Sally chérissait plus que tout les veillées au coin de l'âtre. Les langues enflammées du foyer léchaient presque ses orteils en éventail, son esprit voyageant en même temps que les mots murmurés par son grand-pépé. Quelques flocons s'écrasaient mollement sur les carreaux de la chaumière, quelques bûches crépitaient dans le silence de l'hiver. Sa tisane réchauffait ses doigts encore engourdis par le froid qui l'avait accompagné dans ses corvées crépusculaires. Le réconfort d'une histoire contée par son aïeul valait la douceur du châle en laine reposé sur ses épaules. Il connaissait si bien le conte de la vieille Mésange, pour l'avoir entendue des centaines de fois, que ses lèvres en frémissaient la morale, en même temps que son ancien.
— ...elle hante nos bois depuis l'Aube du monde, elle attend patiemment qu'enfançons frappent à sa porte. Elle sait les séduire, elle sait les happer, mais jamais quand un pied ne franchit sa barrière en bouleau, jamais il n'en revient. Gardez-vous jeunesse d'assouvir de vilaines curiosités car, des plus mauvais travers, l'indiscrétion conduit sans faute à la perte.
Un silence méditatif clôtura le récit. L'éclat du feu creusait en des ombres multiples les rides du vieillard, ses yeux bleus semblaient contempler dans la danse flamboyante une vie entière qui s'invitait tous les soirs dans sa maisonnée.
Sur son visage hâlé, un sourire édenté apparut alors et la solennité du moment fut brisée dans un rire malicieux.
— M'enfin, tout ça n'est que faribole. Les vieux croûtons ont mieux à faire qu'à supporter la marmaille beuglante. La fin de nos vies a déjà bien ses maux, n'allons pas ajouter à la vieillesse, votre fougue débordante. Cette Mésange, si elle avait vraiment engouffré des mioches à la pelle, elle en serait morte prématurément.
Sally porta son infusion à ses lèvres, imaginant la répartie qu'il savait, par avance, inefficace. Bon joueur cependant, il tenta sa chance :
— Si elle est aussi aigrie que toi, grand-pépé, il est certain qu'aucun enfant ne s'approcherait d'elle.
— Bien tenté jeune galopin ; ce n'est pas de l'aigreur, juste l'expérience d'une vie mouvementée.
Le vieillard leva alors un doigt professoral et ponctua la joute à peine ouverte :
— Cette soirée a bien assez duré, une longue journée t'attend demain, comme celle de la veille, comme celle du surlendemain. Mes vieux os resteront bien au chaud pendant que ta carcasse...
— ... traînera le poids de notre petit monde, je sais. Bonne nuit, grand-pépé.
Sally posa son gobelet encore chaud, se leva et déposa un baiser sur la joue de son ancien. Il s'allongea alors sur sa couche, dans un coin de la pièce et, éreinté par le labeur, il s'endormit lentement, l'ombre du vieillard se balançant devant le foyer ; sa silhouette fixe, immuable, imperturbable.
La nuit passa, les braises remplacèrent l'ardeur des flammes puis, les cendres invitèrent le frimas extérieur à s'installer dans la chaumine. Le chant du coq accueillit les premières lueurs orientales ; la campagne brillait, emprisonnée dans le givre, glacée et blanche, sous un ciel d'un bleu céruléen. Une fine couche de neige couvait les champs en hibernation, la nature dormait encore ; Sally s'éveillait.
De sa longue liste de corvées, la sortie de la couche était, de loin, la plus pénible. L'esprit entre deux mondes, il s'extirpa de la chaleur de sa couverture, enfila ses chausses rembourrées, ses houseaux et ses bottines. Après avoir avalé sa bouillie et quelques fèves, il alimenta un nouveau feu, et pour dernier geste avant de sortir, déposa un baiser sur la joue de son grand-pépé, emmitouflé dans son plaid.
