Après avoir cherché Lagorn, Telwan et Tazrim en vain, j’avais été contraint de fuir à cause du retour de cavaliers Maitir, chargés de dépouiller les cadavres. Ameldyn m’avait suivi sans broncher, trop choquée pour opposer la moindre résistance. Nous n’avions croisé que quelques pillards trop occupés pour nous prêter la moindre attention. Aucun d’entre eux ne pouvait imaginer que la petite silhouette qui m’accompagnait était celle d’une noble de haut rang.
Nous avions passé la nuit entière à marcher au milieu de terres désolées. Épuisée, Ameldyn avait fini par grimper sur mes épaules. La douleur de mes chevilles s’était réveillée, plus forte que jamais. Un goût métallique de sang emplissait ma bouche et je devais serrer les dents pour contenir la souffrance de mon dos. Mes jambes continuaient de me porter malgré tout. Où ? Je l’ignorais, cherchant seulement à m’éloigner le plus possible de cette plaine maudite et de ses assassins.
Lorsque je n’en pouvais plus, je déposais le corps d’Ameldyn quelques instants au sol pour reprendre ma respiration. J’essayais de ne pas regarder ses yeux brillant de larmes intarissables. Sa ressemblance avec Elimsa me dévastait, je ne pouvais m’empêcher de repenser en la voyant à sa mère agonisante. Cette femme qui avait sacrifié sa vie pour une mascarade, une simple distraction. Je me promis de sauver Ameldyn pour elle, pour Tazrim. Pour rendre un peu de sens à ce qui n’en avait pas.
Fort de cette détermination nouvelle, je prononçai mes premiers mots depuis de longues heures :
- On va rentrer à Nolima.
Je mis dans cette courte phrase la solennité d’une promesse. Bien sûr, Ameldyn n’y répondit pas.
Je marchai toute la matinée sous un soleil brûlant, me concentrant seulement sur le pas à venir. Les muscles de mes jambes n’avaient plus autant souffert depuis de longues années. Alors que le soleil atteignait son zénith, nous pénétrâmes dans des terres moins désertiques. Craignant de rencontrer des Maitir, je retirai ma cape pour en envelopper Ameldyn. Sa chevelure rousse était bien trop reconnaissable.
Nous longeâmes une carrière de marbre abandonnée. Épuisé, j’hésitai un instant à nous cacher parmi les rochers mais ce qu’il me restait de raison m’en dissuada. Une fois arrêté, je serais incapable de repartir. Je me retournai souvent, guettant un éventuel poursuivant. Je savais que sa présence signerait sans doute mon arrêt de mort. Avec un tel fardeau, je ne pourrais fuir.
La légère Ameldyn pesait de plus en plus sur mon épaule. Elle avait cessé de pleurer mais je ne pouvais voir son visage. Ses bras m’étreignaient le dos avec une force dont je ne l’aurais pas crue capable. Je tirai de ce simple contact une détermination vitale à la poursuite de mes efforts.
Je repris espoir en apercevant la silhouette d’habitations sur une butte voisine. J’avais pour la première fois la preuve qu’il existait des villages au milieu de ce panorama désertique. Je m’avançai dans leur direction avec une vigueur retrouvée. Peut-être serions-nous chassés par les habitants, peut-être que cette nuit dans le désert était notre dernière. Toutefois, à défaut de meilleur espoir, je m’accrochai à celui-là de mes maigres forces.
Tout à coup, une flèche siffla derrière moi, réveillant ma panique. Elle s’écrasa au sol juste à côté de ma jambe droite. En me retournant, je vis une cavalière Maitir. Mon armement m’avait trahi. Terrifié par cette vision d’horreur, je posai aussitôt Ameldyn à terre, lui prit la main et commençai à courir, le cœur battant à tout rompre. Elle cria en sortant de sa torpeur mais ne tarda guère à comprendre le danger. La fille d’Elimsa commença à courir à toute vitesse, me tirant le bras avec une force que je n’aurais pas soupçonnée.
Nous louvoyâmes entre les arbustes et buissons épineux, enjambant les obstacles, évitant les pièges et nid de poules. Les craquelures dans le sol donnaient l’impression que je suivais la trace d’un géant. Soudain, je trébuchai contre une pierre et tombai à genoux. Aussitôt, Ameldyn me secourut avec une bravoure déconcertante. Refusant d’écouter les plaintes de mon corps, je me relevai et recommençai à courir, les genoux ensanglantés. Les derniers mètres furent plus aisés à parcourir grâce au chemin qui menait au hameau.
En jetant un nouveau regard derrière moi, je m’aperçus que notre poursuivante était seule. Sans doute une pillarde tombée sur notre piste par hasard, nous avions une chance de lui échapper. D’autant qu’au milieu de cet environnement hostile, elle devait avancer au pas, nous laissant une avance suffisante pour arriver au village avant d’être rattrapé. À l’issue de notre course effrénée, nous pénétrâmes le souffle court dans la rue principale.
Construits de bois, d’argile et de toiles sombres, les bâtiments constituaient des étranges hybrides entre maisons et tentes. Les lieux avaient été désertés par leurs propriétaires, sans doute à cause de la guerre. Leur fuite avait dû s’effectuer dans la précipitation car de nombreux effets personnels étaient laissés à l’abandon. Quelques toiles déchirées volaient au gré du vent.
Il m’était impossible de poursuivre ma course sous peine de m’effondrer. Je tournai au premier virage et entrai dans la plus grande construction que je vis. À la différence des autres, son ossature était de pierre grise, sans doute importée du nord. Cette demeure devait appartenir à l’un des membres les plus importants du village. Je traversai deux couloirs, gravis un escalier plongé dans la pénombre. Enfin, je pénétrai dans une petite pièce traversée de courants d’air.
Un large enclos grillagé occupait la moitié de l’espace. Quelques oiseaux colorés piaillaient, perchés sur les grandes branches et pierres disposées à l’intérieur. Le sol était jonché de plumes et déjections, un cadavre de perruche reposait au centre. Je me promis de libérer les animaux une fois débarrassé de ma poursuivante. En attendant, je déposai précipitamment Ameldyn contre le grillage.
— Que fais-tu ? me demanda Ameldyn en me fixant de ses grands yeux brillants.
— Une ennemie nous poursuit. Je vais l’attirer loin d’ici pour qu’elle ne nous embête plus. Je reviens.
L’angoisse se raviva dans le regard de la petite fille qui me saisit le bras.
— Maman m’avait dit pareil. Je veux pas rester toute seule.
Son air suppliant me déchira le cœur. J’aurais voulu la prendre dans mes bras et lui assurer que tout irait bien mais n’en avais plus le temps. La cavalière arriverait d’un instant à l’autre devant la maison. Je n’avais pas le choix : il fallait descendre. Je pris ma voix la plus douce pour affirmer d’un ton résolu :
— Je reviens, Ameldyn. Je te le promets.
Elle sembla me croire et son inquiétude s’apaisa légèrement. Je pus dégager mon bras et la quittai en esquissant un sourire rassurant. Ses yeux grands ouverts, emplis de confiance, m’accompagnèrent jusqu’à ce que j’eusse quitté la pièce. Ils me donnèrent la force de repartir. Je redescendis l’escalier en dégainant ma lame. Je sortis en plein air d’un pas précautionneux. Pas l’ombre d’un adversaire. Je commençai à trottiner dans le silence pour m’éloigner d’Ameldyn. J’allai vers le centre du village, tout en haut de la butte. De là, je pourrais repérer la cavalière.
Une fois perché, je ne vis pas l’amarine mais j’eus le bonheur de trouver un puits. L’eau coulant dans ma gorge desséchée me procura une extraordinaire sensation de jouissance. Je n’avais plus bu depuis notre départ du camp pour assister au duel. J’essuyai la sueur qui coulait sur mon visage et me tins en alerte.
