Eyanna se faufila hors de la longère de la Fraternité par une porte dérobée. Elle avait découvert ce passage discret en furetant dans la longue bâtisse, et elle s’épargnait ainsi les lorgnades prudentes des moines qui foisonnaient devant l’entrée principale. Malgré leurs croyances et leurs vœux, certains ne pouvaient s’empêcher de la reluquer lorsqu’elle leur passait devant. Un homme restait un homme, en dépit de son dévouement et de son choix d’embrasser la foi. A l’extérieur, de longues stalactites pendaient de l’avant-toit et menaçaient dangereusement de se détacher. Elle écarta une mèche et la coinça derrière l’oreille, avant de se rendre compte que le geste avait un je-ne-sais-quoi d’étrange. Je ne fais jamais ce mouvement ! réalisa-t-elle. Elle prit le temps d’examiner ses cheveux ; ils lui tombaient à présent au niveau des épaules. Elle ne les avait jamais eus aussi long. Sa chevelure, qui s’évertuait habituellement à rester le plus court possible, avait profité du voyage pour s’émanciper. Si Eline avait pu voir ça, elle se serait probablement ruée sur elle avec une brosse, trop heureuse de l’occasion de pouvoir la coiffer. Dès qu’elle eut passé le nez dehors, un mouvement furtif attira son attention au coin d’un bosquet. Elle sourit et se dirigea les arbustes. Un gamin surgit brusquement devant elle et entama une véritable danse de la joie en sautillant autour d’elle. Elle dévoila une miche de pain et un bout de lard enrobé dans une toile de lin et lui tendit. Aussitôt, Miette s’accapara le tout et s’empressa d’en engloutir goulûment le contenu. Une fois rassasié, le visage du marmot s’illumina et il lui attrapa la main pour l’entrainer à sa suite. Eyanna se laissant embarquer en lâchant un petit cri de surprise. Cela faisait une dizaine de jours qu’Evin avait héroïquement escaladé la façade de la confrérie de la Droiture et sauvé le petit. Depuis, celui-ci les filait à toute heure de la journée. Au début, Eyanna lui avait accordé de l’attention surtout parce qu’elle avait perçu chez l’estrien un certain agacement. Eljane savait pourquoi, il ne semblait pas porter les enfants dans son cœur.
Puis petit à petit, elle s’était liée d’affection pour le gamin maigrichon. Il avait commencé par garder ses distances, reculant d’un pas quand elle en faisait un en sa direction. Puis elle avait gagné quelques coudées, avant qu’il ne disparaisse promptement dans l’ombre d’une ruelle. Elle s’était alors prise au jeu, tentant de l’amadouer comme on apprivoiserait un chaton. Les coudées étaient devenues des toises, et un beau matin, elle s’était retrouvée face à lui et il était resté là, à la fixer craintivement. Le dialogue s’était noué, et malgré son manque flagrant de bases linguistiques, ils avaient réussi à communiqué. Elle s’étonnait à présent d’attendre impatiemment ces moments de liberté qui lui permettaient de s’évader l’espace de quelques heures de sa destinée. En compagnie du gamin, elle en oubliait la pression de la prêtresse, qui l’aiguillonnait continuellement de ses questions afin de déterminer la nature de son talent. Ce jour-ci, Miette l’entraina dans un dédale de ruelles inconnues, l’air énigmatique. Le pauvre gamin, malgré une malnutrition évidente et une chemise trop longue pour seule vêtement, ne semblait pas souffrir du froid. Elle avait longuement discuté avec lui, et en dépit de ses problèmes de diction, elle pensait avoir une idée de ce qu’avait pu être sa vie.
