Compte à rebours sur un brasier sensationnel

J’essaye d’ouvrir mes yeux, qui se sont fermés à force de volupté. Bizarrement, c’est difficile. Je me frotte les paupières dans l’espoir de retrouver la vue.

- Qu’est-ce qu’il y a ? interroge-t-il, soudain alarmé.

- Je ne sais pas… Je ne distingue plus rien.

- Regarde-moi. Tu me vois, n’est-ce pas ?

En faisant un effort, oui, je l’aperçois, flou entre les deux voiles noirs et frémissants qui me bouchent la vue. Son visage prend une expression tourmentée que je ne lui avais encore jamais vue, et je me mordille les lèvres, inquiète à mon tour.

- Bon. Il va falloir faire vite, déclare-t-il. Allez, direction l’hyptraespace.

- D’accord.

Nous attendons.

- C’est toi qui conduis, précise-t-il.

- Quoi ? Mais je ne sais pas comment on fait…

- Bien sûr que si. L’heure tourne, de toute façon, donc il n’est plus temps de te demander si tu en es capable, il faut que tu agisses maintenant.

J’essaye de ne pas réfléchir, mais je sens la panique se diffuser en moi comme un poison.

- C’est enfantin, continue-t-il, tu dois simplement…

Il égrène toute une liste de recommandations auxquelles je ne comprends strictement rien, et sa voix, plutôt que de me bercer comme tout à l’heure, me crispe de plus en plus.

Parce que ce dont il parle me glisse entre les doigts. C’est comme s’il me demandait de piloter un engin que je n’aurais jamais piloté, ou de cuisiner un plat sans me donner la recette, ou de faire un devoir aux consignes incompréhensibles et complètement absurdes de surcroît. C’est ça : il me demande de prendre les commandes, alors que je ne maîtrise pas le moins du monde les voyages hyptraspaciaux. Il compte sur moi pour décoller, alors que je ne sais tout simplement pas comment procéder, et je redoute sa déception.

Que faire ? Inventer ? Oui, inventer pourrait être la bonne solution, mais je m’en sens incapable, avec ces voiles devant mes yeux et ce bourdonnement qui me fatigue, en même temps que de drôles de sensations venues d’ailleurs me secouent par moments.

Je secoue la tête et l’obscurité consent à reculer. Sous mes yeux s’épanouissent alors des clignotements discrets et une formidable palette de couleurs. Je lève prudemment les mains et frôle mon panneau de commande, faisant courir mes doigts sur les touches et les manettes, appréciant les reliefs des claviers et les surfaces lisses des écrans. C’est du matériel flambant neuf, et ça se sent.

Je me cale plus confortablement sur mon siège de navigatrice, ajuste ma position pour mieux assurer ma prise sur les commandes de mon tableau de bord. Puis je réalise que je n’ai absolument aucune notion de pilotage de vaisseaux hyptraspatiaux. C’est le trou noir, le vrai, celui qui fleurit comme une plante vénéneuse dans les tréfonds de la mémoire, et toujours au mauvais moment. Celui que l’on redoute comme la peste parce qu’il germe sans crier gare alors que nous sommes plongés dans notre activité.

Le trou noir. J’ai beau palper les poignées, dévisager les boutons lumineux qui ornent mon tableau de contrôle avec une intensité qui finit par les faire rougir, rien ne me vient, absolument rien, et je sens que le vaisseau ne bougera pas pour mes beaux yeux. Je tire quand même sur quelques leviers, avec toute la bonne volonté du monde, et le sol tremblote. La fumée ambiante me fait toussoter et je ne suis plus si sûre que ma vision se soit rétablie, tout est flou.

Il doit exister une logique entre ces fichus commandes. Une logique qui m’échappe pour le moment, mais que je déchiffrerai si je me concentre intensément. Je souffle un grand coup, rassemble un bon petit tas de courage, et c’est parti. J’entreprends d’appuyer successivement sur tous les boutons, prudente, attentive à la moindre secousse, redoutant celle qui enverra le vaisseau s’écraser sur une météorite baladeuse juste par la faute de ma mémoire percée. Je me rends soudain compte qu’autour de moi, l’ambiance est fiévreuse, indépendamment de mes tentatives hasardeuses.

