Compensation

Par Rachael
28. Compensation

 

 

1646 AÉ, 234ième

Quelque part, rendez-vous semestriel, il y a onze ans

 

Je crois bien que je suis largement responsable de l'approfondissement du lien entre nous. Maintenant, à chaque fois que nous nous trouvons en présence, il nous tiraille, nous bouscule, nous rappelle que nous existons l'un en relation avec l'autre.

Cela a commencé avec ces jeux auxquels j'avais donné mon accord. Mieux, je m'y complaisais. Sentir par ses sens me conférait un pouvoir que je lui empruntais, me permettait d'imaginer sa réalité quotidienne. Je pensais ainsi me rapprocher de mes proies, de ceux que je traquais parfois, mais je m'illusionnais. Je ne me rapprochais que de lui.

Quand nous nous retrouvions, je l'observais sans vergogne, profitant à distance de l'inépuisable dynamisme de sa jeunesse, de la clarté sans pareille de ses sensations. Les champs d'énergie pulsaient tout autour de lui, et, chose extraordinaire, je les percevais moi aussi, au travers de ce sens supplémentaire que je ne possédais pas, mais qui pourtant provoquait une résonance en moi.

Lui, évidemment, il me laissait faire, tout en sachant mieux que moi ces jeux bien moins innocents qu'ils n'y paraissaient. Il m'apostrophait :

- Regarde !

Et je l'examinais pendant qu'il soulevait un objet sans le toucher ou créait une lumière flottant entre nous, à partir de rien.

Mais peut-être qu'il n'a rien prémédité. Avec lui, qui peut dire ?

Aujourd'hui, au bout de trois ans, le lien s'est approfondi, a poussé ses racines en nous. Nos discussions m'enrichissent et me fournissent matière à réfléchir des jours entiers, mes observations m'aident à comprendre ce qu'il vit et ressent. Cependant, au-delà de ces données objectives, il me faut confesser que j'attends avec toujours plus d'impatience nos rendez-vous, malgré leur apothéose inévitable, la reconstitution de ma barrière, où je crois périr dans des flammes de tourment à chaque fois. Mourir, puis renaître, pour six mois de plus...

 

¤¤¤

 

Hier soir, il est arrivé, et j'ai perçu sa fièvre, à lui aussi. J'étais nerveux, épuisé en même temps, au sortir d'une mission délicate. Une femme, belle et sensuelle, dont j'avais frôlé l'aura funeste. Elles sont si peu nombreuses, mais tellement marquantes. Des araignées élancées qui cachent si bien leur appétit et leur piqûre mortelle.

Celle-ci s'était trahie par des décès inexpliqués, semés au détour d'une route en courbes sinueuses, menant toujours plus haut. À vouloir escalader les sommets, arrive un moment où l'on devient un peu trop visible.

Ma dernière chasse. Elle datait d'à peine une semaine. Cette fois, j'éprouvais une envie forte de la raconter. En revivant la scène, tout paraissait plus excitant que dans la réalité. L'appréhension s'était enfuie, comme l'inconfort de l'attente, la hantise de l'échec. Même les décors semblaient plus chatoyants, les détails ressortaient, magnifiés par la connaissance de l'issue victorieuse de la chasse.

Sur le moment, la peur était pourtant là, bien présente, amplifiée par la première expérience traumatisante de traque « féminine » : Kolemi. Il n'y en avait pas eu d'autres, pas encore, mais son souvenir avait suffi à me rendre nerveux, à faire remonter un vieux fond de superstition. Allais-je mourir ou réussir à renverser le sort, ce soir sur Druthk ?

Xanthée était descendue dans un hôtel luxueux, impersonnel, cher. La chambre se parait d'un blanc trop éclatant, murs, meubles et draps, jurant avec un sol couvert de tapis bariolés. Ses vêtements avaient été jetés au hasard et constituaient des repères sur le chemin que je devais parcourir jusqu'à elle. Elle dormait, sous l'éclairage de deux lunes qui prêtaient une teinte rose argenté à tout ce blanc.

Je m'étais approché, silencieux, indétectable. Elle avait remué, un peu, me figeant dans une attente angoissée. J'avais tout stoppé, plus de dix minutes, sauf le battement tambourinant de mon cœur résolu à me trahir. Puis j'avais repris ma progression, simplement levé mon arme et tiré. L'action paraît facile, quand elle constitue l'aboutissement de longs mois de préparation.

