Gabriel.
C’est le moment.
Au Septième, je n’ai qu’à suivre en sens inverse le flot des soldats qui quittent leur base. C’est tellement évident que je ne comprends pas comment Rebecca n’a pas réussi à les trouver plus tôt.
J’enfile la veste et rabats la capuche sur ma tête. Je l’ai peinte du logo de Diane. Le revolver est serré contre moi. Thibault est si proche, je peux presque sentir la chaleur de sa peau…
Il faut que je reste concentré.
Il est trop tôt pour laisser place à l’euphorie. Je dois déjà trouver une entrée.
Il me faut quelques heures pour en repérer une, dans une petite ruelle à l’abri des regards. Le silencieux est vissé sur mon arme, et quand je vois l’homme qui garde la porte l’ouvrir pour jeter un œil au dehors, je tire. Il s’effondre avec un bruit sourd et je sens mon estomac se contracter.
Ce sont des criminels, Gabriel. Tu n’as pas à te sentir désolé pour lui. Ils t’ont pris Thibault.
Je cale la porte et je tire son corps pour le cacher un peu plus loin, puis je m’engouffre sous terre.
À partir de maintenant, il va falloir se montrer très discret.
Il est tout proche. Mon cœur bat plus vite qu’il ne battra jamais.
Wow, c'est osé !
Faire tirer Gabi de cette manière, alors qu'il est LE personnage qu'on imagine pas faire ça, je ne m'y attendais vraiment pas. Je pense que c'est un choix très intéressant de sa part, qui se justifie par l’irrationalité du moment, des énormes enjeux qui se jouent pour lui : retrouver son ami.
Je suis surpris cependant de voir comment il considère Diane, lui qui a toujours été si nuancé. C'est sûr que 10 ans au Sommet l'ont changé. Je me demande cependant si tu ne peux pas légèrement développer cette interlude pour que l'on ressente davantage sa colère et son inquiétude pour Thibault. Ca pourrait d'ailleurs donner encore plus de poids à son crime.
J'ai tendance à penser que ce geste va avoir de terribles conséquences. Pour lui. Pour les infimes espoirs de paix qui subsistaient. Ca me donne très très envie de découvrir la suite !!
Un plaisir,
A bientôt (=
Ici, faire tirer Gabi devait dessiner deux choses très importantes :
1) En effet, c'est la panique, il n'est plus si rationnel qu'il pouvait l'être quand tout allait bien / que Thibault était à ses côtés.
2) Le fait est que Gabi défend le peuple. Le peuple d'en bas, ceux qui ont moins de chance. Défend-il Diane pour autant?
Non, il les considère comme des terroristes. Il a en effet passé dix ans au Sommet, et il a surtout passé dix ans auprès de Rebecca qui a le plus mangé à cause de Diane. Et qui reste une figure maternelle pour lui, d'ailleurs. Ce crime n'est donc pas uniquement lié à Thibault, il a une certaine colère envers Diane aussi, mais c'est notamment parce qu'il ignore leurs "bons côtés", et ne veut surtout pas les voir à cet instant.
Peut-être que je n'ai pas assez insisté dessus à travers le texte, je vais réfléchir à comment je pourrais mieux reprendre cet interlude ! J'ai essayé de faire en sorte que Gabi ne défende jamais vraiment les actions de Diane, pas exactement, mais que son discours se rapporte plutôt aux les classes populaires. Je pourrais retravailler ça aussi je pense.
En tout cas, merci beaucoup pour tous tes retours ^^ À bientôt !