Elle n’était rien,
Elle n’était rien si ce n’est qu’une aventure,
Rien qui ne pouvait mener à une histoire qui perdure,
Qui ne pouvait réparer son cœur brisé,
Ou effacer les traces de ses larmes séchées,
Rien, si ce n’est qu’une ombre éphémère,
Mais qui toutefois dans cette sombre nuit désespère.
Elle n’était rien à ses prunelles,
Ou alors rien d’autre qu’une forme charnelle,
Sans but, sans raison ni dessein,
Et qui erre désormais dans un cycle sans fin.
Pourtant, elle le regarde pleine d’espoir,
Lui hurlant de rester, de l’embrasser sans y croire.
Reste, reste auprès de moi pour toujours,
Murmure moi dans le creux de l’oreille que tu resteras jusqu’à la fin du jour
Que jamais tu ne partiras et que tu n’aimeras que moi
Jure moi que pour rester à mes cotés, tu iras jusqu’à braver toutes les lois
Que tu n’auras peur ni de la mort ni du froid.
Promets moi que tu construiras un univers où je serai la reine et toi le roi.
Reviens, reste, ne fuis pas.
Je t’en prie ne pars pas,
J’ai besoin de toi,
Toi, qui m’as fait croire que tu pouvais m’aimer,
Qui m’as fait oublier le passé
Et qui malgré tout m’a consolée.
A quoi tu joues, pourquoi tu t’amuses avec mon cœur
Comme si je n’avais déjà pas en moi assez de rancoeur,
De visages que je veux oublier,
De souvenirs que je veux brûler,
De sentiments que je veux balancer,
Et des images que je veux noyer.
A quoi tu joues, un soir tu me supplies de rester
Et le suivant tu fais tout pour m’éviter.
Tu me regardes et m’adresses un sourire discret
Comme si tout ce qu’il s’était passé devait demeurer secret.
Alors que ce même soir nous sommes montés sur scène face au monde
Et que pour nous tout était clair, aussi clair que la Terre est ronde.
A quoi tu joues, pourquoi tu m’as donné ce baiser
Et après me dire que c’est l’alcool qui t’a fait oublier.
A quoi tu joues bordel, à quoi tu joues.
Je suis éreintée, effrayée, horrifiée
De voir que je dépends de toi et de tout ce que tu m’as donné.
Parce que j’ai encore le goût de tes lèvres sur les miennes
Et que je sais que ce soir là tu as souhaité que je sois tienne.
Alors pourquoi, pourquoi tu me fuis, pourquoi tu as peur de nous,
On sait tous les deux à quel point cet instant était doux.
J’avais peur du lendemain,
Mais tu m’as rassurée en me prenant la main.
Pourtant, si pour moi tout avait changé,
Toi tu n’y as vu qu’une opportunité,
D’oublier ce que le temps t’avait enlevé.