Je connaissais tout d'elle : ce qu'elle mangeait le matin, ce qu'elle faisait le soir, ses habitudes, ses petites manies, ses vices et ses vertus. J'avais littéralement vécu avec elle une éternité, comme un obsédé épiant ses moindres gestes à distance. Non, nous avions vécu avec elle, car je n'étais pas seul dans cette entreprise de décorticage minutieux de la vie de Xanthée Esmantara. Depuis des semaines, nous nous levions avec elle, ne parlions que d'elle, dînions avec elle, allions nous coucher en pensant à elle.

Épuisant, tant pour le physique que pour le moral des troupes. Il était temps que cela cesse.

Je racontais, enfoncé dans un fauteuil, en avalant l'alcool à petites gorgées comme de la tisane ; l'Autre absorbait mes paroles ainsi que les sensations qui s'échappaient alors que je déroulais mes souvenirs.

Je ne bois jamais quand je travaille. Je ne me laisse aller qu'avec lui : besoin d'engourdir l'angoisse ? De figer le temps à celui du présent, pour effacer un futur insupportable ?

Il s'était assis à mes pieds, sur la moquette moelleuse de la chambre, aussi près qu'il le pouvait, sans me toucher cependant. On aurait dit un enfant écoutant un conte, les yeux levés, la bouche entrouverte, concentré sur les mots qui flottaient jusqu'à lui en un murmure oppressé.

À la fin, quand je suis arrivé au moment où je stabilise mon bras et tire sur elle, il s'est rapproché encore, se dépliant, posant ses mains sur les accoudoirs du fauteuil pour venir mettre son visage à hauteur du mien. Nous étions si près que je croyais entendre son cœur battre en rythme avec les pas me menant vers elle. J'ai ressenti de nouveau cette sensation de vivre intensément qui emplit mon univers lorsque ma victime s'écroule, inconsciente. À ce moment de paroxysme, comme je revoyais le corps de cette femme se relâcher devant mes yeux, il a comblé les quelques centimètres qui nous séparaient. Il a mis sa main derrière mon cou, a pressé délicatement ses lèvres sur les miennes et m'a embrassé. Encore plongé dans le passé avec Xanthée, entre ici et là-bas, je n'ai pas réagi. Quand sa présence a remplacé l'image de cette femme, un invraisemblable soulagement m'a saisi. Ce n'était pas elle qui m'avait capturé dans ses filets.

Ce fut un long baiser doux et intense à la fois. Toutes les barrières étaient tombées entre nous, il était devenu presque impossible de démêler nos sensations enchevêtrées. Je ne savais qu'une chose, j'attendais ce moment depuis le tout premier regard que j'avais posé sur lui. J'aurais pu passer ma vie sans l'admettre, têtu au-delà de toute raison, s'il ne m'y avait poussé en agissant. Devais-je croire qu'il était grisé par l'alcool que j'avais avalé à sa place ?

Le destin tient à peu de choses. Dehors, je me serais levé, quelques pas fébriles m'auraient délivré de l'envoûtement de l'instant. Je me serais moqué peut-être. Dedans, les lumières réduites à une simple veilleuse, il s'est contenté de me tirer jusque sur le lit pour finir de me désarmer.

Nous n'avons sûrement pas fait grand-chose cette nuit ; mes souvenirs restent flous, toutefois l'alcool avait sérieusement limité mes moyens. Pourtant ces instants, peau contre peau, dans cette chambre aussi impersonnelle que celle de ma proie, avaient suffi à déterminer ce que je réclamais à l'Autre, en compensation de sa cruauté envers moi. Je voulais son corps. Qu'il soit mâle ou femelle importait peu.

 

¤¤¤

 

Je m'éveille à la lueur du jour qui se lève ; sous mes paupières trop fines, la lumière darde un jet de feu qui me crucifie dans le lit, à plat dos, suffoquant, membres lourds comme du marbre. Mon cœur s'affole, mais cela ne mène qu'à répandre le poison dans tout mon corps alangui, du bout de mes orteils jusqu'à mes tempes où le sang frappe à petits coups hargneux.

Une fameuse gueule de bois.

Hier soir ? Hier soir j'ai bu... pour exorciser mon angoisse.

