Six ans plus tôt,
Le retour d’Hélane à la maison avait été délicat, houleux même, et l’accueil de ses parents, plutôt glacial. Sa mère avait pleuré toute la nuit, persuadée que sa fille finirait digérée par Kler Betöm, à récurer les latrines le restant de ses jours, une fois qu’elle aurait été estropiée par ses camarades d’entrainement. Ernik avait tout simplement décidé d’aller étriper Erwig lorsqu’il avait appris son rôle dans la décision de Jisélion. Sa femme et Hélane avaient eu toutes les peines du monde à lui faire entendre qu’il y avait peu de chance pour qu’il arrange la situation en trucidant le lieutenant. Il avait donc décidé de l’entrainer à l’épée le soir, après sa formation. Pemenev avait raccourci et adapté une vieille tenue de son mari, afin qu’Hélane ait quelque chose d’autre qu’une tunique rapiécée pour se battre.
La première journée fut un véritable cauchemar pour la gamine. Elle fit la connaissance de ses compagnons, et se rendit compte qu’aucun d’eux ne serait disposé à la ménager. Le lieutenant, sous couvert de vouloir découvrir ce que ses « petites pucelles douillettes aux doigts tendres» avaient dans l’estomac, fit preuve d’un sadisme et d’une perversité inquiétants en les forçant à se battre entre eux. Hélane n’avait jamais passée autant de temps que ce jour-là le nez dans la poussière. Elle finit exténuée, courbaturée, des ecchymoses se bagarrant chaque parcelle de son corps, un œil affreusement tuméfié, la lèvre inférieure fendue, et le nez explosé. Son premier combat n’avait pourtant pas été trop violent. Son adversaire, un géant nommé Bordur, s’était contenté de l’attraper fermement par le poignet et la cheville, et s’était débarrassé d’elle en la jetant à terre, comme s’il s’agissait d’un vulgaire fétu. Ensuite, elle avait rencontré Jenon, le fils grassouillet du chalcier. Il paraissait presque aussi paniqué qu’elle et ne devait visiblement sa présence ici qu’à la volonté de son père d’avoir un guerrier dans la famille. Le jeune homme boursouflé n’avait dû sa victoire qu’à son incroyable maladresse, laquelle l’avait poussée à se prendre le pied dans le mollet, et Hélane n’avait pu anticiper l’attaque brutale et totalement déloyale de ce quintal de bidoche qui l’avait clouée au sol, sous les gausseries de ses camarades. Elle avait ensuite prit une déculotté face à Vack, Nik, et Liam.
Une brève accalmie lui avait ensuite laissé le temps de se requinquer un peu avant de poursuivre son chemin de croix. Ce brave Bordur n’avait pas davantage épargné ses adversaires suivants qu’elle-même. Le géant avait bouté chacun des garçons hors de l’aire de combat avec une facilité déconcertante, drapé d’un ennui tangible. Vack, Nik, Liam, ainsi que ce gros balourd de Jenon s’étaient tous retrouvés les fesses dans la boue.
Puis Feref entra en lice. Le jeune homme avança au centre de la petite arène en exprimant de larges mouvements du thorax. Sa carrure râblée et les touffes de poils dépassant de son gambison à manches courtes lui donnaient des airs de taureau en rut. Son visage semblait taillé au couteau, et un strabisme prononcé venait parfaire l’image de brute épaisse que renvoyait le courtaud. Le loup était dans la bergerie. En face de lui, cet empoté de Jenon, le malchanceux désigné par Erwig, n’en menait pas large. Ressemblant davantage à un bovin envoyé à l’abattoir qu’à un futur guerrier de la Fière, le balourd paraissait sur le point d’humidifier ses chausses, si ce n’était déjà fait. Feref s’approcha de Jenon, lequel n’esquissa pas le moindre mouvement pour esquiver le premier coup, paralysé. Le prédateur saisit sa proie par le cou, et le plaqua le nez dans la terre, en apposant son genou sur sa nuque.