Quelqu’un passe derrière mon poste en courant, des voix affolées commencent à s’élever et certains voyants, tout en haut de mon plateau de contrôle, se mettent à clignoter avec insistance.

Est-ce qu’il se passe quelque chose de grave ?

Assurément, oui, je m’en rends compte en relevant les yeux. Non seulement le vaisseau a l’air en mauvaise posture, mais en plus, ma tête n’est pas dans un meilleur état. J’ai l’étrange impression d’avoir pris un raccourci sans m’en être aperçue, d’avoir eu une grosse absence… En fait, je ne comprends pas où je suis.

J’esquisse un mouvement pour me lever. La précipitation ambiante me stresse et je veux savoir ce qui se passe. Mais des cris résonnent aussitôt, sans que je puisse en déterminer l’origine : « Restez à votre place ! Surtout ne bougez pas et efforcez-vous de stabiliser le vaisseau ! ».

C’est bien ce que je pensais. Quelque chose ne va pas. Je pianote sur l’écran tactile, tout en fouillant les tréfonds de ma conscience dans l’espoir d’y retrouver la logique perdue de ce monde étrange. Au hasard de mes tapotages maladroits, l’écran affiche toute une sélection de cartes auxquelles je ne comprends rien à rien.

Mais l’une d’elle est une mappemonde entièrement bleue.

L’hyptraespace. Le voilà, le chaînon manquant. Je sais ce qu’il manque pour que les choses retrouvent leurs places, ou plutôt je sais qui il manque. Quand mon garçon-chat aux yeux dorés n’est pas là, le monde est sens dessus dessous.

Où est-il encore passé, cet imbécile ?

Une secousse plus puissante que les autres me décide à me lever. Dans la panique générale, personne ne paraît remarquer que je laisse tomber les commandes, et je sais de toute manière que tout cela n’est qu’une illusion soigneusement orchestrée par mon adorable, obsédant et néanmoins horripilant guide. Je ne veux plus jouer, j’ai conscience quelque part que le temps presse.

Où est-il donc ?

- Jamais tout à fait là, mais jamais loin, murmure-t-il.

Le voilà. Il est en train de se frayer un chemin à travers les tables de commandes désertées et les câbles électriques qui jonchent le sol, menaçant de le faire trébucher. Nos yeux s’accrochent et je refuse de lâcher prise. Il faut qu’il comprenne que je ne veux plus de ces mises en scène, même divertissantes, même incroyables, même si j’ai toujours rêvé de piloter un vaisseau spatial. Nous n’avons plus le temps pour ça. Je voudrais encore mieux que l’hyptraespace – je voudrais la vérité, désormais.

Je ne sais pas s’il a le temps de recevoir le message, car le sol tremble beaucoup plus fort depuis qu’il m’a rejointe, lui et son sourire, ses moustaches, ses yeux aux pupilles rétractables, plissés par les clignotements incessants des voyants lumineux. Une alarme se met à retentir et il me semble qu’à quelques mètres de nous, des morceaux de plafond s’écrasent sur de pauvres tableaux de commandes qui n’avaient rien demandé. Impossible d’être sûre de quoi que ce soit, avec toute cette fumée et cette agitation.

Il jette un regard méfiant au plafond et m’attire sous un bureau, où nous avons juste la place nécessaire pour nous accroupir. Est-ce qu’il est temps que je mette les points sur les i ?

- Sans doute, s’amuse-t-il. Les i méritent toujours de recevoir des points. D'ailleurs...

Il fouille dans sa poche mais j’arrête son geste, avant qu’il ne me présente de mignonnes petites créatures, les i, à la recherche de leurs points disparus. Il hausse les sourcils. Visiblement, il était fin prêt à m’entraîner dans une nouvelle aventure.

- Ca suffit. Nous avons assez joué, maintenant.

Ses yeux sont traversés par le "soleil noir de la mélancolie", et il sort ses mains de ses poches. J’ai peur d’avoir été maladroite.

- Ne t’inquiète pas, me rassure-t-il. Tu as raison, comme toujours.

- Pourtant j’aurais aimé que ça ne s’arrête jamais, tu sais, je murmure, à peine audible.

- Tu as grandi. Il faut bien que ça s’arrête pour que tu puisses continuer. Ce n’est plus le moment de jouer. La fin est proche.

