Absynthe était tranquillement en train de traiter de nouvelles cordes de bondage qu’elle comptait utiliser sur Léo pendant leur prochaine séance quand elle entendit le bruit sourd des pieds d’ Equinoxe se poser sur les marches en verre menant à la meilleure partie de cet appartement.
Quand elle fut enfin dans son dos, elle se retourna soudainement, les cordages en mains, tirant dessus pour les faire claquer entre eux.
- Viens ici ma toute belle ! Que je t’attache…
Un sourire de triomphe sur les lèvres à la vue de la délicate couleur rose que prenaient les joues de son amie.
L’ intéressait s’avança lentement, un verre de vin dans chaque main. Elle en posa un sur une tablette près de sa Maîtresse pour, tout en tenant son propre verre, rapprocher ses poignets ce qui faciliterait le nouage.
La jeune femme brune entreprit alors de lier les poignets de sa victime avec douceur et dextérité. Tranquillement elle passait la corde autour de ses poignets, tirant dessus avec un petit mouvement rapide… Passa en dessous… Remonta la corde…
Regardant Equinoxe dans les yeux, sans jamais baisser ses iris bleu-violet sur la corde. Connaissant par coeur les mouvements et les poignets sur lesquels elle s’exerçait.
Pourquoi elle regardait aussi intensément la tatoueuse ? Car ces réactions étaient un délice pour la domina’.
Le rose des joues devenant de plus en plus rouge…
Les yeux qui n’arrivaient plus à regarder la personne en action devant elle…
Cherchant un point d’accroche partout…
N’en trouvant aucun…
Se mordant la lèvre inférieure doucement, presque honteusement…
Son souffle qui se saccade…
Ses jambes se trémoussant nerveusement sous le plaisir naissant de son entre-jambes…
Que du bonheur.
Pour les deux parties, bien entendu.
Finalement, Absynthe lâcha les poignets d’ Equinoxe qui étaient à présent liés dans un magnifique nœud et attrapa son verre de vin pour en boire une gorgée.
- Comment trouves-tu les cordes ? Elles grattent ?
Après un petit temps d’arrêt pour reprendre ses esprits, elle répondit en souriant :
- Non, tu les as traités parfaitement. À mon goût, elles sont parfaites.
Certes, elles étaient parfaites. Comme toujours. Sauf qu’il y avait un problème.
Quelque chose n’allait pas chez la jeune femme aux cheveux violets.
Pendant tout le temps du laçage, une lueur dans ses yeux semblait demander…
Non, supplier la tenancière de ne pas le faire, d’arrêter de la contraindre. Étrange pour une demoiselle ne jurant que par ça. Par plaisir mais aussi par besoin.
Absynthe n’avait rien dit, avait laissé faire. Pourquoi obliger Equinoxe à parler si elle n’en avait pas envie ? Après tout, si elle avait vraiment voulu arrêter, elle l’aurait dit en utilisant le safe word. Comme à son habitude.
Mais cette fois, il y avait autre chose en plus. Quand elle lui avait demandé comment étaient les cordes, son sourire avait l’air faux. D’un degré infime bien sur mais elle connaissait assez son amie pour finir par le deviner.
Était-elle fatiguée par son travail ?
Il faut dire qu’elle était comme Charlotte, un vrai bourreau de travail par certains moments. Tellement qu’il lui arrivait de faire des tendinites ou d’avoir de nombreuses crampes. Pendant d’anciennes soirées entre elles, Absynthe lui massait de temps en temps les mains avec des huiles pour la soulager.
Après trois bonnes heures de discussions sur les canapés, de remplissage de ventre et de délires sur les candidatures spontanées du Crimson, Equinoxe s’apprêtait à partir.
- Attends ! Je passe juste après à la boutique d’Elliot pour voir les nouveaux modèles. Tu veux venir ?
Un silence. Equinoxe s’était arrêté net dans son mouvement qui était d’enfiler sa chaussure droite. Relevant lentement son visage vers celui de son amie.
- Eum… Non… Non… Sans moi cette fois-ci…
Elle était vraiment étrange aujourd’hui mais la patronne du Club ne pensait pas à ce qui s’était passé dans la cave un peu avant. C’était plutôt : Que c’était-il passait chez Elliot ?
Encore une connerie de sa part à voir l’état d’ Equinoxe.
Ce ne pouvait être que ça. Et Absynthe avait bien en tête la connerie qui aurait pu l’a mettre dans un état pareil.
Elle est le clicher des patron cons en faite mdr.