— Ta place est ici-bas, articula-t-il. Comme celle de ton père, à reluquer et à chausser les arpions des autres. Ne t’avise pas de lever le regard sur moi fot-en-cul.
Le pauvre gamin tourna la tête pour regarder son bourreau d’un air incrédule. Celui-ci ricana :
— Ne pense pas que ce soit un secret. Ici, tout se sait.
— Mon père confectionne des chausses, pas des souliers, rétorqua tout de même le garçon d’une voix blanche.
La brute lui saisit le bras et le tordit jusqu’à provoquer un craquement sale, extirpant un hurlement aigu qui le plongea dans une béatitude perverse.
— Très bien, merci pour cette démonstration Feref, commenta Erwig sur un ton admiratif. Eranne et la pisseuse, en piste !
La voix crachotante de l’instructeur tira Hélane de la léthargie dans laquelle l’avait plongeait la violence de la scène.
Son expérience suivante la troubla au plus haut point. Son adversaire ressemblait davantage à un névrosé qu’à un adolescent. Son regard de rapace n’avait rien de la lueur volontaire, mais inexpérimentée et timide que l’on retrouvait chez les jeunes. Celui-ci lui faisait plutôt l’effet d’un charognard se délectant d’une proie agonisante. Eranne ne fut pas expéditif comme les autres, il y alla doucement, prenant visiblement beaucoup de plaisir à tourmenter la fillette. Vif comme un serpent, il plongea plusieurs fois sur elle, creusant de larges sillons dans sa peau tendre avec ses ongles taillés en pointes, avant de se retirer brusquement. Il pratiqua sur elle une torture psychologique qui fut terriblement efficace. L’attente de la prochaine attaque était plus angoissante que la douleur elle-même. Son tortionnaire la couvait d’un air avide et passionné, savourant la peur qu’il instillait en elle. Un autre qui semblait se régalait du spectacle était leur instructeur. Loin d’interrompre le supplice de la gamine, celui-ci suivait le combat d’un œil lubrique, un sourire avide affiché sur son visage buriné. Ce fut finalement Bordur qui suspendit son calvaire en attrapant Eranne par le collet, et en le renversant au sol. Celui-ci lança un regard assassin à celui qui avait perturbé son amusement malsain, mais le colosse l’ignora pour faire face au lieutenant qui le fustigeait.
— Où te crois-tu sottard !
— Je pensais mon lieutenant, que nous étions là pour apprendre à casser de l’Arguelas, et non pour nous rincer l’œil du malheur de la greluche.
Erwig se rapprocha de lui jusqu’à ce que leurs visages se frôlent et lui dit d’un air mauvais :
— Bordur Reatka, je me souviens de ton père… un piètre combattant, qui n’aura pas fait long feu dans le goulet. Un queutard même pas fichu d’engrosser sa reproductrice, qui préférait s’accoupler avec toutes les catins issues de l’anus de Kler Betöm plutôt que de tenir le rang. On ne sait pas trop si c’est une blessure de guerre ou une chaude-pisse qui a eu raison de lui… même si j’ai bien un avis sur la question.
Les joues du garçon s’empourprèrent et sa mâchoire trembla imperceptiblement, mais il se contint néanmoins.
— Pas de réaction ? Ca ne m’étonne pas, comment pourrait-on attendre un semblant de fierté de la part d’un mioche élevé entre deux passes par une putain? Feref ! ordonna le lieutenant sans quitter Bordur des yeux. Enseigne donc à la princesse les rudiments du combat à mains nues. Et mets-y les formes !
— Avec plaisir, répondit l’intéressé.
— N’est-ce pas à moi de l’affronter mon lieutenant ? demanda Bordur sur un ton calme. Il me semble que la donzelle vient de terminer un combat, et je n’ai toujours pas rencontré Feref.
