Court chapitre 1: Violette

-Violette, Pouvez-vous me dire ce qu’est 3x ?

3x ? C’est quoi déjà ça ?

La sonnerie retentit. Ouf ! Sauvée par le gong ! Les chaises frottent sur le sol dans un bruit assourdissant, toutes les discussions reprennent, le brouhaha quotidien reprend. Je me presse de ranger mes affaires, au cas où mon professeur voudrait me reposer la question, on ne sait jamais, le connaissant. Je l’ai toujours trouvé bizarre, ils me fixait uniquement d’un œil sur deux, son autre oeil partait dans touts les sens, c’est très pertubant. Il avait toujours le même pantalon, ou alors ils avait quinze fois le même dans sa penderie. Sa chemise changeait touts les jours, elle, mais elle était toujours à motif. Et des motifs ringards, à ce demander s'il se regardait dans le miroir avant d’aller au collège. Comme la plupart des professeurs. Si je quitte assez rapidement la classe, il aura juste le temps d’entendre la porte claquer.

Je quitte la classe sans un bruit et me promène dans le couloir. Les bruits de pas et de chaussures retentissent sur le sol, quelques sixièmes courent pour atteindre au plus vite la sortie du collège. Notre collège n’est pas très connu, en conséquence n’a pas beaucoup de moyen pour être financé et en conséquence, pas très entretenu. Les murs s'effritent par endroit, les robinets se déboitent, et quand il pleut, nous sommes obligé de mettre des seaux à cause des fuites.

Les groupes se forment, et tout le monde rentre chez eux, ensemble, main dans la main pour certaines personnes. mais moi, je n'ai pas d’amis ici. Il faut me regarder, aussi. Je porte des vêtements amples, "démodés", selon Cassandra, la “populaire” des 4ème, je me cache derrière de long cheveux châtain. Je ne parle pas beaucoup, car pour moi, il vaut mieux ne rien dire que dire quelque chose de mal une fois sur deux.Mais le plus handicapant , c’est le fait que je sois timide. Évidemment , il a fallu que le dernier cours de la journée soit aussi le cours avec la salle la plus éloignée de l'entrée donc je m’avance dans le couloir à pas rapide.Par contre, quelque chose m’intrigue depuis un bon bout de temps maintenant, mais j’entend plusieurs bruit de pas derrière moi. 

-Tiens tiens tiens…, me dit une voix familière. On a personne avec qui rentrer ?

-Cassandra… laisse moi rentrer, on est vendredi…

Elle était juste derrière moi, avec son habituelle robe courte avec des strass partout. Elle se mit à rire avec ses amies (habillées pareilles, en comptant juste que la couleur change).Elle à un ans de plus que moi. La première fois que je l'ai vue, c'était à la période découverte de collège, ou j'étais à l'époque en CM2. Elle m’à bousculé pour rire avec ses amies, mais vu que ce jour-là avait comme entrée une soupe, tout lui a dégouliné sur ces belles chaussures. depuis elle ne rate jamais une occasion de m'humilier, que ce soit parce qu’elle à passé une mauvaise journée, ou juste parce qu ‘elle s’ennuie. Tous les prétextes sont bons a vrai dire..

-Bon ok… t’en vaut pas la peine… t’as même pas d’amie ma pauvre !Mais je ne vais pas m’en plaindre , c'est bien plus drôle de te voir seule…

Et elles sont reparties en faisant claquer leurs talons au sol le plus fort possible. C’était cours aujourd’hui. Mais ce n’est pas pour me déplaire. Je repars aussi vite qu'arrivée. Être seule, pas besoin de me le dire deux fois. Et puis j’ai des amis…

Enfin, je peux dire juste le triste mot “avait”. On était une bande de quatre, il y avait vraiment les opposés. Il y avait la timide : moi, les deux rigolos : mon amie Val et mon ami Nico. Et puis Luna, je ne sais pas comment expliquer son caractère... c'était Luna, quoi ! Et pourquoi je suis seule aujourd’hui ? Non on ne s’est pas disputés. Sinon je ne serais pas autant triste ,peut-être, mais c’est juste pas de “chance” donc quelque part, je me demande pourquoi c’est tombé sur moi. Donc tous, je dis bien tous on eu une "incroyable opportunité". Comme si le destin voulait nous séparer. Je ne vais pas vous dire le nom de ma ville, vous ne la connaîtrez sûrement pas. Donc Val est partie à New-York, Nico à Shanghaï, et Luna à Miami. Presque aux quatre coins du monde et même pas presque, c’est aux quatres coins du monde ! J’avais mis sur mon téléphone toutes les horaires des trois villes pour les appeler. Mais, devinez. Ils ont changé de numéro à cause des problèmes liés à leur pays. Et comment demander leurs numéros vu qu'ils n'ont pas le même numéro ? Sympa, hein ? C’est ce que je me disais, ça ne vous donne pas envie !

Comme il faisait très chaud, je me suis dirigée vers les toilettes. Il n’y avait personne, tant mieux. Je me rinçais le visage quand soudain j'entends un bruit : "Toc Toc Toc" . Alors j’ai regardé dans les toilettes, vides. C’est à ce moment là que j’ai commencé à me faire les pires scénarios : Chucky, la poupée tueuse va venir me chercher, moi Violette Doris, fille ordinaire, retrouvée dans les toilettes, morte. Au moins, vérifier derrière la porte, déserte.”Toc Toc Toc”, je m’arrêtai de marcher, je fais volte face et j'avance. Le bruit semblait venir du placard à côté de moi. 

Alors je marche et j’ouvre le placard doucement. Tout semble normal, enfin, jusqu'à ce que mes yeux se posent sur le fond du placard, rempli… d’herbe. D’herbe. Je m’avance, et pose mes pieds sur ce mystérieux phénomène, et, d’un coup, d’un seul, le sol se dérobe sous mes pieds. Avant de sombrer dans le noir, je me suis demandé si j’avait bien fermé le robinet.