Chute et sentiments

Roland de Pavy désespérait. Bien qu'il reçût régulièrement des nouvelles écrites de sa famille proche qui s'inquiétait de sa santé et de ses conditions de vie sur le Bouclier Serein, son âme goûtait à l’amertume de la peine.

Les premiers rayons du soleil naissant éclairaient timidement le merlon sur lequel il était assis. Enroulé dans une couverture épaisse et le dos appuyé contre un créneau, il guettait d'un œil distrait la vaste plaine qui s'étendait jusqu'à l'horizon orangé. L'Empire Couchant à ses pieds, il avait l'esprit porté loin à l'ouest, en pays Randais.

La veille encore, la compagnie Metzger lui avait apporté une liasse de missives mais aucune d’Ombelyne de Pastelbour, la tant espérée. Téméraire, mais non moins frileux, il avait couché sur un vélin une première déclaration et une demande de visite courtoise à la belle de son cœur. Prétention laissée sans réponse. Fébrile au moment de lui écrire ces quelques lignes, il avait fait tomber son encrier et laissé une trace disgracieuse sur le coin du feuillet. Pressé par son supérieur qui l'appelait à son poste, il s'était résigné à remettre son courrier inélégant à l'employé de la compagnie Metzger.

Le disque incarnadin du soleil émergeait lentement. Sa chaleur, si lointaine, obligeait Roland à alimenter un brasero réconfortant. La quiétude régnait sur la plaine légèrement ondulée et recouverte d'une herbe étonnamment verte pour la saison. Depuis quelques jours, plus aucun mouvement suspect n'avait été observé. Une vaste étendue déserte. Bien trop calme pour être rassurante. Un rouge-gorge était venu se poser sur le créneau et becquetait une limace aventureuse.

L'Empire Couchant s'étendait, s'étirait loin à l'est des Trois pays. Le Parakoï Baëlys avait, en son temps, érigé la haute muraille pour se prémunir des ambitions belliqueuses de son immense voisin. Un lustre ne passait pas sans son lot d'assauts de courtoisie ou d'attaques d'ampleur. Continuellement, le Bouclier Serein tenait bon. Le sang avait abreuvé la plaine meurtrie en des cassis débordants. Les râles des sacrifiés hantaient le mur et accompagnaient les guetteurs bilieux.

Les trois Premier Sujet devaient, chaque lune, envoyer des renforts garnir les fortifications. Ces jeunes hommes, véritable mortier de chair et poudre de sang, constituaient le rempart contre les estocs et les coups de boutoir de l'Empire. Dans cette histoire tragique, où la vie d'un homme s'envolait comme fétu de paille, Roland de Pavy attendait.

Quoi exactement ? Il ne le savait pas. Il se rappelait les raisons qui l'avaient poussé à se porter volontaire pour garder ce mur de pierres. Elles lui semblaient maintenant futiles. Qu'avait-il espéré trouver ici, loin de tout ? Une gloire guerrière dont il aurait pu auréoler sa tête et ses grandes oreilles pour attirer l'attention de sa belle ? Quelle naïveté. Même avec, Ombelyne l'aurait-elle remarqué ? Sans doute pas.

Sa vie en pays Randais était pourtant des plus plaisantes. Deuxième fils d'un petit noble, riche propriétaire de vignes prospères, Roland n'avait à se soucier que de sa vie sociale et de la futilité des mondanités qui s'y greffait. Complexé par son nez généreux et ses oreilles dans le sens de la marche, il ne s'était jamais intégré pleinement au monde si codifié des amabilités et des minauderies. Il avait côtoyé, ou plutôt entrevu, Ombelyne de Pastelbour dans de nombreuses festivités. Jamais il n'avait osé lui adresser la moindre parole. Avait-elle au moins une idée des traits de son visage ? Probablement pas. Pourtant, il ne cessait de penser à elle.

Il ne savait comment interpréter l'absence de réponse d'Ombelyne à ses nombreuses lettres. À dire vrai, il craignait de trop bien la comprendre. Son engagement militaire qui n'avait jusqu'alors que peu de sens, en était totalement dépouillé par le mutisme épistolaire de la Demoiselle.

Là, sur son merlon, loin de tout, loin de son foyer, il regrettait d'avoir intégré les troupes frontalières. Avec ou sans lui, quelle différence ? Le Bouclier tiendrait ou se fissurerait.