Enfin, j’aperçus l’ennemie, qui venait à peine d’arriver aux premières habitations. Je pensai d’abord à me cacher mais cela risquerait de la mener vers Ameldyn. C’était hors de question. Je restai debout et elle ne tarda guère à m’apercevoir. Dès qu’elle lança sa monture au galop, je descendis la pente vers la sortie du village. J’arrivai à un sentier dangereux où je manquai dès les premiers pas de me briser une cheville. Cependant, mon instinct me poussa à le suivre. Il pourrait ralentir ma poursuivante.
Les sabots du cheval de la Maitir claquèrent bientôt sur le sentier et j’aperçus son ombre grandir devant moi. Malheureusement, elle maintenait son allure et serait bientôt sur moi. Si je ne trouvais pas de solution, elle allait m’abattre dans le dos. Sans réfléchir à mes gestes, je me penchai pour saisir une pierre tranchante et la lançai comme me l’avaient appris mes instructeurs. La soudaineté de mon attaque surprit la Maitir, qui n’eut pas le temps de réagir.
Le rocher frappa le sol juste devant les sabots du cheval de mon ennemie. Effrayé, ce dernier rua en hennissant. La cavalière chuta lourdement avant de pousser un cri de douleur. Sans maître, sa monture s’échappa au galop. La pauvre bête se cassa une patte en trébuchant sur une pierre et s’effondra à son tour, paniquée. Le tout n’avait duré qu’une poignée de secondes.
Encore choqué par la scène qui venait de se dérouler sous mes yeux, stupéfait par une victoire si prompte, je réussis à me relever péniblement. La Maitir gisait sur le dos, la colonne vertébrale brisée. Je restai immobile quelques instants devant cette scène épouvantable, à voir agoniser le cheval et sa maîtresse. Leur souffrance et leurs cris me révoltèrent assez pour que je me résolve à les achever. Je sortis mon épée en boitant vers eux.
J’observai pour la première fois le visage de la Maitir et retins un cri de surprise. Derrière les tatouages qui recouvraient sa peau, elle avait un teint étrangement pâle pour une nomade. Avec ses longs cheveux blonds, ses yeux bleus, son petit nez et ses joues colorées elle ressemblait beaucoup à Kevie. Ou plutôt à la femme que ma petite sœur avait dû devenir. J’en fus si troublé que je pris à peine garde à ses insultes, proférées avec un accent guttural :
— Achève ton crime, chien de Varlario ! hurlait-elle. Tue-moi !
La mourante semblait en proie à d’atroces souffrances. Ma raison et ma conscience me poussaient à lui assurer une mort rapide mais j’étais incapable de m’y résoudre. Elle ressemblait trop à Kevie pour cela.
— Lâche ! Tu es incapable de finir le travail !
Son teint pâlissait à vue d’œil, son corps s’agitait de spasmes. Sa voix se fit suppliante :
— Achève-moi, je t’en prie.
Ce spectacle affreux me décida enfin à saisir mon poignard. Cependant, lorsque j’arrivai à sa hauteur, elle ne respirait déjà plus. Je me dirigeai vers son cheval coincé au milieu des roches. Je caressai doucement la crinière de l’animal en assumant son regard souffrant. D’un coup sec, je lui plantai la lame dans le cœur, comme je l’avais fait plusieurs fois enfant à la ferme. Je ne lâchai la bête que quand sa dernière étincelle de vie se fut éteinte.
Ameldyn m’attendait, je n’avais pas le temps d’enfouir les corps. Cependant, je m’immobilisai un instant pour observer un instant de recueillement à défaut de prière. S’ils avaient un jour existé, les dieux qui permettaient tant de tragédies ne méritaient rien.
Je m’en retournai vers le village, boitant plus que jamais. Chaque pas était plus difficile que le précédent, puisait dans des ressources que je n’avais pas. Ce qui me faisait tenir c’était Ameldyn. La petite m’attendait depuis longtemps, submergée par l’angoisse. Je devais aller la chercher, l’emmener avec moi dans le voyage du retour vers le Nord. Je pensai aussi à Lagorn et Telwan, qu’il me faudrait retrouver une fois rentré.
Enfin, je parvins devant la maison de pierre et sa simple vue me soulagea d’un poids terrible. Mon épreuve touchait à sa fin. Je gravis l’escalier en me traînant à quatre pattes et entrai dans la pièce où j’avais caché ma protégée. Le grand voile qui l’avait couverte gisait sur le sol à côté d’une branche brisée. J’aperçus une petite mèche rousse sur le sol. Les oiseaux piaillaient plus fort que jamais, leur grille entrouverte.
Ameldyn avait disparu.
Jolie chute. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle ait disparu ! Volontairement ou pas ? Cette mèche laissée aurait tendance à me dire que oui, mais en même temps elle avait peur qu'il s'en aille donc ça ne serait pas logique.
Le chapitre est fluide, on sent toute la force de caractère du protagoniste, et j'aime beaucoup qu'il éprouve de la pitié pour ses adversaires même dans cette situation. Si je peux te donner une petite suggestion par contre, j'ai peut-être un peu de mal à voir comment une cavalière peut se faire semer par un soldat boiteux. Je pense que ça mériterait peut-être un soupçon de description en plus sur le paysage qu'ils traversent, le cheval qui se prend dans les ronces, la cavalière obligée d'arrêter sa course pour les couper du tranchant de son épée... Quelque chose qui visuellement, aiderait à mieux comprendre que cette poursuite va au ralenti !
Mes remarques :
- "Je me promis de sauver Ameldyn pour elle, pour Tazrim. Pour rendre un peu de sens à ce qui n’en avait pas." -> très joli ce passage
- "m’étreignaient le dos avec une force dont je ne l’aurais pas crue capable" et " avec une force que je n’aurais pas soupçonnée." -> à deux paragraphes d'écart, je pense que c'est un peu redondant
- "avant d’être rattrapé" -> rattrapés ?
- "je m’immobilisai un instant pour observer un instant de recueillement" -> instant x2
Je continue !
Top car pour le coup c'était vraiment un élément que je voulais amener par surprise, plus que tout le reste.
Génial. Pellon n'est en effet pas un soldat sans coeur, d'autant qu'il est très jeune.
Pour la poursuite, c'est effectivement ce que je visualisais, je vais renforcer les descriptions pour que le lecteur le saisisse. L'idée des ronces est intéressante.
Merci pour tes remarques, j'ai tout corrigé !
Me revoilà par chez toi!
Excellent chapitre! C'est fluide et agréable à lire. Les émotions sont parfaitement rendues. Avec même un soupçon de pitié pour la Maitir.
Palpitant!
Petite coquille:
"retins un cri de surprise" retint.
Content de te voir (=
Super si on arrive à avoir un peu d'empathie pour la Maitir (=
Merci de ton commentaire et à bientôt !
A très vite !
J'ai à nouveau beaucoup aimé ce chapitre.
L'action y est particulièrement lisible et fluide. C'est donc très agréable à lire. Ça se dévore même, j'ai envie de dire.
J'ai beaucoup aimé les dialogues et le final. La scène du caillou semble un peu un coup de chance, mais il en faut parfois. Et elle est très bien écrite.
Je ne suis pas certain d'avoir saisi comment ils ont réussi à semer une cavalière par contre. Surtout blessés et sonnés par la soif et la fatigue, contrairement à elle.
En dehors de ça, rien à dire. Hâte de lire la suite et de découvrir ce qui est arrivée à la petite Ameldyn.
Artichaut
Tant mieux si c'est fluide, j'ai pas mal retravaillé la clarté de l'action au fur et à mesure des relectures.
Ils sèment la cavalière car les chemins sont impraticables, impossible d'aller vite pour un cheval.
Merci de ton gentil retour !
A bientôt (=
Très chouette chapitre, plein de rebondissements et riche en émotions. Ameldyn a l'air d'une enfant pleine de promesses, j'imagine que Pellon et elle se retrouveront quand elle sera adulte et qu'elle sera un guerrière redoutable ! J'aurais aimé que Pellon demande à la cavalière son nom pour savoir si oui ou non il s'agissait de Kévie, mais peut-être ne préférait-il pas savoir, ce qui se comprendrait.
