Une demi-heure plus tard, Louis était allongé à côté d’Ophélie. La jeune femme lui avait proposé de l’accompagner au lac, ce qu’il avait évidemment accepté. Et il ne le regrettait pas. Voir Ophélie en maillot de bain était extraordinaire. Mais avait été plus que gêné de se retrouver devant elle avec son « vulgaire » short maillot de bain. Tout fin, maigre, il avait l’impression de faire plus gamin que jamais, surtout comparé aux corps musclé et à la peau légèrement mate d’Ophélie. Décidément, cette fille était une vraie splendeur ! Et les regards envieux des autres garçons de la plage prouvaient suffisamment qu’ils étaient d’accord avec lui. Jamais Louis ne s’était retrouvé dans cette situation où on le jalousait. D’habitude, c’était lui qui enviait ces garçons toujours accompagnés des plus jolies filles. Aujourd’hui, il était de l’autre côté.
La jeune femme était allongée sur le dos, des lunettes de soleil sur le nez qui renforçaient son côté perfection. Ignorant si elle dormait ou non, Louis ne pouvait s’empêcher de jeter de brefs coups d’oeils qu’il espérait discrets. Soudain, elle se redressa et se positionna sur le ventre. La vision de ses fesses rondes rendit Louis très nerveux. Mal à l’aise, il détourna le regard et prit la même position qu’elle. Quelques minutes passèrent avant qu’elle ne s’asseye, les jambes repliées contre elle, les bras autour des genoux, elle semblait pensive.
-Ça va ? demanda Louis en se redressant à son tour. Tu as l’air songeur.
-Tu crois qu’on va trouver quelque chose ? demanda-t-elle.
-Je ne sais pas, répondit-il, je l’espère, mais le couvent a brûlé en 1920, il ne faut s’en doute pas s’attendre à un miracle.
-C’est ce que je me disais… ce serait trop bête de ne pas savoir ce qui est arrivé. Après tout ce qu’on a appris.
-On a bien avancé et si on la revoit, on pourra lui expliquer pas mal de choses.
-Si ça se trouve, ne voyant plus Sylvestre, elle a cru qu’il avait fini par l’abandonner.
-On ne sait pas ce qu’il est devenu après la prison, mais il se pourrait bien qu’il ait continué à la chercher, sans succès. Surtout que si ça se trouve, il ignorait qu’Angeline attendait un enfant.
-C’est vrai que c’est possible. Après tout, elle l’ignorait peut-être elle-même quand ils ont étés séparés. Quand même, elle n’a pas eu une vie facile. Se retrouver au couvent parce qu’elle n’est pas tombée amoureuse du garçon qu’il fallait… enceinte qui plus est, elle a dû vivre un enfer. Tu imagines ?
-C’est vrai, ce doit être atroce, mais d’un autre côté, je me dis aussi qu’elle a rencontré et vécu son grand amour, malgré sa vie courte. Elle aura connu le bonheur.
Ophélie tourna la tête vers lui, silencieuse.
-Tu n’as pas de copine, n’est-ce pas ? se lança-t-elle au bout d’un moment.
-Moi ? Non. C’est Ethan qui t’en a parlé ?
Elle eut un petit rire :
-C’est la façon que tu as de parler d’Angeline et Sylvestre, comme si tu les enviais.
-Pas la fin de leur histoire, évidemment, mais d’avoir été ensemble, oui, un peu. Mais, je sais être réaliste, les histoires d’amour, ce n’est pas pour moi.
-Pourquoi pas ? s’étonna-t-elle.
-Je… ne suis pas…
-Pas quoi ? Attiré par les filles ?
-Si, si ! s’exclama-t-il, mais je ne suis pas …à l’aise… pour ça.
-Ça quoi ?
-Discuter, draguer...
Elle sourit :
-Et comment tu fais quand une fille te plait ?
-Rien.
-Forcément, ça risque de poser problème… Et quand c’est à la fille que tu plais, elle doit t’envoyer un mail pour se faire comprendre ?
-Ça ne s’est jamais produit.
Ophélie replaça une mèche de cheveux derrière son oreille :
-Tu en es sûr ?
-Une fois, j’ai cru que c’était le cas, mais, je me suis fait avoir.
-Comment ça ?
Louis ne répondit pas, hésitant.
-Excuse-moi, fit Ophélie, je suis indiscrète.
