Chapitre XXIV : Âmes Perdues (maj : 27/12/22)

Notes de l’auteur : Yep, je suis désolée pour l'absence de réponse aux commentaires. Mais sachez que je vous lis et que je vous remercie. Il faudrait que je me trouve un temps pour vous, j'ai pas envie de bâcler mes réponses car vous prenez le temps de me lire. Vous méritez une jolie réponse <3

Un essaim de vupsans se propageait dans les cieux d’Ermyr. Les étoiles dorées fusaient entre les barreaux des prisonniers et tournoyaient comme des abeilles affolées. Les cheveux d’Evannah accueillirent ces particules qui se faisaient moins nombreuses. Est-ce que Mosdrem les engloutissait aussi ?

Iuka réunissait toute sa rage dans chaque coup qu’elle portait à la grille. Les femmes-libellules qui passaient les ignoraient, occupées à sauver leurs propres vies. Un autre courant de vupsans les opposa. Armées et protégées, ces dernières devaient être des collègues des geôlières.

– Je ne veux pas me faire dévorer comme ça ! cria la moadrin.

Saphir sollicita ses Nebulas pour écarter les barreaux, mais ils restèrent droits.

– Une vupsan doit gérer la solidité de nos prisons, théorisa-t-il.

– C’est le cas, confirma Lyzel. Je pourrais nous protéger mais les cages semblent aspirer les effets des Nebulas.

– Est-ce que Mosdrem peut mourir sous ta lumière ? s’enquit Iuka.

– Je ne le crois pas. Je ne faisais que le repousser avec mes pouvoirs de lumière. Je pense qu’une source plus puissante pourrait le tuer. Mais pas moi.

– Il faudrait qu’une vupsan nous libère.

– Elle ne pourra pas tous nous libérer. Mais peut-être seulement moi.

– Tu pourrais essayer de nous sauver, dit Saphir. La dimension n’est peut-être pas encore perdue.

Lyzel secoua la tête.

– Non, il y a peut-être moyen de repousser Mosdrem. Je sais qu’il a la forme d’un Dragon et qu’il hurle à la mort. Là, je n’entends qu’une tempête qui fait rage. Mosdrem est peut-être dans Ixarian et se prolonge dans Maciurim. Ses ailes s’étendent dans Ermyr pour attraper des âmes.

– N’attendons pas qu’une personne ait l’amabilité de te libérer, la pressa Saphir. Fais quelque chose.

La damorial posa sa main sur son étoile qui se mit à briller.

– Bien, répondit-elle avec peu d’assurance. Je ne promets rien, mais si je peux faire quelque chose…

Elle tendit son pendentif hors de la cage et apostropha les vupsans. Le flot ignora son appel jusqu’au moment où l’une d’elles s’arrêta et s’approcha de l'Enfant-Cristal. Lyzel reconnut la Protectrice qui les avait emprisonnés, celle aux cheveux clairs.

– Écoutez, commença la fille blanche. La situation est grave et je peux chasser Mosdrem.

– Non ! tonna la vupsan. Tu es une damorial et je ne te laisserai pas rejoindre cette horreur !

Ses ailes grésillèrent comme des étincelles.

– Je n’ai pas de contrôle sur cette chose, argumenta Lyzel. Elle n’obéit à aucune personne de mon espèce. Je suis une Enfant-Cristal et j’ai su m’échapper de Mosdrem grâce à mes pouvoirs.

– Mais qu’est-ce que tu demanderas en échange de ta liberté ?

– Laissez mes compagnons dans leur cage. Une fois que tout sera réglé, vous pourrez me livrer aux fénékos.

Interdite, Evannah la fixa afin de déceler le mensonge sur le visage de son amie. Mais Lyzel restait implacable. La Protectrice l’étudia longuement. Alors que le froid s’intensifiait, elle se recula de la prison de la damorial et déclara :

– Jure-moi de m’obéir et qu’Ermyr pourra te livrer à Ixarian. Je te libérerai alors.

– Je le jure, accepta Lyzel.

Serrant sa lance entre ses mains, la vupsan détailla une dernière fois sa captive avant de plonger vers le sol.

La cage de la fille blanche se secoua. Sous les yeux pleins de terreur d’Evannah, Lyzel descendit avec lenteur, dans un sinistre grincement. Son visage n’affichait aucune expression et son regard se détourna de celui de son amie. La cellule se posa dans un fracas tandis que la Protectrice s’y approcha pour la déverrouiller.

