Ghetto

Par Sebours
Notes de l’auteur : Dois-je plus insister sur le point de vue de Ugmar? C'est l'un des premiers chapitres (le troisième?) que j'ai écrit alors que je ne savais pas encore bien où j'allais. Donc je suis preneur de toute proposition d'amélioration.

Cher Maire du Palais,

vous m’avez encore demandé au nom du roi de bâtir une nouvelle enceinte extérieure à la cité Miul pour continuer à protéger l’ensemble de la population. Malheureusement, la population des derniers nés de Nunn ne cesse de croître et de construire de nouvelles habitations. En effet, leur population dans la cité double en moins de cinq ans. Par conséquent, je suis dans l’impossibilité d’élever une muraille aux limites de la ville, celles-ci avançant en permanence.

J’attire d’ailleurs votre attention sur le fait que cette croissance frénétique de la population des derniers nées commence à générer de nombreux problèmes.

  • Les actions des derniers nés génèrent des problèmes de salubrité tout d’abord. Les nouvelles constructions sont bâties de manière anarchique et sans aucun raccordement au système d’égout. Par conséquent les rues sont recouvertes des déjections qui ne sont pas évacuées, ce qui entraîne de nombreuses maladies. Les derniers nés de Nunn étant de constitution fragile, les décès sont innombrables, d’autant plus que même dans un contexte sain, leur longévité semble très limitée, la plupart ne dépassant pas les 50 ans. Le cimetière ne suffit plus à les accueillir et je ne sais plus quoi faire.

  • Les deniers nés provoquent également des problèmes d’ordre public. Certes, chaque nouvelle conscription militaire amène un peu de paix sociale, mais cela fait près de cinq ans qu’aucune n’a été réalisée. Les désœuvrés sans emploi sont tous les jours plus nombreux. Ils meurent de faim et les délits se multiplient. La caste des proscrits n’a jamais aussi bien porter son nom et j’ai peur que les délits ne se transforment en crime. Déjà certains vendent leur corps pour se nourrir et le jour n’est pas loin où d’autres tueront. La police urbaine est totalement débordée par manque d’effectif.

 

Je vous pris d’agréer, Monsieur le Maire du Palais, l’expression de mes considérations distinguées. Gloire à Batum-Khal.

 

Duc Mandragora

Gouverneur de la cité de Miul

 

Cela faisait à présent quatre-vingt années que la nation elfe et ses alliés connaissait une ère de paix suite à leur victoire lors de la guerre des centaures. Certes, quelques escarmouches pouvaient toujours éclater aux confins, mais ces incidents de frontières ne constituaient pas une menace suffisamment importante pour la trêve latente. En fait, le danger pour la bannière de Batum-Khal se trouvait en son sein. Le ver était déjà dans le fruit. Les derniers nés de Nunn constituaient à présent une société parallèle dans le royaume même et la révolte montait insidieusement dans leurs rangs.

C’est pourquoi le conseil du roi organisait ce jour une réunion de crise.

Dès le dernier membre du conseil assit à sa place, le roi Roll fit immédiatement part de son inquiétude. « Si je vous ai convoqué ainsi en urgence, c’est pour que vous me proposiez de nouvelles solutions concernant le problème des derniers nés. » Le conseil du roi avait bien tenté au cours de ces soixante ans d’extirper une partie de cette population de la misère. Il avait multiplié les mesures pour y parvenir et se trouvait actuellement sans solution.