-Non, hésita Louis, mais je… enfin… je ne voudrais pas que tu me prennes pour un imbécile qui s’est fait manipuler.
-Je ne penserais jamais une telle chose de toi, Louis.
Les beaux yeux d’Ophélie posés sur lui le rassurèrent un peu. Il n’avait jamais parlé à personne de cet après-midi maudite, la gardant pour lui. L’humiliation, violente, dont il avait fait l’objet était bien trop récente et trop cuisante. Le rapprochement miraculeux avec Ophélie était encore fragile et le jeune garçon craignait encore qu’elle ne s’en aille une fois qu’elle saurait.
Pourtant, lui en parler, se libérer de ce poids accumulé depuis des mois, lui ferait peut-être du bien…
-Elle s’appelait Chloé, se lança-t-il au bout d’un moment, la voix basse. Elle était dans ma classe. Elle était belle, populaire, très entourée de pleins d’amis. Moi, je la regardais de loin. J’adorais son sourire qui allait si bien avec ses yeux bleus. Je savais parfaitement qu’il n’y avait pas la moindre chance pour qu’elle me remarque. Tu le sais, je n’aime pas me faire remarquer et je préfère ne pas me faire remarquer… et, comble de malheur, je m’entends bien mieux avec les professeurs qu’avec ceux de ma classe. D’autant qu’elle sortait avec le capitaine de l’équipe de basket.
-Et un jour, ça a changé ?
-Oui, elle est venue me parler pendant une pause. Elle disait qu’elle voulait faire ma connaissance. Alors, forcément, je me suis senti flatté. On a discuté quasiment tous les jours pendant la semaine qui a suivi. Je me suis beaucoup confié à elle. Le week-end, elle m’a même proposé un ciné que j’ai évidemment accepté. Pendant le film, elle m’a pris la main. Je n’en revenais pas et j’avoue que je ne me suis pas méfié. Avec le recul, je me dis que ça a été beaucoup trop vite, mais à ce moment, je voyais Ethan avec une nouvelle copine quasiment toutes les semaines. Mais le lundi suivant, j’ai très vite déchanté. Elle m’a donné rendez-vous sous la tribune du gymnase, c’est là que les couples… enfin tu vois. J’y croyais tellement. Je pensais vraiment qu’on allait s’embrasser, que par miracle, une fille pouvait m’aimer moi aussi. J’y suis allé. Quand je l’ai vu qui m’attendait sous la tribune, j’étais hyper heureux et en même temps très nerveux. Elle m’a souri. Je me suis approché d’elle et c’est là que ça s’est gâté…
-Comment ça ?
-Je te passe les détails, mais j’ai fini couché par terre en caleçon entouré par les amis du copain de Chloé qu’elle tenait par la main.
-La garce ! s’exclama Ophélie. Elle t’avait tendu un piège ! Mais, c’est dégueulasse ! Et qu’est-ce que tu as fait ?
-Rien. Mais elle est venue. Elle s’est agenouillée à côté de moi et m’a dit que c’était entièrement de ma faute, que j’avais été bien trop naïf de croire qu’elle voulait vraiment me connaître. Qu’il n’y aurait jamais la moindre chance qu’elle ou une autre fille puisse vouloir sortir avec moi… Elle a continué en me disant que j’étais le garçon le plus… chiant qu’elle n’ait jamais connu et que jamais je n’aurais de copine.
-Et tu l’as cru ?
-Elle doit avoir raison. Les filles, à fortiori les très belles, préfèrent les mecs sportifs, bien entourés, pas des comme moi, des gentils avec un physique de crevette.
-Tu te trompes, Louis et je suis bien placée pour le savoir. Ces mecs-là sont certes attirants, je ne vais pas te mentir, mais ils ne durent pas.
-Mais ils sortent avec des filles comme Chloé… ou toi.
Elle ébaucha un sourire :
-Donc, tu me trouves jolie.
-Faudrait être aveugle.
-Pour un timide, des fois tu oses.
-Excuse-moi, fit-il, confus.
Elle sourit, amusée :
-C'est la première fois qu'un garçon s'excuse de me faire un compliment.
De plus en plus gêné, Louis baissa la tête, ne sachant que dire.
-Ça n’a rien d’un reproche, le rassura-t-elle, bien au contraire, c'est très gentil et ça me fait plaisir.
