Cinématographie à l'ancienne

Mercredi 23h06

Bonsoir, princesse. Il fut un temps où je me doutais que j'appréhenderais ce message, que je tenais à te partager ce soir.

J'écris un peu sans aucune réflexion, en espérant être compris malgré ma maladresse, mon orgueil, et mes facettes loufoques. Seulement toi les vois, ces périodes que je cache au monde entier ; le jugement les rend transparentes pour les autres.
 

Tu me traverses comme le courant d’eau traverse les villes de nuit. Personne ne peut le voir mais le courant gronde toujours.

J’aimais t’entendre passer dans mes propres mots, mes propres gestes et mes propres expressions faciales, comme si je devenais toi. Cela me permettait de te faire revivre quelques instants à mes côtés, parce que quelque chose manquait depuis que tu as embarqué une valise de souvenirs, pour disparaître au loin dans cette obscurité nocturne. Le courant d’eau s’était figé.

Je n’entendais plus la moindre assonance qui t’était propre.

C’est sans doute une manière de t’avouer que tout était trop vrai pour qu’il n’y ait une fin. Ce n’est pas parce que tu as mis pause à notre film que je ne vais pas te prendre la télécommande des mains.

Peut-être avais-tu mis pause pour m’embrasser sans ne rien rater, j’étais sans doute trop concentré sur l’écran de notre passé pour le remarquer.

Accepterais-tu de reprendre ce film à peine débuté avec moi contre toi, sous notre couette couleur velours avec ton petit plat préféré ? J’adorais te le concocter.

Lu.

Bonsoir, monsieur. Il fut un temps où je me doutais que j'appréhenderais ce message, que je tenais à recevoir ce soir.

J’aimais bien l’intrigue, tu peux remettre play.