Entrée

Notes de l’auteur : J'espère qu'il n'est pas nécessaire de tout comprendre pour rentrer dans l'histoire ; vous me direz, si vous voulez bien, en commentaire, ce que vous en pensez, ça m'aiderait beaucoup à avancer.

Tout commença à cause d'une fête-surprise dans le grand Salon de la Maison des PerchéEs. L’événement avait été organisé par Gwenn et D, assistées de leur éternel complice, Cherchat. Elles avaient surgi avec des enceintes, un mégaphone et des tenues à paillettes. Elles avaient improvisé un dance-floor en poussant les tables et fauteuils. La porcelaine avait vibré au son des tubes de pop et de rock pendant plusieurs heures.

Une fois les plumes retombées et les dernières notes de musique éteintes, le Salon avait retrouvé son odeur de thé et la nappe de tendre silence avait recouvert les thérières, tables et sofas. Les plantes avait repris leur lente pousse dans les tasses ébréchées. Mais certaines habitantEs n’étaient plus sereinEs.

Mam’s Angélique, réfugiée dans la Cuisine, s’était plaint auprès de Christine :

« J’ai peur qu’elles reviennent. pleurait-elle sincèrement. J’ai toujours peur quand la porte s’ouvre, maintenant. »

D’autres se réjouissaient et aspiraient à une fête plus grande. Ainsi, Nany avait raflé le mégaphone abandonné sur un guéridon et parcourait les couloirs de la Maison, sa robe à la main, en scandant : « On veut – plus de fête ! On veut – plus de fête ! »

Oncle Charles gloussait et se frottait les mains. Il amplifiait la zizanie en répétant aux unEs et aux autres les ragots des râleurs.

Il n’y a pas de ChefFe dans la Maison pour réguler les conflits ; il n’y a pas d’autorité qui tienne. Mais certaines sont reconnues comme les plus sages. La tradition les appelait les Sorcières et à ce point-là de tension, il en fallait une. Christine apprit qu’elle était une Sorcière lorsque, ce jour-là, elle entra dans le Salon et que tous les regards se tournèrent vers elle. Les vives discussions qu’elle entendait depuis le couloir s’éteignirent progressivement. Groupées près de la fenêtre, Mam’s Angélique, Gwenn, D et quelques autres la regardèrent. Quelqu’un dit : « Demandons à Christine ce qu’elle en pense. »

Christine soupira intérieurement, prit acte de sa place de Sorcière et proposa, de sa voix la plus rassurante : « Commençons par faire un cercle. »

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