Là-dessus, sans le quitter des yeux, elle posa doucement sa main sur celle de Louis, profondément troublé.
-Ne crois pas Chloé, Louis et oublies-la. Tu es vraiment un garçon génial.
Malheureusement, une ombre les recouvrit, brisant l'instant. Ils levèrent la tête sur un jeune homme blond, musclé qui s’agenouilla devant eux :
-Salut, je m’appelle Cyril. On est avec des potes, tu veux te joindre à nous.
Ophélie sembla hésiter et se tourna vers Louis :
-Qu’est-ce que tu en penses ?
-C’est ton petit frère ? reprit le dénommé Cyril en s’agenouillant tandis que son regard s’attardait sur les courbes d’Ophélie.
-Non, Louis est un ami, répondit la jeune femme.
-Tu ne vois aucun inconvénient à ce que j’emprunte ton amie ? s’enquit le jeune homme en caressant le pied de la jeune femme. J’avoue que j’aimerais vraiment faire sa connaissance, en privé…
Mais, elle le retira :
-J'apprécierais que tu ne me touches pas sans mon accord.
-Excuse-moi, répondit le garçon. Alors, je peux compter sur toi ?
-Pas aujourd'hui, je regrette.
-Si tu changes d'avis, on es avec des amis, là-bas, près du bateau retourné, fit-il avant de repartir.
-Tu n’étais pas obligée, fit timidement Louis. J’aurais pu rester là.
-Tout seul ! Tu me prends pour qui ? Sans compter qu'en ce moment, j'ai pas trop la tête à ça. Deux déconvenues en quelques jours, ça va bien. Et puis, j’en ai assez de ce genre de type dragueur, tellement sûr que je vais dire oui.
-Tu ne peux pas lui en vouloir d’avoir essayé… Ça doit t’arriver tout le temps.
-Pas tant que ça, non. Honnêtement, j’ai plus des regards de loin, mais les mecs ne viennent pas si souvent m’aborder.
-Tu es plutôt intimidante, fit Louis sans réfléchir.
-Intimidante ! s’exclama-t-elle.
-Excuse-moi, répondit-il, craignant un impair. Je ne voulais pas te vexer !
-Pas du tout, fit-elle, ne t’inquiètes pas. Mais tu me trouves réellement intimidante ?
-Un peu, répondit-il en baissant les yeux.
-Donc, selon toi, j’intimide les mecs qui voudraient me parler… À mon avis, c’est plutôt qu’on ne me trouve pas suffisamment intéressante.
Louis resta un moment surpris qu’elle montre un tel manque de confiance en elle.
-Quoi ? demanda-t-elle.
-Si un garçon, se trouvant à moins d’un kilomètre de toi, n’a pas envisagé de te séduire, faut qu’il se fasse soigner, osa-t-il.
-Donc, tu y as pensé ?
Louis rougit, n’en revenant pas de ce qu’il avait osé dire et détourna le regard. Ophélie, fort heureusement, n’ajouta rien, mais continua de sourire.
-J’ai hâte d’être à demain, embraya-t-elle. Pour Angeline.
Reconnaissant qu’elle change de sujet, il osa relever la tête.
-Je sais qu’on peut très bien ne rien trouver, ce n’est peut-être même pas le bon couvent, mais… je le sens bien.
-Oui, fit-il, si ça se trouve, c’est une fausse piste. Mais, tout s’emboîte trop bien. Je pense qu’on a de bonnes chances.
Ophélie se recoucha un bref instant avant de se relever d’un bond :
-On va se baigner ?
Louis la suivit.
L’eau du lac était extrêmement agréable, bien plus chaude en tout cas que celle de l’Atlantique et ses 15-20° dont Louis avait l’habitude. Il n’eut donc aucun mal à y entrer et à suivre Ophélie qui s’était mise à nager tranquillement. Son crawl était parfait. Rapide, puissant, sans éclaboussures intempestives quand ses pieds crevaient la surface de l’eau. Elle semblait presque faire corps avec l’onde, comme si elle se laissait porter par elle, sans effort. Louis avait l’habitude de nager, mais pas à ce niveau. Il se sentait trop lourd, trop lent, mais elle ne le distançait pas et restait à côté de lui, lui jetant un œil de temps à autre, accompagné d’un léger sourire. Parfois, elle se mettait sur le dos et avançait à reculons, braquant son regard sur Louis. Ils nagèrent quelques minutes avant de s’arrêter. Louis réalisa alors qu’il n’avait plus pied et que l’eau s’était rafraîchie. En fait, ils étaient bien loin du bord, seuls. Louis réalisa soudain qu’il était vraiment très heureux qu’Angeline lui soit apparu, qu’Ophélie l’ait vu et ait décidé de l’aider ; cet enchaînement de faits lui avait permis d’arriver à ce moment parfait avec elle. Ainsi donc, c’est à ça que pouvait ressembler le bonheur ? Aujourd’hui, il le touchait du doigt.
