Du bout des doigts

Notes de l’auteur : Troisième nouvelle de mon univers des Trois pays, dont mon roman Les pérégrinations est issu. N'hésitez pas à aller y jeter un coup d'oeil !

 

Des haillons pour seconde peau, la gamine chevrotait, les genoux remontés contre sa frêle poitrine. Ses pieds nus clapotaient dans une flaque d'eau ; ses minuscules dents blanches claquaient sous le vent glacial. La foule passait et ignorait cette minuscule vie sur le point de s'éteindre. La petite observait tous ces anonymes et consacrait ses derniers souffles gelés à les maudire.

Qui de l'ignorance, qui des œillades teintées de répugnance nourrissait le plus son courroux ; peu lui importait, sa colère prépondérait. Même les cabots en quête de pitance se détournaient de ce destin invisible. Aumônier généreux, seul le froid semblait s'inquiéter d'elle, lui offrant engelures aux orteils et lui peignant son visage d'un teint cireux.

L'odeur du pain de seigle tout juste sorti du four du talmenier torturait ses sens, malmenait son esprit résigné. Elle avait quémandé cent fois une miche mais n'avait reçu que mauvais accueil et vilaines remarques. Quand elle tendait sa main implorante vers les étals garnis, elle récoltait mornifles, aussi lourdes sur ses joues, que la faim sur son ventre.

Le soleil s'éclipsait derrière les murs de la cité. La nuit apposait son voile gris sur le faîte des toits en ardoise ; rideau final qui tombait sur une vie misérable.

Pourtant, deux Lunes de ça, la félicité l'accompagnait comme une mère bienveillante. La découverte de son Don fut enivrante, déraisonnée.

Ne la blâmez pas trop. N'importe qui se serait laissé envoûter. Le chant ensorcelant du Don emportait dans ses échos, les plus vertueux, les plus malheureux. Il se manifestait à vous sans prévenir, se fichant de votre condition, de vos aspirations. Pour une conscience enfantine ivre de voir soudain le monde à ses pieds, l'abus d'un pouvoir apparemment sans limite est bien trop tentant. Ne l'admonestons pas, vraiment. Tous les enfants plongent la main dans une coupelle de friandises qui s'offrent à eux. Même les plus sages d'entre nous ne verraient derrière cet emballage doré, l'âpreté de la gourmandise. Et même lorsque cet arrière-goût commençait à se manifester, la main, trop avide, portait déjà aux lèvres une nouvelle bouchée. Impossible alors de se détourner de cet appel vicieux, l'innocence et l'ingénuité ne pouvant lutter contre cet ennemi qui se montrait ami.

Imaginez un gamin qui, malgré tous ses efforts pour plaire aux adultes qui l'entouraient, n'obtenait jamais la convoitise à laquelle il aspirait. Peu importaient les raisons de ce refus, que ce fût la condition modeste de sa famille ou la rigidité de son éducation, le petit - la petite en l'occurrence - devint euphorique et déraisonnée lorsque du jour où lendemain, de ses parents ou d'inconnus, tout lui était accordé.

D'abord, ce fut l'achat d'une poupée de chiffon qu'elle avait remarquée sur les étagères d'une roulotte itinérante. Elle avait pointé son petit doigt et sa voix fine vers le jouet et demandé, sans y croire, à sa mère de la lui acheter. Quand la mollesse du coton du poupon se retrouva dans ses mains, les yeux de la petite devinrent aussi grands et ronds que ceux en bouton de son nouveau compagnon.

L'imaginable avait alors suivi l'impensable. Dès que la fortunée montrait de son index une nouvelle tentation, le camelot la lui offrait sans condition. Les merveilles que le marchand exposait le long des routes du pays Lectois se retrouvaient dans la panière que la mère, sans ciller, confia à sa fille.

La petite sans le sou se retrouvait avec le plus beau des trésors que tous les gamins du bourg lui envieraient.

