Cela s’est passé en 2005. J’avais environ 4 ans et demi, et tout cela s’est terminé par une visite exceptionnelle du ministre de l’Éducation et un traumatisme qui n’a jamais été vraiment guéri.
Vous connaissez le poème « Le Grenouille verte et le Crapaud rouge » ? Probablement pas. Il s’agit du poème que l’on devait réciter devant la classe. J’étais en grande section, et même à mon âge je trouvais ce poème indigne de mon niveau.
Comme je ne l’aimais vraiment pas, j’avais décidé dans un acte plein de courage de ne pas l’apprendre. Après tout, on était interrogé vendredi, et il n’y avait qu’une chance sur 27 de se faire prendre…
Je fus bien évidemment interrogé. D’abord maudissant toute l’injustice des mathématiques et des probabilités, j’allais expliquer à ma professeure que je n’avais pas pu apprendre le poème à cause du meurtre de mes parents. Je ne savais pas exactement ce que « meurtre » signifiait, mais tous ceux qui en parlaient prenaient cela très au sérieux, alors je me suis dit que cela ne pouvait que fonctionner.
« Non, Lucas, il faut se mettre devant le tableau, debout devant ses petits camarades », m’annonca-t-elle alors. Elle avait un large sourire, et je demeure encore persuadé qu’elle savait.
Il est compliqué d’expliquer avec des mots la tourmente émotionnelle cataclysmique que représente une récitation avortée. Cette torture psychologique est la pire chose qui puisse arriver à un petit innocent de 4 ans. J’en vins même à penser que le « meurtre » ne pouvait pas être pire que ça.
Alors j’ai fait ce que quiconque aurait fait. Je suis resté silencieux. Je me suis mis devant le tableau. J’ai pris une grande inspiration devant toute la classe. J’ai ouvert la bouche. Et je me suis dignement uriné dessus.
L’avantage, c’est que la professeure ne souriait plus.
La suite est prévisible : on m’a emmené dans les toilettes, puis on a appellé mes parents et j’ai pu rentrer chez moi. Le tout n’aurait du prendre qu’une petite heure, mais j’éprouvais une honte tellement grande qu’il m’avait semblé naturel de prendre courageusement la fuite. Je me demande ce qu’ont pu penser les élèves et professeurs des autres classes en voyant courir dans les couloirs un proviseur essouflé pourchassant un petit de 4 ans au pantalon bien trop foncé…
Vous vous demandez sûrement : « Mais quel est le rapport entre voyage dans le temps et tragiques histoires de maltraitance infantile ? » C’est justement à ce moment précis que mon don entre en jeu.
Me couchant le soir, empli de souvenirs honteux, je me suis mis à me blâmer pour tout cela. Car oui : dans mon désespoir je me suis imaginé que j’avais ma part de responsabilité dans tout ça ! Terrifiant, n’est ce pas ? En tout cas, je me maudissais pour ne pas avoir appris le poème.
Je ne cessais de me revoir, me couchant, la veille, la conscience tranquille, le pantalon sec, certain de faire le bon choix en ne retenant rien du poème.
Et je me réveillais ce jour-là. De retour, le vendredi matin, le jour de la récitation.
J’eu à peine le temps d’espérer que tout cela n’était qu’un rêve et que les probabilités allaient enfin faire leur boulot quand la prof me demanda de réciter le poème.
Alors j’ai fait ce que tout le monde aurait fait. Je suis resté silencieux. Je me suis mis devant le tableau. J’ai pris une grande inspiration devant toute la classe. J’ai ouvert la bouche. Et je me suis dignement uriné dessus. Encore.
La suite est prévisible, à une légère différence près : j’ai pris la poudre d’escampette dès le début. Ce jour-là on mit environ 3 heures pour retrouver le petit Lucas, dissimulé dans le gymnase, le pantalon toujours bien trop foncé.
Et je me couchais le soir, encore plus honteux et humilié, cette fois-ci ayant la certitude que l’univers entier m’avait fait une mauvaise blague. Mais je fis à nouveau l’erreur de prendre du recul et de me demander si j’avais ma part de responsabilité.