Une forte couleur pivoine teinta le visage de l’instructeur qui postillonna au nez du géant :
— Tu causeras quand je t’autoriserai à le faire ! beugla-t-il.
— Ca ne me dérange pas, intervint Feref. Au contraire.
Erwig se tourna vers lui en plissant ses yeux gonflés. Une rouerie perfide s’était mise en branle dans son esprit retors. Feref était une valeur sûre. Il aurait déjà dû intégrer le Korom, et nul doute qu’il y parviendrait au terme de sa formation. Demi-frère de Kesus et pressenti pour devenir carapace du prince Kaelon, le garçon avait déjà suivi un entraînement militaire en parallèle. De plus, il était doté d’une perversité et d’une roublardise qui plaisaient grandement au lieutenant.
— Soit ! Combattez ensemble, mais je te préviens bâtard ! Une fois que Feref en aura terminé avec toi, il s’occupera de donner une leçon à la drôlesse.
Les deux garçons se placèrent au centre de l’aire et se dévisagèrent un instant. Physiquement, Bordur était bien plus grand et plus lourd que son adversaire, mais ce que l’autre perdait en masse, il le compensait par un corps musculeux et affuté, accompagné d’une vitesse d’exécution peu commune. Sans prévenir, Feref assena un premier coup au visage du colosse qui lui explosa le naseau. Celui-ci grogna et se frotta le renifloir, dont l’os nasal avait adopté une curieuse orientation. D’un geste désinvolte, il tenta de le remettre en place sans succès. Feref retroussa les babines et enchaîna une rotation du bassin qui propulsa son pied dans les côtes de son opposant. Un léger craquement accueillit l’impact, forçant Bordur à reculer d’un pas. La fripouille ne se battait pas comme un vulgaire voyou des rues, chaque coup était porté avec précision, pour faire un maximum de dégâts. Après deux mouvements seulement, le mastodonte semblait déjà sérieusement sonné. Feref se permit un petit rire provocateur, avant de lui balancer son poing dans les ratiches. Il avait décidé d’en finir, il devait lui tarder de s’occuper du cas alléchant de la donzelle. Un air de surprise se dessina sur son visage lorsque son allonge rencontra le vide au lieu de percuter les tendres gencives de sa victime. Emporté par son élan, il trébucha en avant, et eut tout le loisir de profiter du sourire féroce que lui adressa son adversaire. Celui-ci lui assena un véritable coup de boutoir du tranchant de la main au niveau des cervicales. Feref s’effondra comme une masse, dans les pommes, sous l’œil pantois du formateur.
— Voilà, terminé, lâcha Bordur en enjambant nonchalamment le corps inerte de son opposant, il peut s’occuper de la greluche.
Ce soir-là, lorsqu’elle rentra chez ses parents, n’aspirant qu’à s’adonner à un repos salvateur, elle eut la désagréable surprise de trouver son père sur le pas de la porte, le visage fermé, deux épées de bois à la main. Insensible à ses supplications, il traina sa fille dehors et lui apprit les bases du maniement de l’arme. L’entraînement dura jusqu’à tard dans la nuit, et lorsqu’Hélane put enfin retrouver son lit, elle sombra dans un sommeil mouvementé, hanté de rêves effrayants.
La journée suivante fût, heureusement pour Hélane, beaucoup plus calme que la veille. Erwig avait décidé de leur faire un résumé du déroulement d’une nuit au goulet, ainsi que des différentes fonctions attenantes. Elle s’installa à côté de Jenon. Les gens ont tendance à éviter tout ce qui peut nuire à leur image ou à leur réputation, et à s’écarter ostensiblement des parias, des lépreux, des cancrelats, et de tout ce qui peut dégager une odeur nauséabonde ou pestilentielle. C’est donc tout naturellement que les deux adolescents se retrouvèrent côte à côte, seuls comme deux mouches à fiente, soigneusement écartés du reste du groupe. Vack, Nik et Liam étaient restés ensemble, Bordur semblait préférer faire cavalier seul, tandis que Feref et Eranne, entre névrosés pervertis, avaient noué quelques liens évidents.
