PLANET OF THE KONG
Epilogue
Quelques jours plus tard, après avoir réussi sa première mission avec succès, Gene se reposait dans les locaux de la Zone 51. On lui avait attribué une petite chambre personnelle. Il regardait la dernière série à la mode de Netflix en essayant de relativiser sur les évènements de ses derniers jours.
Quelqu’un toqua à la porte. Gene se leva pour ouvrir. C’était le Colonel Jones. Elle était en tenue de combat, couverte de poussière et de sang. Elle fit un sourire à Gene. Celui-ci faillit refermer la porte d’un coup, par peur qu’elle ne l’embarque dans une autre de ses missions suicidaires. Mais son passé de militaire le rattrapa et il fit un salut militaire.
- Pas de ça à l’Agence, Redford. Je peux rentrer ? demanda le Colonel.
- Bien sur, bien sur, répondit-il en baissant sa main.
Le Colonel s’assit sur une chaise et Gene cala ses fesses sur le lit, vu qu’il n’y avait qu’une chaise. Elle alluma sa cigarette et allongea ses jambes en signe de relaxation.
- Aah… ça fait du bien un peu de repos.
- Vous revenez de mission ?
- Ouaip, une mission aux confins de l’Antarctique, avec des vampires de glace. Ces fils de pute sont vraiment coriaces. Je me suis retrouvé congelée quelques heures pendant qu’ils faisaient leurs rituels magiques. Heureusement que j’avais Durendal. Sinon je ne m’en serai pas sorti. Enfin… Ces salauds l’ont bien payé.
Lorsqu’il entendit le nom de l’épée magique, Gene se remémora les moments forts de sa mission. Son cœur battait la chamade. Le Colonel lui jeta un regard amusé.
- Vous craignez de repartir en mission ?
- Un peu.
- Avouez, vous avez aimé ça non ? L’adrénaline ? Le combat ?
Gene réfléchit. Il est vrai qu’il s’était senti serein les jours suivant la fin de la mission. Comme si après avoir galéré pendant des années à enchaîner des boulots de merde, il avait retrouvé la voie de la guerre, sa voie.
- Peut-être bien.
- Vous êtes fait pour ce job. Vous l’avez très bien démontré pendant la mission des Kongs. Au départ, c’est sûr, toutes ces histoires de monstres font peur, mais la soif de combat et d’aventure prend le pas. C’est à ça qu’on reconnaît les vrais guerriers.
- Donc je suis engagé ?
Jones écrasa sa clope sur le mur.
- C’est un peu plus compliqué que ça. Venez avec moi.
Quelques instants plus tard, ils arrivèrent devant une porte où était inscrite : « Grand Chef : Zéro ». Le colonel Jones se tourna vers Gene qui se demandait ce qu’ils faisaient ici.
- Votre cas nous pose un problème, Gene. En vérité, on ne sait pas vraiment quoi faire de vous.
Avant que Gene ne pose une question, la porte s’ouvrit avec fracas. Une femme noire en sortit furieusement.
- Si tu ne veux pas comprendre, tant pis pour toi Zéro ! Le jour où tu perdras toutes tes troupes avec tes conneries, faudra pas t’étonner !
La femme claqua la porte avec violence et se retourna vers le Colonel Jones.
- Je vois que tu nous as préparé le terrain, Nila, c’est gentil de ta part, dit Jones avec bonne humeur.
- Ah, Jones, enfin quelqu’un de sensé dans cette putain de boîte ! Faut que je file, pas le temps de papoter, j’ai une mission dans l’Himalaya avec ce beau-gosse d’Arthur. Toujours un plaisir de te voir.
Les deux femmes se firent la bise et Nila partit d’un pas décidé. Le Colonel Jones s’éloigner.
- Cette femme, Redford, est probablement l’un de nos meilleurs éléments. Je te souhaite de travailler avec elle à l’avenir. Bon, nous allons rencontrer le patron de l’Agence, Zéro, tiens-toi bien et ne chie pas dans ton froc comme la dernière fois.
- Je sens que ça va rester, ça…
Ils entrèrent dans le bureau de Zéro, qui ressemblait à une salle de conférence, avec une grande table ronde et des fauteuils autour. L’agent 12 était déjà assis sur l’un d’entre eux.
- Colonel Jones. Redford. Zéro devrait pas tarder à arriver. Il a pris une petite pause après l’engueulade avec Nila. C’était quelque chose.
- Tu m’étonnes. Redford, asseyez-vous.
Ils s’assirent et un grésillement se fit entendre dans la salle. L’hologramme d’un homme tout de noir vêtu apparut au bout de la table. Il rabattit sa capuche, laissant apparaître le visage d’un vieil homme asiatique, avec de fines moustaches lui tombant d’un côté et de l’autre de la bouche. Gene nota que malgré son apparence frêle, le vieil homme diffusait une puissante sensation d’autorité.
- Au rapport, colonel Jones, dit Zero.
- La mission Planet of the Kongs s’est bien déroulée, Zéro. L’univers parallèle est débarrassé de l’armée des Kongs. Cette mission servait également de test à notre nouvelle recrue, Gene Redford, ici présent.
- Bonjour, jeune homme. J’ai entendu dire que vous aviez très bien réussi votre test, malgré un petit épisode… comment dire ? merdeux ?
Gene rougit. Les informations voyageaient vite au sein de l’Agence.
- Quoi qu’il en soit, bienvenue dans l’Agence, et plus précisément au sein des guerriers. Cependant, on m’a aussi appris que vous avez été sensible à l’épée magique Durendal, une arme légendaire de catégorie A. Cela est très rare. Et cela signifie aussi que vous avez un grand potentiel. La plupart des nouvelles recrues font un stage de terrain suite à leurs missions tests. Mais vous, c’est différent. Vous allez être spécialement entraîné par le Colonel Jones, qui va s’employer à libérer votre potentiel. Vous êtes content ?
- Euh… Ca signifie aussi que je vais avoir les missions les plus difficiles ?
- Oui, ainsi qu’un salaire beaucoup plus conséquent.
- Je peux refuser ?
- C’est une blague ? Maintenant, laissez nous avec le Colonel Jones et l’agent 12, on a à parler. Au-revoir et bienvenue à l’Agence, jeune homme !
Gene quitta la pièce la boule au ventre. Zero le regarda partir.
- Ca a l’air d’être un bon gars. Une fois formé, il fera un bon agent, je le sens.
- S’il arrive à contrôler ses sphincters, rajouta 12.
Tous rirent de bon cœur.