Super cliffhanger à la fin !
En tout cas c'est un plaisir de te lire !
Ça fait très plaisir de te lire. Très intéressant de lire tes prédictions sur Ameldyn (= J'aime beaucoup la théorie de la cavalière = Kevie.
Merci de ton commentaire !
A très vite (=
Un chapitre bien structuré où on suit Pellon à bout de force qui essaie de s'éloigner du lieu du conflit afin que la petite ne soit pas prise en otage. Je pense que l'action principale est claire mais tu me connais, j'aurais quelques bémols :
1- La psychologie des persos. Pellon est presenté comme brave au début, courageux. Il affronte le désert avec la petite, il est prêt à tout pour survivre et la sauver. J'imaginerais presqu'un moment où il lui offre les dernières gorgées de sa gourde par exemple, quitte à se sacrifier pour elle. Or, à la fin, lorsqu'arrive la cavalière, il est tout à plat très soudainement. Que lui arrive-t-il ? Pourquoi abandonne-t-il tout, sa vie, la petite, à ce moment-là ? Tout arrive trop vite pour que je comprenne bien sa psychologie.
Aussi, la psychologie de la petite est un peu lisse. Tu pourrais déjà nous présenter sa personnalité. Est-ce quelqu'un de drôle ? Avec une mère comme la sienne, est-ce quelqu'un d'actif et de capable qui pourrait proposer des trucs pour l'aider (même des trucs tout pourris du genre c'est elle lui propose de le porter en voyant sa détresse alors qu'elle en serait incapable ? [je dis nimp !]) ?
2- L'action est un peu rapide à la fin. Pellon abandonne (trop ?) vite et toute la suite est due au hasard d'une chute. Ce serait plus amusant d'étirer la scène, de le voir préparer un piège (qui peut marcher ou non) et de le voir jeter ses dernières forces en mode desespoir ? Puis s'il est cerné, il peut être sauvé au dernier instant par la petite qui fait un truc insensé ? (Je dis nimp, à toi de voir bien sûr ! 😄)
Tout ça n'est que mon avis subjectif. Encore une fois, tu prends ce que tu veux et tu jettes le reste. Je trouve sinon que l'histoire se lance bien, que la structure du chapitre est bien posée et la fin est intrigante.
Mes notes de lecture :
Je me souviens d'avoir eu un ressenti que je ne t'ai pas remonté : à la fin du chapitre précédent, comment Pellon et la petite font-ils pour se cacher et réussir à échapper à leurs poursuivants ? Je trouve que tu passes un peu vite là-dessus alors que ça pourrait être une scène de fuite assez cool. Ils volent un cheval et partent en trombe ? Ils tombent dans une crevasse ou quelque chose, ce qui leur permet de se cacher ? Ou alors tu peux préciser que tout le monde se fiche de lui et de la fille et qu'il profite de la confusion pour une sortie furtive du camp ? Il me manque un petit quelque chose, d'autant que dans ce chapitre-ci, ils sont poursuivis. On s'attendrait à ce que Pellon s'en doute des l'ouverture du chapitre. En fait, cette phrase résume très très vite, ce qui s'est passé : "Après avoir cherché Lagorn, Telwan et Tazrim en vain, j’avais été contraint de fuir à cause du retour de cavaliers Maitir, chargés de dépouiller les cadavres." J'aurais presque envie d'en savoir plus, de vivre ce moment de fuite et de confusion avec les persos.
"Je l’ignorais, chercher seulement à m’éloigner le plus possible de cette plaine maudite et de ses assassins."
> Phrase bizarre. Faire deux phrases ?
"J’essayais de ne pas regarder Ameldyn, ses yeux brillant de larmes intarissables. Sa ressemblance avec Elimsa me dévastait, je ne pouvais m’empêcher de repenser en la voyant à sa mère agonisante."
> Il ne peut pas voir son visage à ce moment-là car il l'a porte sur son dos.
> D'ailleurs tu le dis plus loin : "avait cessé de pleurer mais je ne pouvais voir son visage."
> Du coup je caserais cette phrase ailleurs. Plus loin peut-être, au moment où il la dépose au sol dans la maison aux peruches ?
"Je marchai tout au long de la matinée"
> Toute la matinée ?
"Craignant de rencontrer des Maitir, je déchirai ma cape pour en envelopper Ameldyn."
> Pourquoi déchirer sa cape et ne pas juste envelopper la petite dedans ?
"Peut-être serions-nous repoussés par les habitants, peut-être serions-nous rattrapés par nos poursuivants, peut-être ne survivrais-je pas à la nuit."
> Le temps des verbes est-il le bon ?
> " Peut-être serons-nous rattrapés par nos poursuivants avant de l'atteindre ? Peut-être les habitants nous chasseront-ils ? Pourrons-nous survivre une nuit de plus dans le désert ?"
> Je classerais les phrases en fonction de la temporalité ?
"En tournant le dos, je vis une cavalière Maitir suivre ma piste"
> En me retournant ?
> Je pense que "suivre ma piste" n'est pas nécessaire. Par contre où est-elle cette cavalière ? Est-elle loin ? Sinon il n'a pas l'air plus affolé que ça.
> Tu dis ensuite "Au milieu de cet environnement hostile" - mais lequel ? On sait que tu n'es plus dans le désert. As-tu une savane en tête ? Ou autre ? Une ligne description serait un plus, ce qui expliquerait ce qui ralentit la cavalière. La présence de rochers qui la forcent à mettre pied à terre ? Tu parles de buissons avant mais ne vaudrait-il pas mieux les introduire un peu avant du genre il est tout griffé, il a du mal à progresser, ce qui ferait alors sens pour bloquer la cavalière ensuite ?
"elle était seule, j’avais une chance de lui échapper."
> Il n'en est pas sûr après tout. Pour le suspense, tu peux mettre "était-elle seule ? Si tel était le cas, j'avais une chance de..." ?
"Une femme nous poursuit"
> je mettrais une guerrière ou une ennemie plutôt que que "une femme", un peu impersonnel.
> Par ailleurs, la petite n'a pas pu passer à côté de l'épisode de la flèche et de la panique qui a suivi (d'ailleurs comment réagit-elle à ce moment ? Elle ne semble pas avoir beaucoup de personnalité jusque là). Ainsi, il pourrait dire un truc du genre : "La Maitrir qui nous poursuit, répondis-je, haletant, je vais l’attirer loin d’ici. Je... Je reviens."
Ça mettrait plus dans l'ambiance ?
"J’avais tout fait pour survivre, tout tenté pour sauver Ameldyn."
> J'ai du mal à le croire car l'instant d'avant, il renonce à la protéger : "je demeurai allongé en attendant d’être achevé." D'ailleurs je trouve sa réaction super bizarre. Pourquoi renoncer maintenant ??
> La scène est un peu rapide. Ne vaudrait-il pas mieux que tout cela soit un piège tendu par Pellon ? Du genre il fait le mort alors qu'il a creusé un trou ou quelque chose dans lequel pourrait tomber la cavalière ? Là ça me paraît vraiment un gros coup de bol qui ne montre pas ton perso à son avantage. C'est un peu un paradoxe car il avait montré beaucoup de courage avant pour éloigner la petite des conflits et éviter qu'elle ne soit capturée. Puis il renonce soudainement sans que je comprenne pourquoi.
Je reviens très vite lire la suite. J'ai hâte de voir ce que tu nous reserves !
Encore un très riche commentaire^^
J'ai fait quelques petits changements pour rendre Ameldyn plus protagoniste, c'est vrai qu'elle subissait beaucoup trop ce chapitre.
J'ai aussi enlevé l'abandon de Pellon en fin de chapitre, en effet ça ne collait pas trop avec la situation et sa psychologie.
Merci pour tes riches commentaires, j'ai fait beaucoup d'ajustements (=
A bientôt !
J'ai vite fait relu tes changements en fin de chapitre. Je trouve ça mieux, le fond est bien, mais je serais toi, j'allongerais encore un peu la scène soit avec un essai d'une première pierre jetée dans les pattes du cheval qui échoue a faire tomber la cavalière ou davantage de ressentis. Une description un peu plus longue de l'action et moins liée à la chance ?