Une brise glacée vint chahuter et revigorer le brasero presqu'endormi. D'un coup de semelle, Roland secoua la jeune recrue assoupie après une nuit de surveillance. En un petit sursaut qui failli le faire tomber du mauvais côté du mur, le jeune soldat se réveilla. À moitié dans les songes, il marmonna :

— C'est l'heure de la relève ?

— Bientôt. Le soleil est là. Ton attention a été précieuse et a permis de repousser l'ennemi.

D'un revers de manche, la recrue essuya de la salive asséchée et s'excusa :

— Je me suis endormi.

Le jeune homme originaire du pays Lectois était arrivé la veille. Il avait passé son premier tour de garde aux côtés d'un Roland conciliant. Le nobliau le questionna lassement :

— Qu'est-ce qui t'a conduit jusqu'ici ?

La recrue cracha par-dessus le merlon une mucosité qui s'évanouit dans le vide.

— Loren. Le Premier Sujet de mon pays, pour fêter sa nouvelle charge, a envoyé une flopée de p'tits gars sur le Bouclier Serein. Pour remercier le Parakoï, ou un truc dans l'genre. Je fais partie des heureux élus.

— Tu n'as pas l'air satisfait de ton sort.

La recrue glaviota à nouveau son dédain.

— L'es-tu ? Se retrouver ici est déprimant. Aucune personne douée d'un tant soit peu de raison s'enorgueillirait de se geler les membres sur ce fichu mur. Un vrai couillon.

Roland baissa les yeux. Si son interlocuteur apprenait qu'il s'était porté volontaire, il lui rirait au nez. Nul besoin d'enrober sa honte d'embarras.

Le rouge-gorge, rassasié par son encas goûtu, fit entendre le timbre perlé de son chant mélodieux. Malgré la proximité des deux humains, l'oiseau fléchissait ses courtes pattes et sautillait gaiement. Roland le regardait attentivement. Il y en avait au moins un qui était heureux.

Le jeune nobliau se frictionna les mains et souffla dessus un air réchauffé. Dans un nuage de buée, il alimenta la conversation :

— Ma permission est pour dans deux jours. Une demi-lune avec mes proches, loin de ce lieu sinistre, me revigorera quelque peu.

Un nouveau crachat introduit la réponse de la recrue :

— Joyeux veinard. Le Premier Sujet m'a envoyé ici pour les prochaines décennies. Aucune permission envisageable. Si je déserte, mes proches auront droit au plus beau des buchers.

D'un claquement de doigts, il ponctua son propos pour marquer la fugacité de la vie.

— Le Premier Sujet a-t-il un grief contre toi pour t'imposer cette sentence et ce chantage ?

— Quelle clairvoyance. Disons que je sers mieux ses intérêts ici que là-bas.

Un silence coupable s'invita sur le merlon. Roland courba le dos sous une rafale soudaine qui fit onduler la mer d'herbe en contrebas. Décidément, il n'était pas à sa place. Que faisait-il ici avec des pauvres gens contraints et forcés qui ne rêvaient que de leur foyer chaleureux ? Au moins il était sûr d'une chose dans cette nébuleuse de confusions, il s'arrangerait pour ne plus revenir après son séjour familial. Quelques pièces dans les bonnes mains suffiraient à le libérer de son engagement.

Le rouge-gorge pivota un bec interrogatif vers Roland. Si le passereau s'y mettait aussi, son sempiternel questionnement n'en finirait décidément jamais. Irait-il rendre visite à Ombelyne ? Certainement. Du moins, c’était ce qu’il pensait tant qu'il était loin d'elle. Quand ses pas l'approcheraient de la belle demeure au lierre, sa certitude se muerait en éventualité et, celle-ci, en probabilité très incertaine devant le portail forgé. Roland soupira.

— L'Empire approche.

Roland regarda l'horizon, désespérément vide. Il haussa un sourcil et répondit placidement :

— Décidément, tu n'es pas fait pour la surveillance.

— Il approche je te dis. Il frappera fort. Ici-même et le Bouclier tombera. La horde s'engouffrera et dévastera les Trois pays.

Roland fut parcouru par un frisson. Il resserra l'étreinte de sa couverture et fixa la recrue. Ces paroles à résonnance prophétique volèrent un instant dans l'air saisissant. Ne sachant si son interlocuteur attendait une réponse réconfortante,  Roland récita les certitudes établies par l'éducation de son milieu :

— Le Parakoï nous en préservera. Sa puissance est telle qu'il repoussera l'ennemi.

