Un chemin tortueux.

Par Sofhily

  Julie pensait bien plus à sa fiction, pour pouvoir vivre à nouveau des moments qui lui plaisaient. Cela contribua à se détacher de cet homme, mais cela était encore implicite, car elle était encore très attachée à lui, et leur histoire durait depuis quelques années déjà. Elle réfutait encore souvent son idée qu’il était une relation toxique. Son entourage, qui ne la connaissait pas avant cette relation, commençait à voir un comportement nouveau en elle comme une ouverture d’esprit. Ses proches, eux retrouvaient cette Julie qui aimait s’évader et se réjouir de créer.

 Il lui racontait encore toutes ses histoires, et toutes ces choses pour la remettre en question à outrance elle plongeait dans ses pensées, ce qu’il lui reprochait. Il n’aimait pas qu’elle ne pense à autre chose qu’à lui. Il cherchait à lui mettre la pression en la culpabilisant, car il avait l’impression qu’il n’existait plus et ne supportait pas cela. Il lui disait alors qu’elle ne pensait qu’à elle, en réalité, c’était plutôt lui. Seulement, ses émotions ne pouvaient plus tenir en place, dans cette situation où il fallait s’habituer au monde qu’il voulait. Elle ne pouvait pas encore l’écrire, mais ce trop-plein d’émotions à la recherche d’ouverture la faisait chavirer dans cette fiction.

   Les deux filles devinrent des jeunes femmes. Sa sœur la bonne fée partageait plusieurs de ses aventures avec Dovi, jusqu’au jour où elle rencontra ce marin nommé Karl sur les bords de Méditerranée quand nageait juste avant le coucher de soleil, et il n’y avait plus personne à cette heure-là. Le jeune homme n’était pas si charmant que cela, mais il avait du charisme et savait comment lui parler. Il disait connaître l’arbre de la vie, et qui lui avait dit de parcourir les océans pour répandre son message autour de lui. Karl voulait donc voyager afin de partager qu’il y avait une force par la vie de l’arbre. Dovi eut tout de même un doute quand elle l’écoutait parler.

- Alors dis-moi à quoi ressemble cet arbre. Elle lui posait la question, car elle ne connaissait personne sur terre ayant voyagé dans l’arbre de la vie.

- Il ressemble à un saule avec des reflets aux feuilles bleues et vertes, les reflets sont marron comme des poils. Et lorsqu’il parle, c’est comme si un ruisseau venait de se poser sur ton oreille.

  Dovi fut impressionnée par cette révélation car qui d’autre à part elle et sa sœur pouvait connaître cela. Le jeune homme montra ensuite une marque qu’il avait sur l’épaule droite, c’était une feuille de saule posé sur sa peau comme si elle l’avait brûlé. Il lui fit voir tout ce qu’il savait à propos de cet arbre. Dovi fut émerveillé de trouver enfin quelqu’un qui éprouvait les mêmes choses qu’elle. Il lui apprenait aussi tout un tas de choses, qu’ils disaient avoir appris de l’arbre. Il donnait vraiment l’impression de le connaître comme personne, et Dovi se dit prête de le suivre partout où il voulait, alors il l’invita à venir sur son bateau.

La fée trouvait quelque chose de bizarre chez cet homme, car il ne laisse pas Dovi nager. Elle en parla à leur plus grande sœur, qui habitait trop loin pour s’en rendre compte. Elles se mirent d’accord pour avertir Dovi du danger. Alors, Leïla partie à la rencontre de sa sœur, elle l’a trouva chez leurs parents, elle se réjouissait qu’elle ne fût pas tous les jours avec lui comme ça elle pouvait lui parler. Dovi ne l’écoutait pas, et espérait vivre sur le bateau de Karl. Leïla redoubla d’efforts, non seulement pour l’avertir, mais aussi pour retrouver sa sœur pleine de vie avec qui elle s’amusait à chanter, danser, regarder des séries, et sortir avec des amis. Dovi était trop prise dans ses pensées, et ne pensait plus qu’à naviguer avec Karl, qui lui promettait des histoires magiques grâce à la marque de l’arbre Avaonne. Il disait détenir des pouvoirs magiques incroyables à expérimenter, et il lui disait qu’il lui apprendrait à expérimenter ce genre de choses. Dovi au début cru à toutes ses choses et espérait pouvoir vivre toutes ses choses qu’il lui promettait. Leïla, désespérée de retrouver sa sœur perdu quelques une de ses couleurs.  Elle ne voyait plus Dovi se transformer en sirène, ni son chant de sirène lorsqu’elles se promenaient sur la plage. Dovi ne lui parlait plus de ses propres rêves de découvrir d’autres mondes, elle ne parlait plus que des rêves de Karl et ne partait plus de son bateau. Le chant de Dovi ressemblait au cri du loup, et cela correspondait bien à son caractère, car elle choisissait d’être seule ou entourée selon ses envies quand elle le pouvait bien sûr. Karl, lui n’était pas un animal, mais c’était plutôt lui le méchant loup qui se faisait passer pour une bête innocente pour mieux manipuler son entourage. Leïla lui demanda :

- Mais dis-moi comment cela est-il possible qu’il soit allé dans un autre monde ? Surtout pour qu’elle raison, il ne s’est pas transformé s'il a était marqué par l’arbre Avaonne, tous ceux qui ont cette brûlure se transforme ?