Je ne sais pas trop envie d'allonger cette scène pour le moment. Par contre j'en ai modifié le déroulé pour qu'il y ait moins cette impression de chance
Merci de tes retours !
Encore un fragment qui maintient notre attention, notamment avec sa fin inquiétante.
Après les combats épiques, la traque commence. Je l'ai trouvée bien retranscrite : on ressent bien l'angoisse du narrateur qui peine, épuisé, à s'enfuir aux côtés de la petite. Le décors inquiétant et hostile participe à rendre le tout plus anxiogène.
La transition de son étant d'esprit est cohérente et bien amenée : on sent que la peur laisse peu à peu la place à la détermination, il retrouve de l'ordre dans ses idées sans que ça ne paraisse trop... superficiel. Il reste marqué par le drame précédent, par ses souvenirs qui ressurgissent ; je trouve ça assez touchant.
L'arrivée de la cavalière m'a un peu moins plu. Bien que les personnages d'Ameldyn et de la cavalière soient identifiés, il peut y avoir des moments où la distinction entre eux n'est pas immédiatement évidente. Il y a aussi la narration qui devient moins cohérente : avec un narrateur à la première personne, on devrait avoir un point de vue interne, et parfois, je me demandais comment il pouvait savoir, percevoir ou voir, tout simplement, certains trucs.
Et puis je ne sais pas, je n'adhère pas encore au personnage de Sarvinie (je me trompe pas avec son prénom ? De la cavalière Maitir). Elle a quelque chose d'un peu lisse dans sa colère. Un mystère semble planer autour de son identité... Donc j'imagine qu'elle sera développée de près ou de loin par la suite.
La fin relance le suspens, c'est efficace et plaisant. Dans l'ensemble, j'étais vraiment investi dans ma lecture et j'ai hâte de découvrir la suite !
Content de te lire au sujet de l'ambiance anxiogène, c'était le but. Et tant mieux si les réactions de Pellon te semblent justes.
Ok pour la cavalière, tu as un moment en tête ?
Sarvinie est la championne amarine, la cavalière Maitir n'est pas nommée. Si tu parles de la Maitir, elle ne sera plus forcément développée par la suite, Sarvinie si.
Top si la chute fonctionne, j'espère que la suite te plaira tout autant !
Merci de ton passage et à bientôt (=
Ah mince, si je commence déjà à confondre les noms des personnages...
Je pensais qu'on reverrait la cavalière, vu la réaction de Pellon.
Pour les moments sur la narration, c'est des petits détails. Le narrateur dit parfois percevoir des émotions là où une simple description physique de l'émotion elle-même nous permettrait de voir cette émotion comme lui et de faire ensuite le rapprochement. Pareil pour certaines informations. Genre la topographie ou bien quand le narrateur donne un objectif à des gens, par exemples les cavaliers, mais on ignore comment il sait ça, et on se demande comment il l'a deviné, si il le sait par expérience, si il formule une hypothèse...
Voilà. Je pense pas que ça soit à corriger dans l'extrait, mais je me dis que pour l'écriture de la suite ça peut donner des pistes, parfois.
A bientôt et au plaisir de te lire !
En tout cas, la lâcheté de Pellon est bien décrite, ça change vraiment des héros courageux habituels! Je pense qu'il va avoir une sacré évolution celui-là!
La suite arrive bientôt (=
Je suis content de t'entendre dire ça, si Pellon s'éloigne un peu des héros classiques c'est tant mieux !
Merci pour ton commentaire,
A très vite (=
- depuis la nuit de la trappe [...] J’avais passé la nuit [...] l'effroi de la nuit ==> répétition de nuit
- Pour eux, ma vue ne pouvait signifier qu’une chose : la défaite d’Elimsa. Le premier des deux hommes perdit toute contenance ==> j'aime bien qu'ils comprennent sans qu'il ait besoin de prononcer un mot
- abasourdi et honteux mais ==> je dirais qu'il manque une virgule avant "mais"
- Pour rendre un peu de sens à ce qui n’en avait pas. ==> j'aime bien cette idée !
- mais je suis sûre qu’il plaira à Maman ==> oh :(
- Le genre d’hommes à préférer la plus douloureuse des vérités au plus bienveillant des mensonges ==> j'aime bien ça aussi !
- La douleur de mes chevilles était devenue secondaire par rapport à celle de ma tête, trop lourde pour mes épaules. ==> joli
- La légère Ameldyn devenait de plus en plus lourde sur mon épaule. ==> ça me plait !
- ne me quittèrent que lorsque j’eus quitté la pièce ==> répétition de "quitter"
- Cela me rendit un pitoyable désir de résistance ==> j'aurais plutôt mis "élan" que "désir"
- Mon enfance difficile, mon bannissement, mon amitié avec Telwan et Lagorn, mes innombrables entraînements, tout cela serait réduit à néant par une simple lame ==> là je trouve que c'est bien amené !
- La cavalière n'avait pas ralenti l'allure en s'engageant sur le chemin et cette pauvre bête s'était cassée une jambe en trébuchant sur une pierre. ==> hum, ça me parait assez improbable ? je sais pas, je trouve que c'est une solution facile au problème ^^ si encore il avait posé un piège ou je ne sais pas, je crois que ça serait plus crédible
- Ameldyn m’attendais, ==> attendait
- Ce qui me faisait tenir c’était Ameldyn. ==> j'aurais mis une virugle
Remarques générales :
J'aurais aimé en savoir un peu plus sur la situation au début du chapitre : où sont les autres ? Tous tués par les Maitir ? Enfuis ? Là j'ai l'impression qu'il marche seul, alors que juste avant il était entouré d'ennemis il me semble ?
J'aime bien la ressemblance entre la femme et sa petite soeur, qui permet à la fois de le troubler et d'en savoir un peu plus sur son histoire.
La fin est intéressante, quoique prévisible avec le titre du chapitre ;)
De manière globale j'ai trouvé ce chapitre plus abouti que les autres :)
A bientôt !
Content que tu aies trouvé ce chapitre plus abouti, il s'y passe plusieurs choses importantes pour la suite de l'histoire.
Merci de tes très riches commentaires, qui me seront bien utiles par la suite (=
A bientôt !
Une évasion au pas de course qui ne laisse aucune minute de répit au lecteur. L'action est saisie dans les moindre détails et les sentiments éprouvés de Pellon le rende terriblement attachant et humain. Bien sûr la fin n'est pas celle à laquelle l'on pourrait s'attendre, toujours ce sens aigu du suspense. Bravo !
Quelques suggestion :
- aux odeurs nauséabondes : je ne relierai pas forcément l'odeur nauséabonde au sol, l'image n'est pas très parlante mais l'idée d'évoquer les odeurs est intéressante : sueur, vomie. Elle permet de rendre palpable l'atmosphère. Je ne sais pas si je suis bien claire !
- Fuis ! : Fuyons me semble plus approprié, du coup tu pourrais supprimer "Avec Tazrim, nous sortîmes en courant à l’air libre" puisque l'action est sous-entendu par l'ordre donné.
- Les autres prisonniers refermèrent la porte derrière nous. En passant, personne ne pourrait deviner l’action qui venait d’avoir lieu : Les prisonniers (nos compagnons ?) avaient refermé la porte derrière nous, notre évasion devrait passer inaperçu un certain temps ?
- Il vit que mon attelle s’était tordue : il remarqua mon attèle tordue
- le paysage qui s’étendait autour de nous était agité par un vent chaud et illuminé par un soleil étouffant : le paysage autour de nous était agité par un vent chaud et plombé sous un soleil étouffant ?
- Notre fuite avait été découverte et Tazrim Varlario un prisonnier trop précieux pour être abandonné : je mettrais une virgule après "découverte" et il me semble qu'il manque un verbe après "Varlario".
A très bientôt
Eheh tant mieux si la fin est surprenante, c'est l'objectif (= Parfait pour Pellon, c'est important qu'il soit attachant.