Un nouveau crachat. Le dédain transpirait dans le rictus qui figea momentanément le jeune homme. Il répondit acidement :

— Repousser depuis sa Citadelle immaculée ? Ce n'est pas lui qui brandira l'épée, mais les imbéciles finis que nous sommes, toi et moi.

Jamais Roland n'avait entendu une critique si ouvertement assumée envers le plus Puissant parmi les Puissants. Il fut déstabilisé par tant de bravade qui virait à l'inconscience. Entendues par les mauvaises oreilles, ces paroles le conduiraient au gibet. Il comprenait l'amertume que la nouvelle recrue devait ressentir. Pour autant, il ne pouvait justifier une telle attaque verbale. Roland, dont la fidélité au Parakoï ne pouvait être questionnée, tenta de raisonner son partenaire :

— Loren a certainement été dur avec toi mais notre Parakoï est bon avec ses sujets. Il prend...

— Bon ? Vis-tu dans le même monde que le mien ? À voir ton équipement, j'en doute. Mauvais, oui ! Le mal incarné. Pire ! Le vice en personne car il prend plaisir à faire le mal !

Des yeux brillants d'une colère sincère foudroyèrent le nobliau. Nouvelle incompréhension. Roland voulut s'extraire de cette algarade imprévisible :

— Pourquoi m'agresses-tu ? Je n'ai rien contre toi.

— Dans votre joli petit monde, vous n'avez que mépris pour nous autres. L'Empire viendra et vous écrasera. Loren rétablira la Justice que le Parakoï bafoue à chacune de ses inspirations perverses.

Roland fut assailli par une incompréhension dévorante. Instinctivement, il se redressa, comme pour se protéger d'une attaque à venir. Devant le regard inquisiteur de la recrue, il bredouilla :

— Loren ? Que racontes-tu ? N'es-tu pas ici par sa faute ?

— Je te l'ai dit. Je sers mieux ses intérêts ici, que là-bas. Comment crois-tu que les portes du Bouclier vont s'ouvrir ?

Un glaviot épais vînt se coller au nez proéminent du gentillâtre. Stupéfait par ce jet ragoûtant, le nobliau resta tétanisé. Alors la recrue, d'un bond vif, se jeta sur lui. Empêtré dans sa couverture, Roland vacilla et, dans une chute lamentable vint s'écraser trente toises plus bas, sur l'herbe verdoyante de l'Empire Couchant. Jamais il ne trouverait réponse à ses innombrables questions.

Le rouge-gorge s'ébroua. Dans un piaillement musical, il voleta vers l'astre, plus rougeoyant que jamais.

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Camille Octavie
Posté le 15/03/2023
Bonjour !

Je trouve que cette construction avec un chapitre qui fait un peu "aparté" marche vraiment bien :)
Au début je me suis dit "oh oh, la recrue me dit rien qui vaille", mais après je me suis laissée endormir et PAF la surprise à la fin XD.

Si tu ne l'avais pas introduit par sa lettre à Ombelyne je pense que j'aurai trouvé ça un peu "facile" de passer du point de vue d'un personnage secondaire comme ça, mais là c'est magistral ^^.

Je n'ai rien de spécial à dire sur la forme, il y a de très belles images, plein de petits sous-entendus sur la chute et un petit rouge-gorge bien pensé qui cadre le tout XD
ClementNobrad
Posté le 15/03/2023
Coucou Camille,

Je suis content que ce petit intermède t'ait plu ! Il permet d'introduire l'Empire et la future attaque qui se prépare ! Une sorte d'ouverture sur le prochain arc ^^

J'espère que la suite te plaira !
Syanelys
Posté le 20/02/2023
Hey Clément !

Très belle chute après avoir planté le décor : on se croirait à The Wall avec la menace du Nord. Là, la menace est la réponse concrète aux missives interceptées par la meilleure, Ombelyne. Loren est un grand missant et, hélas, c'est aussi la cible de notre homme de paille.

L'Empire ne contre-attaque pas, il lance l'offensive. J'ai adoré comment l'intérêt de la recrue pour Loren a évolué dans un sens déconcertant pour le lecteur. Ta "chute" ne s'en retrouve que parfaite.

Pauvre Roland. Moi qui lui trouvais un nom à coucher dehors, le voilà dehors à dormir pour l'éternité. Ne t'en fais pas Ombelyne, tu as Krone :)

Petit chapitre très plaisant à lire pour une belle transition en coulisses !
ClementNobrad
Posté le 20/02/2023
Hello !