Feref jetait régulièrement des œillades meurtrières à Bordur, qui s’en souciait comme de son premier morpion.
— Ca finira mal, chuchota Jenon en captant l’attention que leur portait Hélane. Feref est plus têtu qu’un bourricot, et revanchard comme un cochon. A la place de Bordur, je ferais attention à mes fesses.
— Tu penses qu’il cherchera à se venger ?
Le pauvre garçon rondouillard avait un bras en écharpe, il ricana.
— On voit que tu ne connais pas Feref, il est mauvais comme un scorpion ; le mastard lui a manqué de respect, et il va s’accrocher à sa vengeance comme une tique au cul d’un clébard, il ne lâchera rien tant qu’il ne l’aura pas suriné. C’est une vrai teigne.
— Il a l’air de savoir se battre.
—Son père est un guerrier du goulet, il l’a formé dès son plus jeune âge aux arcanes de la guerre.
Hélane afficha un air perplexe.
— Son père est un combattant ?
— Oui.
—Mais qu’est ce qu’il fait là, ne devrait-il pas se trouver au Korom ?
— Sa mère n’est pas une reproductrice. Son paternel a bien donné un premier fils à la citadelle –Kesus, futur carapace du prince Kaelon– mais il s’est ensuite amouraché de la femme d’un artisan de Kler Betöm.
A l’évocation du prince, son cœur loupa une palpitation.
— Carapace de Kaelon ?
— Oui, un blanc-bec arrogant, le deuxième fils des Derbeniss. Kesus deviendra probablement une de ses deux carapaces. Ils sont comme culs et chemises depuis qu’ils sont nés. Bref, Du coup, son père a eu un deuxième fils : Feref, demi-frère de Kesus. N’étant pas issu des voies dites « traditionnelles », il ne pouvait pas intégrer le Korom directement.
— Et l’autre ? demanda-t-elle en pointant Eranne du menton.
—Il me fait froid dans le dos. C’est le fils de l’équarrisseur, doublé d’un psychopathe. Il démembre et découpe toutes les bestioles qui ont le malheur de passer entre ses mains depuis qu’il sait marcher. Il taille ses ongles et se lime le bout des dents. Un malade…
Hélane frissonna.
— Et les trois là ?
— Ils sont déjà plus normaux que les autres, Nik et Vack sont frangins, et Liam est un de leurs amis. Ils ne sont pas méchants, mais te méprend pas, ils ne te feront pas de cadeaux.
—Finalement, il n’y a que toi sur qui je puisse compter ?
Le gamin sourit et reprit, le regard dans le vide.
— Bah, moi, ce n’est pas pareil, c’est mon père qui voudrait que je sois guerrier, mais ce n’est pas franchement ma vocation… Je suis là par la force des choses. C’est le problème des fils uniques, on doit endosser seul les volontés de nos parents.
— Les deux piailleuses ! les morigéna l’instructeur. Quand vous aurez fini de bavasser comme deux lavandières, vous écouterez peut-être ce que j’ai à dire ? Où les raclées que vous vous êtes prises hier n’ont pas suffit ?
Les deux interpelés rougirent, et se turent.
—Alors voilà le topo les pécores ! reprit-il. C’est simple en fait. Si un Arguelas vous griffe, vous mord ou vous fait la moindre plaie, c’est fichu. On ne sait pas quel saloperie ces bestioles vous envoient dans le sang, mais ça pique sévère, ça vous bouffe la couenne aussi sûrement qu’une bonne léprose, mais surtout… ça s’arrête jamais. Si vous avez la chance de vous faire croquer le pied ou la main, on pourra toujours vous amputer, mais si vous mangez un coup dans la bedaine ou dans la tronche, alors là… ça sera une autre chanson mes mignons.