Depuis ce jour, la petite obtint tout ce qu'elle désirait. Des gâteaux au miel de la part de sa tante acariâtre, jusqu'aux plus belles toilettes du tisserand, il lui suffisait de tendre un doigt pour que son envie fût satisfaite. Quoi de plus normal qu'en voguant sur cette voie charmante, le petit rafiot se transformât en un vaisseau splendide. La petite se voyait désormais escortée des plus grandes amitiés, certaines intéressées, d'autres manipulées. Au centre des convoitises des marmots du bourg, elle se retrouva chemin faisant, au centre de jalousies puériles.

La nouvelle reine des courettes se détournait aisément de ces regards jaloux, vite consolée par la jouissance d'un nouveau bien. Les chatteries et les bimbelots s'accumulaient à ne plus savoir qu'en faire, la petite contentant ses désirs. Heureux sommes-nous, les fantasmes et les excès de l'élue ne se limitaient qu'à des babioles de bois et des sucreries plein les doigts.

Dans les mains d'un autre, plus malveillant et comploteur, un tel Don aurait fait des ravages outre mesure. Je laisse à votre imagination féconde ce qu'un tyran en devenir ou un malfrat de basse-ville aurait bien pu ériger, l'obéissance au bout du doigt. La perspective d’une main divine et d’une volonté fourbe en un seul être, voilà qui permet de relativiser les abus de la petite qui nous concerne.

Cette parenthèse à peine ouverte et aussitôt refermée nous ramène au bouge miteux devant lequel notre héroïne échoua.

Mais qu'elle tende un doigt, qu’elle demande refuge ! me diriez-vous. Devant l'absence de cohérence de cette mauvaise aventure, vous ajouteriez : Pourquoi diable ce talmenier ne lui a-t-il rien donné ? Et si votre esprit vagabond s'aventurait sur ce chemin là, vous crieriez : avec son doigt, qu'elle se fasse fille de baron ou de roi !

J'entends tous ces appels, ce tambour secret de la révolte, car vos cœurs débonnaires ne supportent pas la fatalité d'une fin si tragique.

Revenons-en à la carriole du marchand itinérant et à ce doigt tendu qui, pour la première fois, obligea à l'obéissance. Ce qu'elle obtint de la sorte, par un jeu de balancier invisible, elle le paya de sa propre personne ; car rien en ce monde n'est donné sans retour. D'abord ce fut le souvenir lointain de l'odeur des aiguilles de pin que l'on écrasait qui de sa mémoire d'enfant, s'envola. À mesure que se vidait les étals du camelot au bénéfice de la panière maternelle, la nébuleuse bien fine des souvenirs du marmot de sept ans s'effilochait. Adieu odeurs du chou bouilli et les images de visages amis, la petite s'enrichissait en même temps que son âme s'appauvrissait.

Des amnésies parcellaires se manifestaient ponctuellement, la pauvrine ayant échangé des souvenirs enjôleurs contre des douceurs éphémères. Si bien que sa réserve mémorielle peu fournie pour son tendre âge en quelques semaines vînt à se tarir. Arriva le jour où elle troqua sans le savoir, contre une étoffe qui lui faisait de l'œil, le souvenir même qui faisait de son doigt le plus grand des commandeurs. Ne sachant plus qu'elle avait en sa possession le rêve des plus grands conquérants, la gamine ne pensait même plus à tendre ce doigt si puissant.

Oui mais alors, comment en est-elle venue à se retrouver seule et perdue en plein milieu d'une rue, à faire la manche, à demander pitance ? Je vois que votre investissement à venir secourir cette fille est bien plus consistante que celui tous ces badauds réunis.

La cruauté humaine entre alors en scène et, derrière son masque avenant se cachait le visage de parents peu aimants, c'est le moins que je puis dire. La mère cruelle qui n'y voyait qu'une bouche de plus à nourrir, ne savait plus quoi faire de cette enfant qui, aube après aube, devenait plus débile que la veille. Bonne à ne plus rien faire, la petite ne savait plus ce qu'était une cruche, un lavoir ou même une époussette. Voilà qu'on la lui ramenait tous les quatre matins, le regard vide, l'esprit au lointain, la gamine s'étant perdue et ne sachant plus la corvée qu'on lui commandait. Que faire de ce résidu que personne ne voudrait jamais marier ? Ce fardeau, autant vite s'en débarrasser ! Voilà notre bout de chou rejetée et devant la masse indigne, ignorée.

