Qu'on ne retourne point sur des parkings déserts.
Je les connais trop bien ces océans d'asphalte
Où, quelque soir de mai, nous faisons notre halte,
Hélas pour s'embrasser à l'abri des lumières.
J'ai volé ce fanal pour saisir ton visage,
Pour éclairer la nuit de nos amours secrètes,
Pour que tu voies aussi choir mes larmes d'ascète
Sur le bitume noir et froid de ce parcage.
Je rêve d'herbe verte et d'un ciel si bleu
Qu'un pays s'y est vu gouverner tous les dieux.
Ai-je raison d'attendre à ce point ce printemps ?
Tu ne crois bon d'aimer qu'en souffrant d'idéal
Et de ne m'embrasser qu'en l'absence d'étoiles.
Mais dans le noir total voit-on l'amour vraiment ?
Je ne sais pas si j'ai trouvé les bons mots pour exprimer ce que je ressens, mais j'ai beaucoup aimé.
Tiens association d'idées, il y a une vieille chanson de Marc Lavoine, "Sur le parking des anges", qui cause elle aussi d'amours secrets un soir sur un parking.
C'est sympa de partir sur des éléments plus modernes, de parler de béton et de parkings. Ca fait un mélange sympa entre un style que j'imagine inspiré de poètes du XIXe et des idées un peu plus modernes.
Je poursuis...
En lien direct avec ton sonnet précédent (Sur le mâche-laurier), je trouve comme Elena plus bas ce sonnet-ci particulièrement réussi, c'est probablement l'un de mes préférés (pour son thème, ses images et cette maitrise de la forme que tu as de toute manière déjà bien prouvée)
Ce poème est un coup de cœur.