J'ai bien pris en compte toutes tes remarques.
Merci de ton commentaire !
A bientôt (=
Cette aventure tragique est toujours aussi haletante ! Pas de répit pour Pellon, pas de répit pour les lecteurs non plus ^^
« Je repensai aussitôt aux tragiques évènements de la veille ; la mort d’Elimsa et ma séparation avec Telwan et Lagorn. »
→ événements
Tu dresses un portrait particulièrement charismatique de Tazrim. Il en impose, même dans la pire situation. On comprend très vite ce qu'il a enduré, qu'il a été vivement touché, mais n'en oublie pas son devoir et ses responsabilités de meneur.
« J’acquiesçai, étrangement tranquillisé par son assurance et son ton de commandement. Jamais plus qu’en cet instant, je n’avais eu besoin d’ordres. L’autorité de Tazrim m’évita le naufrage. »
→ J'ai beaucoup aimé cette phrase. Pour avoir été à la fois dans le rôle de Pellon et plus tard dans le rôle de Tazrim dans la vraie vie, je confirme l'effet réconfortant d'avoir quelqu'un qui prend les décisions à notre place, surtout dans les moments critiques.
« Nous parvînmes à nous cacher derrière le piton rocheux sans être vus »
→ si je comprends bien, le piton rocheux masque la porte de la grange ?
La description d'Ameldyn est à la fois magnifique et touchante, surtout du point de vue de Pellon.
« Le genre d’hommes à préférer la plus douloureuse des vérités au plus bienveillant des mensonges. »
→ On voit là un beau contraste entre l'expérience de Tazrim et la jeunesse de Pellon. Celui-ci voudrait bien faire, épargner la douleur à la petite Ame, mais ce serait retarder l'inéluctable et donner de faux espoirs. Même si c'est terrible sur le moment, c'est toujours mieux d'arracher le pansement d'un coup.
« Alors que nous nous apprêtions à traverser le défilé, nous aperçûmes des ombres armées. »
→ on comprend bien que leur échappée n'est pas restée ignorée bien longtemps, mais peut-être expliciter un brin par une petite phrase ? J'imagine que s'ils sont partis à la poursuite des fuyards, c'est surtout pour retrouver Tazrim, qui a une valeur marchande ou politique ? Parce que déployer des ressources et des hommes au hasard pour quelques prisonniers, ça semble un peu exagéré (après, je ne suis pas spécialiste de la guerre ^^'').
« Il s’agissait d’un groupe de sept soldats, menés par une femme d’âge mûr. »
→ C'est toujours appréciable de voir des femmes :), des femmes diverses en plus de ça (jeunes, plus âgées, robustes, minces etc.)
« Je gardai une grand liberté de mouvements ne sentis pas de sang couler de ma plaie. »
→ Ne manquerait-il pas une virgule entre « mouvements » et « ne sentis » ?
« En tournant le dos, je vis une cavalière lancée à ma poursuite. »
« Au milieu de cet environnement hostile, elle devait avancer au pas »
→ c'est minime, mais « lancée à ma poursuite » sonne un peu trop dynamique pour quelqu'un qui « devait avancer au pas ». Surtout que je doute qu'au pas elle puisse rattraper un Pellon motivé comme ça. Peut-être a-t-elle commencé au galop, mais doit ralentir pour éviter les chutes ? (comme on le verra plus loin)
→ un tout petit brin de description des lieux serait appréciable du coup :), j'ai bien compris que le relief était malaisé, mais ça peut-être aussi la végétation et la qualité du sol (arbustes, buissons plein d'épines, ravines, craquelures dans le sol, nids de poule etc.)
La description du village abandonné est très chouette :)
« Je me promis de libérer les animaux une fois débarrassé de ma poursuivante. »
→ Nouvel indice démontrant l'amour de Pellon pour les animaux, j'aime beaucoup ^^
« J’enlevai le drap qui couvrait ses cheveux pour le lui mettre sur le ventre. »
→ Pour quelle raison ?
« La cavalière n'avait pas ralenti l'allure en s'engageant sur le chemin et cette pauvre bête s'était cassée une patte en trébuchant sur une pierre. »
→ détail, mais intéressant tout de même, pour un cheval on parle de « jambe » et non pas de patte ^^ (on parle aussi, par la même occasion, de bouche, de nez et de pied).
« Avec ses longs cheveux blonds, ses yeux bleus, son petit nez et ses joues colorées elle ressemblait beaucoup à Kevie. Ou plutôt à la femme que ma petite sœur avait dû devenir. »
→ Voilà un détail intéressant ! Petit à petit, on en apprend plus sur la vie personnelle de Pellon :)
« Cependant, lorsque j’arrivai à cette hauteur, elle ne respirait déjà plus. »
→ sa hauteur
« J’enfouis les deux corps sous un petit monticule de cailloux et observai un instant de recueillement à défaut de prière. »
→ Vu la taille d'un cheval, je ne suis pas sûre qu'un « petit monticule de cailloux » soit suffisant pour recouvrir les deux cadavres… L'attention de Pellon est très louable et une nouvelle preuve de sa gentillesse et de sa sensibilité, mais a-t-il vraiment le temps d'enfouir les corps alors qu'Ame l'attend ?
« Les dieux qui permettaient tant de tragédies ne méritaient rien. »
→ J'aime beaucoup cette phrase :)
« Les oiseaux piaillaient plus fort que jamais, leur grille grande ouverte. »
→ Ils n'en ont pas profité pour sortir de leur cage ? Ou c'est le cas et ils essayent de sortir du bâtiment ?
Quoi qu'il en soit, je trouve ce paragraphe de fin très visuel, très cinématographique ! L'un des assaillants du groupe de Pellon a-t-il profité pour enlever la petite ? Quelqu'un d'autre était-il dans le village ? Qui ? Pourquoi ? Ah, le suspense est à son comble !
J'ai beaucoup aimé ce chapitre sans répit. On court avec Pellon, on partage ses angoisses, on s'essouffle à ses côtés… Vraiment chouette niveau rythme :)
A bientôt pour de nouvelles aventures ^^
Content de te lire (=
"événements" J'ai vérifié, les deux se disent ce dont je ne m'étais jamais rendu compte. D'ailleurs, en regardant dans mes anciens écrits, j'ai souvent utilisé les deux xD En y réfléchissant, je préfère quand même avec l'accent grave vu que c'est plus proche de l'oral.
C'est super que le personne de Tazrim t'ait paru à la hauteur de son rang. C'est vrai que la situation aide à montrer ses qualités évidentes.
"J'ai beaucoup aimé cette phrase. Pour avoir été à la fois dans le rôle de Pellon et plus tard dans le rôle de Tazrim dans la vraie vie, je confirme l'effet réconfortant d'avoir quelqu'un qui prend les décisions à notre place, surtout dans les moments critiques." Merci beaucoup ! J'aime aussi beaucoup cette phrase, dans mes préférées du fragment.
Super si tu as trouvé Ameldyn touchante, elle a une certaine importance dans ce récit (=
"C'est toujours appréciable de voir des femmes :), des femmes diverses en plus de ça (jeunes, plus âgées, robustes, minces etc.)" Je trouve ça important d'avoir des femmes dans mes histoires (tu le verras davantage d'ici quelques chapitres). Il y en a trop peu en fantasy encore maintenant je trouve.
"détail, mais intéressant tout de même, pour un cheval on parle de « jambe » et non pas de patte ^^ (on parle aussi, par la même occasion, de bouche, de nez et de pied)." Bien vu !
"Voilà un détail intéressant ! Petit à petit, on en apprend plus sur la vie personnelle de Pellon :)" J'essaie de glisser des petites choses çà et là oui (=
"L'attention de Pellon est très louable et une nouvelle preuve de sa gentillesse et de sa sensibilité, mais a-t-il vraiment le temps d'enfouir les corps alors qu'Ame l'attend ?" Tu as raison, je vais changer.
