Raahh ! Assez !
Cela doit cesser !
Je n’en peux plus !
Je n’y tiens plus !
Je bouillonne, je fulmine !
Oui, ma rage me domine !
Qu’elle sorte enfin !
Qu’elle prenne la main !
Je lui tends les clés
de sa cellule, la laissant s’évader.
Toute cette rancœur accumulée…
Tant de ressentiment à évacuer…
L’esprit en vrac, la peau à vif,
c’est l’heure de montrer mes griffes.
C’en est trop, je m’abandonne
avant que la douleur ne m’empoisonne.
Si mon corps est endolori,
mon coeur, lui, est bien meurtri.
Il est temps que je l’exprime, que je crie,
avant de perdre de vue la sortie.
Toute cette colère longtemps contenue,
j’en ai honte mais elle a pris le dessus.
Ainsi dévoilée, elle m’a mis à nu.
Pardon, si je vous ai déçus.
La haine m’aveuglant,
je manquais de discernement.
J’ai trop patienté et, naturellement,
la foudre s’est déchaînée, finalement.
Je vous aime tous. Sincèrement.
N’oubliez pas ma sensibilité trop facilement.
Soignons ces vilaines plaies avec un onguent.
Ensemble, recherchons l’apaisement.