Me reviennent en flashs épars des images d'une chorégraphie sans paroles. Lui et moi. Leur absurdité me fait hocher la tête, ce que je regrette aussitôt, vu la nausée qui monte et que je maîtrise à grand-peine. Libéré de ma gangue de pierre, je pose mes mains sur mon visage pour faire barrage à la lumière assassine, puis respire lentement jusqu'à apaiser mon estomac indocile et mon esprit en plein désarroi.

Je bouge un peu. Le frottement des draps sur ma peau témoigne que je suis nu. Je ne dors jamais sans rien, je déteste les courants d'air.

Le silence me fait prendre conscience qu'une douche vient de s'arrêter de couler ; ce détail banal confirme mes pires craintes. Je suis bien ici et maintenant, éveillé, nu dans un lit qui n'a pas abrité que moi cette nuit.

Tout cela est bien plus réel que je le voudrais.

La luminosité baisse. Devenues inutiles, mes mains glissent d'elles-mêmes en un geste protecteur vers mon ventre. Au même instant, des doigts froids viennent appuyer sur mes tempes pour masser doucement la zone sensible.

- Tu n'aurais pas dû boire autant.

Une évidence. Cela m'aurait épargné cette situation plus qu'embarrassante. Je m'apprête à grogner une réplique bien sentie, mais mon cerveau se bloque. Je ne veux pas être là ce matin, je refuse absolument d'être là. Si je ne réponds pas, peut-être vais-je me réveiller ailleurs ?

- Arrête de bouder.

Raté. La réalité s'impose ; il n'est plus temps de la rejeter. Pourtant, je rechigne toujours à desceller mes paupières. Qu'il soit homme et non femme compte aujourd'hui ; tout le reste entre nous... compte encore plus.

- On n'a rien fait, à part se toucher. Je n'aurais pas voulu que tu m'accuses de t'avoir perverti, ou pire.

Parce que se frôler, nus dans un lit, cela lui semble normal, banal, tout juste digne d'être mentionné ? Après tout, ne serais-je pas fondé à considérer qu'il a abusé de moi ? Indigné, j'ai ouvert les yeux et je le vois en inversé qui me transperce de son sourire charmeur. Celui qu'il doit réserver à ses conquêtes ; filles ou garçons, cela, je ne veux surtout pas le savoir.

- De toute façon, t'es bien trop vieux pour moi, même si t'es pas mal conservé pour ton âge.

Irrité, je serre les lèvres et repose mes mains sur mon visage avec dépit. Comment ai-je pu concevoir qu'il réagirait autrement qu'à sa manière désinvolte habituelle ?

- Tu prends toujours tout beaucoup trop au sérieux, me reproche-t-il. Eh ! Arrête de te cacher ! J'aime encore mieux ton air réprobateur d'aristocrate coincé que le dos de tes mains.

Il rit. Il sait que je l'observe à travers mes doigts pas tout à fait joints. Ses cheveux noirs courts et humides sont hérissés. Ses cils baissés sur ses iris bleu nuit atteignent une longueur incroyable, vus d'en dessous. Ses lèvres sont étirées en un sourire enjôleur sur ses dents blanches bien plantées.

Je m'émeus une fois de plus devant ce visage d'une perfection qui n'a pourtant rien d'ennuyeux. Est-ce parce que son intelligence aiguë l'éclaire d'une lumière toujours changeante ? Parce qu'il me regarde avec une sorte d'indulgence affectueuse, malgré mes réticences, ma capacité à le soupçonner invariablement du pire, comme ses semblables ?

- Et toi, tu tournes tout en dérision, critiqué-je.

- Non, tu as tort. On peut être sérieux sans transformer tout en drame.

Je ne réponds rien, l'observant avec un air que je veux sévère. Comment démêler le vrai du faux dans son habituel cortège de moqueries, d'ironies et de pitreries désinvoltes ?

- Qu'est-ce que tu cherches exactement ?

- Rien. Rien du tout. Si je t'ai mis mal à l'aise, ce n'était pas volontaire. On oublie, si tu préfères. Je ferai ce que tu veux...

C'est lui qui paraît embarrassé, pour une fois.

- Tu regrettes ce qui s'est passé ? lancé-je.

Il me détrompe d'un mouvement de tête.

- Non. Mais si je suis trop proche de toi, murmure-t-il, j'aurais encore plus de mal à te protéger comme je le dois.