Je me maudissais à nouveau de ne pas avoir appris. Et je me blâmais encore de m’être couché la veille (ou plutôt la première veille), la conscience tranquille, le pantalon sec et l’esprit vierge de tout poème et de maudits crapauds rouges.
Et je me réveillais ce jour-là. Le vendredi matin. On m’interroga à nouveau. Et je démontrai une fois de plus mes surprenantes capacités urinaires.
Je vous passe les détails de la course poursuite qui s’ensuivit (un détail : il fallut appeler la police cette fois-ci), pour plutôt vous expliquer comment mon pouvoir fonctionne.
Je ne peux revenir que dans mon passé. Pour cela, je dois m’imaginer très précisement, avant de m’endormir, où je me trouvais avec mes émotions et pensées précises à un instant T. Au réveil, je serai miraculeusement de retour à cet instant.
Je ne peux pas revenir dans le futur. Dieu sait que j’ai essayé. Un voyage dans le passé est un aller sans retour.
Cependant j’étais bien loin d’avoir tiré toutes ces conclusions en ces vendredis de récitation. Je vous laisse imaginer ma confusion : je ne pouvais raisonnablement penser que je voyageais dans le temps ! Personne ne m’avait prévenu que l'on obtenait cette capacité à 4 ans et demi ! J’aurais tellement aimé avoir un « Fiston, ne panique pas, mais tu peux remonter dans le passé si tu penses très très fort à un moment précis. Bonne chance, et apprends ton poème. »
Je compris réellement ce qu’il se passait à 12 ans. Ou plutôt j’acceptais la cruelle réalité de mon pouvoir à 12 ans, après être accidentellement revenu en ce jour maudit de récitation de poème environ une vingtaine de fois.
Vous imaginez ? Vous partez en vacances avec votre famille en Australie pour 1 mois, en été, et puis vous vous couchez la veille sans vous pouvoir vous empêcher de penser à ce jour maudit où une professeure au sourire sadique vous exécutait publiquement ? Et paf : vous voilà à nouveau le vendredi matin, prêt pour la potence.
Vous êtes sur le point de rejoindre le collège, vous pensez qu’une nouvelle page se tourne, vous vous rappelez un peu trop profondément comment les grenouilles vertes et les crapauds rouges sont les animaux du diable… Et paf : le vendredi en grande section à nouveau !
Une fois que je compris comment mon « don » fonctionnait, vous pouvez bien deviner ce que je prévoyais de faire. Apprendre le poème. Par coeur. À la syllabe et la ponctuation prêts. Corriger les éventuelles fautes d’orthographes. En proposer une version améliorée et moderne. Retenir la police d’écriture, le nombre de ligne, la biographie de son auteur, une description scientifique précise de toutes les espèces de grenouilles vertes et de crapauds rouges.
Lorsque je me jugeais enfin prêt, je remontai dans le temps. De retour, le vendredi, en classe de grande section.
Et la professeure, dans un grand sourire, interrogea un de mes camarades.
Je dois avouer que mes souvenirs sont un peu flous à partir de là. J’ai comme qui dirait un peu craqué. Je ne peux que reconstituer les évenements à partir de différents témoignages.
Mon camarade avait récité le poème comme un chef. Toute la classe l’a applaudit. Puis j’ai sauté sur ma professeure, ma règle en plastique de 20 centimètres à la main que je tenais, je cite, « comme un sabre ». On parvint à me maitriser (la morale étant qu’une règle n’est pas très efficace) et je fus conduit au bureau du proviseur. Lorsque mes parents vinrent me chercher je traitais le proviseur de « sale crapaud de n’importe quelle couleur possible ».
L’avantage, c’est que mon pantalon demeura cette fois-ci complètement sec.
Je ne sais comment, mais cette affaire se répandit assez rapidement dans les jours qui suivirent. J’appris plus tard que ma chère professeure souriante était aussi la femme du ministre de l’Éducation de l’époque. À ma surprise, celui-ci n’avait que moyennement apprécié que quelqu’un cherche à poignarder sa femme, et il visita personnellement ma classe. On avait alors pris soin d’éloigner toutes règles et autres objets tranchants.