Lyzel se montra très docile quand la grille s’ouvrit. La vupsan saisit un de ses bras et la tira hors de sa prison. Elle la libéra de ses liens et la damorial massa son poignet de chair. Elle garda ses mains derrière son dos et suivit la femme-libellule.

Au loin, les brumes noires tourbillonnaient près des grandes voiles, s’échappant d’un portail comme de l’eau. Elles inondaient les cieux et noyaient les pauvres âmes qui tentaient de les fuir. La Protectrice aux cheveux blancs se hâta vers le bord du plateau.

– Fais ce que tu as à faire, lui ordonna-t-elle sèchement. Envole-toi et débarr…

Un violent coup derrière son crâne l’assomma. Lyzel s’était approchée d’elle et l’avait frappée avec un morceau de cristal qu’elle avait invoqué dans ses mains. Elle déroba les clés, poussa le corps de la Protectrice dans le vide et se dirigea vers la grosse boîte mécanique de bois, placée entre les arbres.

Lyzel essaya certaines combinaisons jusqu’à voir la cage du Marionnettiste bouger. Elle comprit le sens des manivelles et fit descendre la prison. Après avoir délivré l’humain au chapeau, elle lui enjoignit de trouver Clya pour s’apprêter à emporter les personnes vulnérables. Le créateur obtempéra sans faire d’histoires.

Le groupe au complet arriva enfin sur la plateforme et fut libéré. Iuka arracha les clés des mains de Lyzel et courut rejoindre Foudre Bleue. Le lépokyr, qui se situait dans une cage, sous les plateaux de bois, s’agita de joie en voyant sa sœur. Les membres frémissants, Saphir se dirigea vers le bord et regarda le ciel.

– Ne perdons pas de temps si nous pouvons sauver des vies, pressa le yotora en serrant les crocs de douleur.

– Vous êtes blessé, Saphir, lui rappela Evannah.

Alors que le guerrier allait répliquer, des bras noirs surgirent derrière les mâts et fondirent sur eux. Saphir sauta de la plateforme tandis que Lyzel s’envolait vers son amie pour la saisir. Tous trois se posèrent sur le sol. Le yotora se releva après une chute douloureuse et s’ébroua. Il cacha sa souffrance sous sa hargne et rejoignit la moadrin. Les cris du lépokyr les menaient vers une clairière, en-bas d’une pente boueuse.

Lyzel entraîna Evannah dans une folle course. Les branches fouettaient le visage de l’humaine et l’humidité l’aveuglait. Elle n’osait même pas jeter un œil derrière elle pour voir à quoi ressemblait Mosdrem, craignant que ce simple geste lui coûte la vie.

Ses poumons surchauffaient et menaçaient d’exploser. Sa respiration était bruyante et lui brûlait la gorge. Son estomac se nouait d’horreur et la torturait. Ses jambes peinaient à la tenir et heurtaient les épaisses racines. Et ses Nebulas… Ses Nebulas se déchaînaient comme des torrents de lave.

Le Marionnettiste attendait le groupe dans l’angoisse. Les roues de Clya se rétractèrent pour laisser place à de grosses pattes. Chevauché par Iuka, Foudre Bleue oublia tout autour de lui et bondit vers Mosdrem. Il était déjà loin lorsque Lyzel s’était tournée vers lui pour les rappeler. Evannah s’apprêta à s'abriter dans l’atelier mais s’arrêta quand elle entendit Saphir courir hors de la clairière.

– Non ! Vous êtes blessé ! cria-t-elle, à bout de souffle.

– Je suis lourd, répondit le yotora. Je ralentirai Clya si je monte avec vous.

– Lyzel se débrouille très bien seule.

– Je surveille ses arrières, Evannah. Rentre vite avant que Mosdrem s’attaque à vous.

La jeune fille ouvrit la bouche, mais devant le regard de glace du guerrier, elle s’abstint d’en dire plus. Elle sursauta quand la main métallique du Marionnettiste se posa sur son épaule.

– Allons-y, Evannah !

L'humaine se plongea dans le véhicule, après un dernier coup d’œil lancé à Lyzel et Saphir qui se dirigeaient vers le fléau. Le yotora tenta d’être rassurant malgré ses muscles couverts de plaies. Au bord des larmes, Evannah se retenait de lui crier qu’il était stupide. Mais elle s’assit sur le coffre et porte et fenêtre se fermèrent. Comme si Mosdrem ne suffisait pas, le créateur l’enfonçait dans la frayeur à cause de ses membres qui tremblaient. L’air froid s’engouffra dans l’atelier et s’intensifia.

