"Promenons-nous dans les bois,
Pendant que le loup n'y est pas.
S'il y était, il nous mangerait."
Une forêt à minuit. La lune est à son zénith et illumine ce qui semble être une clairière paisible. Tout n'est qu'apparence, et la nuit lumineuse ne sera bientôt que terreur et violence.
Elle les avait amenés là où ils devaient être. Offrandes sacrificielles abandonnées, elle n'allait pas tarder à commencer le massacre. Plus rapide que les ombres de ses proies, elle se met à attacher la première, puis en profite pour lui lacérer son joli visage. Cette dernière veut hurler, mais sa terreur ne parvient pas à éclater, la prédatrice lui a tranché la gorge. Son sang macule sa robe blanche, et elle reste là, à contempler le spectacle offert sous ses yeux, illuminé par la Lune.
Hurlements, lutte et acharnement font partie du rituel. Elle s'enivre de leur terreur et s'abreuve de leurs cris.
Une des sacrifiées se trouve être plus agile et plus rapide qu'elle ne semblait paraître, mais peu importe, la traque, elle aime ça.
"Loup y es-tu?"
Tous ses sens sont en alerte, l'instinct reprend le dessus et elle se met à rire. Ce genre de rire à vous pétrifier sur place, un rire malsain empli de l'écho de son sadisme. Puis elle se met en quête de sa proie, apeurée, semblable à une biche. Elle peut entendre les battements de son cœur, qui va à un rythme saccadé, et surtout, elle la sent. Cette peur, qui se transforme en terreur au fil des secondes, au fil des minutes.
"Que fais-tu?"
Elle reste là, immobile, écoutant les battements du cœur de la dernière sacrifiée qui ralentit, signe que la peur diminue, que l'espoir de survivre l'habite, et que le calme revient. Où le moment de répit avant la tempête qu'elle attendait, pour se déshumaniser et faire ressurgir la bestialité dont elle est capable.
Sa proie ne se trouve qu'à quelques mètres, et elle la rattrape facilement. Elle la plaque contre l'arbre derrière lequel elle se cachait, et s'attaque à sa jugulaire. Le sang ne coule pas, elle s'abreuve directement à la source. Les rares gouttes touchant le sol, sont celles que ses lèvres laissent échapper.
La proie tente de crier, mais elle lui brise le cou, sans lui laisser le temps d'agoniser. Énervée de ne pas avoir pu jouir pleinement du plaisir de la torturer, elle s'attaque au foie de sa victime. Elle utilise ses crocs pour déchiqueter la peau de cette dernière, puis en retire le précieux organe qu'elle s'empresse de mordre à pleines dents. Le sang frais la revigore et le goût de celui-ci affole ses papilles. Elle en veut plus, elle n'est pas rassasiée. Elle se remet à traquer une nouvelle proie, elle en sent une qui approche.
"M'entends-tu"?
Elle peut sentir sa démarche lourde faire bruisser les feuilles mortes. Un homme, semble t-il. La traque n'en serait que plus trépidante. Son agonie, surtout. Elle se rapproche doucement, et l'attaque, en lui fracassant une pierre sur le sommet du crâne. Puis, elle tire le corps, en se demandant ce qu'elle allait lui faire. La réflexion ne fut pas longue. Elle l'attache et le réveille avec des lacérations. Peu profondes au début, elle veut profiter de sa terreur. Le sang qui coule doucement l'affole et la fait entrer dans une rage carnassière et meurtrière. L'homme se réveille et hurle. Qu'il en profite maintenant, parce qu'elle a des projets. Elle continue de le lacérer, un peu plus profondément, cette fois ci. Elle sourit à la vue du liquide rouge sombre, et se lèche les lèvres. Elle a soif, une soif de sang inextinguible. Elle a faim aussi. Faim de leur douleur, et de leur angoisse la plus profonde. S'ils savaient, que le pire n'est pas de mourir, ils n'auraient pas autant peur d'elle.
Elle passe sa langue sur la lame de sa dague et en récolte quelques gouttes du précieux sang, puis s'occupe des tendons de sa victime. Il ne pourra jamais fuir, même s'il le voulait. Ce dernier hurle de douleur, puis s'arrête. La douleur fait écho à quelque chose de pire. La lucidité et la certitude qu'il ne survivra pas à cette nuit. Il veut qu'elle l'achève, rapidement. Mais elle en décide autrement. Elle lui entaille le ventre, de part en part, en contournant les organes vitaux et commence à s'abreuver du sang. Puis, elle arrache des pans de chair sanguinolente, et se met à le manger, sous ses propre yeux. Elle se met à rire, de ce rire terrifiant, et regarde sa proie d'un air sombre. Elle lui fait ouvrir la bouche, et lui découpe la langue. Oh, pas toute la langue, juste le bout. Elle veut qu'il mange sa propre chair, il ne peut pas mourir sans goûter, sans comprendre, et sans connaître le goût de la chair humaine. Il refuse, essaye de ne pas avaler ce bout de lui-même mais finit par le faire,et manque de s'étouffer avec. Ce rire, encore. Elle savoure la situation, et profite de la vision de l'homme qu'elle tient à ses pieds. Faible, meurtri et terrifié. Cette proie est infiniment plus passionnante que les sacrifiées d'avant.
Elle finit par lui trancher la gorge, afin de s'enivrer une dernière fois. Avant de disparaître jusqu'à la prochaine fois.
"Promenons-nous, dans les bois.
Pendant que le loup n' est pas,
S'il y était, il nous mangerait."
Tu donnes du rythme, on peut ressentir la tension monté, il y a une angoisse qui nous prends aux trippes, c'est grisant j'aime beaucoup.
La répétition de la chanson donnent une dimension très intéressante à la scène. On croirait presque être soumis à une forme de folie. Moi qui aime cette univers je suis comblée.
Certaine tournure serait à revoir dans l'ensemble l'écriture est facile et par conséquent la lecture est fluide.
Bonne continuation