"Quoi qu'il en soit, je trouve ce paragraphe de fin très visuel, très cinématographique !" Super, je voulais vraiment laisser cette impression de tableau de fin de chapitre.
Ton retour me fait très plaisir, je suis content que tu aies passé un bon moment.
La suite tarde un peu mais elle arrive promis xD
Merci de ton commentaire,
A bientôt !
Comme tu le disais, on retrouve le même déroulé que dans la version précédente, en un peu plus épuré. Je pense que du fait de la réécriture, il y a quelques petites choses qui ne collent pas ou plus. Je me permets de te lister mes remarques ^^.
« Aucun d’entre eux ne pouvait imaginer que la petite silhouette qui m’accompagnait était celle d’une noble de haut rang. »
« Craignant de rencontrer des Maitir, je retirai ma cape pour en envelopper Ameldyn. Sa chevelure rousse était bien trop reconnaissable. »
→ Je pense qu’il serait préférable que Pellon enveloppe Ameldyn de sa cape dès le début. Comme tu le dis, ses cheveux roux sont reconnaissables, notamment dans une région désertique où les gens ne sont pas roux.
« Épuisée, Ameldyn avait fini par grimper sur mes épaules. La douleur de mes chevilles s’était réveillée, plus forte que jamais. »
→ Tu parles de douleur qui se réveille, mais on n’en parle pas avant. La douleur peut s’installer progressivement, jusqu’à devenir insupportable.
« Mes jambes continuaient de me porter malgré tout. Où ? Je l’ignorais, cherchant seulement à m’éloigner le plus possible de cette plaine maudite et de ses assassins. »
→ Je ne sais pas si Pellon est très au fait de la géographie des lieux, mais il doit bien avoir une petite idée de la direction qu’ont prise ses camarades ? Il s’est caché avec Ame le temps que passe l’orage, mais en fonction des deux collines qui entourent le lieu du duel, il peut avoir tout de même une indication. Ne retrouvant pas ses camarades après la charge, il décide de rebrousser chemin en direction de là où ses troupes sont venues ? J’imagine que son armée a fui vers un point de ralliement ou un campement où ils étaient précédemment, pas vers le territoire ennemi.
« Sa ressemblance avec Elimsa me dévastait, je ne pouvais m’empêcher de repenser en la voyant à sa mère agonisante. »
→ à la première lecture, j’ai eu un peu de mal à comprendre la phrase
→ ma suggestion : je ne pouvais m’empêcher de repenser à sa mère agonisante en la voyant. Ou alors : Sa ressemblance avec Elimsa me dévastait. En la voyant, je ne pouvais m’empêcher de repenser à sa mère agonisante.
« Je marchai toute la matinée sous un soleil brûlant, me concentrant seulement sur le pas à venir. Les muscles de mes jambes n’avaient plus autant souffert depuis de longues années. Alors que le soleil atteignait son zénith, nous pénétrâmes dans des terres moins désertiques. »
→ il peut aussi être nécessaire à ce moment de parler de la soif qui les tenaille, c’est au moins aussi important que la douleur
→ et je pense que c’est aussi le bon moment de décrire à quoi ressemblent ces terres moins désertiques. Une steppe ? Elles sont décrites plus loin, lors de la fuite face à la cavalière, mais une vision globale maintenant permettrait de mieux visualiser ^^
« Épuisé, j’hésitai un instant à nous cacher parmi les rochers mais ce qu’il me restait de raison m’en dissuada. Une fois arrêté, je serais incapable de repartir. »
→ Est-ce un mal ? Ils peuvent faire une petite pause à l’ombre ? A-t-il une raison de continuer d’avancer à l’aveugle, à bout de force, alors qu’il ne sait pas ce qui les attend ?
« Je repris espoir en apercevant la silhouette d’habitations sur une butte voisine. J’avais pour la première fois la preuve qu’il existait des villages au milieu de ce panorama désertique. »
→ peut-être plus « panorama désolé », pour éviter la répétition de désertique et montrer que l’on n’est plus dans le désert en tant que tel ?
« Tout à coup, une flèche siffla derrière moi, réveillant ma panique. Elle s’écrasa au sol juste à côté de ma jambe droite. »
→ « se planta » sonnerait mieux pour une flèche ^^ sinon ça donne l’impression que c’est un gros rocher qui tombe.
« Terrifié par cette vision d’horreur, je posai aussitôt Ameldyn à terre, lui prit la main et commençai à courir, le cœur battant à tout rompre »
→ Pourquoi est-ce que Pellon pose Ameldyun par terre ? Est-ce pour lui éviter de prendre une flèche alors qu’elle est dans son dos ? Dans ce cas, peut-être pourrait-il la prendre dans ses bras pour courir plus facilement ?
« Soudain, je trébuchai contre une pierre et tombai à genoux. Aussitôt, Ameldyn me secourut avec une bravoure déconcertante. »
→ Et dans ce cas-là, si Pellon l’avait dans les bras, Ame peut se relever la première et le tirer, à la fois pour le sauver et à la fois pour montrer que malgré son jeune âge et sa taille, elle est tout à fait capable de se montrer forte quand il le faut ? Elle peut peut-être même l’encourager ?
« D’autant qu’au milieu de cet environnement hostile, elle devait avancer au pas, nous laissant une avance suffisante pour arriver au village avant d’être rattrapé. »
→ D’où l’importance d’avoir déjà décrit le paysage de façon globale une première fois, puis plus en détail comme tu le fais dans le passage juste avant :). Dans le chapitre précédent, on apprend durant la charge que les cavaliers Maitir peuvent descendre une pente dangereuse au galop sans tomber, grâce à leur virtuosité sur une selle. Il faut donc qu’à ce moment, le paysage soit particulièrement compliqué pour justifier que notre cavalière avance au pas. Ou alors elle a tellement confiance en elle qu’elle sait que ses proies vont se fatiguer avant elle et qu’il est donc inutile qu’elle se presse.
« Un large enclos grillagé occupait la moitié de l’espace. Quelques oiseaux colorés piaillaient, perchés sur les grandes branches et pierres disposées à l’intérieur. »
→ j’aime toujours autant cette petite pièce particulière ^^
« — Que fais-tu ? me demanda Ameldyn en me fixant de ses grands yeux brillants.
— Une ennemie nous poursuit. Je vais l’attirer loin d’ici pour qu’elle ne nous embête plus. Je reviens. »
→ Je pense qu’Ameldyn s’est rendue compte qu’ils étaient poursuivis par quelqu’un d’hostile, Pellon n’a donc pas à le lui rappeler. Peut-être juste mettre : « Je vais attirer la cavalière loin d’ici. Je reviens. »
« La pauvre bête se cassa une patte en trébuchant sur une pierre et s’effondra à son tour, paniquée. »
→ on dit plutôt « jambe » ^^
Par ailleurs, j’ai vraiment le sentiment que Pellon répugne à faire du mal à qui que ce soit. La cavalière ne l’aurait certainement pas épargné, mais lui ne donne pas l’impression qu’il voulait ne serait-ce que la toucher avec sa pierre. Et si elle était tombée sans trop se faire mal, qu’aurait-il fait ? Il subit les événements et réagit en fonction de ce qui lui arrive, mais il n’a pas vraiment de vision. Rejoindre Nolima avec Ameldyn, c’est son but, mais il n’a aucune idée de comment faire. Il fait au fur et à mesure. On ne sait pas encore comment il réagirait dans une situation extrême, s’il était poussé à bout (quoi que… quand on se souvient de ce qui s’est passé avec son père…). Peut-être plus tard :). Il est encore jeune et inexpérimenté, il est vraiment déboussolé par ce qui lui arrive.
« Chaque pas était plus difficile que le précédent, puisait dans des ressources que je n’avais pas. »
→ je mettrai plutôt « que je n’avais plus » ^^
« Ce qui me faisait tenir c’était Ameldyn. La petite m’attendait depuis longtemps, submergée par l’angoisse. »
→ et ici « probablement submergée par l’angoisse », vu qu’il n’a pas la petite sous les yeux.