Fils de claveteur, Miette logeait dans une bicoque en périphérie de Candala, à l’ombre de la falaise, et fort heureusement, à l’opposé de l’avalanche qui avait détruit tout un quartier pauvre quelques jours plus tôt. A l’aube de ses six ans, comme chaque gamin de la cité sainte, il avait été conduit sur les hauteurs de la ville afin de rencontrer les éminences des différents ordres. Tous les parents plaçaient toujours beaucoup d’espoir en cette occasion, car elle pouvait signifier un singulier changement de vie pour les familles des élus. Malheureusement, cela n’avait pas été le cas de Miette. Il avait tout d’ abord été vivement rembarré par le dignitaire de l’Obédience, ce qui n’avait en soi rien de très étonnant : l’accès à cet ordre exigeait un minimum de lignée, et le plus illustre aïeul du gamin avait été un crieur public trois générations plus tôt. Pas de quoi impressionner l’ecclésiastique, qui avait vite détourné le regard, non sans crier à qui voulait l’entendre qu’on lui faisait perdre son temps. La rencontre avec le vénérable Huvin n’avait guère était plus fructueuse, lequel avait déclaré après lui avoir tâté le bras, qu’un gardien de la Foi devait être capable de tenir le rang, et que la dénutrition avait déjà fait des dégâts irrémédiables sur le métabolisme du gamin. La Connaissance, quant à elle, n’avait décelé aucune capacité cognitive qui ait justifiée son implication dans sa formation. Eyanna lui avait alors demandé ce qu’il en avait été de la Fraternité, et Miette lui avait appris que la diaconie avait un système de recrutement différent. Il lui faudrait encore attendre quelques années et faire vœu de silence, ce qui ne serait pas franchement un problème pour lui, compte-tenu de son élocution bancale. Il avait donc fini au consortium des métiers. Eyanna lui avait demandé en quoi consistait cet organisme, mais là encore, elle ne fut pas sûre de l’exactitude de ce qu’elle retira de la réponse du mioche. Elle en déduisit que le consortium était une branche gérée par l’Obédience, et qu’elle proposait, en échange d’un vêtement, d’un bol de soupe quotidien et de quelques soins rudimentaires, un travail en fonction des besoins de la cité. La population de Candala était vieillissante, et les habitants avaient besoin de main d’œuvre pour les travaux, ce dont s’acquittaient parfaitement les gamins recalés par les ordres religieux. Tout le monde y trouvait son compte : les jeunots avaient un travail, rémunéré en nature ; les parents n’avaient plus qu’à héberger leur marmaille sans se soucier du reste, et la cité bénéficiait de main d’œuvre à moindre coût. C’est comme ça que Miette avait passé pratiquement deux années entières au fond des mines de sels, avant d’être assigné à la rénovation du toit de la Droiture. Après son accident, quelques jours de convalescence lui avaient été octroyés, ce qui lui permettait de retrouver Eyanna.
Ils dévalèrent les rues en serpentins comme des fous, Miette enchainait les virages en épingles sans ralentir la cadence, entrainant dans son sillage la princesse, toujours solidement cramponnée à sa main. Le gamin avait été nourri dans le sérail, et aucun des passages de Candala n’avait de secret pour lui. Il l’emmena bien loin du chemin du pèlerin qui coupait la ville en deux, et ils s’engouffrèrent dans un réseau de goulets qu’elle ne connaissait pas. Ils finirent leur course endiablée sur une placette érodée par le temps, où fourmillaient bon nombre de personnes. Un puits désaffecté depuis longtemps trônait au milieu, et les masures l’encadrant n’avaient rien à voir avec le prestige des constructions du centre. Malgré l’heure peu avancée de la journée, la lumière était ténue. Greffé à flanc de falaise, le quartier ne voyait jamais le jour, et les gens ici avaient dû s’accoutumer au fait de ne jamais côtoyer les rayons du soleil. Le froid lui parut plus prégnant que dans le reste de la cité. Forcément. Et malgré tout… une certaine gaieté innocente et légère émanait du lieu. Des guirlandes bariolées s’agitaient festivement entre les poteaux, et des étals de fortune avaient été improvisés ça et là. Une douce musique s’élevait au dessus des toitures, et quelques couples avaient amorcé des pas de danse sur un air de musette. L’expression joyeuse des gens tranchaient radicalement avec les guenilles dont ils étaient affublés. Un saltimbanque, muni d’une caissette en bois pourvue de quelques cordes, se mêla à la foule et y ajouta une note de musique aussi déconcertante que rafraichissante. Ses doigts courraient sur les fils tendus et les danseurs l’accueillirent avec enthousiasme.
