Si en français on dit "Je t'aime", en poésie on dit:

Tu es le soleil de mes nuits, la noirceur de mes journées, l’aube de mes soirées et le crépuscule de mes matins. Tu es à la fois mon image et mon contraire, seule opposition qui peut d’ailleurs me satisfaire.


Tu as tout pour me plaire, de la douceur de ta peau à ton sourire chaleureux, de tes iris semblables à l’ambre claire à ton rire cristallin comme du verre.
Parfois, je me perds dans tes pupilles, voyageant dans des sillons dorés inconnus à bord d’un bateau tout tordu. Je vogue à travers les reliefs de tes yeux, priant pour que nous ne restions que tous les deux, je navigue à travers vagues et reflets étincelant de mille-feux en espérant que cela dure un peu.


Si poètes et écrivains se sont donné corps et âmes pour écrire sur l’amour ne serait-ce qu’un beau couplet, je ne prends guère le temps de poser mes mots et fais ce qu’il me plaît. Bien que l’amour ait été de tous les sujets, le plus inspirant et le plus enivrant, il reste pour chacun le poème le plus terrifiant. Ce n’est que lorsque je me risquai à écrire à ce sujet que je compris sa difficulté.


Comment pourrais-je expliquer le battement de mon cœur effréné lorsque nos lèvres se touchaient ? Ainsi que la chaleur de mes joues ou tous ces autres symptômes de l’Amour qui sont pourtant tabous ?


Mes “je t’aime” ne suffisent déjà pas à exprimer tout ce que je ressens pour toi. Ils ne transcrivent pas la peur de te perdre, l’idée que tout cela n’ait été qu’un rêve, l’angoisse que j’ai dès que nous nous disputons, le cœur lourd du cupide sentiment de culpabilité, la boule au ventre à cause d’une stupidité. Ils ne transcrivent pas non plus la joie de te revoir, la tranquillité d’humer ton parfum au creux de tes bras, le sentiment d’entendre ton cœur qui bat ni même le bonheur de m’appeler “mon cœur”.


Ces deux mots ne suffiront jamais à expliquer à quel point je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai. Ils ne seront jamais à la hauteur de cet amour qui fait mon bonheur, ni même de cet homme que je porte tout près de mon cœur. Ils n’exprimeront jamais la réalité qui pourtant sonne comme une évidence. Celle que tu as uni nos deux âmes dans une seule et unique danse.

Alors si “je t’aime” ne suffit pas, j’écrirai mon amour pas à pas, griffonnant quelques mots hésitants qui formeront un poème enivrant. Et je ferai tout cela, en sachant que tu m’aimes et que je t’aime.

 

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GoatWriter
Posté le 08/07/2024
Chère Oph Ashendown, ta façon d'explorer l'amour à travers ces vers est absolument captivante et profondément originale. Tu t'élèves au-delà des clichés habituels pour peindre un tableau vibrant et complexe des émotions amoureuses. Ta métaphore audacieuse du soleil et de la noirceur, de l'aube et du crépuscule, ajoute une dimension poétique riche et intrigante à ton texte. Les images que tu choisis sont à la fois évocatrices et intimement personnelles, capturant la dualité et la profondeur de l'expérience amoureuse de manière saisissante.
Ta prose poétique est un tourbillon d'émotions qui nous emporte à travers les vagues des sentiments humains les plus profonds. Tu parviens à exprimer avec une sincérité palpable non seulement la passion et l'enthousiasme de l'amour, mais aussi ses nuances complexes, ses peurs et ses joies mêlées. Ta capacité à naviguer avec aisance entre les beautés et les défis de l'amour témoigne d'une sensibilité poétique rare et d'une profonde compréhension de l'âme humaine.
Enfin, ta conclusion magistrale sur l'insuffisance des mots comme "je t'aime" face à la réalité et à l'intensité de l'amour résonne profondément. Tu nous rappelles que l'amour transcende les mots et que même les plus beaux poèmes ne peuvent capturer entièrement sa véritable essence.

Bravo pour cette œuvre poétique exquise et inspirante qui capture le cœur et l'imagination avec une éloquence exceptionnelle.

GoatWriter...
Oph Ashendown
Posté le 09/07/2024
Merci encore une fois pour ton commentaire transcendant, et je te remercie aussi pour le temps que tu as pris pour écrire ceci !
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