-Ça va ? demanda-t-elle.
-A merveille !
-On repart ?
Il acquiesça et ils repartirent vers la plage. La sortie de l’eau fut spectaculaire pour Louis. Chacun des gestes de la jeune femme était marqué par la grâce. Elle semblait émerger, telle une naïade, en essorant ses longs cheveux. Son corps mouillé semblait s’illuminer par la caresse du soleil brillant à travers les gouttes qui glissaient sur sa peau. Le léger sourire qu’elle adressa à Louis acheva de le faire fondre. Comment lui résister ? Ils regagnèrent leurs serviettes. Il s’allongea sur la sienne tandis qu’elle s’essuyait soigneusement avant de s’agenouiller devant son sac.
Elle se tourna ensuite vers lui, un tube à la main :
-Ça t’ennuierait ?
Le message avait beau être clair, Louis voulut une confirmation, c’était bien trop incroyable !
-Tu veux que…
-S’il te plaît, répondit-elle, tout sourire.
Louis prit le tube d’une main qu’il n’espérait pas trop tremblante, tandis qu’Ophélie baissait les bretelles de son maillot et le fit descendre au niveau de son décolleté. Après quoi, elle s’allongea sur le ventre avant de déclipser le haut.
Le pauvre Louis, hypnotisé, n’arrivait pas à réaliser ce qui était en train de se passer. Sans vraiment l’avoir décidé, il s’approcha et se versa un peu de crème sur la main, peinant de plus en plus à réprimer son tremblement. Il hésita un bref instant avant ce premier contact, tandis qu’Ophélie, elle, était tranquillement allongée, la tête posée sur ses bras croisés, les yeux clos, apparemment inconsciente de ce que sa demande, simple, représentait pour lui. La voir abandonnée, confiante ; la vision de ces épaules et de son dos nus, sa peau dorée, tout cela l’émouvait profondément. Jamais il n’avait été aussi proche d’une femme, tant physiquement que… Que quoi d’ailleurs ? Est-ce qu’ils s’entendaient bien ? Est-ce qu’Ophélie l’appréciait aussi ou souhaitait-elle simplement aider Angeline ? Sa demande de lui passer de la crème était-elle plus anodine pour elle que pour lui ? Car, pour Louis, c’était la preuve d’une « affection » qu’il n’osait pas encore nommer. Elle l’autorisait à la toucher et pas simplement sur ses vêtements, non, c’était bien sa peau, nue. Au vu de sa réaction quand Cyril lui avait seulement touché le pied, c’était étonnant, il fallait le reconnaître. A moins que… S’interdisant ce genre de pensées, Louis se secoua. Ils s’étaient certes rapprochés, mais en toute amitié et il ne devait surtout pas ce faire d’illusion, surtout ce genre d’illusions. Il n’allait évidemment pas comparer Ophélie à Chloé, mais depuis sa fâcheuse expérience, il s’interdisait encore plus ce genre d’idées bien trop dangereuses et tant susceptibles de le faire souffrir au final.
-C’est quand tu veux.
La voix douce d’Ophélie le tira de ses pensées, le faisant réaliser qu’il était resté planté là, avec la crème dans la main. Il s’approcha d’elle, toujours aussi nerveux, et commença à frotter ses mains l’une contre l’autre. Une fois prêt, il prit une profonde inspiration, essayant de réprimer les battements de son cœur et les tremblements de sa main, puis, courageusement, il les posa sur les épaules d’Ophélie.
Ce fut incroyable. Il touchait une fille ! Non, se corrigea-t-il, une femme. Instantanément, son rythme cardiaque finit par s’apaiser, tandis que ses mains passaient sur sa peau chaude et si douce. Instinctivement, il se mit à masser doucement ses épaules avant de se diriger vers le haut du dos et la nuque si gracile.