Malgré les responsabilités qui lui incombaient, Sally n'en demeurait pas moins un enfant. Ses premiers pas craquaient sur le duvet blanc ; tout autour, la nature immaculée lui soufflait une idée. Il avait encore du temps devant lui avant que le vieux Machel ne s'inquiétât de son retard. Et puis, le petit détour que Sally envisageait, valait bien une taloche du maçon. Il descendit à grandes enjambées de garçonnet la colline, traversa le petit bosquet argenté et, le souffle encore court, se cacha derrière un muret, au croisement des chemins. Un sourire enfantin éclaira son visage encore adolescent. Une boule de neige dans la main, il attendait, tout excité, qu'elle arrivât.
Sally jeta un coup d’œil curieux par-dessus sa cachette. D'ici, il la verrait sur le sentier et alors, quand elle se présenterait à sa hauteur, il bondirait, projectile glacé à la main et ne lui laisserait aucune chance. Le calme environnant le força à l'observation ; il se demandait si ses traces de pas dans la neige n'allaient pas le trahir. Il était trop tard pour les effacer, d'un moment à l'autre, elle apparaîtrait.
Un chardonneret se posa devant lui, seule trace de vie dans une campagne léthargique et, devant elle, vint le doute. Si, exceptionnellement, elle n'empruntait pas ce chemin ce matin-là ? Couperait-elle à travers champs pour rejoindre la tannerie ? S'il devait se faire réprimander par le vieux Machel, sans avoir rendu la pareille à la coquinette, il n'était plus sûr que le guet apens en vaille la peine. Encore quelques instants et sa virée devrait prendre fin, ses obligations bousculant des rares moments d'innocence qu'il avait découvert avec la joliette.
La veille, c'était elle qui l'avait surpris à la sortie de l'appentis de son maître, et lui avait déversé dans le col, une poignée de neige. Son rire espiègle et ses yeux rieurs l'avaient invité à une course à travers les ruelles du bourg. Sally ne s'était pas fait prier et avait pris plaisir à la poursuite, jusqu'à rattraper la farceuse et, par maladresse ou envie commune, tomber ensemble dans la poudreuse. Le baiser furtif qu'elle lui avait alors offert, l'avait laissé pantois et avait permis à la belle d'échapper à la chamaillerie glacée, l'écho de son rire derrière elle.
Ce tendre contact sur le coin de ses lèvres, avait accompagné le jeune apprenti jusqu'à la chaumière du grand-pépé, où la tisane et le foyer n'étaient en rien responsables de la chaleur qu'il ressentait.
Perdu dans ce souvenir enjôleur, Sally ne remarqua ni le chardonneret s'envoler, ni le projectile arriver. Du haut du chêne qui surplombait le muret, la farceuse avait tout anticipé ; encore une fois, elle avait triomphé. Agile comme un écureuil, elle descendit de sa branche, et un brin charrieuse et charmeuse, plaisanta :
— La neige te va à ravir.
Sally voulut répliquer en un magnifique lancer avec, dans un coin de son esprit, l'espérance que la disputaille à venir vînt à se finir comme celle de la veille. Cependant, son geste s'arrêta avant même qu'il ne débutât ; la joliette baissait le menton, l'éclat de l'inquiétude dans le regard. Était-ce nouveau stratagème pour le désarmer ou le chambouler ? Pourtant, la voix de la mignonnette ne laissait place au doute ; son mal-être était sincère et appelait à l'écoute :
— Le fils du meunier a disparu, certains disent que la Mésange l'a emporté. Après la chandelière voilà qu'un deuxième s'évapore.
Sally voulait se montrer mature et responsable devant autant de détresse. Il rapporta, presque mot pour mot, les paroles de grand-pépé :
— Faribole et conte pour enfants que cette Mésange. Que ferait une vieille dame de tant de marmots ? Le fils du meunier est robuste comme un taureau, une maigrelette ne pourrait le contraindre.
— La petite Olive raconte à tout va qu'elle l'a vue à l'orée du bois.