« Le grand voile qui l’avait couverte gisait sur le sol à côté d’une branche brisée. »
→ C’est plutôt la cape de Pellon qu’elle avait sur elle, non ?
Maintenant que j’ai relu le début, il me tarde de lire la suite ^^. Depuis le temps que je veux savoir ce qui se passe après tout ça.
Je te souhaite un chouette réveillon, si tu le fêtes :)
A bientôt ^^
Tout est tres bien construit et les evenements coulent de source, avec une logique implacable.
Tu decris parfaitement l'autorite royale de Tazrim au milieu de la defaite, ses efforts desesperes pour sauver sa niece qui se retrouve totalement a la merci des ennemis avec Pellon comme seul protecteur.
Et la chute du chapitre est vraiment bien amenee. On s'attend a ce que Pellon soit empeche de rejoindre Ameldyn et c'est le contraire qui se produit. Elle a disparu. Evidemment, on a hate d'en savoir plus...
Deux petits details :
ma séparation avec Telwan et Lagorn > separation d'avec Telwan et Lagorn ?
L’excitation de la fuite > l'excitation de l'evasion?
A bientot !
Eheh oui pas de pause, je suis content que l'enchaînement des évènements te paraisse logique. Top si le personnage de Tazrim fonctionne, il n'est pas impossible qu'on réentende parler de lui à d'autres moments^^
Cool si la chute est surprenante !
Les petits détails sont corrigés (=
Merci de ton commentaire !
A bientôt (=
Trop trop un plaisir de revenir sur ton histoire, le rythme est génial on n'a pas le temps de s'ennuyer avec toi ^^ Et ce qui est cool, c'est que tu varies ton action ! Autant avant on avait un duel, là c'est une évasion, et encore avant on avait Pellon qui survivait à une embuscade, enfin bref c'est supra chouette <3
Surtout que tu décris bien ses émotions, sa peur (je sais pas si t'as amélioré ça après les derniers coms que t'as reçus comme je vois que vous en parliez avec les autres plumes, mais pour ma part j'ai bien senti l'horreur qu'il ressent quand il fuit avec Ame sur son dos :)) Les visions d'horreur s'enchaînent, sans que tu en fasses "trop", je trouve donc que tu as un bon équilibre :) On ressent toute la cruauté de ce que vit Pellon sans que ça soit invraisemblable.
D'ailleurs au sujet de Pellon : je l'avais déjà dit mais je le répète, j'aime sa sensibilité et sa vulnérabilité. Je trouve en plus ici que c'était particulièrement malin de ta part de le comparer avec Tazrim ! La première réaction de Pellon quand il voit Ame est de lui mentir alors que Tazrim n'y va pas par 4 chemins, ça montre bien la divergence entre ces deux personnages et met encore plus en évidence l'émotivité de Pellon ^^
J'espère qu'il pourra retrouver Ame, c'est déjà assez rude comme ça de perdre Elimsa, alors la fille aussi... Bibou, courge je CROIS en toi, tu vas nous la ramener la gamine s'il te plaîiiiiiiiit <3
Rien de négatif ou quoi à relever, j'apprécie énormément ma lecture et me réjouis de lire la suite ! Hâte de voir ce que tu nous réserves huhu ^^
Bisou, à bientôt !
Ca fait un immense plaisir de voir ton enthousiasme, c'est toujours très motivant. Eheh oui, j'essaie de varier au maximum les situations.
Oui, j'ai fait pas mal de changements suite aux comms de celcis et ori, tant mieux si ça porte ses fruits.
Merci pour Pellon ! J'espère qu'il continuera de te plaire et que d'autres personnages se distingueront par la suite... Effectivement, Tazrim et lui ont deux visions assez différentes.
"J'espère qu'il pourra retrouver Ame, c'est déjà assez rude comme ça de perdre Elimsa, alors la fille aussi... Bibou, courge je CROIS en toi, tu vas nous la ramener la gamine s'il te plaîiiiiiiiit <3" Je ne dis rien, mais ça fait plaisir de voir ton investissement !
Merci de ton commentaire !
A bientôt (=
Cool, la suite! :D
Hébé, je ne m'attendais pas à cela. Je ne m'attendais pas que cela soit directement dans l'action après l'arrestation. Mais cela donne très bien: pas d'interruption, et hop, on continue la cavale avec ton personnage. On est maintenu-es en haleine.
Tazrim est impressionnant, avec cette prise en charge de ses hommes même dans l'impasse. Des hommes qui l'aiment. On sent la confiance, le regain d'espoir qu'il donne à Pellon.
Puis les retrouvailles avec Ameldyn. C'est touchant, cette petite qui attend sa maman, avec ses fleurs... Et puis l'annonce qui lui est faite. J'aime la façon dont tu as abordé tout cela.
"Elzan s’effondra comme un épouvantail balayé par la tempête, entraînant Ameldyn dans sa chute": parfait comme image.
Comme MrOriendo, je pense que tu pourrais faire ressentir davantage la peur chez Pellon lorsqu'il y a la course poursuite avec les Amarins. Je ressens sa douleur (physique et mentale, lorsqu'il pense à Elimsa), son esprit réfléchissant à toutes les possibilités, mais pas sa crainte. Tu parles du réveil de sa panique après, mais n'était-elle pas déjà présente avant?
Tu maintiens cet aspect très vulnérable et humain de Pellon, qui prend le temps d'enterrer son ennemie. J'aime toujours beaucoup cet aspect de lui.
Des tous petits détails/suggestions/questions:
-"Le cliquetis de la clé dans la serrure s’éternisa de longues minutes": s'il est vraiiiiment bourré, ça peut s'expliquer en effet que cela lui prenne autant de temps. Mais s'il a quand même la présence d'esprit (ou du moins, Pellon le pense) d'aller piller les soldats, alors il n'est pas si ivre que cela, non?
- "La légère Ameldyn devenait de plus en plus lourde sur mon épaule., etc": J'ai eu la même impression que Mr Oriendo: j'ai relu ces phrases plusieurs fois, sans comprendre comment c'était possible.
"Son cheval se cassa une patte et elle chuta violemment sur le dos" : Peut-être rajouter un ou deux détails: son cheval est-il tombé sur une pierre comme Pellon?
"Malheureusement, lorsque j’arrivai à cette hauteur, elle ne respirait déjà plus":
Je me demande, vu qu'il a pris du temps pour réagir car il s'en sentait incapable de l'achever, si ce ne serait pas plutôt "Heureusement".
Le mystère continue, avec Ameldyn disparue. Et pourquoi y a-t-il une mèche rousse sur le sol? Que de questions! J'attends la suite ;)
Effectivement le passage au cachot n'a pas grand intérêt dans ce fragment donc on est tout de suite repartis !
Cool que le personnage de Tazrim t'ait paru intéressant. Tant mieux si le passage avec Ameldyn fonctionne, c'est la première fois qu'on voit la petite fille qui a une certaine importance par la suite...
Oui, j'ai essayé de développer le passage de la fuite, la peur de Pellon. C'est bien que tu apprécies Pellon, j'espère que ça va continuer (=
J'ai pris en compte tes remarques !
"Que de questions!" Oui et ce n'est que le début xD
La suite va mettre un peu de temps à arriver mais après tout va s'enchaîner (normalement)
Merci de ton commentaire et de ton enthousiasme !
A bientôt (=
Quel plaisir de retrouver ce récit, j'attendais le chapitre suivant avec impatience !
Depuis le début du duel, l'action et l'intensité ne retombent pas. C'est encore le cas avec cette tentative d'évasion (oui, je parle de tentative, parce-que notre cher Pellon n'est toujours pas sorti d'affaire). Je trouve vraiment que le rythme est l'un des points forts de ton récit : que ce soit dans l'écriture d'un moment posé et contemplatif où les sentiments se dévoilent avec Elimsa dans la barque, ou pour amener de la tension avec le duel à mort, du drame avec la fin de vie d'Elimsa qui expire avec Pellon à ses côtés, et enfin de la peur dans cette chasse à l'homme, tu parviens toujours à nous entraîner avec toi et la lecture reste aussi fluide, aussi agréable.
