passants, plus loin, les dévisagent… ou peut‑être les épient‑ils ? Brabant les fait passer au milieu d’un trottoir, et continue à maugréer tout en croquant dans une livre de tabac :
« Si je t’ai cuisiné à l’hôpital, c’était pas pour peigner la girafe… Mon taf, c’était d’déterminer si l’incendie était incidentel ou criminel. Parce que pour le procès d’ce diamard de Mantodore, ça change tout, tu piges ? Pas assuré pareil. Des milliards sont en jeu.
— Je m’en doutais bien. Mais l’enquête a conclu à l’accident…
— La police n’dit pas tout aux journaux. En vérité, j’ai conclu à l’accident criminel.
— Ça n’a aucun sens, cette expression…
— Que si ! Ça signifie que, ce jour‑là, des ouvriers ont tenté d’chourer une batterie d’phlogiston pour la revendre sur l’marché noir… Et, comme ils la trimballaient à la va‑comme‑je‑te‑pousse, celle‑ci a sauté. Ces crétins s’sont retrouvés coincés dans l’brasier. »
Ses dents se sont noircies avec la chique. Pendant que Brabant se gratte l’aisselle, la cervelle de Valère surchauffe. Il doit l’amadouer, par n’importe quel moyen.
« Peut‑être qu’ils ont réussi à sortir en douce d’autres cartouches, par l’passé… Du coup, l’dossier des manufactures vient d’m’être retiré. En fait, la préfecture l’a fusionné avec celui d’Bonrecours.
— Quel rapport ?
— L’explosion du Haut Sablier, minot… C’était pas d’la dynamite. Les analyses des experts sont formelles : quelqu’un a glissé du phlogiston dans l’une des vasques.
— Tudieu, lâche Valère. Tu crois que… ces ouvriers approvisionnaient des terroristes ?
— La piste mérite d’être explorée, en tous l’cas. J’en ai fait une note qu’a été transmise aux services des renseignements… et quelqu’un l’a prise au sérieux, parce que l’CSP, l’a pris l’relai sur les deux enquêtes. Parce que l’affaire relève d’la sécurité nationale. Trop grave. Et c’est là que ça s’gâte pour toi, parce que j’ai mentionné TON nom sur MON rapport. »
Brabant ne devrait pas lui divulguer des détails sur les agissements des services secrets. À quoi joue‑t‑elle ? Elle aussi risque gros.
« Et alors ? Si vol il y a eu, je ne suis arrivé qu’après ! Pour secourir ces gens, précise‑t‑il un peu tard. Je reste un témoin… pas un suspect ! Qu’ils m’interrogent, s’ils le veulent. Je n’ai rien à me reprocher.
— Justement. Vois‑tu, les renseignements viennent d’nous filer des portraits‑robots d’contestataires connus, histoire qu’on les chope si on les croise dans Carat… tu pourrais m’dire si tu reconnais un de ces gus ? Y’en a un, sa tronche m’a tapé dans l’œil, comme si je l’avais déjà zieutée quelque part, j’sais pas pourquoi…
— Évidemment, décide‑t‑il d’un air assuré. Si ça peut aider à arrêter ces cinglés… »
Il s’est tu. Brabant vient de lui placer un avis de recherche à dix centimètres du visage. Mais ce n’est pas le visage d’un Diamisse qui est dessiné sur la feuille. C’est un beau Pluve aux longs cheveux châtains et enrubannés, au sourire rieur, habillé de vert.
Les entrailles de Valère se glacent.
Elle est vraiment intrigante. Pourquoi approcher Valère pour lui dire qu'il est suspect ? è.é Parce qu'elle le croit innocent ? (mais pourquoi ? si les autorités le savent impliqué dans la Dissidence, y a de quoi le suspecter) Parce qu'elle espère gagner sa confiance et démanteler le réseau elle-même ? Ou peut-être que c'est elle-même une Dissidente ? Une sympathisante ? Une sorcière ???
Okay, je m'emballe. :p On verra bien.
Gros coup d'éclat avec l'explosion du sablier. Franchement, je ne sais pas trop qui suspecter... Mantodore ? Pas sûre, lui aussi a eu l'air de remarquer la bombe, et ç'aurait été super risqué de faire exploser le monument à côté duquel il se tient. D'ailleurs, on ne sait pas du tout s'il s'en est sorti ou pas (j'imagine que oui, mais ça vaudrait le coup de le mentionner).
Allez, je vais suspecter ceux que personnes ne suspecte : les sorciers ! :P Après tout, provoquer une guerre pourrait affaiblir le gouvernement et leur permettre de tirer leur épingle.
Bon, je fais de mon mieux mais il se peut que je sois un peu perdue dans la géopolitique. Ce que tu appelles la République, ce sont... les Pluves ? Et le Royaume, les Orgéliens ? Et l'Empire Protectoral, ça inclut qui ? Pardon, j'ai peut-être pas fait très attention à ces détails au début et maintenant, tout se mélange dans ma tête. >.<'
Brabant a de bonnes raisons d'encourager Valère à balancer son père à la police, même sur de fausses accusations : comme il est mineur et que c'est public, il risque ainsi moins gros que si le CSP (équivalent du KGB en Pluvède) le prend de court et l'embarque. Mais évidemment un tel coup servirait fort la carrière de Brabant donc c'est pas totalement désintéressé...
Et oui, on a une troisième nation qui rentre en jeu avec le Royaume d'Orgélie (le grand rival de la République de Pluvède). Le Sublime Empire Protectoral recouvre la Pluvède elle-même mais aussi ses colonies comme la Diamisse (l'équivalent de l'Empire colonial français au XIXème siècle, donc). Il va sans dire que seuls les Pluves ont un réel pouvoir politique dans le Sublime Empire Protectoral, c'est une pseudo-union manipulée par la République pour des raisons d'image à l'étranger. ;-)