Content que ce petit chapitre t'ait plu. Il permet en effet de lancer l'intrigue du dernier tiers du roman : L'attaque de l'Empire contre les Trois pays :)

J'espère que la suite te plaira bien !
Flammy
Posté le 07/02/2023
Coucou !

Oh, je m'y attendais pas à celle-là =o Je me disais en rentrant que ça allait faire n'importe quoi avec Ombelyne, qu'il allait la reconnaître au mauvais endroit, mais ça =o Franchement, à la première réflexion sur "je suis plus utile à Loren là", j'avais pas tilté, mais à la deuxième, oui. Chapeau, c'est bien géré en terme de chute (oupsi) je trouve =D
ClementNobrad
Posté le 07/02/2023
Coucou Flammy,

Je suis content que la "chute" ne soit pas attendue et surprenne le lecteur. Roland était surtout là pour faire comprendre que l'Empire va bientôt attaquer et que Loren manigance tout. Le lecteur est donc bien au courant... Fil et compagnie beaucoup moins :)

J'espère que la suite te plaira !
Peridotite
Posté le 07/02/2023
Coucou Clément,

Un bon chapitre, tu mets bien en place les éléments. Pauvre Roland, je ne m’attendais pas à le voir finir comme ça. Il y a donc des traitres, des ennemis du Parakoi infiltrés dans l’armée. Ça promet !

Ce chapitre est bien et pose vraiment bien l’ambiance, je me demande même s’il ne devrait pas venir plus tôt.

En lisant ces derniers chapitres cools, avec la sœur de Krone, la révolte des paysans et celui-là (entre autres), je me dis de plus en plus que ton intro est peut-être trop longue. Je pense aux péripéties du début (le vol du cadavre random, la mutilation des paysans après le vol d’un vieux cheval, les attaques répétées (deux fois) contre les héraults qui sont innocents, les entrées et sorties des villes, et même la libération des prisonniers qui n'ont pas été libérés d'ailleurs), loops qui ne sont pas forcément utiles à l’intrigue (qui est la vengeance du trio contre le Parakoi), qui ne posent pas le lore (une fantasy dans une sorte de XVIIIe siècle français dans un pays qui connaitra une révolution. Or, on ne voit pas grand-chose de ça dans les premiers chapitres), ni au thème (la crise sociale, les privilèges des nobles alors que c’est la famine au-dehors, tu ne nous le montres pas à travers ces épisodes). Cette intro ne permet pas non plus de mieux connaître les persos ni d’approfondir leur relation, puisque celle-ci n’évolue pas depuis le début (ce n’est pas une critique, ça peut très bien fonctionner ainsi. En gros, Krone se comporte comme le fils adoptif parfait de Fil, sans aucune réflexion de sa part sur leurs actes. Pareil pour Bulle, mais pour Bulle, c’est normal pour moi, car tout glisse sur lui, même les relations sociales). Finalement, ton intro longue risque de diluer l’intérêt du lecteur. Je m'attendais même à ce que ton récit fonctionne comme une succession de chapitres humoristiques, alors que dans ces derniers chapitres, le récit est plus rythmé. On commence à déceler une intrigue qui se complexifie à chaque nouveau chapitre et à comprendre où tu nous emmènes et ça m’a l’air sympa.

Par ailleurs, autre point important qui ne ressort pas assez : quel est vraiment le rôle des pouvoirs magiques, du Don ? Les porteurs de Don sont-ils mis au ban de la société ? On ne voit finalement que le trio qui s’en sort bien. Ils ont de l’argent et courent les routes en faisant ce que bon leur semble. Et la sœur de Krone qui s’en sort bien aussi. Son pouvoir lui est même utile dans son travail et on imagine donc que tous les porteurs du Don font comme elle : ils dissimulent leurs pouvoirs qui leur sont bien utiles dans la vie de tous les jours ou deviennent bandits. Du coup, quel est leur rôle dans la révolution ? En quoi sont-ils liés à cette crise ? Pourquoi sont-ils plus ou moins impactés par la famine, les privilèges des riches etc, à l'instar du peuple (ou des nobles ?) ? Si tu es dans un contexte de révolution sociale, quelle est la place de ceux avec un pouvoir ? Cela devrait ressortir dans tes chapitres introductifs et être au cœur même de l’intrigue à mon avis.