Un autre vrai bon point selon moi, c'est cette humanité que l'on sent poindre chez Pellon depuis le premier chapitre. Plusieurs personnes (CelCis et Louison, je crois ?) l'ont déjà souligné dans de précédents commentaires, mais je ne peux qu'abonder dans leur sens : Pellon n'est pas un héros "surhomme" qui endure tout et traverse toutes les épreuves sans broncher. Il est vulnérable, il montre sa peine, il est blessé et (pardonne-moi l'expression) on sent qu'il en bave un max, notamment avec sa jambe. J'adore aussi le regard qu'il porte sur Ame, le fait qu'il retrouve Elimsa à travers la gamine et qu'il cherche à tout prix à la protéger comme ça.
Peut-être un léger bémol sur ce chapitre : j'ai le sentiment que tu pourrais accentuer davantage la peur de la traque. Je sais que c'est un exercice difficile d'entrelacer le ressenti du héros avec l'action palpitante sans casser le rythme. Mais par exemple, quand Pellon voit les deux soldats mourir, l'un visiblement embroché et l'autre transpercé par une flèche, il devrait avoir une réaction horrifiée et ressentir de la peur pour sa propre vie. Après tout, c'est sa première campagne, ce n'est pas encore un soldat endurci.
Quelques lignes plus tard, il porte Ame sur son épaule et traverse une carrière, se dirige vers des habitations : c'est bien raconté, la tension de la fuite est là, on se demande comment il va faire pour réussir à s'échapper et à sauver la fillette. Mais dans son attitude, on ne ressent pas vraiment la peur qui est la sienne, on a l'impression qu'il est très rationnel et pragmatique. Moi, je m'attendais à le voir regarder dans tous les sens d'un air paniqué, craindre d'entendre un cor sonner l'alerte dans son dos, se retourner pour voir où se trouvent ses éventuels poursuivants, etc... Tu vois ce que je veux dire ?
Idem quand il tombe et se retrouve à la merci de la cavalière dans le village : tu racontes ce passage de manière très factuelle, tu nous parles bien de sa douleur fulgurante, il pense à Ame, ça c'est top. Mais ça me surprend qu'il ne ressente pas la moindre peur quand "l'hallali sonnait".
J'en viens à la chute de fin de chapitre, qui est vraiment bien choisie et donne un sacré effet "tourne-page". Et j'ai déjà hâte de lire la suite !
Quelques remarques :
- "poussé par un puissante instinct de survie" --> puissant
- "Cours, me hurla-t-Tazrim entre deux parades." --> me hurla Tazrim
- "La légère Ameldyn devenait de plus en plus lourde sur mon épaule. Elle avait cessé de pleurer mais je ne pouvais voir son état car elle cachait sa tête dans ses bras. Ses bras m’étreignaient le torse avec une force dont je ne l’aurais pas crue capable."
--> J'ai du mal à visualiser cette scène, elle me renvoie une impression de confusion. Si Ameldyn est sur l'épaule de Pellon, comment peut-elle s’agripper à sa taille ? Si elle le serre si fort, comment peut-elle cacher sa tête dans ses bras ? Et si la jeune fille est sur l'épaule de Pellon, comment pourrait-il voir son visage dans tous les cas ?
Ca fait très plaisir de voir ton enthousiasme ! Effectivement, pas le temps de redescendre la pression dans cette fin de fragment xD Et oui, j'essaie vraiment de varier le rythme pour rendre la lecture plus intense / agréable selon les moments.
Content de te lire au sujet de Pellon, c'est évidemment très important que l'on s'attache au personnage pour que l'histoire fonctionne (surtout ce fragment).
Tu as carrément raison ! Encore une fois je ne profite pas assez de la narration à la première personne pour mettre de l'émotion. Je sens que ça va être un gros axe de progression xD J'ai fait pas mal d'ajouts, notamment après "hallali".
Qu'en penses-tu : ?
"En me voyant ainsi disposé, les yeux de l’amarine brillèrent de férocité. L’hallali sonnait. J’aurais voulu fermer les yeux mais je n’en avais plus l’énergie. Une grande lassitude me gagna, j’avais tout fait pour survivre, pour sauver Ameldyn. Mais tout cela n’avait servi à rien. Rien dans ma vie n’avait servi à rien. Mon enfance difficile, mon bannissement, mon amitié avec Telwan et Lagorn, mes innombrables entraînements, tout cela serait réduit à rien par simple une lame.
Cependant, la cavalière n’eut pas la sagesse de ralentir sa monture et déboucha sur le chemin au trot. Son cheval se cassa une patte et elle chuta violemment sur le dos."
eheh oui, c'est le but. Je vais essayer de faire souvent des chutes du genre^^
Bien vu pour le passage sur l'épaule, il ne peut pas voir son visage et elle ne peut pas s'agripper à sa taille. J'ai modifié !
Merci de ton commentaire !
A bientôt (=
"En me voyant ainsi disposé, les yeux de l’amarine brillèrent de férocité. L’hallali sonnait. J’aurais voulu fermer les yeux mais je n’en avais plus l’énergie. Une grande lassitude me gagna, j’avais tout fait pour survivre, pour sauver Ameldyn. Mais tout cela n’avait servi à rien. Rien dans ma vie n’avait servi à rien. Mon enfance difficile, mon bannissement, mon amitié avec Telwan et Lagorn, mes innombrables entraînements, tout cela serait réduit à rien par simple une lame.
Cependant, la cavalière n’eut pas la sagesse de ralentir sa monture et déboucha sur le chemin au trot. Son cheval se cassa une patte et elle chuta violemment sur le dos."
--> C'est déjà mieux, clairement. Je trouve par contre qu'il y a une répétition importante du mot "rien", notamment sur la phrase "Mais tout cela n’avait servi à rien, rien dans ma vie n’avait servi à rien."
Autre détail qui me parait étrange, c'est le "J’aurais voulu fermer les yeux mais je n’en avais plus l’énergie". On s'attend au contraire, s'il n'a plus aucune énergie ni la force de lutter, à ce qu'il ferme les yeux. Soit pour ne pas voir la mort en face, soit tout simplement parce que ses paupières tombent, sa vue se trouble, il n'arrive plus à les garder ouverts.
Du coup, ne serait-ce pas mieux de retourner cette phrase en mode "je fermai les yeux pour ne pas voir la mort, blablabla..." ?
De cette façon, il attend le moment où la cavalière va l'achever, ça rajoute de l'angoisse car il ne voit pas ce qui se passe, tout arrive au lecteur via ce qu'il entend. Le bruit d'un cheval au trot, celui d'une chute. Et là, il fait l'effort de rouvrir les yeux et il découvre que la cavalière est tombée avec sa monture. Qu'en penses-tu ?
Puis-je me permettre une proposition ?
"En me voyant ainsi, les yeux de l’amarine brillèrent de férocité. L’hallali sonnait. Je fermai les yeux pour ne pas voir la mort arriver et une grande lassitude s'empara de moi. J’avais tout fait pour survivre, tout tenté pour sauver Ameldyn en vain. À cet instant, ma vie entière n'avait plus de sens. Mon enfance difficile, mon bannissement, mon amitié avec Telwan et Lagorn, mes innombrables entraînements, tout cela serait réduit à néant par une simple lame.
Soudain, j'entendis le bruit d'une lourde chute suivie d'un hennissement et d'un cri de douleur. Je rouvris les yeux et découvris le cheval de l'Amarine à terre, complètement paniqué. La cavalière n'avait pas ralenti l'allure en s'engageant sur le chemin et cette pauvre bête s'était cassée une patte en trébuchant sur une pierre. Sa maîtresse gisait sur le dos, à moitié écrasée par le poids de l'animal.
Je restai immobile quelques instants devant cette scène épouvantable, à voir agoniser la femme et son cheval. [...]"
Ta proposition est vachement bonne, je vais l'utiliser en faisant mes petites retouches. Merci beaucoup !
A bientôt (=