« Une nouvelle conscription est impossible. Nous avons déjà quatre-vingts légions soit prêt d’un million de soldats. C’est autant que la population elfe toute entière. Nous n’avons pas les moyens financiers et logistiques d’en engager plus. » déclara le général Ull. La caste militaire avait réalisé plusieurs conscriptions en quarante ans. Le corps d’infanterie, spécialement créé pour la race des derniers nés de Nunn avait quadruplé depuis sa création. Elle atteignait à présent plus d’un million de soldats répartis en quatre-vingt légions. Mais il était impossible au trésor d’assumer financièrement une vague d’enrôlements supplémentaires, aussi maigre soit la solde versée aux fantassins. A cela s’ajoutait la difficulté de trouver des elfes volontaires à encadrer de nouvelles troupes. Les premiers gradés nommés pour commander l’infanterie, issu des puînés de la première caste, avaient considéré cela comme manière d’obtenir un avancement accéléré. Mais l’aversion grandissante pour les derniers nés de Nunn faisait à présent considérer une nomination dans l’état-major de l’infanterie comme une sanction. Même les elfes membres des autres castes rechignaient à se voir nommé dans ce corps. Le général Ul avait à présent la crainte de devoir promouvoir à terme des représentants d’autres espèces. Mais les ressentiments de celles-ci vis-à vis des derniers nés de Nunn étaient comparables à ceux des elfes.

Pourtant, les grandes réformes apportées par le roi Roll soixante ans auparavant s’étaient révélées très bénéfiques pour l’ensemble neufs premières castes. Grâce à la croissance exponentielle de la population et le développement des voies de communication rapide à travers tout le royaume, l’économie se portait à merveille. Certes, les proscrits étaient pauvres, mais ils avaient tout de même des besoins à assouvir, et chaque caste y trouvait son compte. Même dans lorsque l’on se trouve dans la misère il faut trouver de quoi se nourrir, se vêtir et se loger pour répondre à ses besoins élémentaires.

Le maître architecte Vinci, représentant des artisans teint à rappeler : « Pendant un temps, les grands chantiers royaux ont obtenu le privilège d’embaucher des proscrits car les légions ne suffisaient pas pour assumer une telle tache. Mais à présent, ces projets étaient achevés. Les prêtres de Batum-Khal semblent vouloir prendre la place laissée libre avec l’édification d’immenses temples aptes à accueillir la foule toujours grandissante de leurs ouailles. Mais les compagnons du bâtiment voudraient garder le contrôle des chantiers de constructions et s’opposent à un décret royal permettant l’embauche direct des proscrits pas la deuxième caste des gens de foi. »

« La neuvième caste partage entièrement cette position. » renchérit l’intendante générale Célestine. La logique aurait demandé d’intégrer les proscrits embauchés pour les constructions à la sixième caste, mais la caste des serviteurs se seraient sentis floués. La condition de ceux-ci s’était considérablement amélioré avec le décret royal, les rendant seuls capables d’embaucher les proscrits. Auparavant, les gens de rien étaient au mieux des gens de maison chez de riches nobles. A présent, ils étaient des intermédiaires qui proposaient la force de travail des proscrits aux autres castes. Ainsi, la situation était inextricable pour les derniers nés de Nunn car toute évolution sociale leur était interdite.

Le chancelier Otto proposa : « L’ouverture d’une nouvelle colonie serait peut-être une solution. » Il ne restait qu’un espoir pour les proscrits, les nouveaux territoires de la mer. Ils étaient les principaux artisans de la sécurisation de la passe des hurlevents. Celle-ci offrait de nouveaux territoires à conquérir au-delà des montagnes grises mais les espèces aquatiques et la septième caste pratiquait un contrôle de l’immigration par peur d’être submergé par un flot ininterrompu de proscrits cherchant une meilleure fortune. Il y avait donc beaucoup de candidats pour peu d’élus.

« Les colonies constituent la seule échappatoire pour les espèces aquatiques. » répondit le lutin Barouf. « Les peuples marchants et volant n’ont pour seule perspective que Bordura. Les places y sont limitées et les risques immenses. Nous attendons depuis des années la création d’une nouvelle colonie qui nous est systématiquement refusée ! Et là, d’un claquement de doigt, les derniers nés l’obtiendraient sans rien faire pour le mériter ! »

« Jusqu’à présent la septième caste a scrupuleusement contrôlé l’immigration dans les nouveaux territoires côtiers. C’est le privilège que nous a accordé le conseil du roi. Les gens de l’eau se rappellent de l’époque pas si lointaine où nous avions trop de bateaux pour pas suffisamment de poissons. » L’amirale Olivia savait qu’elle ne devait rien concéder sur cette problématique.

