Je déteste les grandes villes comme celle-ci. Tous les habitants trouvent normal le mélange des cultures qui y règne. Ça me donne l’impression d’être un bouseux. Une impression que les citadins adorent renforcer en prenant un air hautain dès que j’affiche un air surpris ou une gêne à cause de ce phénomène.
Pourtant, lorsque je me rends dans le quartier nain, où d’après ce que l’on m’a dit, se trouve le meilleur forgeron de la région, et qu’en entrant dans la forge, je tombe nez à nez avec un orc… Je pense qu’il y a de quoi être déstabilisé ! Sans que cela soit une marque d’étroitesse d’esprit ! Je n’ai aucun problème à admettre qu’un orc puisse être un excellent forgeron, ni même qu’il puisse être meilleur que des forgerons nains. J’étais en train d’essayer d’expliquer cela à cet homme taciturne en face de moi.
— Cependant vous devriez reconnaître que l’inscription en rune naine sur le fronton est trompeuse. Alors, me mettre une amende pour ça…
— De qui vous moquez-vous ? Vous comparaissez devant moi à cause de votre participation à une bagarre ! Vos babillages sans intérêts ne justifient en rien votre comportement ! J’ignore pourquoi on m’a dérangé pour cette perte de temps. Vous avez semé la pagaille ! Maintenant, soit vous payez, soit vous restez dans les geôles !
— Votre honneur, je vous assure que je peux tout vous expliquer. Mais il est vital que vous sachiez qu’il est de la plus haute importance que je sois à Taormine demain.
— Vous êtes arrivé à Caemlyn depuis une semaine, pourquoi parlez-vous de ce qui s’est passé à ce moment-là ? La bagarre pour laquelle la milice vous a arrêté a eu lieu hier ! Pourquoi tergiversez-vous en racontant des événements qui n’ont rien à voir avec les faits qui vous sont reprochés ?
— Je vous garantis que tout est lié ! Si vous me laissiez le temps de vous raconter ce qui se passe, vous comprendriez que le monde court un grave danger. Ce serait de la folie de me retenir ici pour une peccadille telle que cette bagarre…
— Ça suffit ! Vous croyez que vous êtes le premier à me sortir ce genre d'âneries ! Si on m’avait donné une pièce d’or à chaque bobard de ce style...
Je comprends qu'il soit déstabilisé le gars. Dans le quartier nain, il a des nains et les orques, ils sont mieux quand ils sont mort.
Monsieur le juge, tout n'est que question de contexte, laissez-moi-vous expliquer...
lorsque je me rend dans le quartier nain
→ rends
la bagarre pour laquelle la milice vous a arrêté à eu lieu hier
→ a eu lieu
Cette phrase « — Vous êtes arrivé à Caemlyn depuis une semaine, pourquoi vous m’en parlez alors que la bagarre pour laquelle la milice vous a arrêté à eu lieu hier ? Vous tournez autour du pot en parlant d’événements qui n’ont rien à voir avec les faits qui vous sont reprochés. » fait très moche pour un juge. Il est censé « bien parler » et là, franchement, ça fait bouseux.
Je vous garantie que tout est lié !
→ garantis
Je ne vois pas l’intérêt de ce chapitre, à part pour expliquer ce qui se passe quand on foire un jet de charisme suite à un enfermement pour un autre jet foiré.
Merci pour tes remarques, j'ai fait quelques modifications.
Cependant tu n'as pas "hacké mon cerveau", le but du texte a peu à voir avec la péripétie du narrateur qui se heurte au juge (c'est pourquoi ça ne m'a pas gêné de laisser une situation en suspens). En revanche, c'est la première fois que je mentionne la présence d'humanoïdes intelligent non humain dans l'univers de Patmosia (j'admets qu'on peut supposer que leur présence est seulement passé "inaperçu" à cause de narrateurs "négligents"). Le but est donc toujours le même : poser le cadre. Or si je ne mentionne jamais d’espèces fantastiques, un lecteur peut se poser la question, il existe des univers de fantasy où elles sont absentes ou disparues.
à bientôt