Ophélie laissa échapper un soupir.
-Je te fais mal ? s’inquiéta Louis en retirant vivement ses mains comme s’il s’était brûlé.
-Non, pas du tout, au contraire, c’est super agréable.
Rassuré, Louis osa reposer ses mains et reprit son massage. Quand il n’eut plus de crème, il s’arrêta et la regarda un moment. Il lui fallut un certain temps avant de réaliser qu’elle s’était endormie. Emerveillé, Louis ne parvenait pas à détacher ses yeux de la jeune femme alanguie. Quel retournement de situation ! Quelques mois plus tôt, il était humilié par Chloé et aujourd’hui, il venait de prodiguer un massage à une étudiante… La progression était abyssale !
Assis à côté d’elle, il éprouvait un curieux sentiment. Etait-ce cela l’amour ? Cette sensation de bonheur intense à simplement se trouver avec la personne que l’on aime. Se sentir heureux uniquement parce que l’on sait qu’on va la voir. Etre juste content parce qu’elle nous sourit. Louis aurait dû s’en douter, tous les symptômes étaient là, depuis qu’Ophélie avait décidé de lui venir en aide. Néanmoins, il devait garder en mémoire que leur histoire ne pouvait être. Elle ne s’était rapprochée de lui que grâce à Angeline et cela lui avait permis de le découvrir, elle le lui avait dit elle-même. Restait néanmoins que Louis n’avait pu faire autrement que de tomber sous son charme. Sa beauté évidemment, mais aussi ses sourires, son entrain, sa spontanéité, tout cela avait concouru à ce qu’il tombe amoureux. Sans espoir, évidemment, mais l’important n’était pas là. Elle lui avait permis de se rapprocher d’elle, avait accepté sa compagnie et l’écoutait. Sans compter qu’il sentait de plus en plus à l’aise avec elle, peut-être trop. Certaines choses qu’il lui avait dites n’auraient pas dû franchir ses lèvres. Louis devrait se montrer plus prudent à l’avenir. Même si elle avait semblé bien prendre ses déclarations maladroites, mieux valait ne pas pousser sa chance trop loin et garder en tête leur différence d’âge. Elle devait le considérer sinon comme un ami, au moins comme un gentil petit frère, ce qui lui allait.
Il la vit soudain bouger légèrement, puis elle soupira avant d’ouvrir les yeux. Ses si jolis yeux verts qui se verrouillèrent aux siens tandis qu’elle esquissait un sourire.
Une pensée vînt à Louis sans qu’il ne puisse l’empêcher : le garçon qui aura la chance de l’épouser et qui se réveillera avec son regard posé sur lui tous les matins aura beaucoup de chance.
Il s’empressa de détourner le regard, craignant qu’elle ne s’offusque qu’il la regarde.
-J’ai dormi longtemps ? s’enquit-elle d’une voix encore ensommeillée et tellement sexy, pensa Louis.
-A peine quelques minutes, répondit-il.
Elle resta allongée un moment, sans doute encore engourdie.
-Ça va ? fit-elle.
-A merveille.
-Tu sembles lointain…
-Un peu.
-Tu pensais à quoi ?
« Est-ce que tu m’aimeras un jour ? songea Louis qui réussit à s’empêcher de le dire à voix haute ».
-A rien de spécial, répondit-il. Je voulais garder cet après-midi dans ma mémoire.
A peine l’eut-il dit qu’il se morigéna. Qu’est-ce qu’il lui prenait de sortir des phrases comme ça ?
La jeune femme remit son soutien-gorge avant de se redresser et vint à côté de lui :
-Tu as raison, ce sera un beau souvenir.
Leurs yeux se verrouillèrent à nouveau tandis que Louis sentait son cœur s’emballer.
Soudain, le téléphone d’Ophélie se mît à sonner.
-C’est maman. Allo ?
-…
-Non, je suis avec Louis, au lac.
-…
-Non, on ne va pas tarder.
Elle raccrocha.
-On va peut-être rentrer, reprit-elle en se levant.
-Heu Ophélie ?
-Oui ?
-Tu ne dis rien pour…
-Tes parents l’ignorent ? Louis, tu aurais dû le dire ! C’est grave ce qu’elle t’a fait…
-Je ne voulais surtout pas attirer l’attention. C’est suffisamment ridicule…
La jeune femme le regarda un instant :
-Bon, ok, je te promets, je le garde pour moi.