Le roi se tourna alors vers le chef religieux de Batum-Khal. « Grand prêtre suprême Eliec, auriez-vous la possibilité d’intégrer une partie des derniers nés dans la deuxième caste ? »

Immédiatement le grand prêtre s’offusqua. « Nous avons besoin de croyants mais le clergé est plus que suffisant pour assurer la liturgie. En temps de guerre, nous aurions éventuellement besoin de brancardiers et d’aides soignants pour assister l’ordre hospitalier, mais nous sommes en temps de paix, dans quarante ans peut-être. »

« Avec la conjoncture économique très favorable que nous avons connu ces dernières années, le trésor serait en capacité d’offrir les denrées de premières nécessité jusqu’à la fin de la grande trêve. » Si le questeur Anémo avançait cet argument avec certitude, c’est qui avait fait calculer cette éventualité par ses services.

« Mais offrir du pain ne suffira pas pour acheter la paix sociale. Il nous faut des actes plus emblématiques pour marquer l’opinion publique. » Le souverain elfe possédait une acuité aiguisée de ce désirait le peuple, ou plutôt les peuples de son royaume.

« La première caste pourrait réaliser un geste symbolique moyennant un petit aménagement du décret royal sur l’embauche des proscrits. » A la surprise générale, le grand chambellan Ugmar proposait enfin une solution, lui qui avait toujours dénigrer les premiers nés. « La noblesse éprouve de plus ne plus de difficultés à trouver du personnel pour l’assister. Les gens de peu ont à présent mieux à faire que de servir les gens du sang. Mais grâce à leur privilège, ils bloquent l’accès de ces emplois considérés il n’y a pas si longtemps comme les plus hautes fonctions de la neuvième caste. N’est-ce pas intendante générale Célestine ? »

« Et alors, que proposez-vous baron Ugmar ?  Voulez-vous remettre en cause le décret royal ?» L’intendante générale se méfiait du grand chambellan. Toutes ses actions politiques n’avaient pour but que de renforcer les trois premières castes.

« Je ne désire pas tout réformer, rassurée vous très chère ! Je demande juste une légère entorse à la règle gravée dans le marbre. Je pense à la possibilité d’engager directement une partie de nos domestiques. Rassurez-vous, les postes importants seraient toujours protégés, mais nous avons besoins de petites mains, notamment pour s’occuper des animaux. Vous voyez ce dont je parle, toutes ces tâches que les gens de peu et même les gens de la terre rechignent à effectuer. Nous avons besoin de personnel à un salaire acceptable pour nos écuries, nos chenils et nos volières. »

« La problématique est la même pour notre cavalerie ! » ajouta le général Ull.

L’intérêt de l’assemblée lui étant acquis, le baron Ugmar poursuivit : « C’est pourquoi je vous propose la création d’une onzième caste affectée spécifiquement à l’entretien des cheptels. »

Le maire du palais, qui attendait depuis longtemps un faux pas de son opposant politique, pointa le problème que soulevait une telle proposition. « Il existe des personnes chargées de l’entretien d’animaux dans toutes les castes. De plus, certaines guildes sont puissantes et influentes. Comment pourrions-nous réussir le tour de force de les réunir dans une même caste ? La majorité verrait cela comme une dévalorisation sociale. »

« Dans ce cas, libre à eux de se reconvertir. Un berger peut bien travailler la terre. Cette onzième caste offrirait avant tout une perspective d’ascension sociale aux derniers nés de Nunn. Nous ne garderons que les hauts dirigeants des guildes, pour assurer un fonctionnement similaire à celui de l’armée. » La réplique du grand chambellan était froide et cinglante.