— Tangun, fin de l’hiver ! s’extasia Miette, un sourire rayonnant accroché au visage.
Une bonne humeur communicante transpirait de tout ce petit monde en liesse et Eyanna y succomba rapidement. Elle glissa quelques pièces de cuivre dans la main talée d’un vendeur, et les yeux de Miette étincelèrent de ravissement lorsqu’elle lui tendit une demi-pomme miellée aux arômes délicatement épicés. Une fois la friandise enfournée, le gamin l’entraîna vers les danseurs, et ils furent aspirés dans une farandole pétulante. Les heures suivantes passèrent comme dans un rêve. Eyanna se laissa transportée par l’allégresse générale et s’amusa follement. Elle ne s’était pas autant divertie depuis que… En fait, elle avait beau chercher, elle ne trouvait pas de moment aussi distrayant et spontané que celui-ci. Elle s’était toujours ennuyée ferme lors des réceptions guindées de la noblesse elhystienne, et même la célébration de la Matriarche était bien terne en comparaison. C’est pourquoi lorsqu’une main se posa son épaule, elle se tourna en souriant. Son sourire se figea lorsqu’elle reconnut le visage renfrogné du prince estrien. Elle entrouvrit la bouche pour le gratifier d’une pique bien sentie, mais celle-ci mourut entre ses lèvres lorsqu’elle se confronta à son regard sombre et préoccupé.
— Faut qu’on cause, lâcha-t-il simplement.
*
Kaelon avait exposé la situation et il guettait des signes d’approbation sur le visage de la princesse. Il avait longuement hésité à lui faire part de ses soupçons concernant son oncle. D’abord parce qu’une certaine partie de ses certitudes ne s’appuyaient que sur de simples suppositions, ensuite parce que… et bien il avait toujours du mal avec le caractère fougueux et le verbe aiguisé de la jeune femme.
— Vous m’avez suivie jusqu’ici pour me dire ça ? commenta-elle simplement.
— Je… oui, mais… bon sang, m’avez-vous donc écouté ?!
— Je n’en ai pas perdu une miette, et l’absurdité de vos paroles me pousse à vous reposer la question : M’avez-vous suivie jusqu’ici pour me raconter ces sottises ?
Il serra les dents. Reste calme, ne t’énerve pas, ça n’a rien apporté de bon à votre relation la dernière fois, s’imposa-t-il mentalement.
— Oui, articula-t-il le plus platement possible. C’était difficile de ne pas vous perdre mais oui, il fallait absolument que je vous parle.
— Vous vous êtes donné du mal pour rien alors, vous pouvez y aller à présent, je vais passer encore un peu de temps en compagnie de Miette, qui n’est pas en vie grâce à vous.
C’était donc ça, elle lui faisait payer sa couardise. Il respira profondément et reprit d’une voix calme, mais ferme :
— Ecoutez, je sais que vous et moi, nous sommes partis sur de mauvaises bases et que vous ne m’aimez pas beaucoup…
— C’est le moins qu’on puisse dire, remarqua-t-elle sèchement.
— …mais… avouez que c’est quand même étrange, mettez un instant votre animosité pour moi de côté et considérez les faits avec objectivité. Tous les soirs depuis une bonne semaine, votre oncle sort au beau milieu de la nuit et rentre quelques heures plus tard. C’est louche non ? Qu’est-ce qu’il peut bien fabriquer ?
— Vous lui avez demandé ?
— Non…
— Toujours aussi courageux ! le railla-t-elle. D’accord, mon oncle sort la nuit, c’est curieux, mais cela ne fait pas de lui un bandit, c’est un homme solitaire, qui n’aime pas rendre de compte. Je ne donne pas cher de vous s’il apprend que vous l’espionnez.