Cela me valut de passer au journal télévisé, dans un programme spécial intitulé « Les dangers de l’éducation : peut-on repérer à un très jeune âge les psychopathes de demain ? » Je l’ai vu, et je l'ai trouvé plutôt bien fait.
Et maintenant, où j’en suis ? Je suis capable de réciter par cœur un poème que je déteste et que personne ne connait. Je n’ai plus jamais fait confiance à une professeure qui sourit et aux probabilités. J’ai toujours peur de me réveiller un jour, en grande section, le vendredi. Et la simple mention de grenouilles vertes ou de crapauds rouges me donne des sueurs froides et une forte envie de pisser.
D’ailleurs, où sont les toilettes s’il vous plait ?
Bon, j'ai bien compris que ces textes sont relativement anciens (je ne suis sur PA que depuis peu).
Nous utilisons, d'une manière très différente, un procédé similaire et ça me plaît de lire une réflexion au sujet du voyage dans le temps. D'autant plus que nous avons, tous deux, l'idée qu'un type pareil a besoin d'un suivi psychologique, voire psychiatrique. Mon personnage est très différent du tien, son histoire aussi.
Sinon, j'aurais brûlé mon PC, invoqué un démon pour qu'il s'occupe de toi et je serais un route vers un village népalais, laissant femme et enfants derrière moi.
J'ai craint un côté un peu trop marqué "Quartier lointain" de Tanigushi, mais jusqu'ici, tu l'as évité.
Le comique de répétition, dont je suis un adepte, fonctionne très bien. Le fait que Lucas ne revienne plus à la même époque avant ses douze ans est parfait.
Quelques remarques tardives, car tu n'y reviendras certainement pas et je le comprends.
J'aurais rappelé par qu'il s'adresse à sa psy, ne serait-ce que par une introduction qui lui serait adressée dans le cadre de leur conversation. Au fil de ma lecture, je me suis mis à la place de la psy au point de l'oublier. Bien sûr, cela tient certainement plus de moi que de ton écriture, mais je me dis que cela s'avèrerait utile de bien faciliter le chemin de tes lectrices et lecteurs.
Tu as cette occasion quand Lucas parle au présent.
• « Mais quel est le rapport entre voyage dans le temps et tragiques histoires de maltraitance infantile ? » :
Je n'ai pas accroché au terme "maltraitance" que je trouve un peu fort. Il renvoie à ce que d'autres lui feraient quand nous sommes dans le récit de sa honte.
• Tu as quelques conjugaisons à l'imparfait qui traînent à la place de passés simples (On m'a fait la même remarque pas plus tard qu'hier ^___^) :
"Et je me couchais ce soir-là", "Je me maudissais à nouveau", "Et je me réveillais ce jour-là."
• "Mon camarade avait récité le poème comme un chef. "
A mon goût, cela manque d'une petite d'introduction. Tu aurais pu rendre ce passage plus fluide par une phrase qui revient aux probabilités et par un "je n'ai pas été interrogé" ou quelque chose du genre.
Une petite phrase efficace poserait, de manière bien ancrée, le concept général de ses retours dans le passé : Lucas peut revivre un moment, mais peut-être pas tout à fait le même. Le côté aléatoire qui le laisse dans l'incertitude renforcerait l'impact de ce qu'il vit sur le plan psychologique. Nous ne sommes pas dans "Un jour sans fin".
L'idée du reportage est top. J'aurais forcé le trait par un rappel historique à 2006 quand le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkosy avait commandé un rapport sur la détection de la délinquance précoce.
Cela aurait été, à mon goût, plus fort qu'une émission de télé. Ton personnage bouleverse plus que sa propre vie (je t'avoue que cette opinion est une conséquence directe de ma propre histoire).
J'apprécie cette malédiction : le poème à la noix, l'envie d'uriner à l'évocation de batraciens et, surtout "J’ai toujours peur de me réveiller un jour, en grande section, le vendredi."