Sally fit un pas en avant. Les yeux rieurs qu'il aimait habituellement à voir, retenaient une larme ; elle s'écoula sur la joue rosée au premier battement de paupières. Sally resta un instant interdit, ne sachant comment se comporter devant cette situation inédite. La vieille Mésange, objet de moqueries au coin du feu devenait subitement le plus sérieux des sujets. Pour épouser un peu la détresse de la mignonnette, il était prêt à donner consistance à toutes ces rumeurs, prêt à s'investir dans cette légende afin de lever le voile sur cette superstition populaire. Il pourrait alors partager quelques moments complices avec la jouvencelle, devaient-ils affronter des peurs enfantines, il en serait des plus heureux. Convaincu qu'il ne pouvait pas mieux faire, Sally fit un autre pas et murmura :
— Rejoins-moi chez le vieux Machel à la midi, je prétexterai une course urgente pour grand-pépé. Nous retrouverons ensemble le fils du meunier, sois en certaine, je te le promets.
Elle lui sourit et acquiesça. Avant qu'il s'en retournât sur le sentier du bourg, elle lui déposa à nouveau, un tendre baiser sur le coin des lèvres.
L'exaltation du frisson l'accompagna toute la matinée, matinée qui s'éternisait. Heureux comme un castor dans un ruisseau, Sally s'appliquait à la tâche et satisfaisait comme jamais son maître. Il guettait la course du soleil dans le bleu du ciel et lui trouvait, en ce jour si particulier, une lenteur exceptionnelle. Entre deux coups de maillet sur la roche, une œillade de côté espérait accrocher la présence tant attendue.
Par où les investigations infantiles devraient-elles débuter, le moulin brillait d'évidence ; il improviserait pour la suite.
Ces bécots bien trop proches des lèvres, Sally les sentait encore. Émoustillé par ces sensations jusqu'alors inconnues, il se surpasserait pour rassurer la jeune avenante.
L'attente - l'impatience - prit fin, quand du coin de la rue, le visage séraphique apparut. Le cœur battant à tout rompre, Sally déposa sa massette et sa gradine sur un établi et s'éclipsa non sans prévenir le vieux Machel. Trop empressé de rejoindre la joliette, Sally entendit que quelques bribes des souhaits de bon rétablissement que son maître lui chargeait de transmettre à son grand-pépé. Un sourire niais sur le visage, Sally arriva devant la jeunette et souffla :
— La tanneuse t'a laissée partir sans reproche ?
Elle hocha la tête et sourit. Alors, elle lui prit la main et l'emmena en une marche rapide jusqu'à la sortie du bourg. Ce contact glacé fit frémir Sally, cette nouvelle intimité occulta un instant la perspective incertaine de la mission qu'il s'était donné. Comment lui, plus qu'un garçonnet mais pas encore homme, pourrait-il donner une réponse rationnelle aux deux disparitions ? Si personne n'avait retrouvé trace de vie de la chandelière et du jeune meunier, comment, lui, pourrait-il y parvenir ? Pourtant, seul comptait en ce moment, la main fraîche dans la sienne et la promesse d'un moment privilégié à passer avec la plus renversante des colombes.
Ne lâchant plus la délicate menotte, Sally prit l'initiative des opérations une fois le ponceau franchi.
Sur la sente qui remontait au moulin, il se permit un premier arrêt. Après tout, le jeune homme n'était pas pressé que leur investigation prît fin ; il en venait même à espérer que le fils du meunier fût bel et bien disparu : s'il avait retrouvé le chemin de la maisonnée, le mystère serait déjà levé et l'aventure complice prendrait prématurément fin.
Les ailes du moulin tournoyaient, la toile brune barrant le bleu du ciel par intermittence. Depuis le flanc de la colline, la vallée offrait à voir un monde en plein scintillement. Le lit de la rivière ondulait tout en courbe jusqu'à l'horizon, les bois enneigés marquaient à l'ouest une barrière naturelle avec la contrée voisine, les fumées des cheminées du bourg serpentaient dans l'air saisissant. Si les échos de la battue et des aboiements des corniauds à l'orée de la futaie ne rappelaient le drame en cours, l'on aurait cru que le silence hivernal se fixerait éternellement dans ce paysage.