-Merci.
Et ce type lourd qui vient lui parler à la plage, mais au secours ! Pour qui il se prend ? XD Heureusement qu'Ophélie lui à dit de disparaître !
En parlant d'Ophélie, je ne sais pas si elle « sait » à quoi elle joue ? Je veux dire, elle est en relation avec Ethan, elle sait que Louis est vite troublé par les filles et pourtant, elle se comporte d'une manière un petit peu... sensuelle ? Provocatrice ? Je pense que c'est une fille sympa, donc je ne crois pas du tout qu'elle se moque de Louis mais... et si ce n'était qu'un plan pour rendre Ethan jaloux ? Je ne sais pas, la suite me le dira !
<br />
En tout cas, j'apprécie toujours autant cette lecture et je continuerai très bientôt !
<br />
Remarque
<br />
Mais avait été plus que gêné de se retrouver devant elle → Je crois qu'il manque un « il » entre le « mais » et le « avait » ^^
comparé aux corps musclé → au
il ne faut s’en doute pas → sans doute pas
oublies-la. → oublie-la
On est avec des potes, tu veux te joindre à nous. → je crois qu'il manque un point d'interrogation à la fin de la phrase, sinon ça fait un peu autoritaire hahah ^^
ne t’inquiètes pas → n'inquiète pas
à la semaine prochaine !
Jowie
Pour le dragueur des plages, honnêtement, je le ferais sans doute disparaître dans ma future réécriture. Son intervention ne servait qu'à illustrer le rapprochement Louis-Ophélie puisqu'elle préfère rester avec notre héros. Mais, vu son caractère, ça n'est pas nécessaire : elle n'aurait pas laissé Louis en plan.
Pour son comportement, vu qu'elle sait Louis timide et peu à l'aise, je voulais qu'elle montre clairement qu'elle "l'accepte" près d'elle et qu'elle lui fait confiance, mais c'est vrai, c'est sans doute trop. Faudra que j'allège ce passage...
Merci de tes com' et à la semaine prochaine !
J'avais lu ton dernier chapitre également, mais je ne trouvais pas grand chose à en dire si ce n'est "je suis contente que les choses avancent". Cependant, cette fois ...
Cette fois, le petit Louis est vernis ! Franchement, cette scène au lac, c'est le genre de truc qui arrivent dans les rêves, non ? x)
D'un côté je trouve ça vraiment bien pour le dévellopement de la relation Louis/Ophélie, ainsi que le dévoillement de Louis, mais de l'autre je trouve que tu tombe peut être dans le cliché. Le coup du drageur trop entreprenant, la crème solaire ... Et pis, je ne veux pas faire ma perverse (et pourtant je vais le faire, hahaha) mais je pense que ce n'est pas son visage que Louis devrait chercher à cacher face à une fille en petite tenue !
Je pense que c'est un passage important, mais en toute franchise tu pourrais le modifier quelque peu, afin qu'il s'intrègre mieux dans le reste de ton récit et qu'il évite les lieux communs.
Bien entendu ce n'est que mon avis, si cette version te conviens, tu es bien en droit de la conserver u_u
A bientôt pour d'autres commentaires !
Alors, cette scène du lac me trottait dans la tête depuis un moment... Je sais que, comme tu le dis, elle fait très cliché, mais d'un autre côté, je voulais montrer qu'Ophélie cherche à faire comprendre certaines choses à Louis. Du coup, elle y va fort, mais peut-être pas assez au vu des doutes du jeune homme... Evidemment, je ne suis pas certain qu'une fille s'y prendrait réellement comme ça pour se faire comprendre, mais j'ai vu une amie faire ça avec un de mes amis, alors bon...
Bon, par contre, bien sûr, c'est très cliché (M. Cliché, c'est moi ! ). Mais, je voulais que Louis comprenne qu'Ophélie veut être avec lui et qu'elle "s'ouvre" à lui (pas d'idées perverses là-dessus, Anna ;)) Pour ce que Louis devrait cacher face à une fille en maillot, je suis bien d'accord et ça faisait partie de ma première version, mais je n'ai pas osé la garder.
je vais tenir compte de tes remarques et voir ce que je peux modifier... Mais, je reconnais que cette version ne me satisfait pas complètement.
En tout cas, merci du passage et à bientôt pour la suite des aventures de Louis.