— Althaer a toujours cherché à accéder au nord, et maintenant qu’il y est, il disparait. Il se trame quelque chose, et puis…
Et puis il y a Kesus, songea-t-il amèrement. Kaelon était persuadé d’avoir croisé son ancien compagnon. Il ne parvenait à l’expliquer, mais il y avait un lien entre eux. D’abord l’attentat du pont des Amants, puis l’excursion jusqu’ à Candala. Une image effroyable germa dans son esprit. Une intuition dans laquelle Althaer et Crésone étaient de mèche, et complotaient main dans la main. Il secoua la tête et balaya cette folie de ses pensées, c’était absurde. Et pourtant…
Eyanna plissa les yeux et serra fortement ses lèvres l’une contre l’autre en retenant sa respiration. Elle resta dans cette posture une poignée de secondes, puis relâcha brusquement son souffle. Kaelon plissa le nez face à l’haleine chargée d’oignons frits et de pain sucré de la princesse, mais se retint de tout commentaire.
— Ce soir, déclara-t-elle avec conviction. J’attendrai qu’il sorte, puis nous le suivrons.
Pris au dépourvu, Kaelon répéta bêtement :
— Ce soir ? N’est-ce pas un peu précipité ? Ne devrions-nous pas d’abord en discuter un peu ?
— Et que venons-nous de faire ? Vous voulez savoir où va mon oncle ou non ? Il n’y a pas à tortiller du derrière, cessons de spéculer, et agissons diantre ! Ce soir. A moins que… La princesse prit l’air perplexe avant de rajouter : A moins que vous n’ayez encore les nerfs qui se croisent sur l’estomac ?
Kaelon s’empourpra avant de répliquer sèchement :
— Va pour ce soir !
— Par contre, hors de question qu’on se coltine votre cyclope avec nous, vous laissez votre ami fin comme une dague de plomb au plumard.
Kaelon acquiesça d’un signe de tête avec mauvaise grâce.
— Parfait, commenta Eyanna. De mon côté, je demanderai à Evin de…
— Sans façon ! s’emporta le prince. Ma carapace ne vient pas, votre prétentiard non plus !
— Très bien, céda Eyanna. Juste vous et moi… la nuit va être follement amusante…
*
Bordur trompétait dans son sommeil depuis un bon moment déjà lorsqu’Althaer quitta son lit pour s’éclipser discrètement. Kaelon compta dix battements de cœur avant de se lever à son tour. Il enfila rapidement son gambison et sa pèlerine, puis après un instant de réflexion, y ajouta également une pelisse épaisse doublée de laine. Abandonner la chaleur anesthésiante de la chambre pour retrouver la rudesse réfrigérante de l’extérieur ne l’enchantait guère, et il regretta un instant sa décision. Puis dans un soupir, il s’élança à la suite du noble, il était trop tard pour faire marche arrière. Dès qu’il mit le nez dehors, il fut agressé par les lames acérées du blizzard nocturne. Il pesta et avança dans l’obscurité en cherchant sa cible des yeux. Une main sur l’épaule le fit sursauter, la princesse se tenait dans un repli de la longère, à l’abri du vent.
— Pas trop tôt… maugréa-t-elle en pointant du doigt une ruelle. Il est parti par-là.