Je n’ai pas envie d’admettre cette triste vérité, mais comme pour confirmer ses dires, une fissure apparaît dans le sol, juste devant nous.

- Tu vois ? dit-il. Tout se craquelle.

Je refuse que ça se termine aussi bêtement, dans un stupide vaisseau stupidement paumé dans un stupide recoin de l’hyptraespace.

- Il faut bien que tu l’acceptes, pourtant. Ca ne peut pas durer toujours. Même si c’est dommage que tu loupes l’hyptraespace, soupire-t-il. J’avais envie de te montrer les échafaudages cosmiques et leurs charpentiers sédentaires qui jouent de la cornemuse…

Je presse compulsivement mes paumes contre mes oreilles. Si j’écoute ce qu’il me dit, je vais devenir folle, sans aucun doute, folle de désespoir de rater tout ça. Parce que s’il le dit, ce doit être vrai. La fin est proche.

Je le regarde et je me demande si je l’aime depuis la première seconde ou si c’est venu graduellement, comme une lente maladie, une gangrène progressive.

- Tu peux m’embrasser ? je lui demande sans crier gare.

Je n’ai plus rien à perdre.

Il me dévisage. Si ce n’est pas le vaisseau qui explose, ce finira par être mon corps, qui bouille et s’agite de l’intérieur sous l’emprise d’une foule de monstres grouillants, lancés dans une sarabande enfiévrée quelque part au fond de mon ventre.

- Tu veux que je t’embrasse ? souffle-t-il.

- Oui. Vraiment.

- Je ne peux pas.

La déception est une vague qui noie la ronde bruyante qui festoyait en moi. Il ne reste que des débris moisis. Mais ils ne demandent qu’à bourgeonner et fleurir sous le coup d’un espoir nouveau.

- Je ne veux pas que tu partes. Alors je ne t’embrasserai pas.

Il se moque de moi. Ce n’est pas possible.

- Essaye de me comprendre, marmonne-t-il en jetant des coups d’œil répétés au plancher qui se disloque, quelques mètres devant notre abri. Essaye. Si je t’embrasse, tu sais ce que ça veut dire ?

- Non, je m’étrangle.

Je n’en sais rien, et je ne sais pas si je veux savoir. Comment peut-il être aussi froid ? Je le sais bien, que notre relation n’est pas évidente, je le sais bien qu’on peut difficilement qualifier ça d’amour, je le sais. Mais je croyais que nous étions plus ou moins d’accords là-dessus, que nous avions un pacte tacite, que quelque chose s’était noué entre nous sans que nous n’ayons eu besoin d’en parler. Et je me sens complètement ridicule, maintenant que preuve est faite qu’il n’en pensait pas autant, de son côté.

- Essaye de deviner ce que ça signifie, s’entête-t-il.

- Mais je n’en sais rien ! je finis par m’écrier. Rien ! Je m’en fiche complètement ! Je veux juste…

- Ne t’énerve pas, souffle-t-il.

Nous respirons. Des chocs sourds retentissent aux quatre coins de la pièce. Le monde s'affaisse autour de nous. Ca ne peut pas finir comme ça, ce n’est pas possible.

- Si je t’embrasse… murmure-t-il.

Il s’interrompt et me jauge du regard, comme pour vérifier si je suis apte à entendre ce qu’il s’apprête à me dire. Une branche, un arbre, une planète entière bourgeonne en moi, comme sous l’effet d’un printemps universel.

- Ça voudra dire que je t’aime.

Je crois entendre une galaxie exploser à quelques milliards d’années-lumières. Le plafond pourrait s’écrouler en cet instant précis mais miraculeusement, les choses tiennent debout. Il rit de mon ébahissement et je me sens bête d’avoir envie de pleurer en le voyant rire, je me sens bête et tellement bien, la sarabande reprend alors que tout mon corps s’est mis à planer sur place, à l’intérieur de moi-même.

- Et comme je t’aime, et comme tu m’aimes, tu partiras dès que je t’embrasserai, et cela, je le refuse.

- Non, je ne partirai pas.

Il me montre d’un geste vague l’apocalypse environnante.

- Tout est en train de s’écrouler. Ca revient au même.

