Dans cette nuit sans lune,
Parée de mon éternelle infortune,
Me voilà qui trébuche et tombe,
Dans la gueule des catacombes.
L’œil vitreux, la main fuyante,
Je m’enfonce dans ces ruelles cuisantes,
Comme une écharde aiguisée,
Dans l’épaisse cuirasse d’un pied.
La douceur de ces entrailles,
N’ayant d’égal que l’épaisseur de leurs murailles,
J’avance en trébuchant sur ces boyaux,
M’agrippant à leurs fidèles vassaux.
Bercée par l’écho sourd de mes pas,
Je ralentie l’allure pour faire face à ce toit,
Abritant tant d’âmes retirées de la scène,
Hôtes éternels de cette demeure sous-terraine.
Poussière d’astres qui jadis brillaient de mille feux,
Fardant à présent la tête des âmes égarées,
Voilant le regard inquisiteur des curieux,
Et chatouillant les narines des intrus inspirés.
Tels les yeux d’un marmot face à son hochet,
Je me fais l’otage de cette voute terrestre,
Etrange constellation parsemée de milliers de restes,
Que tant de pieds ne cessent de fouler.
C'est un poème particulier mais j'aime bien cela change, je trouve qu'il y a quelque chose de mystérieux. Continue comme ça
Merci pour ce poème
Très joli poème, lugubre poème. Il en donnerait presque des frissons. Je ne sais pas pourquoi, j'ai particulièrement aimé l'enchaînement des rimes dans celui-ci. Je ne sais pas vraiment pourquoi plus qu'un autre, mais le fait est ^^'.
"Etrange constellation parsemée de milliers de restes"
Ce vers renvoie une sacrée image ! Très marquante et inspirante :).
Merci pour ce poème !
A bientôt !