Les mots se brouillent dans ma tête,
Effaçant ces phrases trouble-fête.
Mes oreilles bourdonnent,
Et j’entends au loin l’annonce qui résonne.
Autour de moi se plombe l’atmosphère,
Pendant que, d'une voix grave, tu m’annonces ton cancer.
Je sens mon monde qui s’écroule,
Je ne ressens plus rien, ni même le temps qui s’écoule.
Ta voix se fait distante et puis finalement s’éteint.
Mes larmes et ma peau ne font plus qu’un.
Je suis tétanisée par la peur,
Peur qui opprime mon coeur.
Peur qui me maintient au sol.
Peur qui me rend folle.
Et si un jour tu venais à nous quitter ?
Et si un jour tu disparaissais ?
Et si un jour je venais à regretter,
Regretter tout ce temps que je n’ai pas passé
A apprécier chaque seconde de mon temps à tes côtés.
Je revois tous les moments que nous avons partagés,
Et mon ventre se serre à toutes les occasions que j’aurai manquées.
Je veux te chérir pour le restant de ta vie,
Te couvrir de mes bras pour profiter ainsi,
Du temps qui nous est imparti.
Ça fait une éternité que je voulais passer par ici, mais le temps est ce qu'il est... Enfin, j'ai miraculeusement trouvé le temps de faire quelques commentaires sur PA, alors me voilà :))
C'est d'abord le titre de ton recueil qui m'a attirée, et puis j'ai lu quelques poèmes, ceux dont les premiers vers me parlaient... Ils sont vraiment très beaux ! J'ai parfois du mal avec la poésie en vers, en rimes, souvent je perds le fil, mais ton écriture est fluide, facile à suivre, je n'ai aucune peine à m'accrocher aux mots.
Dans ce poème-ci, c'est la première strophe qui m'a beaucoup touchée, j'adore le retard qui fait arriver tout à la fin du paragraphe seulement la cause du trouble du narrateur^^ Tout le poème est ensuite saisi de tristesse et de crainte, c'est très beau !
J'aime bien aussi l'utilisation de l'expression “trouble-fête”, et la chute de la troisième strophe sur “ Peur qui me rend folle.” après l'anaphore du mot “peur” aussi^^
Voilà voilà, j'espère trouver quelques instants un autre jour pour commenter la suite du recueil :)
Très beau poème !
Petite suggestion : « Pendant que tu m’annonces d’une voix grave, ton cancer. => Pendant que, d'une voix grave, tu m'annonces ton cancer. »