Mais quelle odieuse mère ! Comment cela est-il possible ?

Dans ces bocages où la faim tiraille, le pragmatisme outrepasse la tendresse. Il était un temps difficile dans les Trois pays, où la simple survie annihilait les amours des mères. Quand s'ajoutait à cela, un époux choisi par le père  - qui au passage y gagnait un lopin de terre - et une dizaine de grossesses forcée, l'attachement au bambin, au moindre aléa, rompait. Il en est des exemples par centaines où de petits orphelins ignoraient que le ventre qui les avait portés se portait bien mieux qu'eux à l’autre bout de la contrée.

Un flocon de neige se posa sur un orteil nu de la petite. Loin de ces considérations, allongée sur le pavé, elle fixait, avec son regard vide, son index frémir. Le monde défilait autour d'elle puis, derrière ses paupières.

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Carreaux
Posté le 14/08/2023
Me revoilà hehe

Chapeau pour cette nouvelle, je me doutais qu'il y avait un échange équivalent mais le coup de l'âme et de la mémoire j'y avais pas du tout pensé ! Le fantastique se mêle à la fois au réalisme, évidemment dans les contrées pauvres, quand l'un des enfants est un fardeau et qu'on a pas les moyens de s'en occuper, on l'abandonne.

Comme l'a si bien dit Tyrion Lannister dans Game of thrones "J'ai eu la chance de naître riche."

Un plaisir, c'est ma préférée des trois (du moins pour l'instant ;) )
ClementNobrad
Posté le 15/08/2023
Coucou,

C'était la première nouvelle que j'avais écrite de la compilation. Dans la lignée des deux précédentes, la fin n'est pas joyeuse. Promis, la prochaine est plus légère (mais la fin pas forcément plus heureuse :))

La pauvre petite n'est pas bien née effectivement, mais ça ne garantit pas pour autant une vie heureuse (tu le verras dans la nouvelle "les héros de l'ombre"), la bonne famille ne fait pas le bon destin !

A tres vite et merci pour tes lectures !
Hortense
Posté le 19/06/2023
Bonjour Clément,
C'est un conte troublant que tu nous livres là. J'ai tout d'abord pensé à "La petite fille aux allumettes", pour l'ambiance, l'abandon de l'enfant, la misère du temps, mais tu vas beaucoup plus loin. A trop convoiter on perd aussi son âme, c'est ainsi que la fillette perd un à un ses souvenirs, jusqu'à la connaissance de son don. C'est un schéma irréversible, la question serait peut-être de savoir comment elle aurait dû utiliser ce don pour qu'il ne soit pas une malédiction.
Un plaisir
ClementNobrad
Posté le 19/06/2023
Bonsoir Hortense,

Je me suis en effet inspiré de la petite fille aux allumettes pour introduire cette nouvelle. C'est la première nouvelle que j'avais écrite, je voulais principalement montrer le principe de Don et de Coût. Rien n'est gratuit dans mon univers, et si on utilise ces pouvoirs d'une manières outrancières, ça finit rarement bien. Pour le coup, ici, malheureusement il n'y avait rien à faire pour une malheureuse enfant. Un adulte aurait certainement fait le lien entre la perte de mémoire et l'utilisation du Don et donc se servir de celui-ci que dans de rares occasions qui lui permettrait de réaliser des vœux très fort. Mais une pauvre enfant n'a pas cette jugeote là et dilapide toute sa richesse mémorielle pour des broutilles. A n'en pas douter, un adulte un peu plus averti ne se serait pas trouvé dans une telle situation :)

Au plaisir de te revoir, la prochaine nouvelle a un ton un peu plus léger ;)
Gaëlle N Harper
Posté le 10/05/2023
Ça ne s'appelle plus nu don du tout, à ce stade :(

Je t'ai trouvé quelque soucis de ponctuation :
Peu importait les raisons de ce refus => importaient
aussi grands et ronds, que ceux => suppr virgule
personne car ; rien en ce monde => personne ; car rien en ce monde
qui faisait de son doigt, le plus grand des commandeurs => suppr virgule
avait portés, se portait bien mieux => suppr virgule
elle fixait avec son regard => elle fixait, avec son regard
ClementNobrad
Posté le 10/05/2023
En effet, tout est relatif dans le monde des Trois Pays, il ne faut jamais abuser de ce qu'on a :)
Merci pour toutes ces virgules... je rectifie ça illico !
Peridotite
Posté le 15/04/2023
Coucou Clément,

Très chouette nouvelle, j'aime beaucoup la fin qui m'a surprise.