Dans un nuage de condensation, la voix cristalline de la jeune fille répondit à l'agitation en contre-bas :
— Où allons-nous maintenant ? Les chiens ont bien meilleure truffe que nous, s'ils doivent trouver quelque chose dans les bois, ils le feront avant nous. Je ne pense pas que le meunier soit au moulin pendant que tous retournent les buissons à la recherche de son gamin.
Sally opina du chef et proposa sans trop de conviction :
— Tu as dit qu'Olive avait vu la vieille Mésange au moment de la disparition. Bien que ses mots ne pèsent, la plupart du temps, pas plus qu'un moucheron, allons voir si elle n'a pas plus de détails à donner.
L'idée paraissait à la première écoute simple de réalisation. Cependant, la petite Olive passait ses journées à gambader à droite à gauche ; exemptée des contraintes traditionnellement dévolues aux enfants de son âge. Sa gaité naturelle et son esprit rêveur - certains diraient simplet - bien qu'innocents effrayaient les superstitieux. Personne ne la voulait dans les pattes, si bien qu'elle vivait à demi comme une sauvage. Après avoir crié à tue-tête avoir vu la Mésange, la pauvrine devait, en cet instant, se cacher du danger qu'elle avait aperçu.
Quel versant descendre pour débusquer l'Olivette ? Cachettes ne manquaient pas sous les frondaisons du pays d'Astirac ; grottes, bergeries à l'abandon ou bien terriers, une palette infinie s'offrait à qui voulait s'éclipser.
Parfaitement conscient de la difficulté qui se dressait devant eux, Sally soupira mais n'eut pas le temps de se lamenter. La joliette, qui ne lui avait toujours pas lâché la main, le traîna à sa suite dans une course folle. Son rire enchanteur emplissait Sally d'une joie nouvelle, ses nattes au vent devançaient ses mots encourageants :
— Je sais où elle est !
Les deux complices dévalèrent la colline vers le nord, laissant le bourg et les jappements de la meute dans leur dos. Ils manquèrent de glisser sur le sentier rocailleux mais se rattrapant l'un à l'autre, les rires l'emportaient sur les petites frayeurs. Des oreilles de lapereaux se dressaient au passage de cette joyeuse cavalcade ; les deux enfants par leurs jeux innocents trahissaient chemin faisant la nature grave de leur expédition. Les mains enlacées, les cœurs semblaient se rapprocher. Qui penserait les voyant là, que le matin même, une larme coulait sur la joue de l'une et que le second partait pour une rude journée de travail. Le temps ne comptait plus, la campagne leur appartenait, entre ruisseaux enjambés et branchages écartés, chacun profitait de l'autre mais gardait enfouis leurs sentiments secrets.
Dans le creux d'un vallon préservé de l'activité humaine, enfin, ils s'arrêtèrent. La mignonnette tendit son doigt en direction d'une faille sur un versant rocheux. Ralentissant le pas, ils gravirent la pente jusqu'à ce qu'une grotte leur apparut.
— Es-tu sûre de toi ? Que viendrait faire Olive si loin du bourg ?
— Crois-moi, gros nigaud, la surprise qui t'attend dedans t'éblouira.
Sally bien trop aveugle déjà suivit sa belle dans la pénombre de la cavité. À l'intérieur, une simple paroi courbée offrait au mieux un abri ; rien à explorer. Sally voulut le faire remarquer ; il n’en eut pas le temps car la jeune entreprenante lui prit le visage dans les mains et, sans prévenir, l'embrassa non plus sur le coin des lèvres mais pleinement.
Un frisson lui parcourut le corps qu'il ne sentait plus ; les yeux fermés, il profitait de ce contact légèrement salé. La tendresse des lèvres de son amourette le rendait plus vivant qu'il n'avait jamais été. La surprise qu'elle lui avait promise outrepassait ses espoirs inavoués. Voulant sublimer ce moment, il releva la main à la recherche d'une joue à caresser. Le contact le fit frémir ; la peau lisse et fraîche à laquelle il s'attendait fut, au contact, plus rugueuse qu'il ne se l'était imaginé.