- Cours, Clya ! ordonna le Marionnettiste.

L’âne de fer roula à toute vitesse, ignorant les secousses qu’il infligeait à ses passagers.

 

Foudre Bleue sautait sur les plateaux, sans se soucier des ponts de corde qui les reliaient. Iuka l’incitait à accélérer. Malgré la vitesse surnaturelle du lépokyr, elle se sentait lente. Ensemble, ils se ruèrent vers Mosdrem qui cernait la plus grande voile. Il avait absorbé les semences dorées et son ombre se jetait sur les vupsans comme des vagues.

Arrivés sur la plus haute plateforme, Iuka s’approcha du bord pour observer le portail vagabond. Un geyser sans fin de brumes noires jaillissait et inondait la dimension. Les détenus de cette obscurité glaciale se lamentaient. Iuka les écouta avec attention et peine, espérant percevoir la voix d’Ora ou les cris de Lune d’Ambre. Ou même celle d’un de ses camarades. Mais ce n’était qu’un torrent de plaintes incompréhensibles qui s’écrasaient les unes contre les autres et qui se déchiraient. Iuka ne saisissait rien de ce que les prisonniers disaient, mais elle savait qu’ils hurlaient à l’aide.

– Ora ! appela Iuka.

Personne ne réagit. Affamé et impitoyable, Mosdrem se précipitait sur les vupsans. La moadrin fit le tour de l’octogone, l’oreille tendue. Alors qu’elle s’était de nouveau penchée vers le bord, elle vit une lumière blanche exploser en bas. Les ombres qui effrayaient ce coin de la forêt avaient disparu et des voix poussaient un même cri d’agonie. Lyzel était dans les parages et se débarrassait du danger. Elle tuait les personnes qui pouvaient être sauvées. Non, non ! Ne fais pas ça, putain ! Il y a un moyen de les faire sortir d’ici !

Les dents serrées par la rage et les membres tremblants de peur, Iuka hurla de plus belle le nom d’Ora. Cette fois-ci, l’obscurité réagit et un de ses bras frôla la moadrin qui eut le temps de l’éviter d’un bond. Foudre Bleue s’agita dans tous les sens. Les ombres s’écartèrent et formèrent une petite tornade au bord du plateau, à côté du portail. Iuka contempla leur activité avec prudence. Sa bouche béa quand elles prirent la forme d’un lépokyr.

Le lapin géant se dressa sur ses pattes arrière et pencha sa tête, intrigué. Il fixait la guerrière de ses yeux inexistants. Foudre Bleue hurla de détresse, mais sa sœur l’ignora.

– Lune d’Ambre ?

Ce lépokyr, elle l’aurait reconnu entre mille. Puis, aux côtés de l’animal apparut la silhouette svelte d’un moadrin.

– Ora ! souffla Iuka, pleine d’espoir.

À son nom, la tête sans visage se tourna vers elle. Iuka s’approcha de l’ombre de son frère avec prudence.

– Ora, tu te souviens de moi ? C’est moi, Iuka ! Je vais te sortir d’ici !

Iuka.

Sa voix n’était qu’une brise glacée. Iuka sentit son cœur se serrer. Si près du but… Il lui avait tellement manqué.

– Iuka !

Lyzel venait d’apparaître, Saphir à ses côtés. Non, elle va tout gâcher !

– Ne fais rien ! cria la guerrière. Tu vas le tuer !

– C’est un piège ! Mosdrem te dévorera !

Iuka.

La moadrin se tourna vers Ora. Elle resta sourde aux avertissements de la damorial. Elle tendit une main rassurante vers la silhouette.

Fuis, Iuka.

L’ombre l’empoigna. Iuka, qui espérait sentir sa peau douce et chaude, se frigorifia au contact d’un courant d’air froid. Les ténèbres se propagèrent sur le bras de la guerrière qui eut l’impression de geler. Ses muscles se transperçaient d’épines invisibles alors que son sang se pétrifiait. Elle tira pour se dégager, mais Mosdrem la retenait. Lyzel se précipita sur elle et sa lumière éclata.

Assommée par cette blancheur, Iuka s’extirpa enfin de ce brouillard et tomba sur le sol. La frayeur de son lépokyr se mêla à l’agonie des milliers de voix. Les larmes l’aveuglaient, mais elle put voir cette clarté chasser les ombres et libérer les voiles… mais pas les prisonniers.