Ça, c'est génial et j'ai ri.
Le pauvre gars peut revenir à ses quatre ans et demi même la veille de sa mort à ses 95 ans. L'épée de Damoclès de merde.
A ce stade de ma lecture, je ne sais pas où tu vas, mais il y a un sacré potentiel chez Lucas.
Je risque d'arrêter ma lecture si je vois que l'on se rapproche trop, car je suis en phase d'écriture (j'ai mon plan et tout, et tout) et je ne voudrais ni être influencé, ni me restreindre.
Le psy n'est qu'un prétexte à entrer dans la psyché de Lucas. Peu importe si on l'oublie dans ce contexte. Ces histoires sont avant tout sur Lucas.
Le terme "maltraitance" est justement trop fort : Lucas cherche à éviter ses responsabilités à ne pas avoir appris ses leçons et à accuser les autres.
Ah ça l'imparfait, le passé simple, mes amis de longues dates...
J'avoue que je ne reconnais pas le pouvoir de Lucas dans ton explication. Le côté aléatoire est très peu présent : Lucas réfléchit à un moment précis avant de s'endormir, et c'est à ce moment qu'il retrouvera dans le temps. À la limite l'aléatoire ne vient que de sa concentration et du contrôle qu'il a de ses pensées (et actuellement, il n'a que très peu de maitrise).
Merci beaucoup pour ce retour ! Je te rejoins bientôt dans les commentaires de tes histoires !
J'ai cru qu'il maîtrisait peu les moments auxquels il pensait, d'où ma conclusion d'aléas.
Je comprends mieux.
Merci pour ta réponse !
Mes voyages dans le temps n'arrivent que la semaine prochaine, il faudra un peu de patience avant de les vivre :)
Oh mon dieu ! J'adhère totalement à ton histoire ! Ce début m'a fait rire : les comiques de répétitions, le gros doigt d'honneur de la probabilité avec la prof qui interroge quelqu'un d'autre et ce maudit poème XD
Une remarque : Un poème à réciter à 4 ans ? C'est vers l'école primaire qu'on récite des poèmes, car dans les classes d'en-dessous, on ne sait pas lire. Du moins, j'ai pas eu le souvenir d'avoir eu des poèmes à réciter en grande session ^^
Bon, ce n'était qu'un détail. Mais ce début est juste énorme <3
A bientôt !
Et puis cette idée de retour au vendredi de la poésie, c'est limite l'enfer sur terre. On comprend tout de suite mieux pourquoi ce "don" lui casse les couilles...
j'ai beaucoup ri/souri pendant ce chapitre. XD
Je n'ai pas la moindre idée d'où je vais, mais j'y vais avec grand plaisir xD
Petite question (si la réponse est plus loin, tu n'es pas obligé d'y répondre pour me laisser la surprise ;)) : quand il revient ce vendredi en petite section, est-ce que du coup il rejoue toute sa vie après ce jour, c'est que j'ai compris avec l'histoire comme quoi il ne peut pas aller dans le futur.
Donc ça veut dire qu'à 10 ans il en a 60 quoi xD non ?
Donc oui, vers la fin de son histoire, il a techniquement BIEN PLUS que 10 ans....
Humoristique, d’une belle plume... Je trouve vraiment ce départ très bien pris !
Je lis la suite dès que possible !
H.M.
Il ne revient pas en arrière à l'instant même où il pense à un événement de son passé, mais lorsqu'il pense à un événement du passé lorsqu'il est sur le point de s'endormir. Avec de la maitrise et après BEAUCOUP d'échecs, Lucas Dufleur est devenu à peu près capable de se coucher sans revenir dans le passé.
C'est bien la seule compétence qu'il a, parce que pour le reste... hehe
Eeeeeeet non.
C'est TOUTE l'enfance qu'il revit à nouveau. Dès qu'il revient à un point dans le passé, il doit tout refaire à partir de ledit point. Sinon, c'est pas drôle...
Comme tu peux le constater, je n'ai pas la grande verve des plus grands poètes de ce monde pour décrire avec précision ce que je ressent en ce moment.