Je commence à comprendre. Ce n’est pas le vaisseau qui se disloque, c’est ce monde. Cette réalité s’en va vers le monde des chimères, vers l’hyptraespace. Tout va disparaître. Et je vais rester derrière, dans l’autre réalité.

- Il te restera des choses, tente-t-il de m’apaiser. Des souvenirs. Il suffit que tu veuilles t’en rappeler, suffisamment fort, et tu verras que tu n’oublieras jamais.

Je sais que ça ne suffira pas, mais je me tais. Je sais ce que je veux, en cet instant précis, et je suis déterminée à l’obtenir. Je me plonge dans les rivières de ses yeux en attendant que les mots me submergent.

Une éternité. Ou deux.

- Embrasse-moi, je réclame.

Il détourne le regard, farouche.

- Tu pourrais le faire, toi.

- J’ai peur que tu me rejettes.

- Et tu sais que c’est absurde.

- Je voudrais connaître ça une fois. S’il te plaît.

Ces négociations ne vont nulle part. Nous souffrons d’une terrible carence en matière de spontanéité, et pourtant les sensations sont intactes, bien réelles, légères et lourdes pile comme il faut et répandues dans tout mon corps, jusqu’au bout de mes doigts tremblants. Je frémis toute entière, à la fois de la crainte à l’idée que tout puisse se terminer là, tout de suite, à la fois du désir terrible que je ressens pour chaque parcelle de son être, et à la fois parce que j’ai aussi très peur que mes désirs se réalisent et qu’il m’embrasse bel et bien. Ne serait-ce pas là un rêve dans le rêve, ne risquerions-nous pas de nous égarer dans un labyrinthe de mise en abîme ?

Notre abri de métal vibre et résonne d’un gros choc, juste au-dessus de nos têtes. La fin approche.

- Oui, la fin approche, confirme-t-il. C’est à toi de choisir. C’est toujours à toi de choisir. Tu ne te souviens pas ? Ce vaisseau n’explosera que si tu le décides. La fin n’arrive que parce que c’est ce que tu souhaites, quelque part dans un recoin tordu de ton âme.

- Et toi, tu vas m’embrasser, parce que c’est ce que je veux.

Il rit.

- Oh, si tu le dis, ça va sans doute arriver.

- Je le dis.

Au milieu du fracas et de la poussière, parmi les sirènes d’alarme qui ne s’arrêtent plus, un compte à rebours retentit. Il faut tenir jusque-là. Les moteurs sont en surchauffe, le vaisseau se craquelle de partout et le monde fait de même, mais il faut tenir. Ce sont nos derniers instants.

« 10, 9, 8… »

Il me serre dans ses bras et je me sens comme une funambule. Je vacille en moi-même entre deux mondes, deux identités, la petite moi qui voudrais qu’il me fasse découvrir les plus beaux paysages du monde, et la grande moi qui voudrais qu’il m’embrasse, peu importe où, peu importe quand. L’ambiguïté. Je flotte entre deux eaux. Je suis un atome d’oxygène que se disputent deux courants d’air.

« 7, 6, 5… »

- Tu ne te fais toujours pas confiance ? demande-t-il soudain.

- Le vaisseau est fichu, et tout le reste aussi. Je ne peux rien y changer.

Il secoue la tête et je me love contre son torse. Encore un peu, un petit peu plus longtemps.

- Tu as décidé que la fin du vaisseau signe notre fin. Mais la vérité peut être toute autre, si c’est ce que tu désires. On peut se retrouver ailleurs.

- Quel ailleurs ?

- C’est toi qui vois.

« 4, 3, 2… »

Un ailleurs. Est-ce que c’est ce que je veux ? Pour combien de temps ? Un ailleurs pire ou meilleur ? Est-ce que nous serons en sécurité là-bas ? Est-ce que ce sera beau ou laid ? Est-ce que ça conviendra mieux, pour une fin ?

Est-ce que tout ça revêt la moindre importance, alors que nous serons ensemble ?

Il sourit. Un grondement issu des profondeurs du vaisseau commence à résonner, mais je n’ai plus peur.

