Si en français on dit "Je t'aime", en poésie on dit:

Tu es le soleil de mes nuits, la noirceur de mes journées, l’aube de mes soirées et le crépuscule de mes matins. Tu es à la fois mon image et mon contraire, seule opposition qui peut d’ailleurs me satisfaire.


Tu as tout pour me plaire, de la douceur de ta peau à ton sourire chaleureux, de tes iris semblables à l’ambre claire à ton rire cristallin comme du verre.
Parfois, je me perds dans tes pupilles, voyageant dans des sillons dorés inconnus à bord d’un bateau tout tordu. Je vogue à travers les reliefs de tes yeux, priant pour que nous ne restions que tous les deux, je navigue à travers vagues et reflets étincelant de mille-feux en espérant que cela dure un peu.


Si poètes et écrivains se sont donné corps et âmes pour écrire sur l’amour ne serait-ce qu’un beau couplet, je ne prends guère le temps de poser mes mots et fais ce qu’il me plaît. Bien que l’amour ait été de tous les sujets, le plus inspirant et le plus enivrant, il reste pour chacun le poème le plus terrifiant. Ce n’est que lorsque je me risquai à écrire à ce sujet que je compris sa difficulté.


Comment pourrais-je expliquer le battement de mon cœur effréné lorsque nos lèvres se touchaient ? Ainsi que la chaleur de mes joues ou tous ces autres symptômes de l’Amour qui sont pourtant tabous ?


Mes “je t’aime” ne suffisent déjà pas à exprimer tout ce que je ressens pour toi. Ils ne transcrivent pas la peur de te perdre, l’idée que tout cela n’ait été qu’un rêve, l’angoisse que j’ai dès que nous nous disputons, le cœur lourd du cupide sentiment de culpabilité, la boule au ventre à cause d’une stupidité. Ils ne transcrivent pas non plus la joie de te revoir, la tranquillité d’humer ton parfum au creux de tes bras, le sentiment d’entendre ton cœur qui bat ni même le bonheur de m’appeler “mon cœur”.


Ces deux mots ne suffiront jamais à expliquer à quel point je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai. Ils ne seront jamais à la hauteur de cet amour qui fait mon bonheur, ni même de cet homme que je porte tout près de mon cœur. Ils n’exprimeront jamais la réalité qui pourtant sonne comme une évidence. Celle que tu as uni nos deux âmes dans une seule et unique danse.

Alors si “je t’aime” ne suffit pas, j’écrirai mon amour pas à pas, griffonnant quelques mots hésitants qui formeront un poème enivrant. Et je ferai tout cela, en sachant que tu m’aimes et que je t’aime.

 

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