La cacophonie s’éteignit pour toujours et l’air se réchauffa. Iuka tourna la tête vers Lyzel. La damorial chancelait, épuisée par la puissance qu’elle avait lâchée. Alors qu’elle essayait tant bien que mal de garder l’équilibre, elle reculait dangereusement vers le portail. Encore sous le choc de la lumière, Iuka n’eut pas le temps de réagir. Son lépokyr accourut vers Lyzel pour la retenir, mais c’était trop tard. Ses dents attrapèrent sa tunique et le tissu se déchira. La damorial bascula dans le vide et traversa le passage qui se referma aussitôt.

Iuka hurla et se tira les cheveux. Elle avait perdu Ora pour toujours. Elle avait voyagé jusqu’à lui en espérant pouvoir le sauver. Il était la seule raison pour laquelle elle avait été capable de s’allier avec un yotora, la seule raison qui l’avait poussée à trahir les siens.

Des sanglots incontrôlables explosèrent et ses larmes ruisselaient, noyant Foudre Bleue qui s’était penché sur elle pour la consoler. Mosdrem s’était joué d’elle et avait imité Ora dans le but de la piéger, mais elle refusait de le croire. Elle avait entendu la voix de son frère parmi les ombres.

Iuka se calma un peu, mais ses pleurs la secouaient encore. Elle remarqua la présence du yotora qui la regardait, accablé. Enfin, c’était ce qu’elle pensait voir. Elle se sentait pathétique. Un ennemi ne devait pas la fixer avec pitié.

Foudre Bleue blottit sa tête contre sa joue et émit une longue plainte, se mêlant aux cris de détresse de sa sœur. Ses sanglots s’évanouirent à son contact doux. Sa main parcourut le museau du lépokyr et frôla un objet brûlant et orné de pointes. Iuka le prit et l’examina. C’était une étoile blanche à huit branches. Elle l’éblouit avant de perdre peu à peu son éclat.

– C’est à Lyzel ? demanda-t-elle.

– C’est un pendentif qui la protège de ses crises d’Enfant-Cristal, lui expliqua Saphir. Evannah m’en avait parlé. Si elle s’en est séparée, elle aura des problèmes. Ixarian ou Maciurim aussi.

– Ixarian ou Maciurim… On le saura bien assez tôt. Les fénékos devraient être mis au courant à l’instant.

Saphir se laissa tomber, les blessures ouvertes par sa course. Il se coucha, exténué.

Iuka ignorait si elle devait en vouloir à Lyzel. Après tout, elle lui avait sauvé la vie en risquant la sienne. Mais Ora… Les larmes revinrent, mais la moadrin les retint. Le yotora l’avait suffisamment vue pleurer. Elle espérait que la damorial n’était pas été dévorée par Mosdrem. Car elle pourrait être la solution au problème. Elle contempla l’étoile de cristal. Ce pendentif devrait être entre les mains d’Evannah, désormais.

– Evannah… Le Marionnettiste ! s’écria-t-elle, inquiète. Ils n’ont rien ?

– Je leur ai dit de fuir, l’informa Saphir. Je pense qu’ils sont partis assez loin du mât.

– Bien, allons-y !

 

Evannah suffoquait contre le coffre, le nez en sang. Ses yeux n’arrivaient pas à fixer un objet et sa vue devenait floue à chaque tentative. Un mal de crâne épouvantable la faisait suer. Ou étaient-ce ses Nebulas qui lui brûlaient les veines et les nerfs ? Le moindre geste lui semblait douloureux. La course effrénée de Clya n’arrangeait pas son état.

Soudain, une bombe de lumière explosa dans Ermyr. Le Marionnettiste s’exclama de surprise, mais aussi d’émerveillement. Dans un murmure, Evannah prononça le nom de Lyzel. Tout en observant par une fente de la fenêtre, il ordonna à Clya d’avancer plus vite.

– Les brumes noires… elles sont parties ! annonça-t-il, incrédule. Mais… mais comment ?

– Lyzel… sa lumière…, parvint à articuler Evannah.

– Clya, demi-tour !

L’âne mécanique s’exécuta et la situation se confirma. Les ombres qui les poursuivaient avaient été désintégrées. La peur se dissipa dans l’atelier. Evannah sentit son corps se détendre, mais ses Nebulas grondaient toujours. Une fois Clya arrêté, elle se leva en prenant appui sur les étagères et descendit. La douleur dans ses jambes lui donnait l’impression d’avoir couru des jours sans interruption. La chaleur et la moiteur régnaient, ne laissant aucune trace de Mosdrem dans Ermyr.