Mais une chose est sûre : moi aussi je n'aime pas les probabilités.
Yes ! Enfin un allié de valeur dans ma lutte ! Unissons-nous ensemble contre les probabilités ! Instaurons un ordre mondial autoritaire, débarrassons-nous de tous nos ennemis, mettons les mathématiques uniquement pour une élite choisie et étroitement surveillée, laissons toutes les basses strates de la société s'entre-tuer, et regardons tout cela d'un air satisfait en sirotant du bon vin dans des tasses d'ivoires de corne d'éléphants pas bio du tout.
Ou alors... euh... écrivons des petites histoires sympas...
Mais qu'est-ce que c'est drôle et bien écrit ! J'adore le ton faussement détaché qui illustre très bien à quel point ton héros doit être blasé, surtout qu'il a dû lui en arriver d'autres, depuis l'épisode du poème !
Je n'ai aucune remarque constructive à faire : je bois du petit lait...
Très intriguant et même frustrant (j'ai rapidement eu beaucoup d'empathie pour ton personnage) ce concept de perpétuel retour en arrière, sans possibilité de maîtrise !
J'ai pensé comme Mart : ce premier chapitre a tous les ingrédients d'une nouvelle - ce qui m'empêche pas de vouloir lire la suite ;-)
Seule petite remarque plus constructive : dans le prologue, j'ai trouvé que la psy allait un peu vite en besogne en le qualifiant de mythomane puis de psychopathe - deux cas de figure qui restent quand même bien rares et qui souffrent malheureusement de pas mal de clichés (au même titre que certaines maladies, d'ailleurs).
A tout de suite !
J'aime énormément l'explication et l'usage que tu fais du don. C'est extrêmement drôle, mais d'une certaine façon aussi tout à fait crédible ! Bref de la belle oeuvre !
C'est génial ! Gé-nial !!!! J'adore vraiment, bravo ! J'aurais aimé apporter un truc plus constructif que ça, mais franchement, c'est du grand art ! C'est une histoire de dingue, un pouvoir de fou, c'est hyper drôle et remarquablement bien exploité. J'ai vraiment, jusque là, l'impression de lire un roman édité.
J'ai bien rigolé quand j'ai compris à quel point son "pouvoir" - sa particularité plutôt parce que bon ... à ce point là, je sais pas si on peut parler de pouvoir ! -
pouvait être casse pied
Du coup il me fait un peu penser au jeune la dans "Umbrella academy"
à force de tout recommencer, il va finir par avoir vécu 70 ans à 6 ans
c'est amusant, très bonne idée en tout cas
Le narrateur-personnage est très bien exploité ici, en fait, plus je relis et plus je ne vois pas une autre alternative valable de toute façon.
J'ai trouvé le rythme de découpage, rapide, très intéressant. J'ai vraiment ressenti que chaque phrase esseulée était en fait une respiration saccadée, comme un halètement de Lucas. Cela reflète son stress et son appréhension.
En parlant de ça, on comprend mieux pourquoi il voit son pouvoir comme une malédiction... Cela soulève beaucoup de questions! S'il ne peut pas faire un "retour vers le futur" (il fallait que je la place), cela voudrait dire qu'il a vécu sa période 4-12 ans plus de vingt fois! Il y a de quoi vriller...
Tu as quelques pistes d'améliorations que je tiens néanmoins à soulever. Premièrement, les nombres/chiffres. Normalement (ouais ça veut tout dire et rien dire), cela doit s'écrire en toutes lettres, surtout quand c'est assez simple (ici, tu as des quatre, des douze, des vingt-sept...). MAIS, car il y a un mais, il me semble, et je suis d'accord avec ça, il existe une exception pour les années (genre ton 2005, qui pourrait s'écrire deux mille cinq), donc pour celle-ci ce n'est pas gênant. Une fois, j'ai du écrire 1998 en lettres, imagine la lourdeur...