- Je croyais que tu prenais ton pied ?

- Comment oses-tu insinuer un truc pareil ?

J'ai réussi à le blesser. J'en retire une satisfaction vaine, jusqu'au moment où sa tristesse me parvient. Satané lien entre nous qui ne laisse rien échapper ! Je lui attrape un poignet afin de le tirer vers moi jusqu'à le faire asseoir sur le lit, sans qu'il oppose de résistance.

Dans un souci de clarification avant tout envers moi-même, je m'efforce d'expliciter mes pensées. Celles du moment, en tout cas. Celles qui tournoient dans mon crâne alors que je cherche à surnager, prendre de la hauteur, ne pas sombrer et me dissoudre dans sa tristesse.

Me détacher. Cela aussi c'est un talent acquis, dans lequel j'étais passé maître avant de le rencontrer.

Il attend patiemment que je daigne parler :

- Le sexe entre hommes me répugne toujours autant, asséné-je. Mais je n'y accorde plus aucune valeur morale. Mettons que je ne considère pas comme complètement impossible de changer d'opinion, mais je dis, où, quand et comment !

Il esquisse une grimace, comme s'il espérait autre chose ou n'était pas dupe de ma pirouette ; mais cette fois rien ne filtre jusqu'à moi. J'ai repris le contrôle de la situation, il sait que je ne bougerai plus d'un pouce. Il se relève, me regarde gravement. Un clignement de paupières et un infime signe de tête marquent son accord.

 

 

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Fannie
Posté le 03/03/2017
Compensation et Génétique
Coucou Rachael,
Jusque-là, on avait plutôt l’impression que l’Autre accordait ses faveurs sexuelles à Sengo sur demande. C’est intéressant de voir que c’est lui qui l’a sollicité au départ. <br /> Tu fais une très belle description du réveil de Sengo. En fait, il n’y a pas que ce passage : dans ce chapitre, les émotions des personnages sont vraiment bien exprimées et les mots sont merveilleusement bien choisis.<br /> Pour la première fois, l’Autre semble confus dans ses sentiments et il agit de manière contradictoire. Il sollicite Sengo, ensuite il dit qu’il le trouve trop vieux, puis il semble attristé par sa réaction relativement négative.<br /> Le baiser et le fait qu’ils aient passé la nuit dans le même lit sans pour autant qu’il y ait eu un coït démontrent que ce rapprochement est autant émotionnel que physique. Peut-être que l’autre a de la peine à admettre ses sentiments pour Sengo, même si reconnaître une attirance sexuelle ne lui cause aucun embarras.
Pour la première fois, Sengo envisage un aspect positif aux pouvoirs des télépathes. Les télépathes seraient donc les OGM de l’humanité ? Intéressant. En admettant que ce soit volontaire, j’ai de la peine à imaginer comment on pourrait identifier et modifier les gènes de la télépathie et de la télékinésie. Je verrais plus facilement ces pouvoirs comme des effets secondaires d’une autre modification. Mais bon, si quelqu’un connaît la réponse, c’est toi...
Pour revenir à une remarque que j’avais faite précédemment, en te suggérant de nommer la différence entre les simples télépathes et ceux qui ont plus de pouvoirs, je trouve finalement que le terme « télékinésie » conviendrait mieux que « psychokinésie ». C’est du moins ce qui ressort des recherches que j’ai faites.
Coquille et remarques :
Le destin tient à peu de choses [à peu de chose]
mais je dis, où, quand et comment ! [J’enlèverais la virgule avant « où »]
 