Le couple improbable se lança sur la piste d’Althaer en prenant garde à ne pas se faire repérer, ce qui n’était pas évident compte tenu de l’aspect désertique des rues à cette heure avancée. Heureusement, la lune était en phase gibbeuse, et elle éclairait leurs pas d’une lumière blafarde, ce qui leur permettait de distinguer le colosse de relativement loin. Cela les obligeait en contrepartie à redoubler de prudence. Althaer évitait soigneusement les axes illuminés par de grands braseros, et il les entraina sur des sentiers de traverse, perpendiculaires au large chemin du pèlerin. Ils passèrent bientôt devant les larges entonnoirs à flanc de falaise permettant de s’enfoncer dans les mines de sel. Si Kaelon se félicitait d’avoir emporté sa pelisse épaisse, il n’en avait pas moins les orteils gelés par le froid à tel point qu’il en éprouvait des difficultés à marcher. Chaque pas était un calvaire et le bout de ses pieds endoloris frottait douloureusement contre le cuir rêche de ses bottines. Crapahuter dans Candala en pleine journée était déjà pénible, mais sortir en pleine nuit relevait du supplice. Il maudit intérieurement le noble et se hâta derrière la princesse, qui semblait bien moins sensible aux intempéries que lui.
Lorsque son oncle s’engouffra dans une ruelle étroite, ressemblant davantage à un coupe-gorge qu’à un passage, Eyanna n’hésita qu’une fraction de seconde avant de s’y enfiler elle aussi sous le regard ébahi de Kaelon. Elle avait beau être insupportable, il lui fallait bien reconnaitre qu’elle n’avait pas froid aux yeux. Il allait s’y élancer à son tour, lorsque quelque chose percuta le mur du bâtiment à sa droite, le stoppant net dans sa progression. Il baissa les yeux et découvrit au sol une flèche, brisée en deux par la violence du choc. Interpelée par le bruit sourd de l’impact, Eyanna se tourna vers lui en lui portant un regard interrogateur. Alors qu’elle faisait mine de revenir en arrière, il leva vers elle la main pour la dissuader de sortir de la ruelle. Une voix grave s’éleva de l’ombre :
— Bouge d’un pouce l’estrien, et tu te retrouveras avec un deuxième trou du cul là où t’en as pas envie !
Une profonde torpeur figea le visage de la princesse, et ses yeux se teintèrent d’une lueur d’incrédulité.
— Allez chercher votre oncle, articula Kaelon en prenant bien soin de ne pas bouger.
Alors que celle-ci prenait la fuite, un grand gaillard, le visage tordu par un rictus roublard, s’approcha de lui tranquillement sans pour autant relâcher la tension de l’arc qu’il pointait sur lui. La première chose que remarqua Kaelon chez son agresseur fut l’amas de chair qui pendait mollement là où aurait dû se trouver son oreille gauche, juste avant de constater avec effroi que son visage lui était familier.
Alors que tu semblais plus aéré ton texte depuis quelques temps, on retrouve en début de chapitre des gros blocs, même si cela n'est plus le cas par la suite.
Je ne t'ai encore jamais fait la remarque, mais cela revient souvent, tu as tendance à mélanger "été" et "était". Certainement une erreur d'inattention que tu corrigeras lors de la réécriture.
En tout cas, enfin nous avons le rapprochement du prince et de la princesse. Miette sera-t-il de la partie?
Althaer, un traitre! J'ai du mal (et de la peine) à y croire! Du mystère, encore du mystère. L'identité de l'archer permettrait au lecteur de deviner la suite.
Très intrigante cette chute ! J'aime bien le duo forcé Eyanna / Kaelon, ils sont très différents en terme de caractères et d'intérêts donc c'est sympa à suivre. Cette histoire avec Althaer est assez louche, j'espère comprendre un peu mieux quand on aura le nom de la personne que reconnaît Kaelon.
Le petit Miette est assez attachant, j'ai hâte de voir quel rôle il va pouvoir jouer par la suite !
Mes remarques :
"à rester le plus court possible," -> la plus courte ?
paragraphes un peu long en début de chapitre.
"ils avaient réussi à communiqué." -> communiquer
"avaient été improvisés ça et là." -> çà
"L’expression joyeuse des gens tranchaient radicalement" -> tranchait
"et agissons diantre !" espace en trop, virgule après agissons ?
"froid à tel point qu’il en éprouvait" virgule après froid ?
"Interpelée par le bruit sourd de l’impact," -> interpellée
Je poursuis...