Pêle-mêle, tu as également quelques fautes (interroga=>interrogea*) et soucis de formulation. Par exemple, tu réutilises beaucoup "la suite est prévisible" dans divers retours. Si cela peut servir une volonté de style, ça fait quelque peu redondant. Une bonne alternative serait "la suite vous la connaissez", ce qui aurait la même idée, et renforcerait le fait que Lucas s'adresse tant à sa psy qu'au lecteur. Il nous interpellerait, nous impliquerait encore plus!
Une dernière chose, les parenthèses, à mon sens, cassent un peu ce rythme si on les utilise trop, or, c'est justement le point fort de ce chapitre. Les tirets semi-cadratins pourraient être une option également.
Voilà, j'espère que cela t'aidera, continue!
Ah ça, les fautes d'orthographes...
ah oui la répétition "la suite est prévisible" est volontaire, pour souligner l'effet comique de la réaction de Lucas et de sa fuite.
Ça me rassure pour les parenthèses : je les adore, mais j'ai horreur quand un texte les sur-utilisent. J'ai fait hyyyyyyper gaffe du coup.
Dacc, je continue ! (mais sur d'autres textes en ce moment, hehe) !
Je viens de lire tes deux premiers chapitres et j’ai très envie de lire la suite !
Le ton rapide et les commentaires du narrateur-personnage donnent une vrai couleur au récit et ça bouscule le voyage temporel bien comme il faut ! J’aime énormément que ce pouvoir prenne un tour très personnel tout en étant tressé par une forme de lucidité du personnage. Parfois, son recul extrême notamment par le langage m’interroge puisque forme un petit décalage avec son style oral et plutôt las / désabusé / agacé, mais ce n’est que mon impression et son caractère et son histoire vont de déployer dans les chapitres à venir.
J’ai un peu bugué sur les premiers paragraphes du premier chapitre avec les’ réflexions et la psy, notamment concernant la police mais le tout retrouvé dans continuité, sa cohérence et sa qualité, et ce premier chapitre est parfaitement accrocheur. J’ai également hâte de découvrir d’autres personnages car la psy comme Lucas sont des régales à lire.
Et enfin, j’ai été plus qu’intriguée et enthousiasmée par cette petite phrase dans un petit paragraphe :
« Je ne peux pas revenir dans le futur. Dieu sait que j’ai essayé. Un voyage dans le passé est un aller sans retour. »
Les conséquences qu’elle induit ont l’air gigantesque et j’ai hâte de découvrir comment cet aspect et bien d’autres vont être traités !
C’est un plaisir, merci.
Par contre, j'avoue avoir du mal avec ces tout petits paragraphes, mais je pense que c'est juste personnel ;)
Je ne sais pas si c'est aussi constructif que vous l'attendez, si vous avez besoin qu'on se concentre sur un point particulier n'hésitez pas à le dire !
Je lirais la suite avec plaisir !
Moi j'avoue ADORER les petits paragraphes. Je ne sais pas pourquoi. Un problème psychologie grave peut-être ?
Non non je n'attends pas des points de critique précis. Mon but c'est juste d'écrire des textes légers, drôles et un minimum créatifs. Et que les lecteurs apprécient (je suis ambitieux).
La suite arriiiiiiiiive
D'accord, il n'y a aucun soucis, ça ne change rien à l'histoire, c'est juste un point de vue personnel xD
D'accord, mais que les lecteurs apprécient c'est une belle ambition ! Pour l'instant, j'aime beaucoup ces petites nouvelles humoristiques. Je viens de lire le chapitre 2, j'ai laissé mon avis ;)
J'aime aussi énormément l'humour dont tu parsèmes le récit, ça rend la lecture unique et allège le ton qui (vu le sujet abordé) pourrait être nettement plus sombre sans cela.
Hyper content que ça te plaise et que l'humour marche bien !
C'est vrai que plus j'y pense, plus je me dit que Lucas a un potentiel dramatique sombre... qui sait ?
Le décalage et l'humour est parfaitement bien dosé, j'aime beaucoup.
C'est rapide, efficace et ça coule de source.
Surtout continue, j'attends la suite.
Merci beaucoup, et je m'attelle à la suite de ce pas !