— Y en a qui pourrait se faire découper un steak dans le bide qu’il en resterait encore assez pour les autres! se gaussa Feref en fixant Jenon de son regard asymétrique.
L’instructeur ignora la remarque.
— C’est pour ça qu’on se sert de leur peau à ces saletés, ça protège. Ce n’est pas parfait, et ça n’arrête pas une griffe bien lancée, mais c’est mieux qu’une protection en cuir, ou même qu’une cotte de maille. Pis on leur récupère les crochets pour en faire des armes. Y a que ça qui peut traverser leur pelage, c’est plus épais et inaccessible que le coffre fort d’un argentier Affanite. On appelle nos épées des ongles. C’est votre assurance-vie là-bas : vous la perdez, vous mourrez. Ce n’est pas pour les ptites natures, pas pour les sodomites et les pucelles, rajouta-t-il en louchant sur les deux parias. Autant dire qu’il vaut mieux faire gaffe à pas se larder le gras tout seul en rengainant.
Le lieutenant marqua une pause et balaya l’assistance du regard. Les gamins semblaient pétrifiés. A chaque nouvelle promotion, son petit discours produisait son effet. Ravi, il continua :
— Il ne suffit pas de les tuer, ça meurt pas comme ça ces bestioles. Ça se régénère. Chaque bout coupé donne naissance à un nouvel Arguelas, comme un rejet. Ca vous fait des boutures ces cochonneries-là, c’est pour ça qu’il faut toutes les brûler. Le truc, c’est de ne pas laisser un de ces monstres sur ses pattes, on lui découpe les jambes et les bras. Ensuite, on appelle un piquier qui va venir clouer chaque membre au sol à l’aide de longues lances. Et avant de les brûler, on va les dépecer, pour récupérer leur membrane. Faut faire gaffe, c’est dangereux de faire ça au milieu du champ de bataille, dans la confusion. Dur de se concentrer sans se prendre un coup.
— S’ils se régénèrent, pourquoi ne pas en garder un en captivité et le dépecer régulièrement à l’abri pour récupérer sa peau ?
Coupé dans son explication, le formateur se tourna vers l’impudente qui avait eu le toupet de l’interrompre et lui jeta un regard furibond.
— Et pourquoi ne pas émasculer tous les guerriers avant de les envoyer au combat tant que tu y es! Beugla-t-il.
— Pourtant, ça semblerait moins dangereux non ? retenta Hélane.
— Mais foutre de bonne femme ! s’étrangla-t-il. C’est pour ça que vous les femmes, vous êtes cantonner à laver nos frusques et à nous frotter le dos ! Vous n’avez aucune notion de fierté ! Tu voudrais bousculer des siècles de pratique avec tes foutaises !
— Mais…
— Ferme ton clapet à foutre ! hurla-t-il sauvagement.
Hélane se tût une nouvelle fois, piquée à vif.
—Les meilleurs d’entre vous intègreront le Korom, les autres deviendront piquiers, dépeceurs ou sentinelles. Quant aux plus mauvais… Ils retourneront trimer à Kler Betöm, la queue entre les jambes. Ils ne seront jamais des hommes. Pour finir, une règle importante : Lorsque les olifants annoncent la fin de la bataille, les portes de la retraite des Arguelas se ferment, et il vaut mieux pour vous à ce moment là de ramener vos miches du bon côté. Rien à manger, de l’eau corrompue, une terre aride et empoisonnée. On ne survit pas de l’autre côté… en principe…
Il avait rajouté ces mots en transperçant Hélane du regard.
—Pourquoi il me fixe comme ça, demanda la fillette à son voisin, mal à l’aise.
— Tu ne sais pas ? Un seul homme a survécu quelques jours de l’autre côté avant de revenir, indemne.
— C’est vrai ? Incroyable… Qui ça ? le questionna-t-elle.
Jenon la lorgna avec une tête d’ahuri.
— Mais… ton père Hélane, tu ne le savais pas ?