« 1… »

Nous expérimentons alors une courte éternité. Ses yeux scintillent d’une lueur que je ne leur connais pas quand il se penche lentement vers moi, presque hésitant, précautionneux. Je me redresse et il s’arrête, nos visages proches de seulement quelques centimètres.

- Promets-moi que tu ne t’en iras pas tout de suite après, souffle-t-il. Certaines choses ont encore besoin d’être énoncées.

J’articule « Promis », tandis qu’un recoin poussiéreux de ma cervelle se demande à la fois comment partir et comment rester. Mais tout le reste n’existe plus. Il ne sourit pas. Son masque facétieux gît par terre, brisé en mille morceaux. Alors il se penche, ses moustaches me frôlent les joues, je ferme les yeux, et le monde se remet à l’endroit. Puis à l’envers à nouveau. Puis le monde vieillit, meurt et renaît, les mots scintillent en farandoles, le beau, le laid, l’absurde, la vie et la mort se serrent la main comme des frères, et quelque part dans mon réel, quelqu’un chante.

Il m’embrasse alors que même l’éternité est en train d’exploser.

J’ai la terrible impression que mon esprit se détache de mon corps dans ce monde-ci, pour en rejoindre un autre dans lequel je n’ai pas la moindre envie de retourner. Je me débats dans ses bras, aveuglée par l’explosion, et je refuse de lâcher prise, je refuse de partir.

Et soudain, je ne vois plus rien.

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Pluma Atramenta
Posté le 03/07/2020
Re !
Alala... J'ai envie de surligner chacun de tes dialogues tellement ils sont magiques ! Le côté absurde de cette historie renforce vraiment son charme, je suis en train de passer des magnifiques instants. Ton texte est tellement savoureux !
Tout est si inattendu, On se laisse surprendre à chaque paragraphe, et c'est vraiment bien joué ! Nom d'une soupière, comment réussis-tu à rendre ton texte si fluide ?