« Baron Ugmar, vous êtes conscient que votre proposition n’est qu’un trompe l’oeil ? Vous êtes bien trop intelligent pour ne pas vous en rendre compte. Il y aura fort peu de postes proposés au regard de la population sans cesse grandissante des derniers nés de Nunn. » Comme à l’accoutumée, l’esprit aiguisé du roi Roll analysait rapidement les propositions du conseil.

« J’en suis conscient mon roi. Mon objectif est de les détourner de la voie de la révolte jusqu’à la fin de la trêve. En leur offrant une perspective d’ascension sociale, même difficile à obtenir, j’espère canaliser leur attention sur un autre but que l’insurrection. »

Le maire du palais constatait une fois de plus que le grand chambellan restait fidèle à son précepte de base, diviser pour mieux régner. Mais cela pouvait marcher. Il devait essayer de retourner la situation à son avantage. « Je comprends votre objectif, baron Ugmar, mais je ne pense pas qu’il faille en arriver à la création d’une nouvelle caste. Surtout que les derniers nés de Nunn ne considéreraient pas réellement cela comme une ascension sociale. Que diriez-vous de la création d’un nouveau corps de fonctionnaires ? Il permettrait l’accession à la cinquième caste des gens de l’ordre. »

« Et cela permettrait de ne pas bouleverser l’ordre des choses, si je puis dire. Votre proposition est encore meilleure que la mienne, cher maire du palais. » Le baron Otto était vraiment prévisible. Le grand chambellan était capable de lire dans l’esprit de son adversaire comme dans un livre ouvert. Il était parvenu à l’amener exactement à la décision qu’il souhaitait. S’en était trop facile. L’accès aux quatre premières classes demeurerait interdite aux derniers nés de Nunn.

Le roi Roll acquiesça. « Voici une proposition novatrice qui ne devrait pas nécessiter de mobiliser des fonds gigantesques. Par contre, comment organiserons-nous le recrutement ? J’imagine que les candidats seront innombrables. »

« Il faudrait réussir se baser sur le mérite. » proposa le général Ull. « Sinon, la corruption gangrènera tout le dispositif. Plus de la moitié des proscrits appartiennent à une organisation criminelle appelée la ligue obscure ou quelque chose comme ça. Elle contrôlerait en sous main toutes les nominations. »

Le grand prêtre de Batum-Khal intervint à son tour. « La deuxième caste est toute désignée pour organiser ce recrutement. L’ordre de Batum-Khal détient la charge de l’enseignement. L’école constituerait un excellent outil de sélection. Et les proscrits viendraient peut-être plus souvent à l’office. »

Le roi fut surpris par cette remarque. « Grand prêtre Eliec, vous sous-entendez que les derniers nés de Nunn sont des impies se détournant de Baum-Khal ? Ceci est très grave ! Cette mesure semble donc en effet primordiale à mettre en place au plus tôt ! »

Le baron Otto reprit la main afin de montrer son efficacité à son souverain. « Nous pourrions lancer une campagne de recrutement dès la fin du mois et enchaîner sur une formation en compagnonnage. Nous aurons tout loisir d’organiser au mieux le protocole par la suite. »

« Je suis d’accord avec vous, Monsieur le Maire du palais. Nous ne devons pas perdre de temps sur ce premier recrutement pour apaiser la gronde populaire. Espérons que cette action emblématique nous procure un minimum de répit. Chacun sait donc ce qu’il lui reste à faire ? Dans ce cas, la séance est close !  Bien entendu, vous me ferez un compte-rendu de l’avancée du projet chaque début de semaine.»

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Peridotite
Posté le 05/02/2023
Coucou Sébours,

Les Elfes réunissent un conseil pour débattre du soucis des derniers nés.