Par rapport à l'agencement de l'histoire évoqué par Sebours, je pense aussi qu'il faudra faire 2,3 changements. Je ne sais pas exactement combien les flash backs représentent par rapport au volume total mais je pense que tu peux partir sur une alternance 2 chapitre présent / 1 chapitre passé / 2 chapitre présente ou quelque chose comme ça. Et puis peut-être l'indiquer dans le titre du chapitre ?
Excellente chute, très bien amené ! Ca donne très envie de comprendre mieux qui est le père d'Hélane.
J'ai énormément aimé ce chapitre, la réalité de l'entraînement est dure pour Hélane. Je comprends mieux pourquoi tu disais que la punition était loin d'être légère.
Mes remarques :
"plutôt glacial. plutôt et glacial" ensemble ça me gêne un peu, du coup on se sait pas trop dire quel est exactement la nature de l'accueil (froid ? glacial ?), j'enlèverais le plutôt
"Les gens ont tendance à éviter" -> avaient ?
Un plaisir,
A bientôt !
Alors là, je vais être dans le technique, le pinaillage, un peu comme Hélane. Pourquoi l’héroïne est-elle la première à évoquer "l'élevage" d'Arguelas pour avoir de la matière première? Mettre une croyance derrière cela pourrait le justifier. (C'est impur, les amants bannissent les créations non issu de l'amour de deux par exemple.)
Pour les piquiers, comment leurs lances peuvent transpercer les membres des Arguelas? Pourquoi pas faire des pointes de lances avec leurs grandes dents(canines)? Et à ce moment là, on peut envisager des flèches avec les petites dents. C'est une réflexion que j'ai dans mon histoire avec les dragons qui possèdent ds propriétés similaires aux Arguelas.
Sinon, tu pars sur une héroïne qui débute de rien alors qu'avec son père, elle devrait pour moi posséder quelques bases sans être au niveau de Feref. Pour la suite, n'oublie pas qu'elle ne pourra jamais rivaliser en force pure. Vitesse, volonté et technique constituent ses planches de salut.
Je dirais plutôt que l'élevage des Arguelas ne correspond pas à l'esprit de ce peuple guerrier, qui estime que seul les faits d'armes prouve la valeur d'un homme. L'élevage serait une insulte à leur honneur et à leur bravoure. Je rajouterai ces précisions.
Bien vu pour les piquiers ! J'avais réfléchis aux épées en délaissant les lances. Une erreur de ma part que je corrigerai!
En ce qui concerne le niveau d'Hélane, il ne faut pas oublier que ce peuple est profondément misogyne. Même si son père est devenu porteur d'eau pour l'amour de sa reproductrice, il n'a pas néanmoins décidé de former sa fille aux armes.
J'ai pas mal de chapitres de flashback, mais ca me paraissait nécessaire pour expliquer comment Hélane est devenue carapace. Et surtout... la chute finale des flashbacks conditionnera la suite de mon histoire.
Après, tu pourrais être plus chronologique et commencer, ou faire un gros bloc flash-back avec l'histoire d'Hélane, en écrivant en parallèle la jeunesse dorée des princesses (notamment détester la princesse j'ai plus son nom) et les cursus militaire de Kaelon. Du coup, l'esclave qui s'est enfuit et que Hélane a sauvé trouve naturellement sa place. Tu pourrais le décrire sans le faire raconter au passé. Là, on en est quand même à cinq ou six chapitres de six ans avant. Et il y en aura d'autres!
Dans mon histoire, je n'arrête pas de me poser ces questions de structure. J'ai intercalé une dizaine de chapitres entre mon deuxième et mon troisième chapitre écrit, sur le recrutement de Ome. A un moment, j'ai même pensé à rajouter des chapitres sur les ancêtres de Ome, mais je séchais sur les idées. Je sais que l'ordre des chapitres bougera à coup sûr à la réécriture. C'est impossible d'avoir une vue d'ensemble sur le premier jet.