Sally ouvrit un œil intrigué ; devant lui se tenait une vieille dame à la peau fripée. La peur l'envahit en un instant : des visions d'horreur, le sourire de la vieille Mésange était la plus frappante.
Pour être honnête, j'avais deviné la chute au moment où la jeune fille avait déclaré que l'enfant du meunier avait disparu, mais ce n'est pas une critique, car je suis une adepte des plot twists et je décortique des tas de textes, c'est le détail de son regard qui m'a mis la puce à l'oreille
Ton style est très enchanteur, et bien adapté pour un conte/nouvelles courtes. Je n'ai pas l'habitude de lire des textes de ce genre, donc j'ai du prendre mon temps pour m'habituer au style d'écriture mais c'est un plaisir de découvrir. J'ai l'impression qu'avec la nouvelle précédente tout le monde va mal finir xD
A très bientôt pour la suite
En effet, beaucoup de mes nouvelles finissent mal, surtout la prochaine.
L'inconvénient d'écrire ces petites nouvelles de quelques pages, c'est que le "coupable" n'est forcement pas loin. Pour clôturer le récit je dois trouver une solution qui est déjà sous les yeux du lecteur. Ces nouvelles s'incorporent à la fin de certains chapitres de mon histoire principale, d'où ma volonté qu'elles ne soient pas très longues. (Celle-ci est la plus longue des sept).
J'espère que la suite te plaira, même si les fins heureuses, c'est pas pour ici :)
Au risque de me répéter, ton style d'écriture est vraiment enchanteur. Comme bien des autres, je ne m'attendais pas à cette fin. C'est du bon travail, continue comme ça!
J'espère que la suite te plaira autant, n'hésite à dire ce qui te plait moins :)
A bientôt
Un plaisir !
Quelques coquilles :
- mais jamais quand un pied ne franchit sa barrière en bouleau : un peu maladroit "Mais quand un pied franchit sa barrière..."
- il est certain qu'aucun enfant ne s'approcherait d'elle : ne s'approchera
- Une fine couche de neige couvait les champs : couvrait
La mignonnette cache derrière son sourire le pire qu'il ne faut jamais découvrir :) Notre jeune Sally l'apprend à ses dépens :) Mes nouvelles finissent rarement bien pour mes personnages, il faudrait que je m'essaie à quelque chose de plus joyeux :)
Merci pour ton intérêt et ton passage dans les Trois pays, j'espère que la suite te plaira !
Merci pour la recommandation, j'ai bien galéré pour réussir cette case de Bingo xD
J'ai beaucoup aimé cette légende de la vieille mésange, ta nouvelle est très vivante, on passe par beaucoup d'endroits et personnages pour arriver finalement à cette chute assez tragique. Le destin de Sally et ta nouvelle précédente me laissent penser que tu aimes bien quand ça se finit mal xD
La chute fonctionne bien puisqu'on connaît le danger et que la tension monte donc jusqu'au bout.
Bref, un bon moment de lecture,
A très bientôt !
Oui en effet, j'ai remarqué que pas mal de mes nouvelles finissent mal... et les prochaines, c'est pas mieux :) je pense que j'aime bien raconter des histoires mignonnette, mais je ne peux pas m'empêcher de tout faire voler en éclats :)
Bonne chance pour la suite du bingo, au plaisir de te revoir prochainement dans les Trois pays !
Très jolie histoire, superbement menée. Tout en légèreté, plein de tendresse et d'effervescence de jeunesse. Les mots sont choisis avec attention, le rythme des syllabes aussi. Bravo !
Content que cette nouvelle t'ait plu. Derrière la tendresse de la jeunesse et de l'innocence peut se cacher les plus grands dangers... J'essaie d'intégrer le rythme des syllabes dans certaines phrases, je suis content que tu le remarques ^^
A tres vite j'espère
Et il y a de très belles phrases. Encore quelques virgules sauvages aussi ;)
Ah, le lien entre la joliette et la Mésange t'est apparu trop tôt dans le récit ? :)
Je t'ai relevé des phrases louches, mais à part ça, j'ai trouvé tes descriptions bien rendues et le déroulement logique et sympa 👍
Mes notes :
"la douceur du châle en laine reposé sur ses épaules."
