Au creux d'une baïne éclairée par la lune,
La splendeur de ton corps a brillé sur l'écume.
La lame a lentement épousé ton allure
Et la mer posément s'est jetée sur les dunes.
L'illusion de l'amour a lesté tous ses leurres.
Il ne reste qu'un homme éclipsé dans la brume,
Un t-shirt détrempé, du sel dans les chaussures.
Je t'aime violemment et bave un peu du cœur.
Nous ne discernons plus qu'un firmament funèbre
Perforant la nuit noire, écrasant les ténèbres,
La lanterne d'un phare inondant l'horizon.
J'embrasse ton regard qui poinçonne mon âme,
Qui me distrait si bien des trésors de la femme.
Au retour des marins, je t'attends sur le pont.
Par moderno-rimbaldien j'entends que tout en évoquant un univers et des thèmes plus modernes, ces poèmes gardent une forme, une musicalité et même un vocabulaire qui rappellent des sonnets de Rimbaud.
La mer, l'amour de tout temps ont inspiré les poètes.
Un plaisir !
Au mot baïne je crois reconnaitre mes cotes landaises en plus de ses dunes ?
Comme pour "Sur le mâche-laurier", j'aime beaucoup l'intemporalité et l'universalité induites par les codes du sonnet, mêlées à des indices de vie plus moderne. J'ai eu l'impression de tisser des ponts !
C'est encore très joli, je renouvelle mes remarques précédentes sur la forme ! J'ai beaucoup aimé les derniers vers avec le vocabulaire marin, je trouve que ça fonctionne toujours très bien en poésie.
Un plaisir,
A bientôt !
"J'embrasse ton regard qui poinçonne mon âme,
Qui me distrait si bien des trésors de la femme." --> Très fan de ces 2 vers-ci, même si on peut râler en disant que les trésors de la femme ne se résument pas à ses formes 🤷♂️ Dans tous les cas c'est très très joliment formulé, je ne me lasse toujours pas de lire tes sonnets !
Encore une fois merci pour tes commentaires, qui m'enchantent, et me confortent dans le plaisir que j'ai de partager ces sonnets.