Je ne comprends pas bien le problème des Elfes à ce stade. Ne l'ont-ils pas reglé en partie en envoyantbles derniers nés au loin comme esclaves ? Il me semble que ce sont eux qui les ont fourni aux Orcs qui les ont ensuite vendus aux Nains. Enfin, c'est ce que j'avais cru comprendre.
Et tu dis en début de chapitres que des épidémies faisaient rage chez les derniers nés. Je suppose donc que la courbe démographique s'équilibre, non ? J'aurais plutôt imaginé que les Elfes règlent la question des violences, de la pauvreté et notamment de l'hygiene dans les quartiers des derniers nés, car tu dis qu'une mafia s'est créee et que le quartier est dégueu (ce qui est un soucis chez les Elfes toujours propres et distingués non ?). Or tu abordes ce point très vite et tu passes à autres chose. N'est-ce pas pourtant le point le plus important ?
Aussi, on vient juste de voir les Elfes chez les dryades et je m'attendais à des débats sur les autres peuples, dryades, nains et Orcs notamment. Ils ont du entendre parler des projets de paix de Epiphone par exemple et j'imagine qu'ils ne voient pas ça d'un bon oeil. Idem sur le développement technologique des Nains et l'apparition de nouvelles armes. Or, pas un mot à ce sujet, c'est dommage.

Niveau style, je trouve qu'il manque de descriptions histoire de nous immerger plus avec le conseil. Où sont-ils tous ? À quoi ressemble la salle de conseil elfe ? À quoi ressemblent les conseillers ? Leurs sièges etc ? Une description physique des conseillers me permettrait aussi de bien retenir qui est qui. Je me souviens bien du chambellan, mais pas des autres membres, car ça fait un moment qu'on n'avait plus de nouvelles des Elfes.
D'ailleurs je trouve ça cool de revoir les Elfes. Ils semblent bloquer sur la question des derniers nés sans réussir à avancer dans les préparatifs de la guerre, comparé aux autres peuples. Ce qui n'est pas incohérent en soi, surtout si c'est les Elfes les premiers à tomber lors des guerres lemniscates du fait de leur aveuglement.

Mes notes de lecture :

"Dès le dernier membre du conseil assit à sa place"
> assis

"Même dans lorsque l’on se trouve"
> Un "dans" qui traîne

"Vinci, représentant des artisans teint à rappeler"
> Tint

"l’intendante générale Célestine"
> Mais attends voir, tu n'avais pas un intendant au début ? À moins que je confonde avec le chambellan... 🤔 Je crois que tu ne l'as pas introduite avant

"Si le questeur Anémo avançait cet argument avec certitude, c’est qui avait fait calculer cette éventualité par ses services."
> "c'est qu'il avait fait..."

"rassurée vous très chère"
> "rassurez-vous"
"Rassurez-vous, les postes importants"
> Quelques phrases plus loin, tu as rassurez-vous aussi

". Il y aura fort peu de postes proposés au regard de la population sans cesse grandissante"
> C'est clair, c'est ce que je me disais justement.
> Par ailleurs, n'y a-t-il pas une sorte d'équilibre entre naissances et morts ? Tu dis avant que les épidémies faisaient rage chez les derniers nés, plus faibles, donc avec ceux qui meurt de vieillesse, la population devrait s'équilibrer à terme ? (Comme à l'époque quoi, avant la médecine moderne ou dans certains pays du monde sous-développés, où les femmes ont dix enfants pour que 2 survivent à la fin et héritent).

"Que diriez-vous de la création d’un nouveau corps de fonctionnaires ?"
> Celui-ci n'est-il pas reservé au Elfes ? Je les vois mal offrir des postes importants aux derniers nés.

"Le roi Roll acquiesça."
> On n'a pas entendu le roi de tout le chapitre

"Il faudrait réussir se baser sur le mérite."
> Phrase maladroite

Au plaisir de lire la suite 🙂
Sebours
Posté le 05/02/2023
Bonjour Peridotite.
Les orcs font des raids sur les villes frontalières et font des prisonniers qu'ils revendent comme esclaves. Les elfes ne vendent pas les derniers nés. Après, ce que tu relèves me fait réfléchir. Je vais inclure le fait que les elfes déporte des hommes en sachant pertinemment qu'ils seront enlevés par les orcs.