Le texte est fluide, ça se lit bien, attention néanmoins à quelques phrases plus lourdes ou étranges que je t'ai relevées plus bas.

Il y a un truc que je n'ai saisi que plus tard : il y a un flash back entre le tout début et après, ça n'était pas clair pour moi. Peut-être ajouter une petite phrase ou une indication temporelle ? (ou alors c'est moi qui ait halluciné, c'est pas impossible).

N'oublie pas d'ajouter une petite phrase pour préciser qu'un Don, c'est un pouvoir magique. Je me suis dit que ça pouvait ne pas être clair pour tout le monde, même si pour moi, c'est passé smooth, après avoir lu le roman.

Sinon originale et chouette 👍

Mes notes de lecture

"Le chant ensorcelant du Don emportait dans ses échos, les plus vertueux, les plus malheureux."
> J'enlèverais "les plus malheureux"
> Aussi, il manque une phrase de description du Don. Moi je sais ce que c'est, car j'ai lu le roman, mais imagine tous les autres
> Tu pourrais par exemple remanier cette phrase qui est un peu lourde : "Il se manifestait à vous sans prévenir, se fichant de votre condition, de vos aspirations."
Ma suggestion : "Un pouvoir se manifestait en vous du jour au lendemain et que vous soyez noble ou paysan, il vous consumait" ? Je pense qu'il faut développer ta pensée par rapport à la condition. Je ne comprends pas ce que tu veux dire en fait.

"Même les plus sages d'entre nous, les plus expérimentés, ne verraient derrière cet emballage doré, l'âpreté de la gourmandise"
> Phrase maladroite.
> Tu n'aurais pas besoin de répéter "les plus expérimentés" que veux-tu dire ? Les plus expérimentés en quoi ? Les plus sages je comprends, tu veux dire ce qui ne sont pas gourmands ? Et pourquoi les plus sages ne voient pas dans le bonbon l'apreté de la gourmandise ? Au contraire, les plus sages de diraient, c'est de la gourmandise de manger ce bonbon, ne le faisons pas. Non ?

"du jour où lendemain, de ses parents ou d'inconnus, tout lui était accordé."
> "fut" ? Passé simple car c'est une action unique et rapide ? D'un coup, tout lui fut accordé ?

"Elle avait pointé son petit doigt et sa voix fine vers le jouet et demandé, sans y croire"
> Phrase bizarre
> "Elle avait pointé son petit doigt vers le jouet et, de sa voix fine, avait demandé à sa mère, sans y croire..."

"Bimbelot"
> J'ai appris un mot ! Je ne connaissais pas. 🙂

"que son âme s'appauvrissait." ?
> Que sa mémoire ? À moins que tu ne veuilles dire que ceux qui perdent la mémoire n'ont pas d'âme ? 🙂
ClementNobrad
Posté le 16/04/2023
Coucou Peridotite,

Content que cette nouvelle t'ait plu, c'est la première que j'avais écrite :)

'Il y a un truc que je n'ai saisi que plus tard : il y a un flash back entre le tout début et après, ça n'était pas clair pour moi. Peut-être ajouter une petite phrase ou une indication temporelle ?" > oui c'est bien ça, on découvre la petite faire la manche au début, puis on revient en arrière pour raconter sa vie passée et comment elle en est arrivée là. J'ai pensé au marquage mais pour une si courte nouvelle, j'avais craint que ça fasse un peu coupure au couteau pas très raffinée. Je passe au plus que parfait pour montrer qu'on raconte des événements antérieurs à la scène d'ouverture.