après avoir enfin réussi à décrypter les échantillons<br /> Depuis quelques années, on emploie le verbe « décrypter » à toutes les sauces. Si on parle de décrypter le génome humain, « décrypter un échantillon » me semble être une extension de sens abusive (d’autant plus qu’après avoir « décrypté » ces échantillons, le généticien ne peut toujours pas expliquer le phénomène) ; je dirais « analyser les échantillons », « séquencer leur ADN », ou « isoler les gènes mutants ». Mais bon, je ne connais pas grand-chose à la génétique...<br /> D’autre part, j’ai du mal à imaginer qu’à l’époque de ce récit, il soit encore difficile d’analyser de l’ADN. On peut imaginer que le génome humain a déjà été entièrement séquencé et cartographié. Il resterait donc à interpréter les particularités individuelles et les différences entre les spécimens étudiés et les télépathes ordinaires.
Rachael
Posté le 03/03/2017
Hello Donna,
Pour te répondre sur la partie génétique : d'abord tu as raison pour décrypter. "Interprêter les particularités individuelles" ou quelque chose de ce style serait en effet plus approprié, puisque comme tu le dis, l'analyse ne doit pas poser de problèmes. Je modifie.
La question qui est posée par Sengo concerne bien en effet le caractère naturel ou artificiel de la mutation. Si elle est artificielle (comme il semble le conclure au vu des résultats de l'analyse), rien ne dit qu'elle soit volontaire (c'est la question qu'il se pose à la fin, sans pouvoir y répondre), et en effet, il pourrait s'agir d'effets secondaires d'une autre modification, à une époque où l'humanité jouait un peu les apprentis sorciers. 
L'Autre n'est pas forcément confus dans ses sentiments. On peut voir la réplique où il dit que Sengo est trop vieux pour lui comme une réaction de défense devant la réaction assez négative de Sengo (n'oublions pas qu'il voit ce que ressent Sengo). 
Voilou, merci pour les coquilles et ta lecture ! 
GueuleDeLoup
Posté le 09/06/2015
o/
 
Jesus Marie Joseph!!!
 
Youpi!!
Youpi youpi youpi!!!
 
Y'a eu... Le bisou!!! en plus il était tr_ès beau, très émouvant, bravo, mon petit coeur est conquis ;).
 
Bon trêve de plaisanterie, sinon, j'ai l'impression que tout doucement le présent et le passé se rejoignent et du coup je me dis que le "futur" est proche et avec lui sa dose d'emerdes. 
 
Vigilance constante!!!
Et je suis d'accord avec Elka: Ils s'aiment, ils s'aiment, hein, dis? ;)...
Rachael
Posté le 09/06/2015
Nan, mais je sais pas si je vais publier la suite ! J'ai peur que vous me fassiez une attaque Elka et toi... Si vous êtes aussi hystériques après un seul petit bisou... ^^
Hi, hi, je rigole, mais quand même, accrochez-vous pour la suite (mince avec l'IRL, je vais pas pouvoir la publier ce week-end...) (non, frappez pas !) 
Sinon, sur ton commentaire "le présent et le passé se rejoignent" : tu veux dire que le passé rejoint le présent du début du texte, c'est ça ? Et du coup on s'approche de la fin ? C'est pas faux... De toute façon faut bien finir un jour. :'-(
Mais pourquoi des emmerdes ? Je ne vois pas du tout ce dont tu veux parler (-_-)
Je peux finir avec "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" XD
(ah, ça, vous seriez bien embêtées !) 
Bises ! 
 
 
Elka
Posté le 07/06/2015
ILS SE SONT EMBRASSES ! <3
Voilà, j'ai laissé exploser mon côté fleur bleu, fallait que ça sorte. Tu arrives à créer une de ces intimités à chaque fois, ça me scie ! Le schéma a beau sembler identiques (chambre, eux deux qui discutent) ça change à chaque fois. Soit c'est le lieu, soit c'est les pensées de Sengo qui attendent quelque chose de différent... Mais on a jamais une impression de réchauffé, on sent toujours une évolution par rapport à la fois précédente.
Arg offre moi de ton génie, Rachael
Ca donne donc ici une déclaration atypique très forte. On en sentait l'air vibrer autour d'eux ! Et que Sengo impose sa loi à la fin, devant un Autre déconfit qui préfère cacher l'intimité de ses pensées un instant, c'est choc, c'est bien !
Nous on sait que c'est bien de l'amour entre eux finalement (hein ? hein ? Si tu me dis que c'est juste de la curiosité je mords, attation !)
Je guette la suite, comme toujours <3
Rachael
Posté le 07/06/2015
Ah mais, toi aussi tu es fleur bleue... j'en ai des noms sur ma liste maintenant, eh eh eh !
J'avoue que j'avais peur de ça, que ça devienne répétitif, ce décor de chambres d'hôtels, tant mieux si on sent une évoluton et que ça ne lasse pas. (côté évolution, attends la prochaine fournée... XD) 
Meuh non, c'est pas juste de la curiosité... Ils m'ont aussi forcée à sortir mon côté fleur bleue bien enfoui, ces deux-là ;-) 
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