- Je te dis que tout est vrai, beaucoup de gens ont dit qu’ils l’ont vue manipuler du feu.

-- Mais tu n’as pas besoin de ça. Tu traverses n’importe quel monde, car tu es une sirène, et tu manipules déjà l’eau ce qui est une des puissances les plus fortes, et tu manipules aussi le feu, car tu peux être dans l’eau, mais aussi sur terre, franchement, dis-moi à quoi il te sert ? En plus, dis-moi comment tu peux encore prétendre avoir la vie de l’arbre en toi si tu ne vis plus tes propres rêves et tes propres désirs ?

- La vie de l’arbre est en Karl, et d’après lui et d’autres personnes sa façon d’utiliser ses pouvoirs est trois fois plus puissante que j’ai pu le vivre. Je le sais, je le sens, c’est notre amour qui le fait sentir.

 

   Leïla ne savait plus quoi répondre. Elle savait que sa sœur était aveuglée par ses illusions. Il se servait sûrement de la peur de Dovi de nager, car certaines personnes s’étaient amusées à la traumatiser alors qu’elle nageait, et lui avaient arrachés plusieurs écailles, cela créa une blessure pas encore cicatrisée, et Dovi s'était déjà pleinte que le sel de mer la piquait. En réalité, il n’arrangeait rien du tout, car le sel de mer piquait mais cela participait à la désinfection. Au début, sur ce bâteau, Dovi fut soulagée de ne plus sentir les piqures du sel, mais sans quel s'en rende compte petit à petit sa blessure s'infectée à nouveau car elle n'était par refermée. Il l’avait privé de tout ce qu’elle pouvait être. La vie de l’arbre, c’est pouvoir être soi et vivre ses propres désirs avant d’avoir des pouvoirs, mais cela ne changeait pas l’opinion de Dovi. En plus, c’était vrai que les pouvoirs de Dovi étaient trois fois plus merveilleux, et lui permettait de vivre ses rêves d’autre monde. Elle se souvint qu’elle avait toujours su que Dovi avait des pouvoirs en elle, même avant d’être marqué par l’arbre. Elle avait imaginé à quatre ans des girafes dans un désert cherchant des oasis, et lorsqu’elle vit son dessin les girafes se mirent à bouger comme si elles marchaient. Alors elle réfléchit encore et il lui sembla que cette histoire était bien pire. Les créatures magiques croyaient que les membres du cercle de la gloire, qui suivent le grand traître Gloire, cherchant des âmes pour se nourrir. D’abord, ils se font passer pour de gentils marins, puis font monter les gens sur leur bateau et leur recommandant de vivre selon leur ordre et de ne plus sortir de là en attendant d’être récompensé par Avaonne pour leur courage. Seulement, en réalité durant la nuit sans lune, les traîtres s’emparent des âmes pour se nourrir. Leïla avait perdu les rêves qu’elle partageait avec sa sœur, et en bas de son aile droite il n’avait plus de couleur, juste une tache grise, mais si l’on regardait à la loupe juste sur la pointe de l’aile, il restait un éclat doré. Leïla se disait bien que l’amour rendait aveugle, car sa sœur était intelligente, elle était impressionnée par sa naïveté.

   Les mois et les années passèrent. Dovi essayait toujours de vivre les mêmes choses que son ami, mais elle n’y parvenait pas, elle en faisait donc encore plus. La vie sur ce bateau lui sembla ennuyante, et toutes les peines qu’elles supportaient pour lui, lui semblaient maintenant inutile. Elle se languissait à présent, et avait fini de s’habituer à vivre sur ce bateau qui n’avait toujours pas décollé de la mer méditerranéenne. La vue de la mer lui rappelait les autres mondes qu’elle avait parcourus par les océans. La mer méditerranéenne était tout de même sympathique et il y avait un nombre de touristes à ne pas sous-estimer, mais n’avait rien à voir avec tous les rêves et désirs que lui promettait son amant.

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Ronin&Laseo
Posté le 19/11/2022
Merci pour ce second chapitre ! Je ne pense pas être assez qualifié pour faire des commentaires sur l'écriture, cependant je pense que ces quelques remarques qui m'ont été adressés par le passé pourraient vous être utile : Attention à l'utilisation de l'imparfait, il arrive que les temps soient parfois mélangés. N'hésitez pas à aérer votre texte avec des virgules, je pense que j'en rajoute instinctivement pendant ma lecture et cela peut être du au fait que vous ayez beaucoup de choses à dire très vite. Prenez votre temps. J'ai aussi noté "s’étaient amusées de la traumatiser" je ne sais pas s'il faudrait pas mieux dire "s’étaient amusées à la traumatiser".
Merci encore pour le chapitre, je poursuis ma lecture !
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