Pour l'histoire du Don, c'est pas faux ^^ préciser que c'est un pouvoir magique, ça fait pas un peu cheveu tomber sur la soupe ? La description ici selon toi n'est pas suffisante pour comprendre ce qu'est un Don et son Coût ? Ce n'est ici qu'une première approche, je pense écrire d'autres nouvelles avec des Dons :)
Merci pour toutes les remarques sur la forme, je fais quelques modifications sur mon texte !

A tres vite
Flammy
Posté le 09/04/2023
Coucou !

J'ai beaucoup aimé l'idée et l'histoire de ce don ! C'est en effet en don extrêmement violent au niveau de ce qui est possible de faire avec ! Mais je me dis, même si c'était tombé sur quelqu'un d'autre, vu que ça commence jeune, je me demande si un enfant a les capacités de voir sur le long terme ce qu'il peut faire avec plutôt que de faire comme la fillette de la nouvelle et d'au final de tout brûler très vite.

J'avoue que je me suis très vite posé la question de pourquoi elle n'utilisait plus son don, et personnellement, je me demandais si quelqu'un n'avait pas compris et lui avait coupé les doigts en représailles ^^' Mais j'aime beaucoup cette idée que ce soit le Coût au final qui la pénalise et surtout, quel Coût, c'est vraiment un truc que j'aurai pas aimé, et surtout, il faut réussir à comprendre que c'est ça le Don si personne n'avait compris que la fillette avait un Don ^^' C'est vraiment un Don très pervers celui-là. D'ailleurs, en lisant je me suis dit que Fil et Krone avaient de la chance dans leur Don. Certes, s'ils gèrent mal, le Coût peut leur être fatal (genre dans une bataille), mais au moins, c'est pas un truc définitif comme le vieillissement de l'Emissaire ou la perte de souvenir là.

Sinon, pour la nouvelle, j'ai beaucoup aimé les descriptions que tu fais, comment tu racontes la découvertes du don, ce que la fillette en fait. J'ai peut-être été moins convaincue par le côté "je casse le quatrième mur" en parlant directement avec le lecteur, notamment avec les passages en italique où tu fais parler le lecteur, mais je crois que ce qui m'a perturbée là, c'est pas tant que tu le fasse, mais que ça arrive assez "loin" dans la nouvelle et du coup ça m'a surprise ce changement, je pense que ça ne m'aurait pas perturbé le moins du monde si ça avait commencé dès le début. Mais c'est du chipotage là ^^

Bon courage pour les prochaines nouvelles ! Curieuse de voir ce que tu vas faire =D
ClementNobrad
Posté le 09/04/2023
Coucou Flammy,

Oui le système de narration chante un peu ici par rapport aux Pérégrinations. Le côté "j'interroge le lecteur" n'aurait pas eu lieu dans l'autre histoire, pour une histoire courte, je trouvais que ça s'y portait assez bien poe que le narrateur apporte des réponses assez abrupte et directe, ce qu'une narration plus normale aurait rendue moins naturelle. Et puis je voulais procurer un sentiment de révolte, d'injustice du lecteur, mais bon ^^ ... ce quatrième mur ne sera pas cassé dans les autres nouvelles.

J'ai pris pour point de départ le conte de la petite fille aux allumettes, j'ai essayé de transposer ça dans mon univers et tenter d'apporter une explication à une telle situation dans les Trois pays.

Le Coût est assez violent ici oui, mais adapté aussi à son Don ! Une espèce de lampe magique qui réalise tous les voeux, il suffit d'un voeu pour tout changer. Le coût est donc assez mesuré, c'est l'abus de l'utilisation de son Don qui engendre des conséquences terribles ^^ il ne faut jamais abuser des bonnes choses !

J'écris assez doucement en ce moment. J'ai commencé la troisième nouvelle, j'espère qu'elle te plaira !

J'espère aussi que l'ambiance des Trois pays se retrouve bien pour l'instant, et que ça complète un peu les pérégrinations (notamment sur comment peut apparaître un Don)

Merci encore !

A tres vite
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