Que l'inspiration soit avec toi !
Pluma.
EryBlack
Posté le 14/07/2020
Re ! Merci encore pour ton enthousiasme qui me touche ! La fluidité est peut-être due au fait que j'ai écrit sans trop réfléchir, en laissant couler... Quoique, j'ai quand même dû retoucher certains passages qui étaient très confus à la base (et d'autres le sont toujours, ça fait longtemps que je n'avais pas lu ces chapitres, c'est vraiment le bazar ^^). C'est chouette que ça puisse encore plaire, en tout cas. Merci beaucoup !
Mimi
Posté le 16/10/2014
Oh là là, comment fais-tu pour ne pas te réveiller alors que tout se casse et tout se craquèle ? Je crois que c'est pour ça que je ne vois jamais la fin de mes rêves, j'ai trop peur de voir ce qui va arriver et je me réveille toute seule ^^
Mon moment préféré est probablement celui où tu essayes tant bien que mal de comprendre comment fonctionne le vaisseau hyptraspatial !!! Ça me fait irrésistiblement penser aux films de science-fiction dans lesquels les pilotes appuyent sur des boutons de toutes les couleurs sans aucune logique ^^ en tout cas c'est très drôle.
J'ai bien aimé la fin aussi, la fin du monde et pourtant ils préfèrent s'embrasser plutôt que fuir. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais tu as une façon unique de décrire ce moment de précipitation qui en fait dure des heures, comme si c'était à la fois trop lent et trop rapide… Comment tu fais ? :D hihihi !
Bon, j'attaque ma lecture de l'ultime chapitre… 
EryBlack
Posté le 16/10/2014
Je ne sais plus si je te l'avais déjà dit, mais il y a une grande part d'inventé dans ce rêve... je veux dire, je n'ai pas rêvé tout ça, et cette partie apocalyptique, je l'ai inventée ^^ Je ne crois pas qu'on puisse rêver d'un écroulement pareil, ça nous réveillerait tout de suite, non ? Ah, je me réveille aussi très souvent avant la fin ! Et souvent, du coup, je rate le truc super chouette qu'on m'avait promis tout le long du rêve, et bonjour la frustration !
Je me suis inspirée de ces films-là xD j'ai toujours trouvé ça génial, ils n'hésitent jamais, ne galèrent jamais à trouver le bon bouton... Dans la réalité, c'est jamais aussi simple !
Merci beaucoup <3 Ce moment me tenait particulièrement à coeur, romantique que je suis... Je l'ai relu des tas de fois, c'est peut-être pour ça ? je ne sais pas, en tout cas je voulais qu'il soit vraiment beau !
Et moi je vais répondre à ton ultime commentaire ! ;)
Elka
Posté le 22/08/2014
Superbe. Vraiment ; quelle émotion dans cette fin ! Quel choix de mot envoutant à leur baiser ç_ç
Je veux pas qu'elle se réveille moi. Ca me le fait plutôt souvent, quand je suis sur le point de me réveiller mais encore en plein rêve, d'expérimenter cet espèce d'aveuglement. Je me retrouve à voir les yeux fermés, à ne plus voir les yeux ouverts et la confusion me réveille...
Brr
Je vais finir ce rêve immédiatement alors ! J'ai énormément aimé ce chapitre sur la difficulté de grandir et le besoin de pas quitter son âme d'enfant malgré tout (enfin, je l'ai compris comme ça x) ), je n'ai pas besoin de t'en faire un roman <3
EryBlack
Posté le 22/08/2014
Ha, j'y ai passé tellement de temps sur ce chapitre ! C'est une vraie récompense de recevoir de gentils commentaires sur lui !
Ça aussi, ça me le fait hyper souvent en rêve, la sensation de pas vouloir me réveiller. Par exemple (attention, mode je raconte ma vie) à un moment dans mon rêve de cette nuit, je m'apercevais que Joseph Gordon-Levitt était inscrit sur PA et qu'il avait laissé un super long commentaire sur un de mes textes. Gyyyyaaaah. je voulais absolument le lire mais les mots étaient flous, ou alors on venait me déranger, blablabla, bref, je me sentais me réveiller et j'étais désespérée ! Et voilà, au final j'ai pas pu le lire xD Mais y'a plus qu'à imaginer ce qu'il aurait pu dire... Et espérer que c'était prémonitoire, hihihi
Je ne pensais pas que ce thème (difficulté de grandir etc) serait perceptible dès cet avant-dernier chapitre... Encore une fois, tu es une lectrice exemplaire, tu vois les messages avant même que je les distille ! Merci encore.
Diogene
Posté le 06/04/2014
Ah, Ery,
 C'est toujours avec le même ravissement que je lis ton récit, cependant un point m'interpelle, le baiser échangé à la fin de ton récit existait-il vraiment dans ton rêve. J'ai plutôt l'impression que tu le voulais mais il n'y pas eu déchange au dernier moment. En fait ce ne serait qu'un artifice littéraire pour la beauté du récit, ce qui n'enlève en rien à ces qualités.
Mais si je te pose cette question c'est par rapport à l'identité sous-jacente du garçon-chat.
EryBlack
Posté le 06/04/2014
Merci encore, infiniment, c'est vraiment très gentil tout ça :)
Hoho, très intéressante question ! Tout d'abord, je voudrais repréciser une chose. Ce récit est appelé Un Rêve, mais il est en fait tissé de plusieurs rêves faits à différents moments de ma vie, et avec des passages que j'ai inventés en essayant de rendre cette ambiance onirique que je connais. Donc, en ce qui concerne ce fameux baiser, on peut dire qu'il a déjà eu lieu, puisque ça m'est arrivé d'embrasser le "guide" de mes rêves, mais effectivement pas la fois où il avait cette apparence de garçon-chat. En fait, cette fois-là, la relation que j'avais avec le garçon-chat dans mon rêve était au-delà de tout ça... Mais ça je vais le décrire dans le dernier chapitre. Donc finalement, oui, tu as raison, c'est un ornement... Et à la fois un accomplissement, parce que zut, je l'aime ce garçon-chat, et si je ne peux pas permettre à mon avatar de l'embrasser dans l'histoire, j'ai bien peur que ça n'arrive jamais ! Enfin, je trouve ça chouette que tu aies remarqué ça :)
L'identité sous-jacente ? Je t'avoue que je ne sais pas encore exactement qui il représentait, dans mon rêve. Pour l'histoire, je la lui ai trouvée, son identité, mais quant à savoir si c'était bien celle qu'il avait à l'origine...
Merci encore beaucoup, beaucoup, et à bientôt pour la fin ! 
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