Autre réflexion que je me suis faite, mais qui ne concerne pas ce chapitre. On voit que la sœur de Krone a un coût différent des deux autres. De plus, son coût est lié à son pouvoir, ce qui me semble être une bonne idée. Du coup, pourquoi Fil et Krone ont-ils le même coût ? Ne faudrait-il pas qu’ils en aient un différent, lié à leur pouvoir respectif ? N'oublie pas de toujours parler du cout, ça ne fait pas répétition je pense, c'est un aspect de worldbuilding.

Mes notes de lecture :

« Un lustre ne passait pas sans son lot d'assauts de courtoisie ou d'attaques d'ampleur. »
> phrase maladroite. Je ne comprends pas ce que tu veux dire ici, un lustre ?

« pour se prémunir des ambitions belliqueuses de son immense voisin »
> Qui est ? Tu devrais peut-être le rappeler

« qui figea momentanément le jeune homme. Il répondit acidement : […] Jamais Roland n'avait entendu une critique si ouvertement assumée envers le plus Puissant parmi les Puissants. Il fut momentanément déstabilisé par tant de bravade qui virait à l'inconscience. Entendues par les mauvaises oreilles, ces paroles le conduiraient irrémédiablement au gibet. »
> Attention, tu as un adverbe par phrase dont momentanément répété deux fois.

Au plaisir de lire la suite,
ClementNobrad
Posté le 07/02/2023
Merci peridotite!

Je reviens vers toi ce soir. Juste petite info, Fil et Krone n'ont pas le même Cout. Fil se fait tétaniser pendant quelques secondes alors que Krone accumule de la fatigue.

A ce soir!
ClementNobrad
Posté le 07/02/2023
Coucou Peridotite,

Finalement j'ai un peu de temps avant le travail !

La première fois que tu as rencontré mon texte, sur l'autre forum, l'histoire s'intitulait "Chronique d'une Révolution". Mais je me suis rendu compte que ce n'était pas une histoire de Revolution mais avant tout, celles de trois loustics qui se promènent à droite à gauche sur les routes des Trois pays, d'où le changement de nom qui s'adapte mieux à ce que je veux raconter. Ce qui m'intéresse le plus, c'est de rapporter les petites péripéties de notre trio, les petites galères, les coups foireux, que cette révolution contre le Parakoï. Certes, c'est un fil rouge mais pas l'intérêt principal de mon univers. En tout cas, c'est comme ça que j'ai voulu le construire, d'où cette sensation de petites histoires qui s'enchaînent chapitre après chapitre. La Révolution et la vengeance ne sont que prétexte pour partager le quotidien des trois petits démons.

Les utilisateurs de Don sont largement mis au ban de la société, car traqués par la Justice. Je pense avoir beaucoup insisté sur ce point (la fuite de Krone, les questionnement de Velya sur son Don...) effectivement, ceux qui en ont un le maintienne dans le plus grand secret, car s'ils se font attraper, c'est le gibet. Alors certains en profitent quand même à leur avantage, mais tout en restant le plus discret possible...

Holala tous ces adverbes ! Merci, je les ai supprimés illico !
Peridotite
Posté le 07/02/2023
Mais du coup, comment la Révolution s'entremêle avec les péripéties du trio ? Auront-elles des conséquences sur la Révolution ? Ou alors la Révolution finira par les rattraper ? Pourquoi placer ton récit à cette période de l'histoire précisément si cela n'a pas d'impact sur le trio ?

Les porteurs du Don sont traqués, on abandonne les enfants avec le Don, mais on ne sait rien de plus. Pourquoi sont-ils traqués ? Quel est leur sort ensuite ? Sont-ils amenés à l'échaffaud ou utilisés comme main d'oeuvre genre envoyés dans les galères ou quelque chose ? Est-ce comme l'inquisition des sorcières à la renaissance ou est-ce différent ? Ça me semble important de développer ce point. Finalement, Fil veut sa vengeance, mais juste contre un type, celui qui a tué sa femme. Il est énervé contre les riches, mais pourquoi ? En quoi est-ce lié avec son pouvoir ? Et en quoi est-ce lié avec ce violeur et tueur ? et quant à Krone, ce n'est pas sa vengeance. En quoi est-il lié à la révolution ? Est-il encore poursuivi ? Sa famille suspecte qu'il est vivant ? Qui le poursuit ? Si Krone est recherché, ne devraient-ils pas faire plus gaffe ?

Perso, je trouve que le cout de Fil et de Krone n'est pas assez différencié et aucun n'est en lien avec son pouvoir.
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