Le Marionnettiste sortit de son atelier et scruta les alentours de peur que les ombres se soient cachées pour ressurgir. Au loin, Foudre Bleue et Saphir arrivèrent vers eux. Quand ils furent à une distance où Evannah put voir tout le monde, son cœur se figea. Lyzel n’était pas avec eux.

Saphir s’arrêta devant le groupe et l’examina. Il écarquilla les yeux quand il remarqua l’état de l’humaine.

– Tout va bien ? s’enquit-il.

– Moi, oui, répondit le Marionnettiste. Mais elle, non. Ses Nebulas se sont énervées durant notre fuite et il était impossible pour elle de bouger. Saphir, nous devons aller dans Maciurim.

– La situation est urgente. Nous irons dans Maciurim, mais pas avant qu’elle se soit reposée.

– Où est Lyzel ? demanda Evannah, tremblante.

Iuka s’approcha d’elle, remplie de culpabilité. Elle resta silencieuse et chercha les mots qui n’engendreraient pas une nouvelle crise.

– Lyzel m’a sauvée de Mosdrem, raconta-t-elle. Elle nous a tous sauvés. Elle… elle est tombée dans le portail après que sa lumière ait chassé l’obscurité. Foudre Bleue a essayé de la rattraper, mais c’était trop tard. Il a juste réussi à récupérer ça.

Iuka lui donna l’étoile de cristal. Evannah regarda l’objet, ébranlée. Ses membres frémirent de plus belle et ses doigts eurent beaucoup de mal à se refermer sur le pendentif qui était désormais tiède. Ses Nebulas s’énervèrent comme des chiens féroces. La mutante hurla dans son corps, dans ses jambes où les veines gonflaient et menaçaient d’éclater.

La jeune fille réapparut entre deux arbres. Le choc de la téléportation la fit tomber. Avant de sombrer, elle entendit ses amis crier son nom.

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maanu
Posté le 19/09/2022
Salut!
Contente que tu sois de retour, j’avais hâte de savoir ce qui allait arriver à tous tes personnages, après le suspens que tu nous avais laissé !
Olala, il s’en passent des choses dans ce chapitre ! Très prenant, en tout cas ! Mais pauvre Lyzel ! :( Est-ce que j’ai raison de penser que c’est vers elle que les Nebulas d’Evannah l’ont menée ? De toute façon je le saurai très vite, parce que je vais de ce pas lire la suite ;)

-« Un autre courant de vupsans les opposa. » -> cette phrase n’est pas très claire. Tu veux dire que des vupsans arrivent à contre-courant de celles qui s’enfuient?
-« Elle déroba les clés, poussa le corps de la Protectrice dans le vide » -> est-ce que la vupsan est morte? Ça semble un peu radical, alors qu’elle a simplement pris un coup sur la tête
-« Elle détecta le sens des manivelles » -> le verbe « détecter » est un peu bizarre ici. Est-ce que tu l’entends dans le sens de « comprendre »?
-« tandis que Lyzel s’envola vers son amie pour la saisir » -> l’amie c’est Evannah? Il faudrait le préciser un peu plus clairement ;) Et il vaudrait mieux mettre « s’envolait »
-« Je ferai ralentir Clya » -> plutôt « je ralentirai »
-« Vous ne ferez que ralentir Lyzel » -> petite répétition avec le « ralentir » que tu as utilisé juste avant
-« Mais ce n’était qu’un torrent de plaintes incompréhensibles qui s’écrasaient les uns contre les autres » -> « les unes »
-« elle vit une lumière blanche explosait en bas » -> « exploser »
-« elle le reconnaissait entre mille » -> « elle l’aurait reconnu »
-« Elle espérait que la damorial n’était pas dévorée par Mosdrem. » -> « n’avait pas été dévorée »
-« Ce pendentif devait être entre les mains d’Evannah, désormais » -> « devrait être »
DraikoPinpix
Posté le 09/10/2022
Coucou !
C'est une de mes chapitres préférés, celui-là ^^
Concernant le pouvoir de téléportation d'Evannah, en effet, inconsciemment, elle voulait se téléporter vers Lyzel, mais bon, c'est un échec. D'ailleurs, pour répondre à tes questions dans un de tes commentaires, Evannah ne quitte pas Ermyr, car, comme tu te doutes bien à force d'avancer dans la lecture, elle ne maîtrise pas ce pouvoir. Téléporter quelqu'un avec elle est vraiment au-dessus d'elle.
Voilà, voilà ^^
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