> posé ? (pourquoi reposé ?)
"que ses lèvres en frémissaient la morale,"
> Le verbe me paraît bizarre.
> "que les lèvres laissaient êchapper la morale" ?
"Elle sait les séduire, elle sait les happer, mais jamais quand un pied ne franchit sa barrière en bouleau, jamais il n'en revient."
> Phrase quelque peu alambiquée.
> Le "ne" n'est pas requis
> Jamais il n'en revient > le pied ? Le "en" se rapporte au pied
> Sa barrière en bouleau ? Je pense que tu peux enlever "en bouleau", cette précision est confusant dans cette longue phrase
> Ma suggestion : "Elle sait les séduire, afin de les happer. Une fois la barrière franchie, personne ne revient."
"Gardez-vous jeunesse d'assouvir de vilaines curiosités car, des plus mauvais travers, l'indiscrétion conduit sans faute à la perte."
> Jeunesse entre virgules
> "car, des plus mauvais travers, l'indiscrétion conduit sans faute à la perte." J'allègerais en : "car celle-ci [cf la curiosité] vous conduira à votre perte"
"Bonne nuit, grand-pépé"
> Ça m'a fait penser au joueur du grenier quand il se déguise en grand-père 😄
"des flammes puis, les cendres invitèrent le frimas extérieur"
> Virgule avant puis, pas après
"Une fine couche de neige couvait les champs"
> couvrait ?
"De sa longue liste de corvées, la sortie de la couche était, de loin, la plus pénible."
> Je suis tellement d'accord avec lui, je déteste me lever le matin, surtout en hiver quand il fait tout froid dans la chambre, hors de la couette !
"ses obligations bousculant des rares moments d'innocence qu'il avait découvert avec la joliette."
> "ces rares moment d'innocence ? (Et j'enlèverais la suite, on a compris)
"L'exaltation du frisson l'accompagna toute la matinée, matinée qui s'éternisait."
> J'enlèverais "matinée qui s'eternisait"
> Et ensuite, pourquoi heureux comme un castor dans un ruisseau ? 😄 Ça m'a fait rire ? Tu veux dire que les castors dans les ruisseaux sont amoureux ?
"Par où les investigations infantiles devraient-elles débuter, le moulin brillait d'évidence"
> Tu veux dire qu'il veut commencer à fouiller le moulin ? Pourquoi ? Il brille d'évidence ? Je ne comprends pas cette phrase. Il n'a pas dit que c'était chez la vieille que les gens disparaissaient ? Pourquoi ne pas rendre visite à la vieille s'il est curieux ?
> S'il veut visiter le moulin, je ferais plus simple et dirais : "Par où les investigations infantiles devraient-elles débuter ? Par le moulin, où le fils du meunier avait disparu ?"
Ah tant mieux pour la chute. Je t'avoue que je craignais que ce soit trop évident pour le lecteur (un peu comme pour le héros de Bourg en boue). Le format nouvelle sous entend que la réponse n'est pas loin, sous le nez du lecteur. Cette petite-fille très mignonne, dont Sally ne cite jamais le prénom et qui est apparue un peu par hasard dans sa vie, je pensais que le doute apparaîtrait rapidement quant à l'identité de la Mesange ^^
Le moulin brille d'évidence dans le sens où c'est l'endroit où avait disparu le fils du meunier, donc c'est évident d'aller commencer les recherches par là bas. C'est tellement évident que ça en brille ^^ sens figuré bien sûr.
Les castors dans leur ruisseau sont content de faire leur travail (du moins je le suppose ^^). Ici, Sally étant effectivement amoureux, il est content de travailler dans son établi, l'amour rendant la pénibilité du travail beaucoup plus légère ^^
J'ai horreur aussi de sortir du lit encore chaud, ça devrait être une épreuve aux jeux Olympiques !!!
A très vite et merci encore pour tous tes relevés !