Pour les descriptions, oui, je dois développer tout ça à la réécriture.

Effectivement, Ugmar doit parler de la diplomatie dryade et ridiculiser le maire du palais en conseil du roi. J'étais trop focaliser sur le déroulé de mon fil conducteur. D'ailleurs, on ne fait qu'entrevoir pour l'instant l'univers des faubourgs crasseux et mafieux des derniers nés. Mais ça c'est voulu. J'ai développé tout un arc dessus qui arrive bientôt.

La liste des modifications à apporter s'allonge! Moi qui étais content de ce que je produisais! Je me rends vraiment compte qu'un premier jet est plus qu'imparfait (moi qui le rêvais plus que parfait!).
Peridotite
Posté le 06/02/2023
Oui, un premier jet est toujours chaotique et imparfait, c'est normal 🙂 Je considère les premiers jets comme des sortes de squelettes de livres. Pour le lecteur, ils ne se lisent pas encore de manière fluide, car il y a des points à revoir niveau style et niveau fond et une fois que c'est fait, il faut encore tout ficeler et passer en micro, phrase par phrase pour le travail sur les émotions. Pour moi, ça m'a pris du temps, mais j'imagine que pour un pro qui ne fait que ça toute la journée, le premier jet doit prendre 6 mois et les corrections 1an ou 1 an et demi. C'est ce qu'on peut lire dans les interviews ou si on compute les dates de sortie des sagas. Par exemple, j'ai une récit que j'aime beaucoup, les Chroniques Saxonnes. Je crois que l'auteur prenait 2 ans pour écrire chaque tome qui n'est pourtant pas un pavé. Et c'est un auteur de best-sellers, un vieil auteur avec de l'expérience, un pro. Imagine donc nous qui avons un boulot à côté. J'ai parfois l'impression d'être une limace 😄 Mais mieux vaut avancer lentement et sûrement que pas du tout. Il ne faut surtout pas négliger cette phase de réécriture qui est 3 à 4 fois plus longue que l'écriture du premier jet, car c'est elle qui va porter l'âme du livre. Enfin, ce n'est que mon humble avis 🙂
Sylvain
Posté le 13/01/2022
C 'est agréable de retrouver Ugmar et ses manigances.
Par contre, je ne vois pas trop son intérêt dans tout ça. Ou alors il se soucie vraiment de consolider la paix au sein des castes?
Pourquoi ne propose-t-il pas directement la création d'un corps de fonctionnaires au lieu de laisser Otto le proposer? Y a t' il une raison?
Que pense y gagner Otto d'ailleurs en proposant ça?

En ce qui concerne les castes, tu devrais faire une rapide rappel lorsque tu les introduits. Toi, tu maitrises ton histoire et tout est très clair pour toi, mais en tant que lecteur, on a tendance a ne pas se souvenir des intitulés des dix castes.

Sinon, j'aime le développement et les problématiques développées autour de la prolifération des derniers-nés. Tu vas loin dans le raisonnement, tu as raison.
Sebours
Posté le 14/01/2022
C'est vrai que j'ai écrit ce chapitre il y a trèèès longtemps. En fait, il collait les précédents chapitres d'Ugmar. Entre-temps, un orc, une naine et une dryade se sont intercalés, donc il y a nécessairement des rappels à faire. Même pour moi. J'ai un fichier tableur, une compilation de mes introductions de chapitres et des fois je m'y perds quand même.

Au moment de l'écriture, j'envisageais Otto comme un protagoniste au niveau d'Ugmar, mais je me suis rendu compte avec la multiplication des personnages que les deux faisaient doublon. Il y a donc des choses à retravailler.
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