La sirène voyait au loin les autres jeunes hommes, et certains étaient plus beaux et gentils que l’homme avec qui elle était, mais pour les rejoindre, il lui faudrait nager.
Elle décida alors de partir en secret. Sa jambe lui faisait terriblement, mal et à ce moment elle se rendit compte de la blessure qu’elle avait, tout son mollet droit était entaillé. Dovi sauta dans l’eau et elle retrouva sa queue de sirène, mais elle s’empêcha de crier car l’eau salée piquait sa blessure, mais pet-être Karl n’était pas loin.
Elle se remit à parcourir les fonds marins et s’éloigna de la plage. Dovi revit certaines des créatures marines qu’elle trouvait magnifique, puis surtout la joie de nager, et de sauter dans les vagues au large, car il n’en avait pas. Elle le fit plusieurs fois, puis et un jour, Karl s’en rendit compte. Il fit d’abord mine de n’avoir rien contre ces escapades, et se mit lui aussi à naviguer. Seulement, bientôt, il commença à vouloir contrôler ses baignades et l’amener où il voulait et se faisait passer pour un des aventuriers préféré de Dovi.
Elle eut peur qui la suivait, car elle avait prévu de rejoindre certaines personnes, qu’elle avait rencontrées sur la plage, pour une fête nocturne sur l’Île du Papillon à plusieurs kilomètres du bateau. Elle nagea à grande vitesse, alors qu’elle avait fait quelques kilomètres. Karl s’aperçut qu’elle était partie et il alla au phare pour faire des appels, et alors qu’il insistait il utilisait des sirènes sonore. Dovi poursuivait sa course dans l’eau par parvenir jusqu’à cette île, et pour ne plus l’entendre elle se mit à chanter, car le chant des sirènes est plus puissant que les appels de phares. Elle s’était trompée de chemin, et elle avait terriblement mal à la jambe, alors elle dut s’arrêter pendant un moment. Elle crut qu’elle n’avait aucun espoir de retrouver son chemin mais elle entendit la musique d’une fête, c’était l’île où elle voulait se rendre. La jeune femme sentait sur sa peau les bourdonnements et les vibrations de cette musique. Son cœur battait, non plus douloureusement comme lorsqu’elle était Karl, mais suivait ses émotions se plaisant à cette mélodie. Elle entra dans l’île par entrer par le creux par l’ombre d’un grand rocher. Elle était enfin dans cette soirée sans cet autre exigeant que toujours tout soit comme il le voulait. La fête, ce soir-là était bien plus palpitante qu’avec lui. Le jeune homme avec qui elle avait dansé était si gentil avec elle. Julie soupirait, si seulement elle pouvait vivre cela.
Julie ne savait plus où elle en était, elle réfléchit longtemps ce soir-là. Elle ouvrait de plus en plus les yeux à propos de cette relation avec cet homme étaient toxiques, mais qu’est-ce que c’était douloureux de l’accepter après toutes ses années à l’aimer. Elle se trouvait ballottée entre lui et l’envie d’être elle-même puis vivre. Enfin, en elle, avait ressurgi une émotion, celle du dégoût. Julie n’en pouvait plus de ne pas pouvoir s’habiller comme elle voulait, ne plus aller où elle voulait, et surtout pouvoir penser comme elle voulait. Alors elle prit cette bouteille d’alcool. La soirée fut d’abord bien animée alors qu’elle chantait et dansait, même si elle était seule chez elle ce soir-là. Et soudain l’atmosphère de la soirée vira au déclin. Julie se retrouva dans un tourbillon émotionnel puis les musiques ne furent plus que triste. La jeune femme ne savait pas comment elle allait sortir de cette situation émotionnellement, car elle avait trop bu ce soir-là et elle ne savait pas si elle allait survivre. Mais tout cela n’était que le reflet de ce qu’elle éprouvait dans la vraie vie. Ses émotions et intuitions avaient été étouffées par Julie qui voulait à tout prix être comme cet homme attendait. Il ne voulait pas qu’elle soit elle-même il n’y avait plus de place pour ce qu’elle ressentait depuis un bon moment, et pourtant cela avait toujours fait partie d’elle-même.
Julie restée là, assise au sol, et ses émotions revivaient telle une aiguille qui blesse la peau pour mieux la recoudre sans anesthésiant. Les larmes et les cris coulaient à flots. Les cris ne se firent plus percevoir, mais elle continuait à pleurer, et rejoignait son lit sans savoir comment elle avait réussi à rentrer dans sa chambre sans se faire aucun mal. Lorsqu’elle se réveilla le lendemain, elle n’avait pas l’impression d’aller horriblement mal. Elle était triste certes, car elle avait affronté la réalité que rien ne changerait chez l’homme qu’elle avait aimé depuis des années. Seulement, quelque chose de bénéfique s’était passé comme si elle avait commencé à purger un trop-plein qui était en elle. Un si grand calme en elle ne s’était pas laissé sentir en elle depuis un long moment.
Julie comprit, sa fiction n’était qu’un monde dans lequel elle avait transposé ses émotions et ses envies. Il lui fallait prendre les choses en main dans la vraie vie. Julie commença alors à s’émanciper, à sortir, s’habiller, penser surtout comme elle le voulait, et puis le grand retour de l’art. Elle ne pouvait le laisser lui interdire de faire ce qu’elle voulait alors que lui prît des libertés, et se faisait passer pour le parfait prince charmant, son hypocrisie était bien volontaire et ne s’en remettrait pas en question pour changer. Il y avait encore une chose qu’elle ne parvint pas encore à faire, lui dire toute la vérité. Quand lui dirait-elle que tout était fini ?
Aucun rapport mais j'ai beaucoup aimé l’allégorie des émotions par l’aiguille qui fait mal mais qui recoud !